23 

Souveraineté et démocratie ou mondialisation et régime autoritaire ?

Michèle DESSENNE

Allons à l’essentiel pour l’année qui s’ouvre. Les priorités absolues se nomment souveraineté et démocratie contre mondialisation et système autoritaire. Ou autrement dit : Brexit contre Collectivité européenne d’Alsace. On vous explique. C’est à la même date symbolique, le 1er janvier 2021, que le Royaume Uni a commencé sa sortie opérationnelle de l’Union européenne et que, de l’autre côté de la Manche, est née la Communauté européenne d’Alsace (CEA). Ainsi, tandis que les Britanniques débutent la mise en œuvre du retour à leur souveraineté, les Français subissent une nouvelle fois un déni démocratique avec la création d’un Ovni institutionnel préfigurant la loi 4D : des lois à la carte ! « C’est une révolution institutionnelle, avec une prise en compte de nos spécificités », affirme l’ancienne présidente du conseil départemental du Haut-Rhin, Brigitte Klinkert, actuelle ministre de l’Insertion.

A première vue il n’y aurait pas de rapport entre les deux et pourtant tout démontre le contraire. Tandis que le Royaume Uni signe (enfin) un accord avec l’Union européenne pour pouvoir en sortir (sic), qu’elle reprend donc sa souveraineté redonnant à son parlement sa pleine capacité à décider de ses lois, voilà que surgit en France un Ovni – « une communauté européenne d’Alsace », décidée à l’écart du peuple, bafouant le résultat du Référendum de 2013 : un non à l’unification des départements du Haut-Rhin et du Bas Rhin...


Cette opération a été préparée de longue date mais en toute discrétion médiatique. Elle n’a suscité aucun article dans la presse et pas plus de déclaration du gouvernement, des sénateurs et des députés qui l’ont pourtant votée en 2019 (1). Comme s’il leur avait semblé préférable de faire profil bas pour ne pas s’attirer les foudres des opposants potentiels à cette « innovation » qui, en réalité, s’inscrit dans la droite ligne de la logique des réformes de pseudo décentralisation conduites par Hollande, puis par Macron : réduction du nombre de régions (de 22 à 13), création des métropoles, développement des eurorégions, fusion de communes, etc.


La CEA apparaît ainsi comme une étape vers la future loi 4D qui sera présentée en Conseil des ministres début février 2021. On y reviendra. Ne voyez pas là un syndrome de complotisme de notre part : ce sont les promoteurs eux-mêmes qui se réjouissent de la filiation entre la CEA et la prochaine loi 4D (décentralisation, déconcentration, différenciation et décomplexification (2). La preuve : « La Collectivité européenne d’Alsace (CEA) préfigure ainsi la loi 4D sur la différenciation portée par Jacqueline Gourault » , se félicite Brigitte Klinkert, ministre déléguée à l’Insertion. Elle précise, au cas où on n’aurait pas compris, que « La Collectivité européenne d’Alsace, voulue par le président de la République, va devenir un laboratoire de la décentralisation et un laboratoire européen pour la France ». D’ailleurs il se dirait que la Bretagne trépigne d’accéder à ce même régime particulier.


Le logo de l’Ovni institutionnel (et politique bien sûr) annonce la couleur du qualificatif « européenne » : les étoiles jaunes sur le drapeau bleu scintillent et forment un cœur avec le rouge de l’Alsace et l’adresse internet de la CEA parle d’elle-même : www.alsace.eu

Dotée de nouvelles compétences (3) particulièrement croustillantes, notamment la coopération transfrontalière, le bilinguisme et l’enseignement de la langue régionale, le tourisme et le développement, le transport et les mobilités (en plus des routes départementales, les routes nationales et les A35 et A36), la culture, le patrimoine régional, la vie associative... la CEA, désormais chef de file de la coopération transfrontalière (Allemagne et Suisse), pourra agir entre autres dans le domaine de la santé, par exemple les EHPAD...


La CEA qui fera la promotion de la « Marque Alsace » nous fait donc entrer (en douce mais pas en douceur) dans le nouveau « monde », briseur de nation avec des lois à la carte sur le territoire national. C’est bien l’euro-régionalisme qui poursuit sa percée ! 
Vous avez été consultés, citoyens, citoyennes, pour la création de la CEA ? Non, évidemment puisque vous aviez mal voté en disant non lors du référendum de 2013 à la fusion des départements !

En même temps, le Royaume Uni largue les amarres de l’Union européenne
Pendant ce temps, de l’autre côté de la Manche, un mouvement inverse s’opère. Les Britanniques, qui ont voté par référendum à la sortie de l’UE, entrent dans la dernière phase de libération de la tutelle de l’UE. Certes des compromis ont été concédés par le Royaume Uni, notamment sur la pêche. Plus de 1 200 pages pour ce « deal » après plus de 4 ans de discussion (merci l’article 50 qui « organise » la sortie d’un pays de l’UE...). Mais, last but not least , l’Union européenne a fléchi devant la détermination britannique et a dû lâcher du lest. Comble de l’ironie, elle a fini par se réjouir du résultat après avoir tant et tant menacé, trépigné, dénigré, moqué... Non seulement le processus est concrètement enclenché mais plus rien de permettra de revenir en arrière. L’acte concret des Britanniques démontre qu’un pays déterminé peut aller jusqu’au bout pour se libérer de l’UE supranationale. Oui, bien sûr, me direz-vous, le Royaume Uni n’était pas ficelé par l’euro, car il avait préservé son indépendance monétaire, ce qui n’est pas le cas de la France, toute soumise par la volonté de tous les gouvernements, notamment depuis le Traité de Maastricht (1992) et par l’adoption du Traité de Lisbonne en 2008 par le Congrès (un véritable coup d’Etat parlementaire !). Pour nous, la France, le chemin sera plus escarpé, la bataille âpre nécessitera notre absolu engagement. Et alors ? Est-ce que la difficulté doit nous faire peur ? Nous faire plier l’échine ?


Comme l’écrivait René Char, poète, compagnon du Mouvement surréaliste et Résistant les armes à la main pendant l’Occupation allemande, « Le réel quelquefois désaltère l’espérance. C’est pourquoi, contre toute attente, l’espérance survit. » Ironie, en effet, c’est en pleine période du règne de Macron, le meilleur valet de l’Union européenne et le pire destructeur de la nation française que nous ayons jusqu’à maintenant subi, que la première fracture se produit. Les 28 sont désormais 27. Déjà objet de défiance, l’Union européenne pâtit désormais de son absence d’actions pertinentes face à l’épidémie. Envolée la chimère de l’Europe sociale, de la solidarité entre pays...


La gestion de la Covid-19 qui a percuté la vie de tous les Français, a mis en lumière les effets du choix politique néolibéral, de la mondialisation, privant notre pays de toute capacité à fabriquer et distribuer les produits essentiels pour soigner. Les choix des gouvernements en faveur de la désindustrialisation, des délocalisations, du libre-échange, du low cost ont livré notre sort à des puissances étrangères en matière de médicaments et d’équipements, tandis que se menait tambour battant la réduction des effectifs et des moyens des hôpitaux publics au nom de la doxa moins de dépenses publiques, etc. Nul ne peut aujourd’hui ignorer cette réalité. Et nul ne peut plus défendre cette vision de l’économie et du rôle de l’Etat sauf à être un traitre à la France, à son peuple, à son histoire. Les gesticulations présidentielles hagardes et erratiques, conjuguées à l’autoritarisme et au tout sécuritaire finiront bien par montrer le roi nu ! Et à redonner force et confiance à notre peuple pour relever la tête. Déjà les Gilets jaunes avaient montré la voie.


Macron nous prévient. Il y aura du sang et des larmes avant la fin de son mandat. Il veut aller au bout de sa mission. Comme il l’a annoncé dans son interview sur Brut : « Peut-être que je ne pourrai pas être candidat, peut-être que je devrai faire des choses dans la dernière année, les derniers mois, qui seront dures parce que les circonstances l’exigeront et qui rendront impossible le fait que je sois candidat, je n’exclus rien ».

Nous non plus n’excluons rien et surtout pas l’essentiel. Il faut choisir. Entre souveraineté du peuple et subordination au supranational. Entre souveraineté nationale et démembrement de la France. Faisons de 2021 l’année de la défense de la nation et de nos libertés et créons les conditions de notre libération commune. Nous pourrons alors prendre les décisions qui s’imposent pour que se rallument les Lumières.

N’oublions pas. N’oublions rien. Nous avons déjà dit non en 2005 (Traité constitutionnel européen). A contrario de toutes les prévisions sondagières. Le peuple français peut encore dire non si un référendum pour ou contre la sortie de l’Union européenne est organisé. Agissons en ce sens. En regroupant nos forces sur l’essentiel. C’est au peuple de trancher. C’est sa voix qui doit tracer l’avenir. Il est seul légitime à changer nos institutions, notre Constitution.

Pour que vivent la Liberté, l’Egalité, la Fraternité, et la Laïcité sans laquelle la souveraineté nationale et populaire ne saurait pleinement exister !

1. https://www.legifrance.gouv.fr/download/pdf?id=r_Yp2IyiVbVX4dzpuM3MhO-nam6aCtsgM2LdqywZyGE=

2. https://www.publicsenat.fr/article/parlementaire/decentralisation-transferts-de-competences-jacqueline-gourault-detaille-la-loi

3. La CEA, chef de file en matière de coopération transfrontalière, tourisme et développement, reprend toutes les compétences des départements auxquelles s’ajoutent des compétences spécifiques et acquièrent des compétences nouvelles : https://www.alsace.eu/ma-collectivite/les-competences/

 https://pardem.org/actualite/1097-souverainete-et-democratie-ou-mondialisation-et-regime-autoritaire

COMMENTAIRES  

17/01/2021 18:56 par Autrement

Voilà une contribution essentielle, qui fait bien comprendre ce que nous risquons, si nous ne travaillons pas et ne participons pas pour 2022 et la suite à un programme de changement radical de régime et de politique :


La CEA ("Communauté européenne d’Alsace") qui fera la promotion de la « Marque Alsace » nous fait donc entrer (en douce mais pas en douceur) dans le nouveau « monde », briseur de nation avec des lois à la carte sur le territoire national. C’est bien l’euro-régionalisme qui poursuit sa percée ! 
Vous avez été consultés, citoyens, citoyennes, pour la création de la CEA ? Non, évidemment puisque vous aviez mal voté en disant non lors du référendum de 2013 à la fusion des départements !

Nous n’avons pas le temps d’attendre qu’un "grand parti communiste" se reconstitue et prenne la relève des luttes à mener et à intensifier pour sortir de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme.
Il fallait et il va falloir faire avec ce qui existe, répondre à l’enfumage ambiant et à l’arrogance des médiocrates, renforcer les possibles, mobiliser les forces populaires, promouvoir les Gilets jaunes, réveiller les abstentionnistes...

Plus on croit bien viser "pour plus tard", et plus les dégâts (y compris dans les consciences) causés par l’état de choses actuel, seront plus difficilement réversibles.

17/01/2021 23:15 par Chris

"Il faut choisir. Entre souveraineté du peuple et subordination au supranational. Entre souveraineté nationale et démembrement de la France."

La problématique est posée. La seule qui englobe tous les enjeux de notre époque, bien plus que la sempiternelle confrontation gauche/droite qui, si elle a du sens, ne répond plus aux défis que la "globalisation" du monde veut nous imposer.

FREXIT !

18/01/2021 11:16 par Assimbonanga

On s’est bien fait entuber avec le changement d’échelle des régions françaises. Comme une lettre à la poste ! Sans réactions de la part du peuple qui ne sait plus où donner de la tête. C’était sans doute trop abstrait, apparemment juste administratif.
C’est l’Oeuvre de Hollande.

18/01/2021 16:50 par Georges SPORRI

Une seule chose est "essentielle" = la lutte des classes et l’instauration du communisme qui ne peut s’accomplir qu’à l’échelle mondiale.
Le contexte de cette lutte des classes n’a aucune importance (France, Europe, Alsace,...etc. = données historiques qui ne modifient pas les lois du capitalisme = crises cycliques et crises générales qui mettent le communisme à l’ordre du jour). Penser que la souveraineté nationale et la souveraineté populaire sont liées est une ineptie. L’exemple de l’Allemagne entre 1933 et 1945 = très forte souveraineté nationale + zéro souveraineté populaire le prouve.

18/01/2021 18:10 par Chris

Bien sûr que la lutte des classes est indispensable.
Le problème étant qu’il n’y a qu’une seule classe en lutte : La bourgeoisie multinationale qui ordonne, gère et bénéficie de la globalisation et fait une guerre sans merci aux différents peuples qui se voient dépouillés sans combattre (sans comprendre) de leur souveraineté, fusse t-elle nationale et/ou populaire.

Il est grand temps d’ouvrir les yeux et de mettre de côté son idéalisme révolutionnaire internationaliste pour agir dans le seul cadre social, culturel et juridique qui soit existant ET résistant à la domination universelle du capital : La nation et ceux qui la composent.

Et en ce qui nous concerne, cela doit commencer ici par le FREXIT.

18/01/2021 18:36 par Jean-Yves Leblanc

J’approuve totalement la priorité politique clairement exprimée dans ce texte du PARDEM.

Allons à l’essentiel pour l’année qui s’ouvre. Les priorités absolues se nomment souveraineté et démocratie contre mondialisation et système autoritaire.

Ces priorités deviennent de plus en plus claires et impérieuses depuis l’arrivée de Macron, depuis les Gilets Jaunes et depuis le plongeon en dictature sanitaire mondialisée.
J’approuve donc également les commentaires de Autrement et de Chris qui ont le mérite de confronter ces priorités à nos outils politiques réellement existants.
Autrement à raison de dire "il va falloir faire avec ce qui existe". Hélas ce qui existe coté souveraineté et anti-mondialisme est en grande partie hors de la gauche (radicale ou pas) qui se retrouve empêtrée dans le camp "progressiste" incarné en France par Macron et au niveau mondial par les milliardaires de Davos. Et nombre des honorables commentateurs de ce site ont plus d’appétence pour le mondialisme des élites que pour le souverainisme "populiste".

Le choix que fait Michèle Dessenne de présenter l’Alsace comme le laboratoire de la destruction nationale est tout à fait judicieux.
Amoureux des Vosges, je me rends fréquemment en Alsace et j’y constate, sous l’impulsion des élus locaux, un éloignement accéléré de la communauté nationale française avec une multiplication de gestes ostentatoires visant à présenter la France (et le français) comme un oppresseur dont il faut se libérer. (voir ce lien https://plaquesbilingues.fr/ concernant la toponymie des rue ainsi que la P.J. photographique).
L’Alsace n’est pas seule dans ce cas puisque le département de Moselle (57) non loin duquel j’habite revendique également sa différentiation en tant que "Eurodépartement" ( voir https://www.moselle.fr/jcms/pl_15991/fr/moselle-l-eurodepartement).

Et tout cela se fait sans bruit et sans protestations car, voyez-vous, il ne faudrait tout de même pas être pris pour un facho nationaliste. Et puis les frontières c’est si laid !

18/01/2021 20:56 par babelouest

Je sens qu’avec @Georges le fossé des motivations et des idées est toujours aussi profond.

19/01/2021 02:44 par alain harrison

Bonjour.

« « peuple qui ne sait plus où donner de la tête » »

Pas seulement le peuple, la gauche toute entière, et même les commentateurs et ceux qui placent des articles ici-même, sur LGS.

Mais au moins cet article-ci, fait sentir une anxiété dans certain commentaire. Et oui, le temps passe, 1 an avant des élections qui consolideront l’agenda de Macron (l’UE et les banques.... ).

Alors qu’est-ce qui reste comme voie pour une alternative ? Attendre le communisme universel pour agir ? Attendre après les autres ?
La Grèce a essayé, mais le peuple était mal renseigné ? En Espagne, Podemos était bien parti, mais encore là, mal renseigné ?
L’Angleterre, était prévoyante (pas dans l’euro), c’est le contrôle de l’argent qui fait la différence, qui donne le vrai pouvoir dans le monde capitaliste. Ici, juste la différence d’une monnaie. Faut cesser d’être naïf, le vrai contrôle réside dans celui de l’argent, le reste en dépend.

Quel outils ?

Le Venezuela a peut-être quelque chose...........

19/01/2021 12:34 par Xiao Pignouf

@JY Leblanc

avec une multiplication de gestes ostentatoires visant à présenter la France (et le français) comme un oppresseur dont il faut se libérer

Discours victimaire. Je ne vois pas en quoi la survivance des langues régionales présenterait la France et le français comme une oppression dont il faudrait se libérer. Ce qui existe déjà en Bretagne, en Occitanie et ailleurs sans faire reculer la langue française peut bien se faire en Alsace (où il y aurait d’autres mesures à prendre en ce qui concerne le Concordat). Les langues régionales sont des richesses culturelles et historiques.

19/01/2021 18:05 par Assimbonanga

Lorsque LEBLANC déclare que " Et nombre des honorables commentateurs de ce site ont plus d’appétence pour le mondialisme des élites que pour le souverainisme "populiste"", je suis étonnée. Perso, je n’avais pas remarqué cette tendance... Ou alors, c’est rapport aux contributeurs qui ont roulé leur bosse en Chine et dans plein d’autres pays ? Sinon, je ne vois pas vraiment d’honorables membres avec de l’appétence pour le mondialisme des élites. A moins que je ne comprenne pas la définition de "mondialisme des élites"...

Pour "la France et français", ça ne serait pas plutôt le Français ? Le français, la langue française ou le Français citoyen français, le nom propre, avec majuscule du coup ?

Bouh, je ne suis pas en verve aujourd’hui. Tchao

19/01/2021 18:55 par charclot

@Xiao Pignouf

Discours victimaire

A chaque fois qu’on me sort ce morceau de phrase j’ai l’impression de voir un petit moustachu super énervé qui me parle d’infériorité raciale et qui, de bourreau, se transforme en victime.... discours de merde me parait plus seyant...
Par contre pour la suite je suis 103% d’accord avec toi... Au Sénégal, au Mali ou presque partout en Afrique de l’Ouest, la seule partie que je connais, la plupart des gens parlent deux ou trois langues en plus du français colonial et beaucoup d’africains instruits donneraient des leçons de grand mère à bien des représentants de la "race supérieure" française...
Voilu...

20/01/2021 07:53 par Xiao Pignouf

@Charclot

Je ne suis pas souvent d’accord avec ce que dit JY Leblanc, et je le dit, mais je ne vais pas l’agresser en parlant de discours de merde.

Je comprends ce qu’il veut dire et pourquoi il le dit, mais je trouve que d’une, il emploie un discours de victime pour le faire, dans lequel la France et ses valeurs seraient prétendument responsables d’oppresser la culture locale. De deux, son allergie au préfixe « euro » brouille la compréhension des faits et amalgame des phénomènes qui me semblent à moi bien distincts.

On peut en effet craindre une fédéralisation de l’Europe à l’allemande, mais si elle se fait, ce sera au niveau régional, le premier pas en ayant été la refonte des régions françaises. Le terme « eurodépartement » n’est ni plus ni moins de la novlangue.

Cela dit, je suis d’accord avec JY Leblanc sur un point mais il ne me paraît pas avoir grand rapport avec l’UE : la différenciation territoriale revendiquée, entre autres, par la Moselle, est une nouvelle forme de décentralisation qui risque d’accroître les inégalités.

Qu’on fasse ou non partie de l’UE, certaines régions françaises auront toujours le cul entre deux chaises, parfois même jusqu’à la tentation de se tourner vers leur voisin parce qu’ils croient y voir une herbe plus verte. La souveraineté à elle seule ne résoudra pas ce problème.

20/01/2021 10:40 par OTENIN Gilbert

Tout à fait d’accord avec J-Y Leblanc,
Né à Strasbourg et vivant en Moselle depuis quarante ans,
je vous assure que le dénigrement de la France au profit du « modèle allemand » est encore plus virulent dans nos départements.
Sous prétexte de relation bilatérale avec nos voisins d’outre-rhin,bien de nos élus se verraient bien en land allemand où en euro-département totalement indépendant de la France.
Ne pas oublier la prépondérance de la droite et de l’extrême-droite dans ces départements.

20/01/2021 12:14 par charclot

@Xiao Pignouf

je voulais juste mettre en relief l’utilisation du terme « discours victimaire »... ça vient de très loin ce terme et son usage est en général l’apanage des admirateurs de l’ordre et du silence... Pour ce qui de discours de merde ça peut être discours inopportun ou autre ... OK ça fait novlang mais j’écris ici aussi pour d’autres quand on nous dit "mais c’est quoi ce discours victimaire" c’est qu’on a pas du tout envie d’entendre la suite....
Et pour ce qui est des régions et du baguenaudage linguistique ou autre, l’identité se construit aussi par la culture de sa différence et la frontière entre la Manche et le Jura est depuis longtemps un lieu de mixité forcée et donc lieu de richesse... Bref, dans 10 ans, je ne sais pas où en seront les prestations commerciales de la CEE mais les frontaliers mosellans français auront toujours de la famille à aller voir de l’autre coté, comme les basques ou les habitants de Saorge le font depuis que les frontières existent...ou n’existent plus...!

20/01/2021 13:12 par Georges SPORRI

Petit rappel : la méchante mondialisation existe depuis avant Marco POLO et est irréversible depuis que Rodrigo de JEREZ a ramené 300kg de tabac dans une des caravelles du pépère COLLOMB...Il me parait donc absurde d’être "contre la mondialisation"... Par contre s’opposer à la globalisation financière mondiale et aux orientations actuelles de l’OMC est obligatoire... Cela peut se faire sans sombrer dans une nostalgie de la vieille FRANCE franchouillarde et gendarme de l’AFRIQUE qui n’a de toute manière pas disparu (NB : après la crise de 2009 chaque nation a sauvé ses banques, pendant la crise actuelle chaque nation subventionne la survie d’une partie de ses PME / Armée française toujours hyper active en AFRIQUE pour défendre les colons et les intérêts français). Je ne comprend pas qu’on puisse se ridiculiser en nommant un parti PARDEM (parti de la démondialisation !) au risque de semer la confusion et de plaire aux fachos, nationalistes et autres patriotes ?

20/01/2021 21:12 par cunégonde godot

L’eurodécentralisation, qui a commencé il y a une quarantaine d’années, est le masque de la liquidation pure et simple de l’Etat français,
voulue et désirée par la clique euromondialiste LREM-LR-PS-LO-NPA-"Insoumis", et une certaine "gauche" ânonnant continûment "lutte des classes", ’lutte des classes", "en même temps" et "tous ensemble", ouais, ouais, ouais... depuis 1940 environ...

21/01/2021 09:53 par Assimbonanga

Voyons, voyons... Je prends LREM-LR-PS-LO-NPA-"Insoumis" et une certaine "gauche", je les enlève. Que reste-t-il ? Qu’est-ce qui a grâce au cœur de Cunégonde ?

26/01/2021 22:10 par alain harrison

Bonjour.

Mon dernier commentaire sur
http://patrick-le-hyaric.fr/la-preuve-par-sanofi/?replytocom=289190#respond ;

alain harrison
26 janvier 2021 à 22 h 20 min
Sanofi n’est qu’un autre élément des rouages du système capitaliste financier qui se décline en une multiplicité d’entités disparates (de la multinational oligopole aux nombreux individus-entrepreneurs (maintenant désigné start-up) qui engendrent continuellement leurs nombreux sous-traitants passés, présents et à venir : compétitivité, contrat __ soumission la plus basse __, précarité), autrement dit, le système se diversifie change sans changer et ne rien changer. Ils appellent ça la modernisation de l’économie (détruire les acquis sociaux). La Grèce a été le laboratoire (réussi ?) du plan*.

Voyons-en un autre, un des éléments des rouages du capitalisme financier, ailleurs :

Au PDG de Total, Patrick Pouyanné, et à tous les soutiens au projet EACOP :
« En tant que citoyens du monde, nous vous demandons de toute urgence d’annuler la construction de l’oléoduc pour transporter du pétrole brut en Afrique de l’Est et d’arrêter de forer dans les parcs nationaux. Vos projets menacent de détruire des habitats précieux pour la biodiversité et la faune sauvage en Ouganda et en Tanzanie – déplaçant des dizaines de milliers de paysans. Ils portent gravement atteinte à votre engagement à respecter l’Accord de Paris et à devenir « neutre en carbone ». Nous vous exhortons à aligner les agissements de votre entreprise sur les valeurs que vous proclamez publiquement. »
Plus d’informations :

Le géant pétrolier Total s’apprête à construire le plus grand pipeline chauffé au monde — au cœur de l’Afrique !

Il détruira certaines des plus importantes réserves d’éléphants, de lions et de chimpanzés au monde en Uganda et en Tanzanie, déplacera des dizaines de milliers de familles et rapprochera encore plus notre planète de la catastrophe climatique.

Les populations locales luttent contre ce projet de toutes leurs forces, mais elles font face à l’une des entreprises les plus puissantes au monde. Elles ont besoin d’aide pour en faire un combat emblématique et victorieux. Notre mouvement peut les y aider !

Tout en projetant ce pipeline, le PDG de Total entend donner l’image d’une entreprise à la pointe sur le climat. Prenons le au mot et exigeons des comptes dans une énorme pétition ! Lorsque notre appel sera devenu immense, nous le relaierons partout en France à travers des publicités. Nous transformerons ce projet en un cauchemar médiatique pour Total. Ajoutez votre signature pour soutenir les courageuses communautés qui combattent ce projet — avant qu’il ne soit trop tard !
Publié le 31 août 2020
Une pétition sur Avazz.org

Ou bien, la gauche se rencontre pour les élections et la gagné, ou bien ce sera des soulèvements très dures.

Je ne comprends pas, les différends éléments qui forment la gauche, bien que disparate (du communisme pour les travailleurs affiché (PRCF) aux Gilets Jaunes (dernier mouvement) en passant par le Réseau Salariat (association d’éducation populaire), CADTM (audit de la dette),….et bien d’autres, ainsi que l’Humanité, Le Grand Soir et autres sites et journaux de gauche. Les différentes associations (étudiantes, groupes sociaux et leurs missions) ne sont pas capables de s’unir sur les grands enjeux déterminant leur sort ?

Quel est le plus grand obstacle ? Plutôt, quels sont les plus grands obstacles, et comment faire comprendre qu’il faut s’en dissocier sans plus tarder ? Et par quelle voie (quelles voies) pour réussir ? Bien sûr, il faut un consensus, c’est la seule approche pour mettre de côté les différents, temporairement, pour avancer, se sortir du système que tous pourtant dénoncent, mais qui se mettent des bâtons dans les roues, subtilement, par la bande ou frontalement et en usant des squelettes dans le placard des uns des autres. Bien sûr, il faut s’assurer des repentis, en bonne et du forme, par l’allégeance aux prises de position (consensus) et ne pas rejouer aux bâtons dans les roues.

À l’heure actuelle, l’organisation de gauche qui a toutes les chances, n’est-ce pas la FI et Jean-Luc Mélenchon ?

L’Ère des Peuples (l’Humain d’abord)

Pour Jean Jaurès, la révolution socialiste n’est concevable que dans le cadre de la légalité démocratique, c’est-à-dire par une conquête graduelle et légale par le prolétariat des institutions parlementaires et de la puissance de la production.

À ce sujet, le Vénézuéla n’est fait-il pas la démonstration (honnêteté intellectuelle).

La Cotisation (l’appel, tout le PIB à la Cotisation) n’est-elle pas l’expertise des erreurs de la gauche qui a mal joué ses représentants, et dont les centaines de milliers de supporteurs ont été trahis à chaque nouvelle prise de pouvoir.

Comment éviter, une nouvelle fois, cette trahison ?
Voilà la question fondamentale qui se pose à la gauche.

De plus, il y a le fait de l’économie. Quelle économie de remplacement au système capitaliste est entrevue ? Et quel en est la description fonctionnelle (pas des généralités) ? Quels en sont les rouages (schématiquement concret et compréhensible) et l’agenda de la mise en place ?

Quelles sont les voies pour faire face à la Crise multidimensionnelle et en même temps réalisé la Révolution Interrompue ?

* Le Plan : Endettement, Austérité et Privatisation (retour au Moyen-âge) ou simplement bombardement (et les prétextes, et bien avec un peu d’imagination et beaucoup de propagandes).

28/01/2021 06:14 par alain harrison

Et la réponse : le Consensus pour préparer la Constituante. Le changement ne se fera pas magiquement , mais par la stratégie effective de la mise en place de l’agenda de transition.

Mais tout d’abord, la reconnaissance que le système UE-US-oligopoles est essentiellement basé sur ce que nous pourrions appeler la quadrature du cercle.

Au niveau international, une politique de promotion pour les alternatives des Peuples. Des accords d’échanges
complémentaires et juste, avec une sorte de mise à niveau des monnaies (chaque pays à deux niveaux pour la même monnaie, une valeur intérieure favorable au peuple, et une autre (mise à niveau entre monnaies__le troc serait pratique à grande échelle) pour satisfaire les échanges commerciaux entre les pays.

Chaque instance (intègre) de la gauche a quelque chose (une expertise,.....) à apporter pour un agenda (consensus) politique effectif.

Voyons, le PARDEM.
Démondialiser, pour le Pardem, correspond à l’ensemble des actions, initiatives, luttes sociales, processus électoraux visant à s’émanciper de l’ordre néolibéral mondial et de son avatar européen. C’est retrouver la souveraineté nationale, pour chaque pays. C’est construire une autre configuration internationale qui se construira progressivement, pays par pays. Pour redonner son rôle à la politique, on ne peut compter, dans l’état actuel du monde, que sur les luttes sociales et la reprise en main des États par les peuples.

Il y a déjà des pays (peu encore) qui déjà ont une expertise significative pour une autre configuration internationale (l’Amérique Latine).

L’Occident avait des bonnes intentions à vendre ?
Considérons quand même comment se présentait ses bonnes intentions.

Par le Parti de la démondialisation
Le 4 mai 2020
La Charte de La Havane est probablement le premier texte international à évoquer le développement

La question des liens entre commerce et développement a été évoquée pour la première fois à la Conférence de La Havane par les pays d’Amérique latine. Plus tard, l’accession à l’indépendance des pays en développement d’Afrique et d’Asie, à la suite de la Conférence de Bandung de 1955, a relancé une dynamique mondiale visant à créer un système commercial international qui favorise le développement économique et social. C’est pour réaliser cet objectif que la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) a été créée en 1964. La Charte de La Havane propose une approche qui se situe aux antipodes des conceptions actuelles du commerce international. Pour elle ce commerce ne peut avoir qu’un seul objet : le développement de chaque pays considéré individuellement, dans un cadre de relations internationales fondées sur la coopération et non sur la concurrence.
https://pardem.org/analyses/demondialisation

Nous avons des documents, sans très utiles, mais qui auraient besoin d’une mise à jour.
Nous ne partons pas de rien.
Nous n’avons pas à faire l’analyse de Marx, heureusement.
Tout est là, il suffit d’y mettre de l’ordre. La documentation, les organisations (une multitude). Il suffit de voir ce qui entrave (ses effets paralysants collatéraux sur l’ensemble).

Le consensus, une stratégie......

Venezuela : L’endroit idéal pour que la Russie et l’Iran défient les Etats-Unis
9 Janvier 2021, 18:22pm | Publié par Bolivar Infos
Par Elijah J. Magnier

La relation Iran-Venezuela pourrait sembler plus opportuniste que stratégique. Peut-être a-t-elle débuté à cause de la politique étrangère de Trump, en particulier à cause de ses dures « sanctions » envers l’Iran qui l’ont poussé à trouver d’autres cartes pour jouer contre ce Gouvernement étasunien tellement hostile. Mais le Venezuela devrait chercher maintenant d’autres relations plus solides et faire de sa relation avec l’Iran une relation stratégique.
......................................

Maduro continue à jouir du soutien de l’Iran qui est en train d’envoyer une grosse flotte de pétroliers et pense que Trump ne l’arrêtera pas en chemin. L’Iran a décidé que si la marine étasunienne arrêtait n’importe quel bateau iranien faisant route vers le Venezuela, le Gouvernement étasunien devrait affronter la confiscation immédiate de tout pétrolier lui appartenant croisant dans le détroit d’ Ormuz.

Il est certain que le Venezuela socialiste n’a pas de liens avec l’idéologie de la République Islamique d’Iran mais les 2 pays se trouvent dans la même position. Le Venezuela soutient la cause palestinienne et s’oppose à l’hégémonie des Etats-Unis. L’Iran considère la cause palestinienne comme prioritaire, ce qui lui permet de « rencontrer » le Venezuela dans le défi envers la domination étasunienne. Il n’y a aucune nécessité que les politiques socialistes et celles de l’Islam se mêlent parce qu’elles s’unissent dans la résistance, ce qui a pour ultime effet de diluer la pression politique des Etats-Unis sur l’Iran.
http://bolivarinfos.over-blog.com/2021/01/venezuela-l-endroit-ideal-pour-que-la-russie-et-l-iran-defient-les-etats-unis.html

Comment sortir du système capitaliste sauvage ?
Cela est bien compliqué, et les entraves nombreuses.

D’abord, la gauche doit sortir de ses propres entraves. Comment.
En étant pragmatique, objective et le consensus.
Le court, le moyen et le long terme. Qu’est-ce qui doit être fait à chacune de ces étapes ?

29/01/2021 23:14 par alain harrison

Pour faire suite.

ABATTRE LE CAPITALISME : MODE D’EMPLOI - FRÉDÉRIC LORDON

Extrait (une note encourageante)

Quant à la question des éventuels défauts de capitaux, je fais appel à Friot : regardez le colossal investissement qui s’est fait au lendemain de la guerre pour faire surgir de terre l’hôpital public, avec des équipements très lourds. Tout ça s’est fait sans le moindre recours aux crédits bancaires, ou aux marchés de capitaux : simplement par le financement par la cotisation. Et c’est cette expérience historique absolument remarquable que Friot propose de généraliser. Ce serait à la caisse économique qu’il appartient de pourvoir au financement des infrastructures et des investissements.”

https://www.lemediatv.fr/emissions/2020/abattre-le-capitalisme-mode-demploi-5l0lp-OISZmu0XAVdwsuSA

30/01/2021 07:41 par babelouest

@ Alain Harrisson
"simplement par le financement par la cotisation"
Parfaitement d’accord, Alain : cela impose cependant de bloquer toute action des supranationales, afin que les patrons paient enfin leur vraie quote-part comme en 1946. Et que par leur nombre les salariés puissent imposer leurs vues. Et que d’autorité tout auto-entrepreneur (sic) lié à des machins comme Deliveroo ou Uber en soit reclassé comme salarié, ce qui change BEAUCOUP pour l’employeur actuellement plus ou moins fictif. Et pour l’employé qui se retrouve avec le droit aux congés payés, aux arrêts maladie, aux congés maternité..... Il suffit de donner le choix à l’employeur : soi tu te plies, soit tu pars, et les employés seront aidés par exemple à se constituer en SCOP à plusieurs, avec un financement d’État de lancement.

La France est riche, mais actuellement tout part à gros bouillons dans les mêmes poches. Si ces poches n’ont plus le droit de prélévement, cela change beaucoup de choses dans tous les rouages de la société. Bien entendu, mais pour moi cela va de soi, cela implique que nous Français n’ayons plus rien à voir avec les manipulateurs de Bruxelles, eux-mêmes contrôlés par les financiers de la City de Londres.

31/01/2021 17:05 par le vrai juan

@ Chris
Il est grand temps d’ouvrir les yeux et de mettre de côté son idéalisme révolutionnaire internationaliste pour agir :
faire ça l’empire en redemandera encore sans limite , c’est le meilleur moyen pour rendre la division à Gauche exponentielle , de lui rendre le plus grand des services , explosion du nombre de chapelles gauchistes ou pas gauchistes plus souverainistes les une que les autres , de sectes politiques en tout genre , je ne vois ce que cela à avoir avec le Fréxit
la chute de l’URSS est en la preuve , je rencontre des camarades qui reconnaissent qu’il y a une lutte des classes , ont la gorge douloureuse par les épines pas digérées par la chute de l’URSS , sur ARTE , sur la chaîne 13 on tourne le mur des lamentations du socialisme ,presque chaque jour , c’est devenu le rituel de notre pain quotidien , et c’est pas fini ,en avouant quand même au passage que le pape Jean Paul 6 était un représentant de la CIA , son boulot était commercial markéting afin de faire tomber le gouvernement en Pologne , en URSS , la boussole comme dit Maxime est complètement folle , l’histoire pas le passé reste têtue

02/02/2021 08:28 par alain harrison

Les gens ont besoin de transcendance*. Avant les gens croyaient tout simplement, mais jamais leur prière n’exauçaient leur espérance de paix, les élites justifiaient toujours la prochaine guerre au nom des fantasmes établis. Aujourd’hui, la transcendance passe par les jeux, le monde artistique, combien les baby boomers s’enchantent devant un show des Rolilng Stones, la nostalgie du temps passé à défaut d’un avenir réservé à la jeunesse, et la roue tourne, renouvelé par les gadgets électro. C’est la futilité, nouvelle transcendance, qui les conduira en bout de ligne. Le néolibéralisme est rendu là. Du dernier ip-phone à la dernière lamborghini, de tout pour tous les buggets........ Comment les riches détruisent la planète ? En miroitant leur richesse sur la plèbe. D’une croyance à une autre, la roue tourne.
Lire le chapitre 1 du livre de Jean-Marie Abgrall, tous manipulateurs tous manipulés ???

* Le terme transcendance indique l’idée de dépassement ou de franchissement. C’est le caractère de ce qui est transcendant, c’est-à-dire qui est au-delà du perceptible et des possibilités de l’intelligible.

À l’émission 64’ min
1 février 2021Durée :8 min
En refusant dans l’immédiat un reconfinement de la France, Emmanuel Macron a-t-il fait le choix de l’économie contre le sanitaire ? La France risque-t-elle la faillite ? Dans son nouveau livre « La France peut-elle tenir encore longtemps ? » (éditions Albin Michel), Agnès Verdier-Molinié, directrice générale de la fondation iFRAP, s’interroge et répond sous forme de lettre ouverte adressée au gouvernement. Présentation : Patrick Simonin.
http://www.tv5monde.com/emissions/episode/l-invite-agnes-verdier-molinie-2

À partir de 5 min : travailler plus longtemps......... (compétitivité oblige ? Le cadre, la mondialisation du profit)

Contre le libre-Echange, la Charte de La Havane

Écrit par le_pardem
Catégorie parente : Nos analyses
Catégorie : La mondialisation
par Jacques Nikonoff

le 26 octobre 2006

« « Le libre-échange est une croyance fanatique. Ses évangélistes, notamment regroupés au sein de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), ont condamné à mort des milliers d’habitants des pays pauvres. Les politiques qu’ils ont imposées ont provoqué, parfois de façon effroyable, l’aggravation des inégalités entre pays et à l’intérieur de chaque pays. Contrairement à ce que prétend la théorie du libre-échange, nulle part l’augmentation du commerce international n’a permis de « tirer » la croissance économique dans chaque pays, pas plus que la suppression des barrières douanières (« libéralisation » dans le langage de l’OMC).......

Or, à cet égard, aucune alternative systémique n’est véritablement proposée pour l’instant et mise en débat afin d’irriguer les luttes sociales et les politiques publiques.............

Le moment est venu de briser ce tabou. Telle est la raison de l’exhumation du texte de la Charte de La Havane dont le contenu est susceptible de stimuler les esprits les plus aplatis.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, un vaste bilan des relations internationales est opéré par les gouvernements victorieux. Les économies européennes sont largement détruites, il faut quasiment tout reconstruire dans plusieurs pays. Les grandes puissances cherchent alors à élaborer des instruments internationaux permettant d’éviter le retour du chaos économique et des guerres commerciales qui avaient caractérisé la décennie de l’avant-guerre. La crise de 1929, en effet, avait entraîné la montée du protectionnisme, l’effondrement du commerce mondial et contribué à précipiter le monde dans la tourmente.
La coopération économique est établie comme l’un des buts et principes de l’ONU, cette dernière reconnaissant les fondements économiques de la paix dans l’article 55 de la Charte des Nations Unies. » »
https://pardem.org/analyses/la-mondialisation/972-contre-le-libre-echange-la-charte-de-la-havane

Nous avons des outils, il s’agit de les revisiter et de les mettre à niveau ?

Vive la Constituant
Vive le nouveau pacte social (à la recherche de la transcendance)
Vive le nouveau paradigme économique (un cadre : la charte de la havane ?)

Synthétiser : synthèse, opération intellectuelle qui consiste à regrouper des faits ou des informations épars et à les rassembler en un tout cohérent.

(Commentaires désactivés)