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Trump pourrait bien être le seul moyen de sauver le monde

Une analyse de K.J. Noh du 6 Nov 2024, qui me plait assez. (Traduction par G. Rodi) .

Lorsque les électeurs étasuniens sont allés voter le 5 novembre, se sont-ils souvenu que lorsque les États-Unis élisent leur (supposé) dirigeant national, ils choisissent également l’empereur d’un empire mondial ultra-violent ?

Les choix faits sur diverses questions nationales ont des implications profondes qui vont bien au-delà des politiques locales, ils déterminent qui vit et qui meurt sur terre et combien de souffrances, de blessures et de souffrances le reste du monde subira.

Dans ce cas, il est juste de demander, qui est le moindre mal ? Trump ou Harris ?

Bien sûr, la réponse est « ni l’un ni l’autre ». Quand il s’agit du diable, compter avec les doigts n’est pas très utile pour savoir lequel s’en rapprocherait plus ou moins.
Kamala/Donald sont équivalents.

Cependant, entre deux choix terrifiants, la Présidente Kamala Harris – qui, d’une certaine manière, aurait maintenu une continuité institutionnelle avec l’administration Biden en conservant les conseillers clés – pouvait déclencher plus de guerres. En Ukraine, et très certainement autour de la Chine.

Non pas que Trump soit moins belliciste ou plus prudent, mais il pourrait bien ne pas être aussi efficace.

Trump perdra temps et énergie à présenter l’addition à ses ennemis intérieurs, ceux qui le harcèlent, le rabaissent, le trahissent, le diffament, le destituent, le poursuivent, l’accusent et qui peuvent encore être tentés de l’assassiner.

Il sera également plus souvent bloqué ou contrarié dans la mise en œuvre de son agenda politique par les forces du système, y compris s’il fait la guerre.

Et s’il tient ne serait-ce qu’en partie sa parole, le bonhomme nous offre des perspectives intéressantes.

1/ Pression sur Séoul.

Trump a parlé de multiplier par neuf le coût des troupes étasuniennes en Corée du Sud. Il a ouvertement qualifié la Corée du Sud de "machine à sous".

Cette transaction commerciale pourrait mettre du sable sur les engrenages de la machine de guerre des EU qui se verrait bien faire de la Corée du Nord le premier endroit pour lancer une guerre sans fin avec la Chine.

Les Sud-coréens sont déjà furieux que leur Président Yoon ait placé les intérêts politiques et économiques du pays sous la férule de la politique étrangère des États-Unis, et ils pourraient le destituer s’il succombait à ce chantage flagrant.

D’autre part, si Yoon refuse de payer la note, le Gouvernement des EU diminuera son soutien. Là encore, le peuple sud-coréen pourrait se lever pour le renverser, tout comme l’ont été par le passé d’autres Présidents vendus aux intérêts étasuniens.

La rumeur selon laquelle les troupes nord-coréennes se battent en Ukraine serait une tentative de contre-feu de la part des stratèges du Pentagone.

En faisant ainsi monter les enjeux, le statut de la Corée du Sud (et de Yoon) s’élèverait au niveau d’un « pays pivot mondial » et l’entraînerait à participer militairement sur le front de l’Ukraine aux côtés de l’OTAN.

2/Pression sur Tokyo

Trump avait ouvertement défié Shinzo Abe, mais il a encore moins de relations personnelles avec le Premier Ministre japonais actuel.

Comme en Corée du Sud, il avancera grossièrement ses demandes pour augmenter la contribution du Japon au Budget des forces étasuniennes. Ce qui ne manquera pas de contrarier les dirigeants japonais (en disgrâce) et de provoquer la colère de la population. Une population déjà passablement énervée d’avoir à prendre en charge le coût des viols des GI sur les filles d’Okinawa.

L’alliance Japon /Corée/États-Unis est déjà fragile en raison des faiblesses politiques actuelles du Parti au pouvoir au Japon, et de la haine de la Corée du Sud à l’égard de la position de Yoon dont la popularité se traîne à 17%.

3/Pression sur Tapei

Trump a déclaré que les autorités taïwanaises devaient payer des frais de protection aux États-Unis car, pour Taipei, les États-Unis ne sont rien de moins qu’une compagnie d’assurance".

Là encore, le DPP au pouvoir sera contrarié par la demande de Trump, d’autant qu’il s’agit d’une demande qu’ils ne peuvent pas refuser :

Ils seront tenus de payer une politique d’« assurance » qui leur garantira un déni de service quasi certain, tout en ruinant le pays.

Trump refusera de s’engager à envoyer des troupes à Taiwan pour soutenir le séparatisme orchestré par les États-Unis.

Dans le même temps, la Vice-présidente Louise Hsiao, une ancienne citoyenne des EU (!), sera bien embarrassée d’avoir misé toute sa communication sur le fait que « la guerre en Ukraine envoie un message fort à Beijing ».

4/ Pression sur Kiev

Tout comme l’administration Biden, Trump soutiendra également la poursuite du génocide et du nettoyage ethnique d’Israël, à condition que cela ne traîne pas de trop.

Mais il pourrait forcer une sorte de solution en Ukraine, car il déteste les défaites et les perdants, les loooosers.

A ses yeux, l’Ukraine est une cause perdue dont l’administration Biden portera le blâme.

Trump est extrêmement belliqueux, il est impulsif, mais son narcissisme le pousse à toujours essayer de se faire passer pour un gagnant. Tout comme un enfant trop gâté, il évitera tout défi qui pourrait exposer ses faiblesses.

Il est agressif sur l’Iran, cependant il est peu probable qu’il teste les limites de la puissance étasunienne avec l’axe de la résistance. Cela signifie qu’il hésiterait à lancer une guerre conventionnelle qu’il ne serait pas sûr de gagner, mais qu’il mettra le paquet sur la guerre commerciale.

5/ Les risques de dérapage catastrophique.

Le risque géopolitique majeur avec Trump, c’est qu’il ne comprenne pas bien les risques réels d’une escalade nucléaire.

Il a osé demander « Pourquoi avoir des armes nucléaires si elles ne peuvent pas être utilisées ? ».

Il pourrait bien être tenté ou incité à le faire.

Il en va de même pour le changement climatique. Trump a toujours nié le réchauffement climatique et déclaré qu’il s’agissait d’un complot chinois visant à saper l’économie des EU.

Cela dit, et même si l’Administration Harris-Biden a fait au moins semblant d’être active sur le sujet, elle estimait elle aussi qu’une transition durable était inacceptable car elle favoriserait le développement et la position mondiale de la Chine qui tient le haut du pavé en matière de solutions.
Tous s’accordent à penser que doubler l’utilisation de combustibles fossiles est dans l’intérêt stratégique central des États–Unis. Pour maintenir leur hégémonie, tous préfèrent voir brûler la planète que de laisser la Chine briller.

En fait, tous préfèreront détruire la Terre plutôt que de renoncer à une once de leurs privilèges en faveur du monde multipolaire émergent.

Plutôt mourir que d’être entraînés dans un monde de souverainetés indépendantes, de non-ingérence et de paix.

Trump élu, les pays du Sud prieront pour qu’il n’abandonne jamais son côté néo-mercantile et sa personnalité vantarde, étroite et narcissique.

Jusqu’à ce que les empires et leurs capitales se désintègrent...

Jusqu’à ce que l’Occident cesse d’utiliser la guerre pour relancer l’économie...

Trump pourrait bien être le seul moyen de sauver le monde.

... Si cette analyse de Kiji Noh me plait assez, c’est qu’elle colle bien à mon côté « accélérationniste ».
Je ne prétends pas être objectif. Mais quand même... Un peu d’espoir est bon à prendre.

K.J. Noh paraît sur un site australien. C’est loin de l’Europe.

Il ne parle pas de la pression sur l’UE.

Car Trump est aussi capable de présenter la note pour que soient remboursés les milliards investis sur le conflit en Ukraine.

Et nous pouvons évidemment compter sur Ursula pour ne pas défendre plus que cela les intérêts des membres de l’UE.

Les électeurs étasuniens en seraient enchantés.
Et la direction de Blackrock qui voit ses investissements en grand risque d’être perdus encore plus.
D’autant que, bien sûr, l’OTAN devra multiplier ses achats auprès du complexe militaro-industriel.

Enfin, ne négligeons pas qu’il pourrait aussi y avoir un effet Elon Musk.
Lui, s’il parvient à faire appliquer ses idées économiques, les EU seront en feu.

 https://johnmenadue.com/who-should-be-the-next-emperor-of-the-violent-global-imperium/

COMMENTAIRES  

07/11/2024 11:53 par Vincent

Je n’ai vu nulle part quelqu’un s’intéresser sérieusement au risque énorme et concret que Trump fait peser sur l’Amérique du Sud. Par exemple :

Le coup d’État de 2019 en Bolivie qui portait Jeanine Áñez au pouvoir, pour moi (intuitivement, instinctivement, dans un réflexe que nous qualifierons de "complotiste") c’est Elon Musk soutenu par disons la CIA pour faire simple, en vue de s’approprier le lithium pour les batteries des bagnoles Tesla.
C’est un échec dont j’estime qu’il n’a pas été digéré. L’enjeu est trop énorme pour avoir été abandonné, la ressource trop indispensable pour avoir été cédée à la Chine sans plus d’implication étasunienne à défendre "son" bout de gras.
L’Atacama voisin, au Nord du Chili, est une autre zone riche en lithium, et on connait la propension des gouvernements chiliens passés ou actuels à être disons sous influence... La Bolivie est loin d’être calme ces temps-ci. À suivre donc.

Juan Guaidó au Venezuela, les plusieurs tentatives de coups armés appuyés par des mercenaires philanthropes US : C’était sous Trump/ Bolton !
Alors ok l’administration Démocrate sous Biden/ Blinken a récidivé en recyclant certains acteurs/actrices, mais cette histoire n’est en rien terminée.
Pour faire simple, et toujours de mon point de vue simpliste de victime du populisme et amateur de ce que d’aucuns qualifieront de science-fiction dystopique manquant de sources :

Le schiste US c’est une grosse farce court-termiste. Point.
On a menti aux banques sur les volumes des gisements et les durées d’exploitation des puits pour obtenir les financements. Aujourd’hui il faut fracturer très profond pour très cher pour obtenir beaucoup moins de schiste très sale...
Bref : Outre le fait que c’est une véritable catastrophe (cf : Volkswagen, Michelin, 66 000 entreprises détruites en France en 2024, etc. Et ce n’est qu’un bon début) pour l’Europe de s’être laissée sans sourciller, par le biais d’un sabotage amical de son infrastructure, devenir dépendante d’une telle ressource et d’un tel fournisseur (au motif -fallacieux- que c’était plus sûr et proche de "nos valeurs" que d’être dépendant du gaz russe abondant et peu cher...) ;

il est essentiel ici de faire des recoupements et de prendre en considération le basculement crucial de l’Arabie Saoudite qui n’a pas renouvelé l’accord dit "pétrodollar".
(L’A.S qui peut libeller son pétrole en Yuans, pour moi c’est un basculement historique qui signe à la fois la fin de l’Empire via la mort du pétrodollar et le signe que la guerre mondiale est devenue inévitable, puisque le Dollar n’est -concrètement- plus adossé à aucune valeur tangible. Le Marché ne s’y trompera pas longtemps.)
Pour faire court : Les E.U auront un besoin vital et urgent de mettre la main sur la ressource immense du Venezuela. D’autant plus si on considère que cette guerre pour le pétrole vénézuélien, très proche des lignes logistiques US, est simplement beaucoup plus réaliste et gagnable que celle qu’on voudrait faire à l’Iran pour la même ressource vitale.
Reste à voir en quoi le lobby sioniste sera capable de pousser fort vers tel ou tel développement.

Je suis surpris de ne lire aucun analyste sérieux ou légitime développer cette hypothèse autour de ce nouveau mandat Trump.

07/11/2024 12:18 par xiao pignouf

Titre original de l’article : Qui devrait être le prochain chef suprême de l’Empire mondial violent ?

07/11/2024 14:01 par xiao pignouf

À toutes celles et ceux qui espèrent la fin du conflit ukrainien avec Trump, le dernier billet de Moon of Alabama refroidit quelques ardeurs. Extraits :

La seule véritable solution pour mettre un terme à la guerre serait que les États-Unis abandonnent tout soutien à l’Ukraine. Les Européens se disputeraient à ce sujet mais, ne serait-ce que pour des raisons budgétaires, ils suivraient probablement leur exemple. Il appartiendrait alors à l’Ukraine, qui a perdu tout soutien, de se montrer conciliante avec Moscou.

Trump choisira probablement des faucons (néo-conservateurs) pour diriger sa politique étrangère et de défense. Ils prendront toutes les mesures possibles, même contre la volonté déclarée de Trump, pour poursuivre la guerre. Pour eux, il s’agira de faire la guerre jusqu’au dernier Ukrainien, puis jusqu’au dernier Européen - ne serait-ce que pour montrer que les États-Unis n’abandonneront jamais.

La seule garantie pour la Russie est une supériorité (conventionnelle) permanente sur les forces ukrainiennes. Toute nouvelle armement de l’Ukraine porterait atteinte à cette supériorité. Mais reconnaître la supériorité de la Russie est précisément la perte que les États-Unis ne veulent pas concéder.

L’auteur de Events in Ukraine arrive à une conclusion similaire :

Personnellement, c’est ce que je prédis si Trump arrive au pouvoir (si le « si » est même nécessaire à ce stade). Trump propose à Poutine un « compromis » en Ukraine. Poutine refuse, étant donné qu’il est en train de gagner sur le champ de bataille - voir mes newsletters militaires . Trump est furieux de cette perte de face, et encouragé par ses conseillers faucons sur l’Ukraine comme Pompeo (qui a appelé à un « prêt-bail de 500 milliards de dollars pour l’Ukraine » en juillet dernier), que va-t-il faire ensuite ? Désamorcer la situation ? Difficile à croire.

En effet, c’est difficile à croire.

La guerre va continuer.

La Russie devra, comme le prédit Gordon Hahn, traverser le Dniepr , reprendre Odessa et menacer Kiev. Zelenski a peu de chances de survivre politiquement à une telle situation. D’autres forces entreraient alors en jeu :

Le pivot de la prise de décision se déplacera alors vers Kiev et la question de savoir si Zelenskiy ou tout autre dirigeant ukrainien est capable d’entamer des pourparlers de paix, qui supposent une perte de territoire dans le cadre d’un accord avec Moscou, sans déclencher une crise politique intérieure. Le coup d’État qui en résulterait pourrait impliquer un coup d’État basé à Kiev et dirigé par les forces de renseignement et de sécurité, le HRU et/ou le SBU, ou émerger de la périphérie au front avec des ultranationalistes et des néofascistes tels que le Corps des volontaires ukrainiens (DUK), Azov et d’autres, bien armés dans le cadre des forces armées ukrainiennes, retournant leurs armes et marchant sur Kiev afin de prendre le pouvoir.
...
Un coup d’État soutenu par les États-Unis pourrait anticiper, précéder ou faciliter une telle tournure des événements. Washington et Bruxelles pourraient parier que faciliter ou permettre l’accession au pouvoir des radicaux est le seul moyen de rallier ce qui reste de la nation ukrainienne afin que l’effort visant à infliger à Moscou une « défaite stratégique » puisse être réalisé et que l’expansion de l’OTAN puisse être assurée.

Mais un coup d’État fasciste, soutenu ou non par les États-Unis, ne suffirait pas à changer la situation sur le terrain. La Russie conserverait toujours l’avantage et gagnerait la guerre.

Seule une intervention directe de l’OTAN pourrait changer cette trajectoire. Mais cela risquerait d’élargir la guerre à une compétition mondiale que même les faucons de Trump ne voudront pas poursuivre.

07/11/2024 18:56 par Assimbonanga

@Vincent, aucun média français n’a vu ni dit qu’au Venezuela c’est l’extrême-droite qui a organisé la contestation de l’élection de Maduro. Personne n’a dit que l’extrême droite vénézuélienne est soutenue par les USA et que l’UE a remis le prix Sakharov à deux crevures d’extrême-droite.
A partir de là, l’information s’appuie sur du déni, du mensonge, des sables mouvants. Plus rien n’est logique quand il manque des pans de vérité.

07/11/2024 19:32 par Abdul

Du Caitlin Johnstone gouleyant :

Le parti démocrate a perdu le contrôle de la Maison-Blanche et du Sénat. À l’heure où nous écrivons ces lignes, on ne sait toujours pas quel parti dominera la Chambre des représentants. Il s’avère que faire campagne en promettant de poursuivre un génocide tout en s’assurant du soutien de criminels de guerre comme Dick Cheney n’est pas un bon moyen d’inciter les progressistes à voter pour vous.

Il est intéressant de noter que Donald Trump semble s’être emparé de l’État du Michigan, où Kamala Harris a été sèchement rejetée par l’importante population arabo-américaine de Dearborn. Ces électeurs avaient pourtant voté massivement pour Biden en 2020. En août dernier, Kamala Harris s’y était illustrée en faisant taire des manifestants musulmans anti-génocide lors d’un meeting de campagne dans le Michigan, les réprimandant d’un sévère « Je parle ».

Eh bien, qui parle maintenant ?

Soyons clairs, ce n’est pas un résultat réjouissant. En fait, il n’était pas possible d’obtenir un résultat réjouissant. Le belliqueux monstre génocidaire sioniste a perdu. Ce qui signifie que l’autre belliqueux monstre génocidaire sioniste a gagné.

Donald Trump reste à la solde d’Adelson. On peut donc s’attendre à ce qu’il soit tout aussi complaisant à l’égard d’Israël que lors de son premier mandat. D’ailleurs, Trump avait admis publiquement que lors de sa présidence, les ploutocrates sionistes Sheldon et Miriam Adelson passaient plus de temps à la Maison-Blanche « que probablement personne d’autre » pour lui demander d’exaucer les faveurs d’Israël. Notamment déplacer l’ambassade US à Jérusalem ou reconnaitre les revendications illégitimes d’Israël sur le plateau du Golan. Ce qu’il avait réalisé avec empressement.

Trump a terminé sa tournée de campagne aux côtés de son ancien directeur de la CIA et secrétaire d’État, Mike Pompeo. Cela devrait suffire à anéantir les espoirs des partisans de Trump, même les plus naïfs, de voir la politique étrangère des États-Unis prendre une direction positive en janvier. En tant que directeur de la CIA, Pompeo a mené un complot visant à assassiner Julian Assange. Et il a joyeusement admis qu’au sein de l’agence, « on mentait, on trichait, on volait ». Cette odieuse créature des marais est restée dans les bonnes grâces de Trump au cours des huit dernières années. Il devrait, selon les informations disponibles, occuper à nouveau un poste au sein du cabinet de Trump.

S’exprimant lors d’un événement de campagne à Pittsburgh lundi, Pompeo s’est vanté d’avoir été appelé « le membre le plus loyal du cabinet de Donald Trump ». Il a même déclaré que lorsque Trump sera réélu, « nous ferons tomber l’anneau de feu ; nous soutiendrons nos amis d’Israël ». Le « cercle de feu » est un terme utilisé par les think tanks pour désigner l’Iran et les milices au Liban, en Irak, en Syrie, au Yémen et en Palestine opposés à Israël.

Les choses vont donc probablement devenir de plus en plus horribles. Mais elles devenaient de plus en plus horribles sous Biden, et elles seraient devenues de plus en plus horribles sous Harris également. Voilà à quoi ressemble un empire à l’agonie qui bat pour garder le contrôle de la planète, comme un animal acculé. On ne devient pas président des États-Unis si l’on n’est pas prêt et désireux de faire des choses horribles.
Source

07/11/2024 20:31 par CAZA

C’ est intéressant Vincent .Du coup j’ ai trouvé ça sur les implications du gaz de schiste US et de la dépendance de l’ UE .
Mais sur les réserves US ça dit pas la même chose que toi ? Ton avis ?

https://www.connaissancedesenergies.org/questions-et-reponses-energies/gaz-et-huiles-de-schiste-aux-etats-unis-des-reserves-pour-longtemps

07/11/2024 23:08 par Georges Rodi

> Vincent

K.J. Noh apparaît sur un des rares sites australiens qui résiste au rouleau compresseur des US
https://johnmenadue.com/
Il est clair qu’il ne s’est pas étendu sur tout ce qui se passe en dehors de la zone géographique qui le concerne directement.

Bien sûr qu’il y a encore et toujours des risques d’intervention en AmSud, au Moyen-Orient... partout dans le monde.
E.Musk a parlé ouvertement du Venezuela, de la Bolivie,
Business as usual.
Il y a aussi un réservoir impressionnant de crétins dangereux chez les Républicains : Pompeo, Cruz. Je ne vais pas tous les citer, rien que d’écrire leur nom me pique les yeux.

Est-ce que les pays de l’axe de la résistance pourra contrer toutes ces opérations ?
Autrement dit, est-ce qu’ils pourront équiper les cibles potentielles des USA avec une quantité suffisante d’armements défensifs ?
J’en doute quelque peu. Il me semble que la Syrie par exemple en fasse les frais en ce moment.
(Pour donner une idée, voir la photo jointe. La Chine a plein de bouteilles en trop depuis qu’elle développe ses réseaux de distribution de gaz)

Et on sent bien aussi que la Russie ne déborde pas de moyens.
Des Chars modernisés, des bombes qui deviennent planantes, des chasseurs livrés au compte-goutte, c’est bien, mais on est loin d’une production de masse.
la Russie manque de bras.

Cela dit, du côté américain, ce n’est guère mieux.
Le budget militaire est impressionnant, mais ce qui en sort, c’est peu.
C’est pourquoi j’imagine que la priorité de Trump, ce sera de reconstituer la puissance industrielle des USA.
Et cela prendra quelques années.

Dans le même temps, la Chine produit avions, drones, systèmes de défense et bateaux comme si c’était des pizzas.
Il y a une course contre la montre en train de se jouer dont on ne devine pas le résultat.

Inutile de s’étendre sur les chances de Trump de nettoyer la CIA, le FBI, le Pentagone, le Deep State.
Par contre, qu’il soit capable d’aller demander des milliards aux pays "alliés", c’est tout à fait son style, et cela aurait des conséquences.
C’est une réflexion pertinente de la part de K.J. Noh.
Et dans le même temps, les US poursuivront leur programme de reconstruction industrielle en allant au plus rapide, c’est à dire en pillant les capacités des alliés, celles du Japon, de la Corée, de Taïwan et de l’UE.
Une variante de l’opération Paperclip en quelque sorte.
C’est évidemment une catastrophe en cours pour tous les pays concernés.

Et c’est une des grandes différences entre les 2 camps. Les US affaiblissent massivement leurs alliés alors qu’en face, les alliances se renforcent mutuellement.
Les alliés des US devront choisir, s’émanciper ou poursuivre leur glissade vers le fascisme démocratique.
Je rêve d’une réaction populaire qui soit à la hauteur.

08/11/2024 10:22 par Vincent

@ CAZA
Merci pour le lien. J’en dis que dans un monde d’inversion, quand ce sont les producteurs qui définissent les "réserves prouvées", on n’est sûrs de rien. Et quand les E.U se posent comme auto-suffisants et 1er producteur mondial, je me demande alors pourquoi ils portent partout la guerre pour masquer et retarder leur déclin ?
Ensuite je fais le distinguo entre gaz et pétrole de schiste : Pour le gaz, ok il semble y en avoir tellement qu’on pourrait presque dire que les ricains ont eu raison de nous couper du gaz russe pour nous imposer le leur près de 4 fois plus cher et infiniment plus sale. Merci pour ça. Reste à construire les terminaux pour l’expédier et le recevoir, puis à reconstruire une infrastructure de distribution.

Le potentiel de pétroles de schiste, lui, me semble assez faible, et même s’il permet de diminuer les importations, il me semble qu’un brut de qualité demeure nécessaire au raffinage afin de ne pas exploser les moteurs qui l’utilisent comme carburant. Or aux States si le downsizing a consisté à remplacer les V8 par des V6, la consommation intérieure reste sidérante, et le modèle des villes américaines n’offre aucune alternative à la bagnole. Et puis Biden a méchamment tapé pendant 4 ans dans les réserves stratégiques pour maintenir un prix à la pompe truqué à la baisse qui soit acceptable pour l’américain moyen. Cette tactique a été encore augmentée pendant la campagne pour privilégier -en vain- le vote Harris.

Bon je ne suis pas Jancovici hein, donc j’admets mon inconnaissance. Je le redis, je ne parle que du point de vue de mon intuition, et que vaut-elle ? Je projette sans doute à trop long terme pour voir des effets sur les 4 ans de mandature Trump ? Musk dans les coulisses ça ne me semble quand même pas de très bon augure.
Enfin, je retiens ces quelques phrases de l’article qui rejoignent mon sentiment :
« Tous s’accordent à penser que doubler l’utilisation de combustibles fossiles est dans l’intérêt stratégique central des États–Unis. Pour maintenir leur hégémonie, tous préfèrent voir brûler la planète que de laisser la Chine briller.
En fait, tous préfèreront détruire la Terre plutôt que de renoncer à une once de leurs privilèges en faveur du monde multipolaire émergent.
Plutôt mourir que d’être entraînés dans un monde de souverainetés indépendantes, de non-ingérence et de paix. »
Il semble que Trump ou non, si on ajoute l’exceptionnalisme et l’eschatologie messianique², ça promet que la suite s’annonce plutôt chouette !
Comme Georges Rodi « Je rêve d’une réaction populaire qui soit à la hauteur. »

08/11/2024 10:52 par Anonyme

Pour aller dans le sens de cet article, peut être que Trump en recentrant son attention sur l’Amérique, va-t-il faire comme la Russie et la Chine lors de leur sortie du stalinisme, mettre eu pas les grands groupes oligarchique aux ambitions mondialistes, mais qui comme les grands groupes coloniaux de jadis appauvrissent le monde et leur peuples.Débarassés de leurs grands groupes oligarchiques la Russie et la Chine purent renouer avec le développement social que l’impérialisme avait figé. La Chine est devenue la première puissance commerciale et pour se developper doit limiter les ambitions américaines qui restreingnent les peuples. la Chine et la Russie ont redrcouvert leur vocation internationaliste avec les BRICS. La chance de TRUMP c’est que celui-ci doit affronter les GAFAM et recentrer leurs activités sur l’Amérique et le local

L’international démocratisé par les BRICS ne permettant plus un développement impérialiste sans contraintes. La puissance militaire américaine a montré ses limites, elle est plus habile a fournir des armes qu’à former des combattants et doit donc renoncer a dominer le monde directement. Trump a compris que la puissance américaine fut jadis elle-même une colonie et a tout pour s’entendre avec un monde qui sort du colonialisme. Aussi, on voit Trump comprendre les limites du dollar et comme les BRICS envisager les échanges au moyen de monnaieq numériqueq.Les USA ont voulu sous l’influence d’un parti démocrate ancien partisan de l’esclavage et favorable à l’Angleterre chausser les bottes de cette dernière. La colonisation est une chose trop sérieuse pour être laissé a des ex-colonisés qui en l’occasion n’on réussit qu’a imiter l’Allemagne Fasciste. Je vois trés bien l’Amérique de Trump/ Kennedyprendre, en temps que première nation décolonisée, le train des BRICS en marche et laisser la nostalgie coloniale a l’Europe.

08/11/2024 19:14 par Georges Rodi

> Xiao
Les commentaires m’arrivent à nouveau en lots et temporellement en vrac.
Oui pour le titre.

J’ai adapté l’article et le texte (très peu) au vu du résultat des élections.
Et je n’ai honte de rien.
Surtout pas de cette occasion de vous faire partager le lien de ce site sympa et situé aux antipodes :)

09/11/2024 06:50 par keg

https://wp.me/p4Im0Q-6rd - Quand la sécession fera sa guerre, les stats n’en seront que « meilleurement » partitionnés avec deux vice-présidents faisant chacun leur preuve pour être, enfin, seul en 2028

09/11/2024 09:31 par Anonyme

On fabrique les armes mais on a du mal à recruter du vrai soldat ? Qu’à cela ne tienne ! On a les solutions.
Armes autonomes : enquête sur la guerre du futur
Il s’agit ni plus ni moins que de créer des outils de guerre qui tuent sans présence de soldats humains. Extraits :

"La France va consacrer plus de deux milliards d’euros au développement de ses drones et robots d’ici 2030. Le Rafale du futur aura par exemple toujours un pilote mais sera accompagné d’un essaim de drones. Un supercalculateur classé secret défense est également en train d’être installé au Mont Valérien, à Suresnes. Mais pour fournir ce matériel, c’est une société américaine qui a été retenue au lieu du groupe français Atos. Des dizaines de start-ups françaises issues de grands groupes industriels sont également en relation avec des laboratoires publics comme le CNRS (Centre national de la recherche scientifique) ou l’INRIA (Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique). Le futur porte-avions nouvelle génération embarquera des systèmes d’IA ainsi qu’un porte-drones.

Désormais, l’intelligence artificielle (IA) est partout au sein de l’armée, d’abord pour soulager les militaires de certaines de leurs tâches quotidiennes.
“C’est un gain de temps incroyable quand vous êtes sur le terrain : l’IA peut vous assister et répondre à toutes vos questions, en vous évitant de vous plonger dans des manuels d’utilisation qui font des milliers de pages, explique Bertrand Rondepierre. Cela permet également de mieux prévoir les pannes sur le matériel. Le spectre d’application est faramineux.” Mais cela va bien au-delà. Car l’IA est désormais intégrée au champ de bataille.

La robotisation du champ de bataille semble inévitable, confirme Loïc Mougeolle qui dirige la société Comand AI, une start-up de logiciels spécialisée dans l’intelligence artificielle appliquée à la Défense. Dans le futur, on a du mal à imaginer la présence d’un homme sur la ligne de front.” Cette robotisation du champ de bataille se concrétise déjà par du matériel ultra-connecté, ce qu’on appelle l’internet des objets où la réalité numérique devient primordiale."

10/11/2024 14:29 par Assimbonanga

Ça y est ! Moi aussi j’y ai eu droit. Le formulaire électronique m’a bombardée Anonyme.
Le comm du 09/11/2024 à 09:31 est le mien.

10/11/2024 15:12 par Assimbonanga

Pour ceux qui ont jeté leur télé aux orties. Deux reportages payés par vos impôts, autant en profiter !

"Etats désunis d’Amérique"
Dans l’Oregon démocrate, des républicains veulent faire sécession pour rejoindre le très conservateur Idaho. Les Etats-Unis d’Amérique le sont-ils encore ? Dans un pays plus fracturé que jamais , certains Américains pro-armes et anti-IVG sont prêts à faire sécession pour quitter un Etat et des compatriotes qu’ils jugent trop progressistes. Dans l’Oregon, ils ont même organisé un référendum…

Armes à feu... à volonté !
Mitrailleuses lourdes, lance-roquettes, char d’assaut aux mains de civils... Organisé chaque année en Arizona, le Big Sandy Shoot est le plus grand festival d’armes de guerre de la planète. Qui sont ces collectionneurs et amateurs ?

Je n’aurai qu’un mot à dire : ils sont givrés ces Amerloques ! Et surtout, leur fric leur donne un complexe de toute puissance. Est-ce que les USA sont arrivés au point d’implosion ?

10/11/2024 21:25 par CAZA

Cadeau à la Camarade Assim .
Le ( vrai) rêve américain en synthèse existe .Il est en vente libre .
Des armes et du whisky .
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Perso je suis déçu des résultats qui nous privent d’ une guerre civile ( le mien de rêve américain )

11/11/2024 02:27 par Georges Rodi

> Assim

L’intelligence artificielle (IA) est un mot fourre-tout qui englobe des possibilités très différentes.
Mais qui permet d’attirer les investisseurs.

Il y a eu les "systèmes experts" qui ne prennent aucune décision. Ils aident à la décision.
Lorsque 10.000 capteurs mesurent les pluies qui se déversent et le débit des rivières, ces systèmes compilent les données et calculent les effets,

Il y eu l’apprentissage . Au jeu d’echec, des systèmes ont été nourris de milliers de parties connues et archivées. Par leur rapidité de calcul, ce savoir-faire accumulé et des programmes ad’hoc, les ordinateurs ont pris le pas sur les humains.
Puis il y a eu les parties de Go. Beaucoup plus complexes avec une infinité de possibilités en début de partie. Cela a nécessité des programmations plus intuitives. Non seulement les humains ne font plus le poids, mais les ordinateurs ont été enrichis de programmes leur permettant de jouer l’un contre l’autre, ou simuler des parties entre 2 parties de leur "cerveau".

On parle d’auto-apprentissage. Lors des dernières parties de Go jouées entre humains et machines sont apparus des coups "sortis de nulle part", contraires aux enseignements traditionnels, et gagnants.
Il y a pas mal de métiers qui pourraient déjà être concernés demain par cette concurrence : comptables, avocats, profs, radiologues et tant d’autres.
Chaque fois que l’on entends l’expression "perspectives immenses de gain de productivité" on sait de quoi il s’agit.

Aujourd’hui, nous avons des programmes capables de compiler tout ce qui est en mémoire dans un domaine donné, de trier les données par ordre de pertinence, de réaliser une synthèse et de proposer des solutions pour créer... des drogues par exemple.
Cela dit, une grande quantité de savoir-faire n’est pas stockée dans les bases de données.

Nous avons des machines capables de réaliser des programmes, de s’auto-programmer pour améliorer leurs performances, et donc, potentiellement, de communiquer avec d’autres machines en utilisant des langages dont nous ne savons rien.

En cette période de bascule du pouvoir, il est évident que tout accord pour limiter l’usage de l’IA est impossible, en particulier pour l’IA appliquée aux choses militaires.
Les USA misent gros -misent tout il me semble- là-dessus. Et ce n’est pas la présence de Musk dans l’entourage de Trump qui va calmer le jeu.

Toutes les données européennes sont pompées et stockées par les GAFA.
Les processeurs, les systèmes d’exploitation sont américains et truffés de dispositifs de contrôle et/ou d’espionnage.
L’Europe n’a aucune autonomie dans ce jeu.

Enfin, on peut toujours parler à la télé d’armées de drones, de robots. Il faut de l’argent, des centres de recherche et d’essais, des ingénieurs, des usines, de l’énergie, des métaux, des matières premières... Et des communications par satellites qui soient inviolables et indestructibles.

11/11/2024 09:16 par Assimbonanga

@Georges, je ne suis pas sûre que tu répondes à mon com car j’ai l’impression que tu ne l’as pas encore lu. Il s’agit "d’avancées" militaires permettant de laisser une machine décider de donner la mort... Je remets le lien : Armes autonomes : enquête sur la guerre du futur
Des armes autonomes ! C’est vraiment grave. Il s’agit ni plus ni moins que de créer des outils de guerre qui tuent sans présence de soldats humains

11/11/2024 09:40 par Assimbonanga

Bon... En tout cas, j’espère que cette incursion dans nos pseudos n’est pas l’indice d’un hacking sur le grand soir ! Avec la parano qui habite les ministères depuis l’époque d’Alliot-Marie, ils seraient bien fichus de nous avoir dans le collimateur et de nous prendre pour je sais pas quoi (je développe pas pour pas leur donner des idées. Ces gens prennent tout au pied de la lettre ils sont dénués de second degré) !!!

Il faut remplir le Qui êtes-vous à chaque envoi de commentaire donc, soyons attentifs et vérifions ce qu’il y a d’écrit avant de cliquer envoyer.

12/11/2024 01:21 par Georges Rodi

> Assim

Qu’est ce que cela veut dire des machines (disons des drones) "autonomes" capables de "décider" de tuer ou pas.
C’est simple.
- Il y aura en mémoire une collection de présumés terroristes.
- Une collection d’uniformes (ou de codes) à identifier, amis ou ennemis.
- Ou dans une zone donnée, une instruction disant qu’il n’y a pas d’innocents, donc boum à volonté !

Cela ne changera pas radicalement les actions débiles de ce genre prises depuis des années par des gugusses qui pilotent des drones tueurs à partir d’une barraque lointaine.
Par contre, cela évitera de voir ces mêmes gugusses dévorés par leurs remords et leur conscience.
Et ca, c’est un problème, et pour ceux qui gèrent l’armée, c’est important.

Les décisions, ce sont ceux qui créent la liste de présumés terroristes qui les prennent. Ce sont ceux qui décident de bombarder GAZA, le Liban où un convoi humanitaire vient encore de morfler.

12/11/2024 16:44 par Assimbonanga

Merci Georges pour les sous textes, des fois qu’on n’aurait pas compris tout seuls.

18/11/2024 15:24 par Assimbonanga

Voici le palais fastueux du roi Trump et sa vie de château. On y retrouve les caractéristique de la vie sous Louis XIV. Bien entendu, les courtisans participent aux frais de représentation, décor et festivités.
États-Unis : Mar-a-Lago, l’autre Maison-Blanche de Donald Trump ?

N’hésitez pas visionner, vous avez déjà payé France 2 avec vos impôts (comme ils disent chez les fachos ;-). Durée 2:20

Nous voilà revenu sous l’ancien régime mais au plan mondial. Les grands seigneurs sont désormais les multinationales. On n’a pas le cul sorti des ronces et on n’est pas au bout de nos peines !!!

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