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Un courage qui force le respect

Dans le même temps avant-hier lundi qu’officiels israéliens et étasuniens se congratulaient et se sont adonnés à des réjouissances célébrant le transfert de l’ambassade américaine à El Qods (Jérusalem), l’armée de l’Etat sioniste perpétrait un carnage sur les manifestants palestiniens qui protestaient pacifiquement près de la ligne séparant la bande de Ghaza du territoire israélien contre ce transfert qui à leurs yeux s’inscrit dans le déni de leur aspiration à un Etat national avec El Qods comme capitale.

Le bilan de la tuerie en ce jour noir a été horrible. Pas moins de 60 Palestiniens, hommes, femmes, vieillards et enfants, ont été tués tandis que près de 2 000 ont été plus ou moins grièvement blessés. L’hécatombe a indigné le monde entier mais sans perturber les consciences des participants à la cérémonie d’inauguration de l’ambassade américaine. Ceux qui y ont pris part ont même félicité la soldatesque qui commettait le carnage dont ils ont rejeté la responsabilité sur le Hamas accusé par eux d’être le chef d’orchestre d’une manifestation visant à « l’envahissement » d’Israël.

A l’endroit des Palestiniens qui ont bravé à main nue cette soldatesque formatée pour être impitoyable à leur égard et ivre de leur sang, ils ont été infâmants en les considérant comme des êtres réduits à l’état de moutons de Panurge docilement soumis à une organisation qui s’en servirait comme masse de manœuvre et de bouclier humain. Voilà à quoi se réduit le peuple palestinien pour l’occupant sioniste et son allié étasunien dont ils tentent de dévaloriser la haute conscience patriotique et l’extraordinaire courage. L’indignation internationale provoquée par la tuerie suivie en direct dans le monde entier cloue au banc de l’opprobre Israël et son protecteur américain.

Par la diversité des voix qui se sont unies pour dénoncer et condamner un carnage aux dimensions de crime contre l’humanité, il apparaît clairement que l’Etat sioniste s’est irrévocablement démonétisé en le commettant. Des Etats et des personnalités qui se sont toujours refusés à la condamnation et aux critiques d’Israël au motif que cet Etat est éthique agissant dans le respect des hautes valeurs humaines même à l’égard de ses ennemis voulant sa destruction, ont cette fois prononcé de sévères jugements contre lui. Des médias occidentaux qui ont la même ligne de conduite que ces Etats et personnalités à l’égard d’Israël ont eux-mêmes attiédi leur parti pris en sa faveur et émis des analyses et commentaires sur les évènements se déroulant sur la ligne de séparation entre la bande de Ghaza et l’Etat sioniste au ton désapprobateur du comportement de ce dernier.

Mais la réprobation internationale qui frappe Israël et pousse certains de ses défenseurs traditionnels à lui faire comprendre qu’il y a une limite à leur inconditionnalité, n’aura aucun effet sur les sionistes ayant viré au fascisme qui le gouvernent, si elle ne se traduit pas par des pressions et encore plus par des sanctions internationales qui les forceraient à changer de politique et de comportement à l’égard des Palestiniens. Par leur courage et leur dignité dans l’épreuve, les Palestiniens forcent au respect et à la solidarité.

Kharroubi Habib

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