Fils d’une des deux plus riches familles du Venezuela, qui possède un empire médiatique, ex-militant d’extrême droite, soutenu par la National Endowment for Democracy (NED), un paravent de la CIA, ce maire de la municipalité de Baruta avait fait arrêter le ministre de l’Intérieur et de la Justice pendant le coup d’Etat d’avril 2002 contre Chavez. Il avait été le meneur des excités qui avaient tenté en vain d’envahir l’ambassade de Cuba à Caracas (dont ils avaient coupé l’eau et l’électricité) et organisé un blocus du bâtiment pour affamer les diplomates et leur famille.
Pour faire un portrait à la française d’Henrique Capriles, il faudrait emprunter aux traits de Tapie, Dassault, Le Pen (de l’époque parachutiste) et Balkany.
Nos médias le présentent comme un gendre idéal et svelte. Les Vénézuéliens irrespectueux disent « flaco » (maigre). Il a été battu dimanche 14 avril 2013 par un prolo replet, un candidat sans expérience et sans charisme. Et avec une moustache, en plus.
C’est la dix-septième fois depuis 1998 que le peuple du Venezuela enterre par les urnes les espoirs des USA, de la CIA, des banques américano-vénézuéliennes et d’une caste assoiffée de revanche.
Théophraste R. (Chef du bureau « Observation de la carrière des chauffeurs de bus moustachus et enrobés » au GS).
PS. Si votre modestie vous interdit de briller devant la machine à café auprès de vos amis lecteurs de la presse de gauche, n’allez pas leur répéter tout ça. Dites : populiste, gaspillage, corruption, insécurité, chauffeur syndicaliste, il ferait mieux d’aller faire la vidange. Et ne vous étonnez pas si un collègue (celui qui lit Libération) vous propose : « Un autre café » ?, un autre (l’abonné au Monde) : « Tu prends du sucre ? » et un autre (celui du Nouvel-Obs) : « Attends, laisse, je vais te le remuer ».
Le démocrate Capriles en action : http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=hop69mJMAcw