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Vers une civilisation de la gratuité

L’Observatoire international pour la gratuité (OIG) lance une mobilisation continue avec trois premiers rendez-vous : septembre 2018 publication du livre-manifeste « Gratuité vs capitalisme » signé par Paul Ariès au nom de l’OIG, véritable état des lieux de toutes les formes de gratuité existantes et à venir ; le 1er octobre lancement d’un appel international en faveur de la gratuité comme nouveau chemin et projet de civilisation, déjà signé par presque toute la gauche de gauche et l’écologie antilibérale ; le 5 janvier 2019 tenue à Lyon d’un forum national de la gratuité. Vous pouvez signer l’appel sur le site http://appelgratuite.canalblog.com/

Vers une civilisation de la gratuité

Le vieux monde s’achève et ne peut prolonger artificiellement son existence qu’en sacrifiant le climat, les écosystèmes, les communs et plus d’un milliard d’êtres humains. Ce vieux monde crève de la marchandisation systématique de tout ce qui peut l’être. Il ne s’agit pas seulement d’un changement de politiques ni même de société mais de civilisation. Un autre monde existe déjà autour des expériences de gratuité qui se développent mondialement.

Nous parlons bien sûr d’une gratuité construite, économiquement construite, mais aussi socialement, écologiquement, anthropologiquement et bien sûr politiquement construite. Le livre-manifeste « gratuité vs capitalisme » (1) de l’Observatoire international de la gratuité rend compte de toutes les formes de gratuité existantes et à développer dans une perspective d’égalité sociale, de préservation du climat et des écosystèmes et de démocratie réelle. Comme nous y invitait le poète Rimbaud, il y a urgence à redevenir des voyants et à prendre conscience que des milliers d’ilots de la gratuité peuvent devenir demain des archipels et après-demain de véritables continents. Nous, toutes et tous, amoureux et amoureuses de la gratuité de l’eau et de l’énergie élémentaires, des transports en commun urbain et des TER, de la restauration scolaire, des services culturels et funéraires, etc., nous clamons que l’heure est venue d’en finir avec une gratuité d’accompagnement du système, la gratuité pour les seuls naufragés, une gratuité qui ne va jamais sans condescendance ni flicage, pour passer à une véritable gratuité d’émancipation qui commence non seulement à démarchandiser, à démonétariser, mais aussi à sortir d’une conception individualiste des besoins. La gratuité est un chemin qui conduit à une société des usagers davantage maîtres de leurs usages.

Nous voulons la gratuité du bon usage face au renchérissement du mésusage. Pourquoi payer son eau le même prix pour faire son ménage et pour remplir sa piscine privée ? Ce qui vaut pour l’eau vaut aussi pour l’ensemble des communs.

Nous voulons que la gratuité soit la condition pour repenser le contenu social, écologique, démocratique du service public dans le but d’en finir avec le capitalisme et son monde.

Au moment où les débats fleurissent à propos des prochaines élections municipales, nous vous invitons à faire de la défense et de la promotion de la sphère de la gratuité un enjeu essentiel des prochains scrutins, nous appelons toutes les personnes de bonne volonté à partager les fruits des mille et une formes de gratuité et à coopérer pour faire pousser cette belle idée.

(1) Paul Ariès, Gratuité vs capitalisme, Editions Larousse, septembre 2018, 399 pages 
http://appelgratuite.canalblog.com/

Les initiateurs de l’appel  

Paul Ariès (Observatoire International de la gratuité, OIG, rédacteur en chef de la revue Les Zindigné.e.s), Gabriel Amard (Co-président d’une association nationale de soutien à la gestion citoyenne et publique de l’Eau, Orateur national de la France insoumise), Danielle Simonnet (coordinatrice du PG, conseillère municipal de Paris), Eric Coquerel (coordinateur du PG, député France Insoumise), Jean Ziegler (ancien Rapporteur spécial auprès de l’ONU sur la question du droit à l’alimentation, vice-Président du Conseil des droits de l’homme de l’ONU), Pierre Zarka (Observatoire des Mouvements sociaux , OMOS, Association des Communistes Unitaires/Ensemble !, ancien député communiste, ancien directeur du journal L’Humanité), Nathalie Perrin-Gilbert (Maire du 1er arrondissement de Lyon, conseillère municipale et métropolitaine de Lyon), Clémentine Autain (Députée FI, Ensemble !), Olivier Besancenot (dirigeant national du NPA), Jean-Michel Drevon, (Institut de recherche de la FSU), Alain Coulombel (secrétaire national adjoint EELV), Thomas Coutrot (économiste, ATTAC-France), Laurence de Cock (coordinatrice générale de la Fondation Copernic), Christophe Aguiton (sociologue, militant syndical et politique),  Agnès Sinaï (Président de l’institut Momentum), Aurélie Trouvé (économiste et ingénieure, ATTAC-France), Francine Bavey (Coopérative Ecologie sociale), Myriam Martin (Ensemble !, Conseillère régionale FI d’Occitanie), Viktor Dedaj (administrateur du site Le Grand Soir), Philippe Fossat (Coordination Eau bien commun AURA Coordination EBC France), Magali Giovannangeli (Présidente de la communauté d’agglomération d’Aubagne de 2011 à 2014), Pierre Khalfa (Fondation Copernic), Willy Pelletier (Fondation Copernic), Julien Bayou (EELV, Conseiller régional île de France), Maud Assila (secrétaire national du PG), Claudio Calfuquir, secrétaire national du PG), Laurence Pache (secrétaire nationale du PG), Sarah Legrain (secrétaire nationale du PG), Emilie Marche (conseillère régionale RCES, PG-FI), Jean-Christophe Sellin (secrétaire national du PG et membre du conseil régional d’Occitanie), Benoît Schneckenburger (Philosophe, FI), Mounia Benaili (PG), Corinne Morel-Darleux (Secrétaire national du PG et Conseillère régionale), Leila Chaibi (oratrice nationale de la FI, Co-fondatrice des collectifs jeudi noir et Génération précaire), Julien Poix (PG), Sophie Rauszer (PG), Theophile Malo (PG), Marie Laure Darrigade (PG), Hélène Le Cacheux (secrétaire national du PG), Fabienne Grebert (élue régionale RCES), Andréa Kotarac (Conseiller régional FI), Patrick Le Moal (Fondation Copernic), Noël Mamère (ancien député EELV et ancien Maire de Bègles), Patrick Farbiaz (Coopérative Ecologie sociale), Jean-Francois PELLISSIER (co porte-parole d’ ENSEMBLE !), Vincent Buard (Porte-parole de la cellule Ensemble ! des Français de l’étranger), Serge Latouche (professeur émérite d’économie politique, courant de la décroissance), Germain Sarhy (village Emmaüs Lescar-Pau), Philippe Boursier (Fondation Copernic), Christine Poupin (porte parole du NPA), Denis Vichérat (co-président de la maison d’édition Utopia) , Marc Humbert (Professeur émérite d’économie politique, vice-Président de l’association des amis des convivialistes), Pierre-François Grond, Sophie Wahnich (historienne), Jean Gadrey (économiste, ATTAC), Gustave Massiah (économiste, altermondialiste), Roger Martelli (historien, directeur de la revue Regards), Fabrice Flippo, Alain Véronèse, Jean-Louis Sagot-Duvauroux (homme de théâtre, penseur de la gratuité), Jacques Testart, Christian Vélot, Florent Bussy (philosophe et rédacteur les Zindigné.e. s/OIG), Thierry Brugvin (OIG, courant antiproductiviste), Bernard Gensane (administrateur du site Le Grand Soir), Maxime Vivas (administrateur du site Le Grand Soir), René OLLIER et Catherine MARC (Pour le collectif "Rouen Métropole transports gratuits"), Corinne Iehl (conseillère du 7° arrondissement e Lyon et conseillère métropolitaine, Ensemble !), Laurence Boffet (conseillère du 1° arrondissement de Lyon, Ensemble !), Anne Charmasson-Creus (Présidente du Collectif Services Publics de la Croix-Rousse, Lyon), Gilbert Dumas (responsable syndical retraités, Lyon), Armand Creus (Ensemble ! 69), Alain Touleron (Ensemble ! 69).

 Les "Premiers signataires"

Ian Brossat (PCF, maire adjoint de Paris), Pierre Laurent (secrétaire national du PCF), André Chassaigne (Président des députés communistes à l’Assemblée nationale), Alain Bruneel (député communiste du Nord), Marjolaine Rauze (maire PCF de Morsang sur Orge, Conseillère départementale de l’Essonne), Emilie Hache, Marc Dufumier, Jean-Marie Harribey, Yvon Quiniou (philosophe), Raymond Zaharia (ATTAC, réseau Semences paysannes), Isabelle Granjon (conseillère municipale et conseillère du 1er arrondissement de Lyon), Elliott Aubin (Adjoint à la maire du 1er arrondissement de Lyon), Laurence Boffet (Conseillère du 1er arrondissement de Lyon), François Geze, Geneviève Azam (économiste, ATTAC-France), , Christine Bergé, Jean-Luc Flavenot (Assistant de Conservation aux Archives Départementales du Rhône, élu CGT des personnels du Département du Rhône, membre du PCF), Gilbert Rist, Didier Harpagès, Brigitte Giry (EELV), Sandrine Larizza (militante CGT, membre de la coopération intégrale du lyonnais), Tony Ferri, Jean-Pierre Garnier, Laurence Lyonnais, Laurent Paillard (Philosophe, rédacteur les Zindigné.e.s), Yann Fiévet (socio-économiste, rédacteur les Zindigné.e. s), Michel Husson (Economiste), LAURO Silvio (Adhérent à l’April pour la liberté de l’informatique, de l’information pour la coopération), Sylvie Larue (Association des Communistes Unitaires/Ensemble !), Makam Rafatdjou (ACU/Ensemble !), Pierre Golberg (ACU/Ensemble !), Catherine Bottin-Destrom (ACU/Ensemble !), José Touar (ACU/Ensemble !), Pierre Cours-Salies (ACU/Ensemble !), Luc Quinton (ACU/Ensemble !), Christiane de Dryuer (ACU/Ensemble !), Patrick Daré (ACU/Ensemble !), Michel Mourereau (Observatoire des mouvements sociaux, OMOS), Bénédicte Goussault (OMOS), Benoit Borrits (OMOS), Daniel Vergnaud (OMOS), Josiane Zarka (OMOS), Laure Pascarel (co-Présidente de la maison d’édition Utopia), David Flacher (porte parole du mouvement Utopia), Jean-Pierre Hardy (membre d’Utopia, conseiller municipal d’Auzeville (31)), Franck Pupunat (co-animateur du mouvement Utopia), Jean-Luc Pasquinet (Objecteur de croissance), Enzo Traverso, Cyril CINEUX (Adjoint PCF au maire de Clermont-Ferrand en charge des transports), Martin Rieussec Fournier (cofondateur LJH et Generations Cobayes), Gilles Lemaire, Jean-Pierre Hardy (Conseiller municipal), Gérard Leras (ancien Vice-Président de la région Rhône-Alpes, Vice- Président d’AGTER), Pascal Franchet (président du cadtm France), Bruno Della Sudda (militant altermondialiste et autogestionnaire, membre d’Ensemble !-Nice), Pascal Boissel (psychiatre, Union syndicale de la psychiatrie),  Catherine Samary, économiste, membre du Conseil scientifique d’Attac, Jérémie Nestel (fondateur de Libreacces), Patrice Grevet (Économiste, Professeur honoraire à l’université Lille 1), Josef Zisyadis (ancien député national suisse, Président de Slow food Suisse), Catherine Gonnet (OIG), Luc et Christian Terras (revue Golias), Simon Lecomte (OIG), Charlotte Belge (OIG), Michel Guibert (OIG), Maurice Levy (OIG), Camille Lecomte (OIG), Christian Sunt (objecteur de croissance, Décroissance Occitanie), Christian Causse (FI et militant CGT), Eliane Vioennot (linguiste), Benoit Reiss (codirecteur des éditions Cheyne et poète), Pierre Lafond (PCF), Michel Lepesant (Maison commune de la décroissance), Baptiste Mylondo, Chloé Landriot (enseignante, poétesse), Paul Zveguinzoff (psychologue clinicien, formateur et coordinateur de l’association Agir pour sa santé), Jean-Pierre Garnier (sociologue urbain), Jean-Luc Roques (Maître de conférence Université de Perpignan), Christopher Pollmann (Professeur des universités agrégé de droit public), Vincent Lhuillier (Maître de conférence en Economie), Sophie Ozanne (ancienne élue municipale NPA à Louviers), Olivier Tonneau (Enseignant-chercheur à l’université de Cambridge), Christian David (altermondialiste, ATTAC), Roger Winterhalter (Maire honoraire de Lutterbach, ancien conseiller régional et représentant de la Maison de la citoyenneté mondiale), Alain Desjardin, Jacques Bidet (Professeur émérite à l’université de Paris-Nanterre), Alima Boumédienne Thiery (avocate), Didier Epsztajn, Renda Belmallem (étudiante, objectrice de croissance), Willy Gianinazzi, Bernard Duterme (Centre Tricontinental), Abderrahim Afarti (bibliothécaire Paris), Emmanuelle Vibert (journaliste), Eliane Viennot (chercheuse et féministe), Benoit Reuss (éditeur et poète), Jean-Pierre Siméon, Nelly Pégeault, Loiseau Pierre., Antoine Math, chercheur, Janie Arnéguy (Conseillère Municipale Ensemble ! Nîmes), Noémie Moreaux (luthier), Gilbert Guilhem (CGT), Sylvie Colin, Lysianne Cavallo, Alice Grinand (coordonnatrice des communications au Comité de Solidarité/Trois-Rivières), Monique Kaiser, Pascal Taine, Guillaume Tanneux (FI) , Anne Quecy (retraitée EN), Caroline CHATEAUX, Elise Lowy, Olivier Montigny, José Tovar, Martine Auzou (enseignante retraitée), Didier Epsztajn, animateur du blog « entre les lignes entre les mots », Germain Anne (docteur en médecine), Catherine Peltier (Alternatiba et Attac 14), Dominique Bouchery (musicien, France Insoumise), Martin Rieussec-Fournier (co-fondateur #LesJoursHeureux et Générations Cobayes), Serge Seninsky, Jean-Luc FLAVENOT (Assistant de Conservation aux Archives Départementales du Rhône, Élu CGT des personnels du Département du Rhône, Membre du PCF), Stef Vincent, Juliette Bouchery (comédienne et auteure, Insoumise et membre de collectifs citoyens), Danielle Montel, Pierre Fauconnier (retraité, projets opensource et apiculture de loisir), Aurélien Murith, musicien, membre de la Fédération anarchiste, Sylvie Giosa (salariée précaire, membre de la SFEPM et du GMHL, associations pour la protection de l’environnement), Chrysis Caporal, élue à Champigny sur Marne (EELV), Françoise Boireaud (Citoyenne engagée et défenseuse syndicale CGT), Chantal Zamblera (psychologue à la retraite), membre de la France insoumise), Axel Bony (Professeur d’EPS, Militant Snep-FSU 91), Philippe Gastrein (agrégé en SVT, animateur de groupe d’action de la France Insoumise), Christophe Didion Employé de la fonction publique, Adhérent d’associations comme Attac, l’April et Sortir du nucléaire), Amandine Touzeau, Docteure en Biologie, Alain AUMONT, Pierre Goldberg, Hervé Gatignol, animateur bénévole de Lab’idouillerie, ressourcerie autogérée et atelier participatif (vélo, bidouille) de l’association Rien Ne Se Perd, Michèle Kiintz (ACU), Jean Brafman (LFI), Guillaume Dubourg, Brunet Marc (Attac 84), Hubert Nadin - Collectif citoyen du pays de Dieulefit, Monique et Jean-Pierre Jeannin, Claire Hilgers (Belgique), David LEMUHOT (Ingénieur formation), Clémence Dethier, Sylvain BERNARD, Pierre Namur, Jeanine Fradin, Bérangère Toussaint, Héléna Aerts, Michel Barthélémy, Michel G. Dehon (Belgique, Membre mpOC et du CADTM), Pauline Oppé, Jean-Pierre Quayret, Benjamin Roy, Cécile Daude (Maître de Conférences de Grec retraitée), Damien Pennetreau, Rosemarie OSTER-GRELLETY, Robin Pringels, Danielle Montel (OMOS, ACU, Technicienne pharmacologue Retraitée de SANOFI), Brigitte Bonnefille, Eric Soriano, Robin Gérard, Daniel Vergnaud, technicien, OMOS, Maxence GALLICE, Bruno THIERY, Pierre Sarramagnan-Souchier, Gérard Bertre (FI), Tereza Estarque (Institute d’ Étude de la Complexité), Bruno Cadez (Militant communiste), Jean-Jacques Pascal (Utopia), Jean Pires, Christian Demey, Anne Querrien, JP Denotte, Antoine De Santis (retraité), Damienne Derreumaux, DarrietLionel, Patrick flambard, Vincent Bruyère, Brun Ludovic, Marcel Lopez, Eric Goujot, Christophe BLANCKAERT, Liliane Guillerm , Franck Barske (anarchiste, décroissant, délégué syndical CGT),Valérie Carlenc, Gilles Guiniot, Jocelyne Prudhon, Joaquin Valdivielso (Université de les îles Baléares, Majorque, Spain), Jean-Michel Cléricali, Karinne Grennier, Michel Peyrache, Eole Bonneault, Jocelyne Guillochet,  Simon Olivieri ( ingénieur commercial / Norvège), Fanny Dulin, Agnès Ricciardi, Maxime Malecki, Jean-Pierre Cattelain, Dominique Liot (Ex Robin des bois de l’énergie, Ex Monteur eRDF à la retraite ), Bertrand Dubard de Gaillarbois, Angela Bovo, Marco Candore, Cédric Azière, François Roux (FI Briançon), Chantal Behar, Odile VEILLERETTE, Claudie BLANC URBITA, Marie Pichevin, Pascal Bonnefond ( chercheur), Bernard Lombardo, Hafid El Mehdaoui, Patrice Moingeon, Jean-Pierre Gay (retraité - France Insoumise), Jean Lafont (Membre du Comité exécutif de Mouvement Ecolo), Lucile DAUMAS (Retraitée), Isabelle Catalan, Yves Jean, Nicole ROGER (Militante associative), Jean Paul VANHOOVE, François Bonnes, Etienne Adam syndicaliste militant des droits de l’homme Caen, Jean Rouveyrol, Alain steinberg, Bernard Clément, Marie-Line Clément, Anne Lamouille, Xavier Sengelen, Pierre-Yves Chatagnier, Catherine Peltier (retraitée, militante associative), Régine Pactat, Mohand ACHERAR (écologue et millitant altermondialiste), Philippe Bayer, Gwenhaël Blorville (docteur en sociologie et rédacteur en chef de La Gazette de Gouzy), Agnès Bonnaud , Valérie Dessey, Didier COUPEAU, Marie-Christine Callet, Jean-Michel Masson, Louis Moreau de Bellaing (membre du MAUSS), Laurent Eyraud-Chaume, comédien, Benoît de Cornulier, Caroline Guibet Lafaye (CNRS – Centre Émile Durkheim), Richard Larmenier, Pascal PAQUIN (Militant associatif), Bernard Clément (Mouvement politique Ensemble ! 52), François Caussarieu (mouvement ENSEMBLE ! ), Monique Demare, Vincent Buard, Claude Layalle, Daniel Lessard, Denys Piningre (Cinéaste documentariste), Sylvie Faye-Pastor (Ensemble !), Pierre-Yves Pira (Ensemble !), Christiane Dedryver (ACU), Dominique Blanchard (ACU), José Tovar (ACU), Michèle et Roland Scheer (ACU), Daniel Rome (ACU)

COMMENTAIRES  

01/10/2018 11:34 par Maxime Vivas

LGS est partenaire de cette campagne.
Un de ses administrateurs sera personnellement impliqué dans le forum de Lyon en janvier.
Cette bataille est rassembleuse, avant-gardiste. Elle dérange. Les organisateurs se heurtent déjà à des hostilités et à des problèmes, dont celui du financement.
A votre bon coeur, la cause est belle est noble.
MV

01/10/2018 14:09 par Assimbonanga

Sans oublier les basiques gratuité de l’école, gratuité de la justice.

01/10/2018 16:35 par Yannis

"Le vieux monde s’achève et ne peut prolonger artificiellement son existence qu’en sacrifiant le climat, les écosystèmes, les communs et plus d’un milliard d’êtres humains. Ce vieux monde crève de la marchandisation systématique de tout ce qui peut l’être."

Déjà dans l’intro de ce court manifeste (rallongé par la liste des premiers signataires pour impressionner le badaud ?), il y a un contresens : le système ultralibéral n’est absolument pas moribond, voir l’élection de Macron récente en France, les impressionnants et indécents bénéfices dégagés ne serait-ce que par nos champions nationaux du CAC 40 (et le Dow Jones ne s’est jamais porté aussi bien, comme un air de revanche sur la crise financière de 2008, etc.). Le 1% va très bien, ne vous inquiétez pas pour eux, et il saura toujours prendre les devants pour se protéger. Donc une confusion évidente entre les causes et les effets.

Effectivement, de plus en plus de personnes crèvent de ce système, mais ce ne sont pas les décideurs. Maintenant il faudrait aller un peu plus loin que la formulation de belles dispositions.

"Au moment où les débats fleurissent à propos des prochaines élections municipales, nous vous invitons à faire de la défense et de la promotion de la sphère de la gratuité un enjeu essentiel des prochains scrutins, nous appelons toutes les personnes de bonne volonté à partager les fruits des mille et une formes de gratuité et à coopérer pour faire pousser cette belle idée."

Oui, mais comment mettre toutes ces belles synergies en relation et en faire un modèle social, voire un programme économique et politique ?? Et si la planète commençait en fait à nous faire payer globalement la presque gratuité de l’extraction de l’or, de l’argent, puis du pétrole de quelques transnationales, soutenues par les impòts et les armées des grandes puissances coloniales ??

Commencez par lutter contre les causes directes et défendre les richesses encore publiques, les "communs" ici évoqués, plutôt que de rêver et faire rêver de lendemain qui chantent. Par exemple l’eau, les forêts, l’énergie... La mise en vente programmée de la SNCF par découpe (gares, réseau), c’est un sujet d’aujourd’hui et bien concret, Idem pour l’exploitation de la forêt de plus en plus systèmatique, dénoncée par des militants de l’ONF, la privatisation des barrages... la liste s’allonge ! C’est ce présent qui déchante et qu’il faut déjà dénoncer et transformer !!

Cet appel me fait aussi penser à une autre marotte de gauche, pour éviter de parler de sujets qui fâchent : le revenu universel. Oye les promoteurs de cette belle idée, vous avez vu comment Macron a eu vite fait de le recycler en un système contraignant de retour autoritaire à un quelconque emploi pour les chômeurs, en faisant en plus de substancielles économies en réunissant dans un paquet informe APL, RSU et autres aides sociales, voire médicales... Quand est-ce que cette gauche "militante", qui envoie des pétitions à la pelle (Mediapart est très preneur de ce genre de stratègies de diversion, allez-y !) dècidera de se `pencher sur la réalité (vous savez, ce qui fait mal comme disait l’autre) plutôt que de refaire la forme des nuages et se regarder dans un miroir aux allouettes ??

Même si l’idée de la gratuité est louable et généreuse, ce n’est certainement pas ainsi vous allez convaincre de plus en plus d’électeurs (ouh, quel vilain mot, tout comme conflit et lutte des classes, alors que gratuiteté, colibri et coquelicots c’est tellement plus bô) qui quittent le navire républicain ou qui pensent se sauver en prenant le vaisseau fantôme du FN. Il est fort probable que bientôt, lorsqu’on nous ressortira le fameux et éculé "vote utile pour faire barrage au fascisme", ces même signataires seront les premiers à mobiliser les foules, quitte à aider à porter au pouvoir de nouveaux néolibéraux après avoir perdu temps et énergie sur des utopies. Je vous le donne en mille...

01/10/2018 17:55 par marc

Charte des KIFA

1 Les dispensaires et pharmacies solidaires (KIFA) sont des structures collectives autonomes, indépendantes, auto-organisées et autogérées qui fournissent volontairement et gratuitement des services d’assistance sanitaire primaire et des médicaments aux non-assurés, aux indigents, aux chômeurs, aux patients grecs et immigrés, sans aucune discrimination et indépendamment de leur religion, de leur nationalité, de leur orientation sexuelle, de leur sexe ou de leur âge.
Nous revendiquons également par des actions concrètes et des activités publiques l’accès des non-assurés aux soins secondaires et tertiaires dans les hôpitaux publics.

2- Participent ensemble, sur un pied d’égalité, chômeurs et non-assurés, bénévoles assurés, médecins, dentistes, psychologues, travailleurs sociaux, pharmaciens, et les citoyens qui appuient le fonctionnement des cliniques.
Nous luttons avec les travailleurs de la santé, pour la défense des structures publiques de santé qui ferment les unes après les autres. Notre action est guidée par le besoin des personnes et non dans un but caritatif .Notre particularité est de croire que la pratique de la solidarité crée de la cohésion sociale., de la collaboration et du respect mutuel entre les individus. Nous croyons que la santé est le plus important des biens communs.

3- Les KIFA sont des structures de lutte et de résistance qui produisent un discours et une action contribuant à la restructuration du tissus social. Ce sont des espaces ouverts, qui essaient de mettre en mouvement le plus de gens possible. Ils promeuvent la participation des bénévoles, des patients, mais aussi de la société. Ils fonctionnent comme un collectif ouvert, par une démocratie ouverte et participative sur la base de l’égalité. Toutes les décisions concernant le fonctionnement et les objectifs sont prises en assemblée générale.

4- Nous n’avons pas l’intention, ni l’illusion, de remplacer l’Etat qui se retire de ses responsabilités envers les citoyens. Nous construisons un réseau de protection sociale et en même temps nous luttons quotidiennement, démocratiquement, socialement et politiquement pour que l’Etat assume ses responsabilités.. Nous ne pratiquons pas une activité philanthropique et nous ne souhaitons pas éduquer nos concitoyens à la logique de compassion et de supplication. Ce que nous voulons, c’est lutter ensemble pour nos droits à la santé publique et à l’accès gratuit à la santé.

5- Les KIFA reposent sur la solidarité et sont indépendants. Ils n’acceptent pas les dons de ceux qui promeuvent, directement ou indirectement, la destruction de la santé publique. Ils acceptent les dons mais ne font pas de publicité aux donateurs, et n’ont pas de sponsor. Ils n’autorisent pas l’intervention des partis dans leur fonctionnement...

6- Les KIFA promeuvent le networking au plan national, à partir de leurs caractéristiques et de leurs principes communs, pour coordonner leurs actions et initiatives. Ils n’interfèrent pas avec le fonctionnement des autres KIFA et respectent les règles de fonctionnement de chacun...
7- Les KIFA s’opposent à toute forme d’exclusion, nationale, économique, raciale etc., et participent aux actions qui luttent pour l’abolition de celles ci. Ils participent aux réseaux auto-organisés de solidarité sociale et promeuvent la collaboration entre les activités qui ont comme objectif la réduction de la pauvreté et la marginalisation des groupes sociaux vulnérables. Ils fournissent une assistance légale, en collaboration avec d’autres groupes solidaires, à ceux qui en ont besoin, quand leur accès aux biens communs est mis en cause.
8- Les KIFA collaborent avec des structures solidaires d’approvisionnement (épiceries sociales, bazars de troc, commerces...) qui ont une relation directe avec les producteurs...
9- Les KIFA soutiennent les initiatives pour le développement de nouvelles structures de solidarité et cherchent le partage d’expériences.
10- Les KIFA participent (ou organisent) aux journées sur les thématiques de la solidarité sociale et de la crise humanitaire. Ils construisent un réseau pour l’information, participent aux rendez-vous d’organisations scientifiques, publient des brochures et des matériaux d’information.
(« les dispensaires autogérés grecs »résistances et luttes pour le droit à la santé) éditions Syllepse 8€

01/10/2018 20:35 par Georges SPORRI

@ Yannis / Connais tu ces chiffres = forêts de France en 1912 = 110 000 km2 et, en 2012 = 170 000 km2 ... NB : Entre ces dates la population a augmenté de 53 % et la forêt de 54,5 % . Si les chiffres que j’ai sont exacts la croissance du PIB pour ces dates serait de 300 % . A mon avis ça prouve que la croissance économique et démographique ne sont pas des phénomènes géométriques horizontaux, contrairement au givre et aux inondations . Je dis ça parce qu’il me parait important de ne pas propager des idées simples que la réalité dément .

02/10/2018 10:32 par Assimbonanga

...et sans oublier que la privatisation de la sécurité est bien lancée. Des sociétés privées de sécurité s’incrustent dans le pays et on ne peut pas dire que leurs employés soient l’élite de la pensée ni du niveau d’instruction. Comment pourra-t-on sortir ces chancres si jamais par miracle "nous" arrivions au pouvoir ? C’est eux qui sont armés, pas nous !
(C’est Hamon qui a utilisé le salaire à vie (transformé en revenu universel) comme produit d’appel de sa campagne électorale présidentielle qu’il savait d’avance perdue. Cette gadgétisation de grandes théories est une responsabilité qui fait de lui un minus qui ne recueille que mon mépris.)

02/10/2018 10:50 par Assimbonanga

L’aviation est le mode de transport le plus néfaste pour le climat et une des sources d’émissions de gaz à effet de serre (GES) dont la croissance est la plus rapide. Dans les vingt prochaines années, l’industrie espère doubler le nombre de voyageur.euse.s aériennes. Une vague massive et globale d’expansion de l’aviation est en place, avec la prévision de près de 1.200 projets d’infrastructures aéroportuaires. Beaucoup de ces projets d’aéroports sont parmi les plus coûteux et les plus gros des mégaprojets, un certain nombre étant imposé par des gouvernements servant des intérêts privés.
Le dilemme

Alors que moins de 10 % de la population mondiale a déjà mis les pieds dans un avion, ce sont principalement les non-voyageur.euse.s qui sont le plus durement touché.e.s par la crise climatique et les effets négatifs de l’extension des aéroports tels que l’accaparement des terres, le bruit ou les problèmes de santé. Les communautés des pays appauvris, qui n’ont pratiquement pas contribué à la crise, sont les plus affectées. Le problème de l’aviation est une petite partie d’une histoire bien plus large d’injustices : il est contraire à la nécessité d’éliminer l’utilisation d’énergie fossile ; il est étroitement lié au complexe militaro-industriel ; il est aussi en lien avec l’influence excessive des grandes entreprises sur les politiques publiques, concernant le commerce, le développement économique et le climat. L’aviation reste dépendante des énergies fossiles même si l’industrie fait la promotion de fausses solutions comme de nouveaux aéroplanes qui n’existent pas encore. De même, les compensations (voir plus loin) et les agrocarburants ne permettent pas de limiter les émissions sans mettre en danger la production alimentaire, la biodiversité et les droits humains.

Ce qu’il faut

1. Une transition juste

Nous devons mettre fin à la surdépendance aux formes de transport les plus polluantes et néfastes pour le climat, fondées sur une économie globalisée. Cela passe par des négociations et une planification concertée pour une transition qui ne se fasse pas au détriment des travailleur.euse.s des secteurs concernés – même si cela comprend des changements dans ce que nous faisons et comment nous travaillons. Cela nécessite le remplacement des privatisations ratées par des initiatives locales favorables au climat, de bonnes conditions de travail, des entreprises publiques et un contrôle démocratique. Pour réussir cela face à une industrie fondée sur la croissance de l’industrie aérienne, il faudra surmonter le pouvoir des multinationales. Nous avons besoin d’un système de transport qui soit démocratiquement régulé et planifié, qui favorise et soutienne le bien commun, et qui soit intégré et écologique.

2. Aller vers d’autres modes de transport

Nous devons passer des modes de transports nuisibles à des modes plus environnementalement sûrs. Les courtes distances et certains vols moyens peuvent être remplacés par les trains dans les régions où des infrastructures ferroviaires adéquates existent, ou autrement par des bus/cars. Il n’est pas nécessaire d’avoir des TGV, mais les services de jour et de nuit doivent être attractifs, abordables et alimentés par des énergies renouvelables.

3. Une économie fondée sur des trajets courts

Le transport de marchandises est responsable d’une part significative des émissions de carbone. Plutôt que de tripler les volumes transportés d’ici 2050, nous devons réduire la demande de biens venant de loin et développer des économies locales. L’objectif ici est la protection du climat, pas un protectionnisme de style nationaliste. […]

4. Rendre possible le changement des habitudes et des modes de vie

Nous devons contester les normes sociales et les milieux de travail qui encouragent un transport aérien excessif. Nous devons interroger le développement des habitudes de voyages lointains, des week-ends en avion et du tourisme de masse qui nuit aux cultures et aux écosystèmes locaux. […]

5. Le droit à la terre et les droits humains

Pour mettre fin à la dépossession en cours, aux pollutions, destructions et écocides causés par l’industrie de l’aviation et ses activités connexes, les droits des Peuples autochtones, des communautés locales, des paysannes et des femmes, concernant la gouvernance et la propriété de leurs terres et territoires doivent être entièrement reconnus et respectés. […]

6. La justice climatique

Atteindre une Justice climatique est plus qu’un processus juridique. Cela demande que les sociétés mettent en priorité « une bonne vie pour tout.s » plutôt que des profits pour quelques un.e.s. Cela comprend une justice pour tou.te.s – maintenant et pour les générations futures. Cela implique également de lutter contre toutes les formes de discrimination basées sur le genre, l’origine, la race, la classe, la religion ou l’orientation sexuelle. [11] Cela signifie aussi que les pays enrichis [12] soient responsables d’une part plus grande des efforts pour combattre la crise climatique et pour en atténuer les conséquences, ce qui comprend des paiements financiers relatifs à la responsabilité et à la réparation. […]

7. Des engagements politiques fermes

Pour limiter le réchauffement global à 1,5 °C, nous ne pouvons pas compter sur des promesses d’actions volontaires. Nous avons besoin de règles contraignantes et obligatoires ainsi que de limites d’émissions de GES clairement définies . Il est nécessaire que les émissions de l’aviation internationales fassent partie des efforts de réductions nationaux dans le cadre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et que l’actuelle mainmise de l’industrie sur les politiques publiques prenne fin. Nous avons besoin à tous les niveaux — localement, nationalement, et régionalement — d’objectifs contraignants, de transparence et d’une participation véritablement démocratique. […]
Ce qu’il faut éviter

8. Les nouveaux aéroports et l’extension des aéroports

Un moratoire sur la construction et l’agrandissement d’aéroport est nécessaire. Cela inclut les centres commerciaux aéroportuaires et les développements industriels servant à la croissance aérienne, y compris les aéropolis (ville-aéroport) et les projets de zone économique spéciale. […]

9. Les privilèges de l’industrie aéronautique

L’aviation ne doit plus recevoir d’avantages particuliers par rapport aux autres modes de transport. Les compagnies aériennes, les aéroports et les producteurs d’avions ont reçu d’énormes subventions et exemptions de taxes – ce qui explique en grande partie pourquoi tant de vols sont si peu chers. Peu de pays taxent le kérosène et il y a rarement de TVA ou de taxes passagers. […]

10. La publicité pour l’industrie du transport aérien

Les incitations systémiques au transport aérien doivent cesser. Cela comprend les publicités liées au transport aérien et les autres formes de marketing des industries de voyage, de transport aérien et de construction. […]

11. Les mécanismes de compensations

La stratégie actuelle de réduction des GES consistant à utiliser des systèmes de compensation est une fausse solution poussée par l’industrie de l’aviation et ses législateurs dévoués. Les vols et les aéroports reposent sur la promesse intenable de pouvoir compenser les émissions de GES plutôt que de les réduire, en achetant des crédits carbone à d’autres — comme à des projets de reforestation ou de barrage hydro-électrique qui sont supposés conduire à des économies d’émissions. […]

12. Les agrocarburants

Remplacer le kérosène fossile par des agrocarburants est un faux projet, hautement destructeur. Les agrocarburants ne peuvent pas être fournis à l’échelle que l’industrie demanderait. L’usage important d’agrocarburants dans l’aviation conduirait (directement aussi bien qu’indirectement) à une augmentation massive de déforestations et d’assèchements de tourbières et provoquerait ainsi de vastes émissions de carbones. […]

13. L’illusion des solutions technologiques

Nous devons éviter lepiège de l’écoblanchiment de l’industrie aéronautique. De futures améliorations techniques pour les avions et leur exploitation ont été identifiées et doivent continuer à être cherchée, mais nous devons admettre que c’est et que ça restera insuffisant pour résoudre les problèmes d’émissions liées à l’aviation. […]

Une version longue et développée de cette tribune ainsi qu’une présentation de l’action de l’association Stay Grounded est disponible ici
La liste des signataires de la tribune est ici

02/10/2018 11:57 par legrandsoir

Par principe et par amour de la langue, LGS ne publie pas des textes dans le jargon inclusif, toujours mal relu, paresseux et pénible (ou risible).
Par exemple, si l’on écrit : « quelques un.e.s … pour tou.te.s », afin d’être compris par ceux qui sont trop bêtes pour savoir que l’Humanité est faite de femmes et d’hommes et que le genre des mots ne détermine pas forcément le sexe, on ne peut pas éliminer ensuite les hommes dans des phrases comme « …les droits des Peuples autochtones, des communautés locales, des paysannes et des femmes, concernant la gouvernance et la propriété de leurs terres et territoires… »
On n’a pas le droit d’affirmer qu’aucune femme n’est députée comme ici : « une fausse solution poussée par l’industrie de l’aviation et ses législateurs dévoués. »
La phrase « …l’industrie espère doubler le nombre de voyageur.euse.s aériennes » est du bricolage par oubli du maltraitement de dernier mot qui aurait dû s’écrire « aérien.ne.s » ou »aérien/ne/s » ou « aérien-ne-s » selon les écoles démago-féministes.
Enfin, si vous voulez féminiser « tous  » ne le faites en écrivant un coup : « tout.s » et un coup : « tou.te.s » dans deux phrases qui se suivent (… une bonne vie pour tout.s » plutôt que des profits pour quelques un.e.s. Cela comprend une justice pour tou.te.s… »).
L’écriture inclusive est un leurre lancé par les bourgeois à ceux qui les combattent. Va chercher la ba-balle !

02/10/2018 11:20 par Autrement

@Yannis. C’est sûr que le capitalisme n’a pas perdu son appétit et son pouvoir de nuire.
Notamment avec les fameux traités façon CETA.
Mais désormais ses moyens d’expansion impérialiste se rétrécissent, la croissance, au moins à l’échelle mondiale, est presque partout compromise : l’énergie coûte plus cher à produire qu’à vendre, les matériaux se raréfient, la baisse tendancielle du taux de profit devient de plus en plus difficile à compenser : le capitalisme s’effondre (trop lentement !) sur-lui-même, tout en devenant de plus en plus agressif.
Je remets ICI le lien pour le rapport de l’ONU commandé à des scientifiques et traduit sur le site Les Crises : "Voilà comment les scientifiques de l’ONU se préparent à la fin du capitalisme", je le trouve bien documenté et argumenté.
Ce qui n’empêche pas qu’en face, évidemment, il faut multiplier les initiatives et les mobilisations pour les actions tous terrains, si l’on veut faire advenir, en mobilisant le grand nombre, un autre type de société.

02/10/2018 12:26 par Georges SPORRI

Le thème de l’article étant la gratuité des services publics, des transports et peut être de la survie, il est un peu énervant de voir le débat dévier vers l’emprise de quelques milliers d’aéroports sur terre ( en réalité insignifiante et moins nocive que l’agriculture capitaliste ) . Lundi Matin a publié un article qui commence bien pour nous raconter le millénarisme apocalyptique du 16ème siècle qui a déclenché la célèbre "guerre des paysans en Allemagne" , mais après, au lieu de comprendre pourquoi le millénarisme apocalyptique écolo ne fait gesticuler que la petite bourgeoisie anxieuse et les rebelles sans cause, ils se mettent à chialer contre notre nature moins superstitieuse que celles des paysans enracinés de jadis. C’est un peu édifiant ! Et quand on sait parfaitement que les avions de demain seront propulsés par de l’hydrogène et de l’oxygène liquides, comme la fusée Ariane et le missile Exocet, on se sent dispensé de flipper comme l’apôtre Jean l’évangéliste.
J’espère que le thème des gratuités sera mobilisateur même si j’aurais préféré un truc plus joyeux ( remplacer les 52 semaines de 7 jours par 73 semaines de 5 jours = 73 week-end par an et 7 semaines de congés payés )....

02/10/2018 13:48 par Assimbonanga

@LGS, tout d’abord, je ne suis pas l’autrice (ou auteure ?) du texte sur l’aviation. Ensuite, comme le boulot avait déjà été fait au niveau des e.s et de tout le saint frusquin, moi ça ne m’a pas demandé d’efforts puisque c’est le contenu et non la forme qui a attiré mon attention. Faut quand même admettre que ce courant existe et ne pas rejeter en bloc. En revanche, votre fond jaune et les surlignages rendent difficile la lecture de votre réaction. Je peine à la lire. Allez, faut que je force à y rentrer...
"L’écriture inclusive est un leurre lancé par les bourgeois à ceux qui les combattent." Je crois que l’honneur de LGS n’est pas d’ériger des dogmes mais de susciter des questionnements, qu’on se questionne sur la gratuité ou la conscience de nos impacts sur l’environnement. Je crois surtout que le texte sur les avions est un pavé dans la mare, un poil à gratter, un peu provocateur. Hé oui ! La provocation n’est pas l’apanage de Théophraste. Toutefois "Va chercher la baballe", alors là, c’est pas fair-play du tout...
J’ai cherché parmi les initiateurs et signataires du manifeste pour vérifier si Mélenchon en était et je me suis rendu-compte que les gens étaient plutôt CSP+, pas trop chaudronniers, ajusteurs, sardinières, serveuses, caissières. Mais c’est normal ! Il faut bien que les "intello" rendent un service qui correspond à leur niveau de réflexion. Sauf que, bien sûr, ils font partie des 10 % qui prennent l’avion et là, j’avoue, ça peut faire mal de ressentir de la culpabilité.
Nous sommes à un tournant de l’histoire de l’humanité. La prise de conscience est douloureuse. Mais je n’ai nullement l’intention d’insulter. Pas de "Va chercher la baballe" chez moi. Juste je mets le doigt où ça fait mal. On ne va pas pouvoir se contenter de bonne conscience sur un segment et de cécité sur un autre. Rien de plus.

02/10/2018 18:37 par legrandsoir

L’écriture "inclusive est un leurre, (une ba-balle, un no-nos ?) inventé par des bobos qui n’en usent pas.
Jamais. C’est à usage des gogos-démagos-féministres de gôche qui ne se rendent pas compte du désastre et de la c...ie de cette mode. LGS a beaucoup écrit là-dessus. LGS a une position politique de fond sur ce sujet. Plusieurs fois depuis 2010 : https://www.legrandsoir.info/Le-la-Grand-e-Soir-ee-a-ses-lecteurs-trices-francais-es-et-etrangers-eres.html

02/10/2018 14:54 par Autrement

Je sens que je vais me faire des ennemis féroces, en avouant que le millénariste me paraît être celui qui croit encore à la mission historique de la seule classe ouvrière (dans l’état où elle est), ou qui croit aussi à la bienfaisance illimitée du progrès technique, alors qu’on voit les producteurs de bananes de la Martinique, entre autres, intoxiqués eux-mêmes par leur production, et les nobles inventions de Pierre et Marie Curie devenues porteuses de plusieurs apocalypses, engendrant de toutes façons des déchets empoisonneurs pour des...millénaires.

02/10/2018 18:30 par Georges SPORRI

@Autrement / La classe ouvrière française ça doit représenter moins de 1 % de la classe ouvrière mondiale ... Et rien ni personne ne m’empêchera de m’amuser en regardant " Can We Terraform Sahara to Stop Climate Change ? " sur le site real engineering ( ça propose de planter 980 milliards d’arbres dans les déserts non peuplés . Vu que je suis nul en rosbif je comprend rien mais c’est moins ennuyeux que les livres d’HULOT et moins débile que les inepties antispécistes ). Je te laisse sauver la planète avec Jadot et Cohn Bendit , De Rugy et Pompili ...etc. Bonne chance !

02/10/2018 19:19 par Autrement

@Georges. Ah non ! Tu m’insutes pour rien en me mettant dans le même sac que ces débiles !

02/10/2018 19:38 par Feufollet

Belle brochette de signataires
Parions que si on enlève tous les opportunistes
Qui ne voudraient pas manquer un train en marche
Pour voyager sans payer
Qu’il ne restera pas grand monde de ce beau monde
Evidemment, quand on parle de gratuité
Toute la gauche molle ou dure est naturellement d’accord par réflexe
Démagogie oblige
Mais attention, ne parlons pas de décroissance
Même pour la consommation des produits les plus abjectes
Ne parlons pas d’agro-écologie, ni d’alimentation biologique
Ces belles gens s’enfuiront
Restons simplement sur l’idée de gratuité
Cela ralliera à peu près tout le monde de la gauche
De la plus bête à la plus respectable

02/10/2018 19:46 par Danael

Ceux qui pensent que la gratuité pourrait s’en sortir à bon compte en rendant gratuit ce qui existe déjà sous forme de marchandise sous-estiment la dégradation des besoins, c’est à dire le comportement moyen du consommateur moyen. Cette dégradation est aussi grave que celle des produits puisqu’elle résulte de la tyrannie du mode de production ...La gratuité réhabilite la valeur d’usage, ce qui impose d’en finir avec le règne des consommateurs boulimiques...
La gratuité responsabilise. L’échange marchand déresponsabilise...Que je sache, l’alimentation mondiale n’est pas gratuite mais pourtant producteurs et consommateurs gaspillent de 35 à 40% de ce qui est produit à tous les stades de l’échange...Le seul gaspillage américain atteint 100 milliards de dollars par an, soit trois fois ce qui serait nécessaire, selon la FAO, pour supprimer la famine dans le monde.

Paul Ariès ( Gratuité vs Capitalisme)

02/10/2018 19:53 par Yannis

Envie de rebondir sur l’écriture inclusive, autre débat encore plus localisé, micro-bulle qui fait bien sourire vu de l’étranger, et de soutenir la position radicale du GS. Effectivement il y a l’aspect politique indubitable : communautarismes de plus en plus mis en avant en France, depuis Sarko, pour ressembler davantage aux sociétés nord-américaines et britanniques. Ce qui permet de réactiver des batailles sociales et des antagonismes (la guerre des sexes diront certains, certaines, le racisme supposé majoritaire dans la société française actuelle...) afin d’occulter la lutte des classes, toujours plus féroce et meurtrière. "Le marxisme, tu comprends, c’est hasbeen !"

Mais aussi l’aspect linguistique : pour ceux et celles qui enseignent le français à l’étranger, le FLE, l’écriture inclusive est une horreur rococo, du dernier style pompier !! Alors que le français redevient une langue dominante, deuxième étudiée dans le monde après l’anglais, comment la complexifier davantage alors qu’elle est déjà assez délicate à bien transmettre ? Demandez aux Africains francophones ce qu’ils en pensent... On en reparlera dans 15 ans de cette tocade typique d’un certain milieu intello de grandes métropoles du Nord, Paris èvidement toujours en avance d’une mode... L’écriture inclusive est imprononciable alors que les règles de phonétique de notre belle langue, qui plait tant par ses sonorités, sont déjà assez tordues !

Et là où la linguistique rejoint la politique, c’est qu’à long terme cela rendrait le français tellement baroque, dans une époque où la communication est devenue si importante, si fonctionnelle, que les étudiants risquent de s’en détourner... pour renforcer la position de l’anglais, et pourquoi pas de l’allemand, du chinois... Quand on constate à quel point la méthodologie, anciennement bien enseignée dans les lycées, est en faillite, avec la plupart des Français et Françaises jeunes adultes incapables de comprendre une info complexe, de lire un texte relativement long et argumenté, d’en faire un résumé, ou encore plus fou, de structurer un développement, on se dit que la destruction de notre culture classique et cartesienne (et très utile par ces temps de confusion généralisée) est bien avancée. Autre aspect politique, détruire tout esprit critique, et effacer les mots qui gènent (la novlangue d’Orwell, les bûcher de livres dans Fahrenheit 451 de Ray Bradbury, les mots interdits, la formulation et la pensée en perdition). Raison de plus pour remettre cette écriture inclusive à sa place, dans les poubelles de l’histoire universitaire.

03/10/2018 00:03 par Danael

Dernier point de réflexion sur la gratuité dont traite Paul Ariés dans son livre :

Le besoin n’est jamais neutre car, comme le stipulait Hegel, il est issu de la société civile, c’est à dire in fine de l’idéologie des échanges. Réduire l’humain à ses besoins le réduit à correspondre à la société capitaliste, c’est-à-dire aux nécessité de la production. Construire collectivement les droits constitue un raccourci permettant de passer du règne de la nécessité à celui de la liberté. Un besoin défini collectivement n’est plus vraiment un besoin, mais déjà un droit...Personne ne peut prétendre avoir un droità une part plus importante que le possible, car ce qui n’est pas généralisable à huit milliards d’humains n’est tout simplement pas défendable, aurait dit Kant...
L’acte marchand est du côté du mépris de l’autre, la gratuité est du côté du souci de l’autre.

Oui je pense sincèrement qu’une majorité de Français peut comprendre parfaitement ce type de réflexions (s’ il était aussi largement diffusé) car ils sentent bien au fond d’eux qu’il y a une vraie révolution culturelle à faire, que celle-ci est nécessaire et urgente pour sauver notre civilisation sur terre et que ce système capitaliste ne leur fournit guère de réponses mais plutôt accroît leurs problèmes.
.

03/10/2018 10:16 par Assimbonanga

Marx c’était génial. Il nous faudrait un Marx réactualisé aux problèmes du monde d’aujourd’hui, recouvert de sacs plastiques, d’antennes relais et moteurs de refroidissement, de téléphones non filaires branchés sur le courant électrique et qui chauffent, qui chauffent , qui chauffent... Hier sur France Inter, deux spécialistes débattaient (émission Le Téléphone Sonne) des termes progressistes et nationalistes. Ils commencèrent par boucher la gueule à un auditeur France-Insoumise en le renvoyant à ses jeux puérils avec une baballe puis les deux grands courants admis monopolisèrent la discussion : un mec de centre droit et une femme vaguement issue des socialistes. Rendez-vous compte : pas une fois le mot socialisme ne fut prononcé ! Communisme, n’en parlons pas, c’est un mot interdit, sale, dangereux, effroyable, synonyme de grands désastres. Voilà où en est réduite la politique !
Où sont les utopies ? Y en n’a plus ! Aucune. Où sont les héros ? Moi, j’en vois : les zadistes et les combattantes et combattants kurdes. Par exemple. Hors, ils se trouvent que les zadistes, amis des Kurdes, ont assez d’énergie pour se donner la peine de réfléchir au féminin dans la langue en plus de fabriquer du pain, des luttes, des rassemblements et de se prendre des lacrymo ainsi que diverses occupations annexes.
Mais bon, ils sont jeunes et pleins de sève. Nous, on est des anciens jeunes. Des vieux snocks quoi ! un peu alanguis, installés dans une position morale éprouvée et, à notre âge, c’est un peu difficile de réimprimer des nouveaux circuits dans nos apprentissages précoces. Ça résiste, c’est grippé, nos yeux ne peuvent pas admettre une nouvelles façon de lire un texte.
Parler des bourgeois, ça fait un peu rigoler quand on regarde la constitution socio-professionnelle des initiateurs et signataires de ce manifeste, non ? Moi, je comprends qu’on veuille désespérément trouver des idées, des moyens, un espoir pour l’avenir. Ce manifeste est une tentative louable, mais faut garder une certaine lucidité sur soi-même.
L’écriture inclusive est aussi une louable tentative qui demande un effort. Peut-être que ça ne sera pas la solution au bout du processus, mais c’est une démarche et la marque d’une réflexion. En revanche, taxer de bourgeois ce qui déplaît, pardon, mais c’est un peu facile et décevant venant du GS. J’ai une haute opinion de vous, figurez-vous.

03/10/2018 11:02 par Ni dieu ni maître d'école ?

@ Assimbonanga

L’écriture inclusive est aussi une louable tentative qui demande un effort. Peut-être que ça ne sera pas la solution au bout du processus, mais c’est une démarche et la marque d’une réflexion.

C’est bizarre votre acharnement (d’habitude, vous êtes très bien) à défendre l’écriture inclusive, ce caillou lancé dans la chaussure du peuple pour le ralentir et rendre ses porte-paroles inintelligibles et illisibles.
Cette écriture n’est pas prononçable : on a donc deux langues, celle qui s’écrit et celle qui se lit. Elle prend des formes différentes selon les auteurs (auteur-e-s, auteur.e.s, auteur(e)s, auteur€s, autrices) : on a donc trois ou quatre langues de plus. Chacun bricole à sa façon. On devrait libérer aussi chacun-e, chacun.e, chacun(e) de l’orthographe oppressive et donner le droit d’aicrir com on vœu celon l’ainspiracion du moman. Vou zete pa dakor ?
J’ai déjà lu sur LGS que l’écriture inclusive va détruire des forêts en rendant obsolètes tous les dictionnaires, livres scolaires, romans, poésies, essais écrits depuis des siècles (à réimprimer). Il faut brûler toutes les bibliothèques.
Elle va rendre impossible l’écriture de nouveaux livres (qui seraient illisibles) et je passe sur les chansons : « Frère (sœur) Jacque-line)s », « Au clair de la lune mon ami-e Pierr(ette)ot… » Ha, Ha !
Mais le pire, c’est que les friqués, leurs porteplumes, s’en tiennent à l’écart. Je vous défie de trouver un journal féminin qui s’amuse à ça. Pas bêtes !
Un jour viendra où l’on découvrira qui est derrière cette invention sur laquelle se jettent les idiots utiles (des deux sexes). Faut-il être con(ne) ! Et les francophones de part le monde vous demanderont des comptes pour avoir massacré un merveilleux outil qui est aussi le leur. L’Organisation internationale de la francophonie rassemble 84 Etats, dont 29 ont le français comme langue officielle, soit plus de 274 millions de locuteurs du français. Vous leur avez demandé leur avis ? Non, pourquoi ? Je sais : un reste inconscient d’esprit colonialiste supérieur.
Bon, on se recentre : Vive la gratuité des livres scolaires !

03/10/2018 11:33 par Assimbonanga

Je ne défends pas l’écriture inclusive : je m’en fous ! Je ne comprends pas qu’on s’y focalise dessus. Passons par dessus ! Que cela ne nous empêche pas de lire ce que dit le texte, c’est tout.

03/10/2018 12:05 par Assimbonanga

Gratuité de l’école à l’université
Gratuité de la justice
Gratuité de la santé
Gratuité des services de mise en relation du covoiturage
Gratuité de la sécurité, halte aux sociétés privées
Gratuité des transports en commun
Gratuité des premiers Mcubes d’eau
Mais aussi ne pas oublier de prendre conscience de notre responsabilité individuelle dans l’échauffement du monde, avec nos ordi, nos téléphones et nos voyages aériens.
L’écriture inclusive : pourquoi tant d’importance ? N’est-ce pas marginal dans le débat à cette page ?
Notez plutôt ceci : c’est Bernard Arnaud qui fait la culture dans le journal Le Monde aujourd’hui. C’est lui le patron, c’est lui l’homme le plus riche de France. Pendant que nous glosons sur la gratuité, lui spécule sur des peintres morts , morts jeunes et révoltés ! Il a aspiré toute la richesse produite et il se paie le luxe de nous inviter à admirer ce qu’il fait avec ses surplus de profits. Rions ! C’est vraiment désopilant.
Merci à ni dieu ni maître d’école pour le compliment included !

03/10/2018 13:25 par Xiao Pignouf

Le monde a trouvé la faille : la gratuité, c’est pas gratuit

03/10/2018 13:38 par Assimbonanga

NOOOOOON ! Ils viennent d’arrêter Redouanne Fayid, le braqueur célèbre, champion de l’évasion. Ils disent que c’est une superbe réussite alors que NOOOOOOON ! C’est un désastre. Ils se sont trompés d’appartement. Ils ont bousculé son habitant, un vieil homme chibani, ils lui ont mis tout sans dessus dessous. Ils ont cassé sa télé et, lorsque le gendre de ce vieillard est allé se plaindre aux forces de l’ordre, celles-ci l’ont envoyé bouler. ATTENTION ! Un jour ça va exploser.
N’oublions pas que les humiliés, ils sont là, les pauvres, les laissés pour contre. Ces héros-là, nous les connaissons pas assez. Il va falloir s’y mettre.
[Dernier commentaire. Je dis ça pour le bandeau bleu avertisseur qui m’invite quand même à "insister". Bonne journée !]

03/10/2018 14:00 par Alexandre Maffre

Bonjour,
En tant que lecteur assidu de LGS depuis de nombreuses années et en tant que militant écolo ayant fait 9 ans chez les Verts/EELV, je peux vous dire qu’un grand nombre de signataires sont soit des idiots utiles du capitalisme ou carrément des capitalistes verts. Navré d’être aussi cru mais je nous respecte trop pour ne rien dire.
Pour ne pas être "stérile" : une civilisation de la gratuité implique directement un mode de production communiste, alors que faire des signataires anti-communistes ou capitalistes-libéraux (que sont tous les Europhiles) ?
Amitiés rouges et vertes.

03/10/2018 14:19 par legrandsoir

De même que les militaires se recrutent chez les civils, les partisans de la gratuité se recrutent ailleurs que chez les pionners des partisans de la gratuité. La seule question est de savoir si c’est Paul Ariès qui marche vers eux ou eux qui vont sur les positions de Paul Ariès. La réponse est évidente. Cela s’appelle élargir un mouvement, essaimer des idées, sortir du cercle des convaincus.
Cela dit, vous avez parfaitement raison de vous méfier de certains signataires. Les clés de la maison ne leur sont pas confiées, ni le code de l’ordi.
MV

03/10/2018 18:25 par bostephbesac

Je ne vois pas ce que vient faire Faïd dans ce débat . J’ ose espérer que c’ était du second dégré, qu’ on ne cherche pas à le défendre quand même ! Sinon, que le forumeur qui le défend aille le dire "en face" de la famille de la femme policier (c’ était "une humaine" (et oui)) tuée par lui ou un de ses acolytes !

Autrement, à propos de la gratuité . Hélas oui, la gratuité............ne peut être gratuite quelque part . A propos des transports collectifs (TC) : si vous voulez faire circuler des bus et des trains, il faudra bien payer les energies fossiles et l’ électricité (voire bientôt l’ hydrogène) pour les faire fonctionner ; et le personnel nécessaire (conducteurs, contrôleurs, superviseurs, ........) pour les faire fonctionner . La gratuité dans les TC, si elle est appliquée, il faudra alors augmenter le "versement transports" (VT) que paye les entreprises à partir de 11 salariés..................alors que le MEDEF fait déjà actuellement tout pour le supprimer ! Et augmenter les impôts (et pas qu’ un peu si vous voulez un service de qualité !) des particuliers . J’ en connais beaucoup qui vont hurler dans ces cas................notamment ceux qui ne prennent jamais les TC (pardi !) . La FNAUT pourrait facilement vous expliquer ça, rien qu’ avec son site (et son congrès à Nantes ce week-end).

Autre cas : un équipement sportif, telle une piscine de loisirs, accueillant au moins 200000 personnes par an . Comment voulez vous payer l’ eau (surtout aujourd’ hui), les produits d’ entretiens nécessaires (eau, sol, matériel), et le personnel (indispensable pour l’ entretien de l’ équipement et la qualité de l’ eau) si cet équipement devient gratuit ?

Il est possible - et même obligatoire devrais je dire (!) - de faire des tarifs suivant la sutuation et les moyens des gens, mais de là à faire tout gratuit...............

03/10/2018 18:35 par bostephbesac

Pardon non Nantes, mais à Bordeaux.

Congrès ouvert à tous . De quoi découvrir nombres de choses sur la problèmatique transports, aussi bien en France qu’ à l’ étranger (Suisse en particulier) . Poser des questions (même ’contradictoire".........et écouter la réponse), ne surtout pas hésiter ; notamment sur la gratuité dans les transports (le sujet sera sans doute abordé) . Si des forumeurs sont intéressés, surtout allez y !

03/10/2018 19:55 par Xiao Pignouf

@bostephbesac, ne vous emportez pas si vite à l’encontre d’Assim, relisez attentivement son com et vous verrez qu’il ne s’agit pas de ce vous avez cru un peu hâtivement.

04/10/2018 09:18 par Assimbonanga

Précision pour bostephbesac. Les forces de l’ordre se sont d’abord trompées d’appartement. Ils ont attaqué au RdeCH alors que Faïd se trouvait au 4ème étage. De fait, ils s’en sont pris à un vieil homme et ils ont tout saccagé chez lui. Ensuite, ils ont méprisé la réclamation exprimée par le gendre de ce vieux monsieur. C’est ça le désastre. Qu’en pensez-vous ?
Je remarque que cette information n’a plus été diffusée dans les flashs d’info.

04/10/2018 09:44 par Ni dieu ni maître d'école ?

Assimbonanga « donne à lire » un long texte en 13 points, écrit en écriture inclusive.
Tancé par LGS, il explique que cette écriture est une « louable tentative qui demande un effort », « une démarche et la marque d’une réflexion », un courant qu’il ne faut « pas rejeter en bloc » comme fait le dogmatique LGS.
Mis devant une démonstration implacable et des exemples par des lecteurs et par LGS, il ose : « Je ne défends pas l’écriture inclusive : je m’en fous ! »
J’ai deux reproches à faire aux prosélytes de cette désastreuse mode :
1- Ils massacrent la langue,
2- Ils finissent toujours par fuir le débat quand des preuves du massacre sont produites.

04/10/2018 19:34 par Assimbonanga

Mais oui, nidieunimaitred’école : je m’en fous. Ça m’est égal. Ça ne déclenche ni mon indignation, ni mon soutien. Je ne prône pas l’écriture inclusive, je tache de comprendre pourquoi certains estiment nécessaire de l’employer. Ce n’est pas mon combat. Je suis compréhensive, simplement. Et je crois savoir pourquoi : en avril de cette année (2018), j’ai suivi heure par heure l’attaque de NDDL par 2500 gendarmes. Pour cela je m’appuyais essentiellement sur Reporterre et le site des zadistes, zad.nadir. Hors, à zad.nadir, ils utilisent énormément l’écriture inclusive, donc je m’y suis familiarisée, non sans y associer la sympathie que m’inspirent les zadistes.

Mais du coup, on s’éloigne doublement du manifeste sur la gratuité ! Moi, à la base, c’est une préoccupation sur L’aviation qui est le mode de transport le plus néfaste pour le climat et une des sources d’émissions de gaz à effet de serre (GES) dont la croissance est la plus rapide... Je n’avais pas remarqué que le texte contenait de l’écriture inclusive (puisque j’y passe par-dessus). Je découvre à cette occasion l’importance que revêt cette nouvelle mode aux yeux de nombreuses personnes éprises de gratuité.

05/10/2018 08:49 par simon

Je me permets de m’ interroger sur le fait que de s’ intéresser à la gratuité/capitalisme a un coût. Le livre de Mr Aries a un prix : 25 euros, celui lié à sa fabrication, distribution, edition, droits d’auteurs, taxes etc.
Avec tout le respect qu’impose cette initiative, n’y aurait t’il pas été plus pertinent voire logique à le soumettre à ce qu’il interroge concernant le partage des connaissances au plus grand nombre et dans ce cas pourquoi ne pas avoir proposé cet écrit gratuitement ou avec libre participation sur un site dédié (qui de plus aurait moins d’impact sur l’environnement par rapport à la fabrication d’un livre) ?

05/10/2018 11:14 par barbe

A Assimbonanga
or s’écrit or,
et c’est hors
écriture inclusive,
laquelle n’est qu’un piège pensé
par des trolls qui n’ont que cela à faire que de nous perdre par un tel objectif,
au lieu de demander la démocratie réelle : voter pour les lois, et pas pour des maîtres.
Etienne chouard est hors la loi,
mais en plein dans la loi d’or...

05/10/2018 12:37 par Assimbonanga

@Ni dieu ni maître d’école ? C’est facile de me parler comme tu me parles. Sache toutefois que, bien que je m’efforce de rester calme et polie, je n’en ressens pas moins les attaques. Ton commentaire m’a touchée, en plein, comme un procès en sorcellerie, comme une tentative de me tondre sur la place publique. J’ai ressenti de la violence de ta part. M’accuser de prosélytisme de l’écriture inclusive, pardon mais, quelle bêtise ! En retour je te dirais donc que ça se voit que tu as manqué de maître d’école ! Et toc. L’honnêteté intellectuelle te fait défaut quand tu découpes les propos de quelqu’un à la recherche d’une démonstration accusatoire comme pour un procès truqué. Quant à LGS qui me tance, comprends : je fais chier avec mes avions alors qu’on cherche un moyen de relancer la lutte de gauche. Je mets les pieds dans le plat et c’est pas le moment. En plus, ils prennent tous l’avion couramment et mes considérations déclenchent la culpabilité. Me balancer l’’écriture inclusive n’est qu’une réaction physique à la blessure psychique.

06/10/2018 05:33 par babelouest

@Assimbonanga

Vite défendre les personnes qui le méritent.

L’avion, non seulement il ne faut pas le prendre, mais le dénoncer partout. Y compris et SURTOUT le militaire.

Il y a trois ans environ, je distribuais des tracts un dimanche près du marché de Talensac à Nantes. Le quartier ne comporte pas de HLM. Beaucoup de gens étaient d’accord avec mes arguments. Un monsieur ne l’était pas. Jusqu’au moment où j’ai assuré que mes opinions allaient au-delà du tract, et étaient pour la suppression de tous les aéroports y compris militaires et pour avions privés. Donc de tous les avions. Là, m’a-t-il répondu, nous pouvons être d’accord.

A part pour le médical d’urgence, à quoi est VRAIMENT utile un avion ? Vous avez une heure.

06/10/2018 09:51 par Assimbonanga

@barbe, merci de parfaire mon éducation. Il est rassurant de constater qu’il n’est jamais trop tard.

06/10/2018 10:30 par Xiao Pignouf

@Simon, si votre commentaire semble pointer une contradiction, elle l’est cependant en apparence seulement, car si je comprends bien cet article et les revendications de l’OIG, il me semble qu’elles ne visent pas les produits manufacturés. Je pense a contrario que ce genre de raccourci tend même à entrer dans l’arsenal d’arguments erronés qu’on oppose à la gratuité et même a pour objectif ultime de discréditer ceux qui la promeuvent en les faisant passer pour des doux-dingues qui rêveraient de supermarchés gratuits.

En premier lieu, les militants pour la gratuité ciblent les biens communs (enfin, tels qu’ils devraient l’être), comme l’eau par exemple ou les services (transports, cantines, espaces culturels...)

Le gratuité vs capitalisme résume selon moi une manière de s’opposer frontalement à la privatisation rampante des susdits secteurs.

06/10/2018 15:41 par Assimbonanga

Alexandre Maffre écrit ceci un peu plus haut : " une civilisation de la gratuité implique directement un mode de production communiste" Je trouve ! C’est pourquoi je recopie ici un texte publié sur Zad.nadir. (Je suis désolée mais, en plus de penser collectif, ils écrivent inclusif, je n’y peux rien. Disons qu’ils sont capables de mener de front plusieurs taches...)

Sarah Vanuxem : « La propriété collective est reconnue par le droit » 28 SEPTEMBRE 2018 PAR JADE LINDGAARD
[...] Pour la puissance publique, des habitant·e·s de la ZAD pourraient y rester à condition de rentrer dans les cadres de la gestion habituelle des terres agricoles : au nom d’une activité professionnelle reconnue en tant que telle, pour des projets individuels tenus par des objectifs de rentabilité à court terme. Mais les zadistes défendent un accès collectif à la terre et le développement de l’usage commun des champs, des forêts et des sentiers dont elles et ils prennent soin depuis dix ans. Le monde des chambres d’agriculture et de la FNSEA rejette cette vision au nom du respect de la propriété individuelle et veut que le même cadre normatif s’impose à tou·te·s.

Pourtant, le code civil reconnaît la propriété collective et les droits d’usage des terres, explique la chercheuse Sarah Vanuxem (Enseignante-chercheuse à l’université de Nice Sophia-Antipolis et à l’INRA). Dans un livre à contre-courant de l’interprétation dominante du droit, mais nourri d’histoire et d’une connaissance érudite des théories juridiques, elle démontre que ce qu’on appelle aujourd’hui « les communs » existe dans les textes fondateurs du droit français. À partir de cette généalogie, elle développe l’idée d’une définition de la propriété comme « faculté d’habiter » des lieux : « Si la propriété est la capacité à habiter les choses, c’est qu’on n’a pas la propriété des choses en elles-mêmes. Je n’ai pas la propriété de la terre mais la capacité d’en user. Or cet usage, on l’a vu, est réglementé par des lois intérieures, constitué des lois et des règlements que l’on doit respecter, notamment du droit de l’environnement. Elles demandent au propriétaire, l’État dans l’exemple de la ZAD, de prendre soin de l’écosystème. Cela peut vouloir dire ne pas remettre en cause les habitants, même sans titres, ni les actions qu’ils ont menées pour prendre soin de la terre. Autrement dit, ils ont un "droit à l’existence" même s’ils n’ont pas la "propriété territoriale". »

Sarah Vanuxem : Je propose non pas une vision de la propriété qui serait différente de celle qui est dans le code civil, mais de relire les dispositions qui s’y trouvent, et de les interpréter différemment de la manière habituelle. L’article 544 du code civil dit que « la propriété est le droit de jouir et disposer des choses de la manière la plus absolue pourvu qu’on n’en fasse pas un usage prohibé par les lois ou par les règlements ». Le terme « absolu » ne signifie pas nécessairement « exclusif ». Il peut être interprété comme signifiant « opposable » à tous. Le droit de propriété n’est pas nécessairement individuel. Il peut être collectif. D’ailleurs, dans le code civil, on a pléthore d’exemples de propriétés collectives : la mitoyenneté des murs, l’indivision, la copropriété des immeubles bâtis... Il y a toute une série d’exemples de propriétés exercées à plusieurs.

Par ailleurs, le terme « absolu » est souvent interprété dans l’idée que la propriété est un droit souverain. De domination. Or le code civil ne dit pas cela ; le texte dit qu’on doit respecter les lois et les règlements. On peut trouver des traces de l’interprétation que je propose dans les premiers commentaires du code civil, après sa parution en 1804. Elle peut être fondée juridiquement, historiquement, politiquement, socialement. Elle peut être rapprochée aussi de tout le mouvement autour des communs. Ça ne sort pas de nulle part. [...]

De quoi alimenter la réflexion et avoir des nouvelles de la zad !

06/10/2018 16:09 par bostephbesac

Xiao Pignouf, Assimbonanga, OK soit, merci . Pour l’ erreur d’ appartement, effectivement je n’ en avais pas entendu parler . C’ est évident que l’ Etat (puisque la police nationale dépend de l’ Etat) doit rembourser la remise en état ou la nouvelle porte du particulier victime de l’ erreur.

07/10/2018 10:32 par Assimbonanga

@bostephbesac, suite aux attentats djihadistes à Paris, le RAID s’était mis à pilonner l’immeuble où s’étaient retranchés deux assassins ( 1 assassin et 1 femme dont on ne sait pas trop le degré d’implication, elle fut abattue sans autre forme de procès). Ils n’ont eu de cesse que de hacher menu. Résultat, les habitants pauvres (et innocents) de cet immeuble n’ont pas été relogés. Longtemps l’un d’eux est resté dans une tente dans la rue. Je trouve cela parfaitement indigne et injuste. C’est révoltant. L’imprimeur de Montigny-en-Goelle, lui, a été "sauvé" par la solidarité de ses semblables, blancs et bien intégrés au système. Son entreprise a été remise en état. (Sans doute était-il mieux assuré aussi ? ) Je trouve que le RAID a une propension à tout casser d’abord et l’état n’assume pas ensuite au niveau des dégâts collatéraux. Je me rappelle aussi le cas d’une fillette blessée lors d’un assaut qui s’est révélé infructueux car cette famille n’était coupable de rien, à part ses origines et sa pauvreté.

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