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Guère épais

Xiao PIGNOUF

C'est peut-être une blessure d'orgueil que son annuel bain de gueux lui avait laissée la veille. Puisqu'il ne pouvait plus s'attarder à un endroit sans se faire insulter par des passants en colère, le service de sécurité présidentiel l'avait charrié d'un recoin à l'autre du Salon comme un vulgaire sac de topinambours pour lui éviter les jets d'oeufs frais au gré des invectives paysannes... Ou bien encore galvanisé par ses remontrances de manager de fast-food à un quarteron de bouseux qui s'est docilement laissé houspiller par ce quarantenaire aux allures de minet, pourtant copie conforme du conseiller bancaire auquel ils avaient si souvent rêvé de mettre un coup de douze, il a dû ouvrir les yeux ce matin-là avec l'envie d'en découdre. Quoiqu'il en soit, comme on avait dressé quelques étendards et tables en U dans les salons dorés de son palais, il a fait convoquer la piétaille médiatique pour l'occasion car il avait un truc important à déclarer.

Ce truc, c'était la guerre. Pas contre un petit état africain ou quelques djihadistes en sandalettes dans des 4x4. Non, non. La guerre contre la Russie, pas moins. Et soudainement nous incombe la tâche de comprendre pourquoi diantre croit-il avoir l'envergure pour une tâche sur laquelle les plus grandes armées de l'histoire se sont cassées les dents. Pas étonnant du coup qu'il ait pris tout le monde de court. C'est vrai que ces derniers temps, depuis que les Américains se retirent en catimini de leur implication en Ukraine - leurs objectifs remplis, c'est-à-dire la rupture des relations russo-européennes et le suicide économique de l'UE ; de l'Allemagne surtout - on s'est cru l'audace d'espérer, très brièvement, et Poutine aussi vraisemblablement, que l'Ouest allait enfin se résigner à écouter la Russie et obliger l'Ukraine à ouvrir la porte des négociations, en dépit des manoeuvres inutiles du VRP de Kiev. C'était sans compter quelques jusqu'au-boutistes dont nous avons aujourd'hui l'affliction de (...) Lire la suite »
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La Tempête Al-Aqsa et nous : le soutien à la résistance est un droit légitime (Partie 1)

Luk VERVAET

Y a-t-il encore une vie après Gaza ? Récemment, un ex-collègue, professeur dans les prisons, m’envoyait ce message à propos de Gaza, adressé à tous ses contacts : «  Plus jamais ça  !  et Pas en mon nom  !  Vous voyez de quoi je parle, n’est-ce pas ? Inacceptable, intolérable, insupportable, immonde, ignoble, à gerber, ces événements me rendent malade, pas vous  ? » Oui, comme beaucoup d’autres, ce qui se passe à Gaza me rend malade, moi aussi. Nie wieder, Never again, Plus jamais ça, nous l’avions écrit en grandes lettres dans les livres d’histoire après le ghetto de Varsovie, après Hiroshima, après Auschwitz. Mais, comme le disait Arundhati Roy lors d’une conférence sur Gaza, le « Nie » et le « No » sont tombés, il ne reste que « Wieder » et « Again ». Les horreurs d’il y a quatre-vingts ans ont repris vie à Gaza 2024.

On ressent le désespoir du philosophe Theodor Adorno quand il écrivait, vingt ans après la découverte de l’horreur du camp de la mort d’Auschwitz : « Écrire un poème après Auschwitz est barbare, il faut se demander si l’on peut encore vivre après Auschwitz. L’idée, qu’après cette guerre la vie pourrait continuer ‘normalement’ ou même qu’il pourrait y avoir une reconstruction de la civilisation ... est une idée stupide ». On se sent comme dans le film Zone of Interest, où les bourreaux nazis vivent une vie tout à fait normale et agréable de l’autre côté du mur du camp d’extermination d’Auschwitz. Tout comme nous à côté de Gaza. Les similitudes sont là. Avec cette différence qu’aujourd’hui, les drapeaux palestiniens sont portés par des millions de personnes dans le monde entier. Que nous avons encore la possibilité de changer le cours de ce génocide filmé. Que nous avons la possibilité de connaître et de faire connaître la vérité : non, Israël n’est pas la victime. Non, l’assaut du 7 octobre 2023 n’était pas une (...) Lire la suite »
Où il est dit qu’il vaut mieux être musulman au Xinjiang qu’en France et journaliste au Grand Soir qu’à Libération.

Ouïghours, l’horreur était dans nos médias

Maxime Vivas

L’illustration de « Ouïghours, l’horreur était dans nos médias » n’est pas une photo de propagande du « régime » chinois. C’est moi qui l’ai prise (en 2016) lors de mon premier voyage au Xinjiang. Bien que sa qualité soit moyenne pour une couverture de livre, on l’a choisie parce qu’elle montre des femmes libres, buvant du thé (?) et mangeant des gâteaux, entre copines, coiffées et vêtues comme elles veulent.

Si l’on regarde bien, elles sont six, leurs Smartphones posés devant elles ou en charge sous une affiche de jeune beauté aguicheuse. Elles sont rieuses (gentiment moqueuses) devant l'étranger avec qui elles ont eu envie d’échanger, nonobstant l’obstacle de la langue. Et le Xinjiang, c'est ça. Au mois d’août 2023, mon éditeur, Aymeric Monville, qui venait pour la première fois au Xinjiang, a été surpris de l’ambiance dans le bazar (souk) d’Urumqi où les habitants viennent déambuler jusqu’à tard dans la nuit. Lors de ma première visite, en 2016, la visite du bazar n’était pas possible la nuit en raison des risques d’attentat. Nous ne pouvions nous y déplacer, le jour, sans être accompagnés par un policier en civil, le pistolet dissimulé sous la veste. Je raconte tout ça dans mon premier livre sur le Xinjiang (« Ouïghours, pour en finir avec les fake news », décembre 2020, éditions La Route de la Soie). C’était six mois après le carnage de la mine de Baicheng où des fanatiques islamistes avaient attaqué des (...) Lire la suite »
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Le pessimisme est une maladie sénile tandis que l’optimisme, une maladie infantile

Où va l’économie chinoise ?

YI DA

Des lecteurs malicieux nous font remarquer que nous publions souvent des articles écrits par des Etats-Uniens, mais rarement des articles écrits par des Chinois. En voici un qui nous arrive sans avoir à le traduire.
L’auteur, Yi Da, est un spécialiste en relations internationales basé à Beijing.
Il répond aux Occidentaux qui ne cessent de nous annoncer la fin de la croissance chinoise.
LGS

Trois points pour décoder les « Deux sessions » Où va l’économie chinoise ? La question est remise sous les feux de la rampe avec la tenue concomitante en Chine des sessions plénières de l’Assemblée populaire nationale (APN) et du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), connues sous le nom des « Deux sessions ». Rendez-vous politique le plus important de l’année, elles offrent l’un des points de repère les plus décisifs pour comprendre les dynamiques profondes qui sont à l’œuvre dans le pays. Encore faut-il qu’on comprenne le parler qui s’y pratique et qui peut paraître obscur à première vue. Que signifie une croissance d’environ 5% ? Qu’est-ce qu’on entend par les « forces productives de nouvelle qualité » ? Quel est le « nouveau trio » qui fait florès dans les médias ? Il n’est pas sans intérêt de répondre à ces questions pour décrypter la situation réelle de l’économie chinoise, surtout au moment où elle fait l’objet de toute sorte de spéculations allant du « plafond (...) Lire la suite »

L’Etat d’Israël entame sa disparition

Chris HEDGES

Les plus froids, honnêtes et avisés des observateurs de la Palestine ont compris qu'en commettant un génocide, cette fois à Gaza après un autre en 82 à Sabra et Chatila, Israël se choisissait un nouveau destin, celui d'une guerre perpétuelle qui pourrait conduire à sa disparition.

"Les états coloniaux ont une durée de vie limitée. Israël ne fait pas exception. Pendant le temps qu’il va mettre á décimer Gaza, il aura signé sa propre condamnation á mort. Sa façade de civilité, son prétendu respect de « l’état de droit et de la démocratie », son histoire mythique du courage et de la naissance miraculeuse de la nation juive seront réduits en cendres, et le capital social d'Israël sera épuisé. L’Etat sera révélé comme un régime d’ apartheid laid, répressif et rempli de haine, ce qui aliénera les jeunes générations de juifs étasuniens qui devront porter ce fardeau. Le protecteur de l’état juif, les États-Unis, va, au fur et à mesure que de nouvelles générations arriveront au pouvoir, se distancer d’Israël , comme il se distancie actuellement de l’Ukraine. Le soutien populaire de ce régime, aujourd’hui entre les mains de Netanyahou, est érodé aux Etats-Unis. Le relai est déjà pris par des fascistes étasuniens christianisés – souvent « évangéliques » - qui voient dans la domination d’Israël sur (...) Lire la suite »
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Et les deux grands-mères volèrent un camion pour aller le délivrer...

Hugo Chávez, sur l’amour qui ne peut être rendu que par l’amour

Oleg YASINSKY

L’un des meilleurs portraits de Chávez se trouve peut-être dans cette phrase de Fidel, prononcée il y a 11 ans, quelques heures après la douloureuse nouvelle : "Voulez-vous savoir qui était Hugo Chávez ? Regardez qui le pleure et qui célèbre sa mort...".

Lors d'une conférence de presse en mai 2002 à Madrid, après la réunion des chefs d'État entre l'Union européenne et l'Amérique latine, fatigué et quelque peu agacé, Chávez a prononcé une phrase qui a mis mal à l'aise plus d'une autorité : "Les gouvernements vont de sommet en sommet, tandis que les peuples vont d'abîme en abîme". Il n'a jamais été ce que l'on voulait qu'il soit, peut-être parce qu'il n'est jamais entré dans la fonction protocolaire qu'il représentait officiellement. Premier président de la République bolivarienne du Venezuela, comme Fidel ou Allende, il est un personnage d'une dimension plus que régionale, planétaire, et sa pensée humaniste transcende toutes les frontières de son époque et de l'époque des frontières qui nous divisent encore. Depuis cette courte et intense période historique qui s'est écoulée depuis son départ, la figure de Chávez fait déjà partie du panthéon des géants du continent latino-américain, et il n'est pas possible de l'en écarter. L'une des choses les plus (...) Lire la suite »
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La Russie refuse d’accepter un destin arrangé par l’Occident

L’avertissement de Poutine est direct et explicite

MK BHADRAKUMAR
Le spectre de l’Armageddon a été évoqué suffisamment souvent au cours des deux années de guerre en Ukraine pour que la référence à ce spectre dans le discours sur l’état de l’Union prononcé jeudi par le président russe Vladimir Poutine ait un air familier. C’est là que réside le risque d’une erreur d’appréciation de la part du public occidental, qui pourrait croire que Poutine ne faisait que “crier au loup“. Trois choses doivent être notées d’emblée. Premièrement, Poutine a été explicite et direct. Il a fait savoir à l’avance qu’il serait obligé de répondre avec une capacité nucléaire si l’État russe était menacé. Laissant de côté les sous-entendus ou les allusions sombres, Poutine a fait une sombre déclaration d’une importance capitale. Deuxièmement, Poutine s’est adressé à l’Assemblée fédérale devant la crème de la crème de l’élite russe et a mis toute la nation dans la confidence en disant que le pays pourrait être poussé à une guerre nucléaire pour sa propre préservation. Troisièmement, un contexte spécifique se (...) Lire la suite »
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Génocide à Gaza : sept crimes que personne n’oubliera

Candice Vanhecke

150 jours de génocide. 150 jours de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité qui s’enchaînent à une vitesse telle qu’on pourrait presque passer à côté. Pourtant, nombre de ces crimes mériteraient de faire la une des journaux pendant des jours, si pas des semaines. Au lieu de ça, les médias occidentaux n’en ont pas parlé, ou à peine. C’est la raison qui nous pousse aujourd’hui à (re)mettre en lumière sept d’entre eux. Sept crimes qui reflètent le degré d’inhumanité inouï atteint durant cette guerre. Sept crimes qu’il ne faudra jamais oublier.

Qu’il était doux, le temps où les dirigeants occidentaux s’indignaient du bombardement de l’hôpital Al-Shifa et où l’on s’imaginait encore que, lorsque la culpabilité de l’armée israélienne serait avérée, ils sonneraient la fin de sa macabre récréation. Las. Depuis, 28 hôpitaux et 65 cliniques ont été détruits en tout ou en partie, sans qu’ils s’en émeuvent. Depuis, certains médias se sont à ce point transformés en canaux de diffusion de la propagande israélienne que, sur les plateaux télé, les discussions ont tourné autour de la légitimité de cibler des hôpitaux, puisque des tunnels du Hamas auraient été construits en dessous (information transmise par l’armée israélienne, soit la fiabilité et l’impartialité mêmes). Depuis, la Bande de Gaza a été réduite en cendres et, en cinq mois, plus de 30.000 personnes ont été assassinées et 70.000 blessées à coup d’armes de destruction massive, en ce compris des armes chimiques, comme le phosphore blanc qui fond dans les graisses et entraîne le plus souvent la mort ou l’amputation. (...) Lire la suite »
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Au moins 4 000 Français et Franco-israéliens participent volontairement au génocide

les soldats israéliens mettent en scène leurs crimes

Fatma Ben Hamad ORIENTXXI

Dans toutes les guerres, des militaires exhibent les ennemis tués ou torturés comme autant de preuves de leur supériorité. Chacun se souvient de cette soldate américaine tenant en laisse un prisonnier dans la prison d’Abou Ghraib en Irak. Mais, jusqu’alors ce type d’images était réservé à un cercle restreint et n’arrivait au grand public que grâce à d’autres soldats indignés.

Avec les réseaux sociaux et en raison de la nature même de la guerre d’Israël contre les Palestiniens de Gaza, les bombardements, les destructions, les humiliations, sont mis en scène par des soldats, et les images partagées avec la population. Il n’y a plus d’hommes, de femmes ou d’enfants, mais des « ennemis » à abattre, des « choses » à faire disparaître. Voici quelques exemples parmi les très nombreuses vidéos publiées sur X (ex-Twitter), Instagram, TikTok etc. adressées au grand public israélien que nous avons pu visionner, vérifier, sélectionner. Et faire commenter. Ce qui frappe en tout premier lieu c’est le nombre de photos et de vidéos venant de militaires heureux, hilares même, totalement inconscients de leurs propres crimes, tel un couple de soldats se demandant en mariage dans une école fraîchement bombardée au nord de Gaza. Ou ce militaire qui célèbre ses fiançailles avec ses camarades, comptant à rebours jusqu’à l’explosion d’une bombe dans un immeuble civil juste derrière lui. On pourrait (...) Lire la suite »
En 1942, les nazis ont affamé 500 000 juifs du ghetto de Varsovie. Israël va faire mieux en Palestine

Qu’ils mangent de la terre

Chris HEDGES

La dernière étape du génocide israélien à Gaza, une famine de masse orchestrée, a commencé. Et la communauté internationale n’a pas l’intention de l’arrêter.

Jamais le gouvernement israélien ne pourra accepter la trêve des combats proposée par le secrétaire d’État Antony Blinken, et encore moins un cessez-le-feu. Israël est sur le point de donner le coup de grâce dans sa guerre contre les Palestiniens de Gaza, via une famine massive. Lorsque les dirigeants israéliens utilisent l’expression “victoire absolue”, ils parlent de décimation, de destruction totales. En 1942, les nazis ont systématiquement affamé les 500 000 hommes, femmes et enfants du ghetto de Varsovie. C’est un chiffre qu’Israël a l’intention de dépasser. En tentant de faire fermer l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), qui fournit nourriture et aide à Gaza, Israël et son principal protecteur, les États-Unis, commettent non seulement un crime de guerre, mais violent aussi de manière flagrante les décisions de la Cour internationale de justice (CIJ). La Cour a jugé plausibles les accusations de génocide portées par l’Afrique (...) Lire la suite »

Arte, une chaîne enchaînée à la sinophobie

André LACROIX

On nous annonce la diffusion sur Arte, le mardi 5 mars 2024, d’un documentaire d’1 h 30, déjà visible sur Youtube, intitulé « le Tibet face à la Chine, le dernier souffle ? », réalisé par François Reinhardt (1), qui ne cache même pas son intention de refléter le point de vue revanchard des exilés tibétains, sans la moindre considération pour les 6 millions de Tibétains restés au Tibet qui voient leurs conditions de vie s’améliorer d’année en année.

Pourquoi cette diffusion en mars 2024 ? Le 27 septembre 2023, en préouverture du Festival des Écrans de Chine à Paris, le réalisateur Jean-Michel Carré, auteur d’une quarantaine de films et couronné par une vingtaine de prix (dont Cannes, Berlin, ainsi qu’une nomination aux Emmy Awards), y projetait son dernier opus : « Tibet, un autre regard », fruit de nombreux contacts sur le terrain et d’une impressionnante collection d’archives. (2) La RTBF avait programmé pour le 11 novembre 2023 la diffusion de ce documentaire (en version raccourcie). Mais cette diffusion n’a jamais eu lieu. Arte non plus n’a jamais diffusé le documentaire. Pourquoi ce silence ? Comment expliquer la déprogrammation de la RTBF et la non-diffusion d’Arte ? Seule explication possible : des pressions auxquelles Arte, et par ricochet la RTBF, n’ont pas eu le cran de résister. Jean-Michel Carré s’était déjà plaint de pressions subies en cours de réalisation de son film. Il faut écouter – ça ne dure que 3 min 49 – l’interview (...) Lire la suite »

Une valse hypocrite autour de Julian Assange

Marc Molitor

Alors que le journaliste attend d’être fixé sur son sort, il faut contrer un nombre important de commentaires et d’informations erronés ou fallacieux.

Si la couverture médiatique des dernières audiences à Londres dans le procès en extradition de Julian Assange a, dans l’ensemble, été correcte, elle a cependant donné lieu, à nouveau, à un nombre important de commentaires et d’informations erronés ou fallacieux. En effet, avant un rappel souvent timide de la nécessité de préserver la liberté d’expression, d’informer et le droit d’être informé, plusieurs chroniqueurs et journalistes, en Belgique, France et ailleurs, persistent à évoquer la personnalité jugée “controversée” d’Assange – sans préciser par qui elle est controversée –, ou à rappeler des affaires passées ou scandales qui auraient “terni son image”. Ils omettent cependant de préciser d’une part que ces “affaires” n’ont rien à voir avec le dossier au cœur du procès en extradition, et, d’autre part, que l’on sait désormais qu’il s’agit de manipulations de l’information, voire d’informations fausses, destinées à détruire ou salir Julian Assange. Il est lassant de devoir sans cesse remettre les choses au point, de (...) Lire la suite »

Droits humains version étasunienne à Guantanamo

Rayan FRESCHI
Les derniers hommes de Guantanamo Plus de deux décennies après leur arrivée, ils sont toujours là, abandonnés du monde entier ou presque. « Ils », ce sont les trente prisonniers à Cuba que les États-Unis laissent enfermés dans le camp d’emprisonnement et de torture qu’ils dirigent. Certains réussissent à en sortir, tels ces deux hommes envoyés à Oman, avant de rentrer en Afghanistan à la mi-février. Mais les autres croupissent. Dès qu’il est prononcé, le nom Guantanamo sonne comme un sombre souvenir aux contours troubles. Dans la mémoire collective, c’est d’abord l’étrange orange des uniformes asphyxiants des prisonniers qui s’immisce. Lorsque les 20 premiers détenus font leur entrée dans le Camp X-Ray de la base navale étasunienne le 11 janvier 2002, peu d’observateurs se demandent qui ils sont vraiment. On se lave les mains de leurs souffrances. Des mâles musulmans, bestialement violents et colériques. Leur portrait fantasmé suffit amplement à les rendre coupables. Leurs traits incarnent un monde dont (...) Lire la suite »

Aaron Bushnell s’est immolé pour vous faire tourner les yeux vers Gaza

Caitlin JOHNSTONE

Il est resté debout pendant un temps incroyable alors qu’il brûlait. Je ne sais pas où il a trouvé la force de le faire. Il est resté debout longtemps après avoir cessé de parler.

J’ai regardé la vidéo non censurée de l’aviateur étasunien Aaron Bushnell s’immolant devant l’ambassade d’Israël à Washington en criant « Free Palestine ». J’ai hésité à la regarder parce que je savais qu’une fois que je l’aurais inscrite dans mon esprit, elle y resterait pour le reste de ma vie, mais je me suis dit que je lui devais bien ça. J’ai l’impression d’avoir été soulevée et secouée, ce qui, je suppose, était à peu près le but recherché par Bushnell. Quelque chose pour secouer le monde et lui faire prendre conscience de la réalité de ce qui se passe. Quelque chose qui nous sorte de la stupeur du lavage de cerveau et de la distraction de la dystopie occidentale et qui tourne notre regard vers Gaza. Les sons restent plus longtemps en mémoire que les images. Le son de sa voix douce et juvénile, semblable à celle de Michael Cera, alors qu’il se dirigeait vers l’ambassade. Le son du conteneur métallique rond dans lequel il a stocké le produit accélérant, qui s’amplifie au fur et à mesure qu’il roule vers la (...) Lire la suite »

Un militaire s’immole par le feu devant l’ambassade israélienne à Washington

Daniel GARCIA

Un membre en service actif de l’armée de l’air des États-Unis s’est immolé par le feu devant l’ambassade d’Israël à Washington, dimanche, en signe de protestation contre la guerre en cours en Palestine.

L’homme de 25 ans s’appelait Aaron Bushnell. Transporté à l’hôpital dans un état critique, il a succombé à ses graves blessures. Dans la vidéo qu’il a postée sur les réseaux sociaux (Twitch), l’aviateur en uniforme déclare : « Je m’appelle Aaron Bushnell, je suis un membre en service actif de l’armée de l’air des États-Unis et je ne serai plus complice d’un génocide. » Il a ajouté : « Je suis sur le point de m’engager dans un acte de protestation extrême, mais comparé à ce que les gens ont vécu en Palestine aux mains de leurs colonisateurs, ce n’est pas extrême du tout. C’est ce que notre classe dirigeante a décidé de considérer comme normal. » La vidéo le montre s’approchant de l’entrée de l’ambassade d’Israël à Washington, poser son téléphone sur le sol et s’asperger d’un liquide inconnu provenant d’une bouteille en métal pour enfin l’enflammer tout en criant “Free Palestine” à plusieurs reprises. La vidéo a été supprimée rapidement et remplacée par un message indiquant que la publication avait enfreint les directives (...) Lire la suite »
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Parlons (Inter) Net
Der krieg in Gaza, gross malheur !

Au printemps 413 avant notre ère, des mercenaires thraces envoyés par Athènes attaquèrent le village de Mycalesse (Béotie), saccagèrent les maisons et les temples, firent main basse sur leur contenu et massacrèrent tous ses habitants, y compris les enfants.

Le 22 juillet 1209 lors du siège de Béziers contre les hérétiques albigeois, le légat pontifical Arnaud Amaury a lancé : « Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens ».

Le 10 juin 1944, les SS de la division Das Reich ont suivi ce conseil à Oradour-Sur Glane.

En 2023/2024, Israël et son armée « la plus morale du monde » surpassent ses précurseurs sus-nommés.

Mais avec une différence : il faut qu’on les plaigne, eux.

Théophraste R. Qui n’est pas antisioniste en mars 2024 a raté sa vie d’être humain.

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