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Thème : Agriculture Biologique
Sommet de l’ONU sur les Systèmes agricoles

L’OPA réussie de l’agrobusiness

Paul ARIES

Le Sommet de l’ONU sur les Systèmes alimentaires mondiaux (UNFSS) qui s’est tenu le 23 septembre 2021 au siège de l’ONU à New York n’a pas bénéficié de la médiatisation qu’il méritait. Il s’agit rien de moins en effet que de "transformer les systèmes alimentaires mondiaux afin d’atteindre les objectifs de développement durable en 2030".

Oublions la fable du Développement durable, véritable cache sexe de toutes les politiques actuelles, pour nous intéresser au coeur du problème, la volonté de passer à marche forcée d'une série de systèmes agricoles à un autre. Nous sommes donc très loin du simple "verdissement" de l'agrobusiness que dénoncent les écologistes. Le temps n'est plus à ce que les tenants du modèle dominant campent sur une posture défensive, eux aussi soutiennent que ce modèle a fait faillite, qu'il a détruit les écosystèmes, qu'il est incapable de nourrir l'ensemble de l'humanité, eux aussi considèrent qu'il faut tourner la page. Mais plutôt que de remettre en cause les logiques dominantes, ils proposent d'aller encore beaucoup plus loin dans la même direction, ils font le choix d'une marche forcée vers "toujours plus" de productivisme et de biotechnologies. Cette OPA des lobbies s'est faite par l'affaiblissement des grands acteurs traditionnels comme la FAO (Fond agricole mondial) ou le CSA (Comité spécial agriculture) qui (...) Lire la suite »

Cuba : le secret de l’île bio

ArteTV

Un documentaire disponible jusqu'au 06/06/2023.

Aujourd'hui, plus de 4000 exploitations agricoles urbaines produisent 1,5 millions de tonnes de légumes, sans pesticides ni engrais chimiques. Au début des années 1990, lors l'effondrement de l'Union soviétique, Cuba perd brutalement son principal fournisseur de pesticides. Pour éviter la famine, Cuba n'a d'autre choix que de développer des alternatives naturelles réduisant quasiment à zéro le recours aux produits chimiques. Résultat : les abeilles sont en pleine forme. Partout dans le monde, les apiculteurs se plaignent de perdre 20 à 30% de leur population d'abeilles chaque hiver. Ce n'est pas le cas à Cuba. L’île produit un miel garanti sans pesticide, qui s'exporte dans le monde entier. Cuba, malgré ses pénuries, fait figure d’exception... Trente ans sans pesticides démontrent, avec éclat, qu’une autre voie est possible. Dans les prochaines décennies, peut-être ne viendra-t-on plus à Cuba pour ses cigares, mais pour son (...) Lire la suite »

Kérala, Vietnam, Chine, Cuba : Conquêtes et limites de l’agroécologie socialiste face à l’agrobuziness impérialiste

Guillaume SUING
Le gouvernement communiste du Kerala, petit Etat du sud-ouest de la fédération indienne, vient de couronner par le lancement du label « Kerala Organic », les succès de sa politique volontariste en matière d’agroécologie : L’objectif est de passer à une production agricole 100% bio à l’horizon 2020. Avec 100 000 tonnes de produits bio annuels, la moitié du chemin semble déjà parcouru. Mais ce n’est pas tout : la diversification de la production agricole, propre à développer une véritable autosuffisance alimentaire, a déjà transformé le pays. La rupture avec le modèle de monoculture intensive dépendante, avec ses survivances féodales, semble bien engagée et « durable » (puisqu’agroécologique), et les principes politiques du gouvernement n’y sont certainement pas étrangers. Le Kerala, gouverné par les communistes depuis 1957, présente sur cette voie agricole durable, certaines similitudes avec la révolution agroécologique cubaine, dont il est inutile de rappeler les incontestables succès et le leadership en la (...) Lire la suite »
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« Utopique » interdiction du glyphosate : La France aurait-elle besoin du secours des agronomes cubains ?

Guillaume SUING
Le 29 mai, dans le cadre du projet de loi sur l’Agriculture du ministre Stéphane Travers, après des jours interminables de débats et de votes à répétition sur les amendements, un vote se fait à la sauvette. Sciemment décalé par le président de l’Assemblée Nationale à un moment où l’absentéisme culmine, comme en témoigne le député François Ruffin, le Parlement rejette à la surprise générale l’amendement demandant l’interdiction du glyphosate, par une majorité de 63 députés sur 85 votants. Il faut être « réaliste », « tant qu’on n’a pas une alternative pour nos paysans »... La maffia européenne des pesticides en tout cas se frotte les mains : il y a quelques mois les sauveurs de la Nature, sous la bannière de notre Nicolas Rhone-Poulenc Hulot, furent déjà incapables d’imposer à Bruxelles l’interdiction, même à terme, de cette star incontestée des pesticides ; le glyphosate, mieux connu sous le nom de Round Up... La dernière « promesse » du candidat Macron était donc, ô surprise, une entourloupe de plus... quelque soit le (...) Lire la suite »
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Visite d’un collectif de permaculture de culture ouvrière et populaire : La "jungle étroite" des Fraternités Ouvrières (Mouscron, Belgique)

Guillaume SUING
Gilbert et Josine Cardon, ouvriers à la retraite et militants syndicalistes « globe trotteurs », ont créé cette association "les Fraternités Ouvrières" il y a plusieurs décennies, bien avant la mode du "bio", et sont maintenant visités par des amateurs de jardinages et curieux de toute l'Europe et parfois de plus loin encore. L’association compte des centaines de membres, et visiblement le travail collectif n’y manque pas ! Ici pas de buzinessmen, pas de bobos... on s'échange des savoirs, des graines, des légumes, de la chaleur humaine, en toute simplicité. Un peu comme dans n'importe quel village cubain, où l'ANAP, syndicat paysan, a mis en place des dispositifs de formation en permaculture à l'échelle du pays (Cuba, qui a interdit les pesticides sur son territoire, est devenu le leader mondial du bio et premier pays à avoir "atteint le stade du développement durable" selon la WWF). La permaculture, c’est tout simplement l’ensemble des savoirs et techniques qui permettent de « produire plus » en (...) Lire la suite »

La Russie cherche à dominer le marché des aliments biologiques (New Eastern Outlook)

William ENGDAHL

Comme si cela ne suffisait pas que la Russie de Vladimir Poutine ridiculise la campagne américaine anti-ISIS en Syrie, en accomplissant davantage en six mois, pour stopper l’avance terroriste dans ce pays, que ce que le Pentagone a effectué, avec sa campagne bizarrement inefficace, durant quatorze mois. Aujourd’hui, la Russie donne une énorme gifle à la domination de l’agro-industrie américaine dans le commerce alimentaire mondial, en décidant de faire de la Russie le plus grand exportateur mondial de produits non-OGM, c’est à dire de la nourriture non-industrielle saine.

Ignoré par les médias occidentaux, comme tous les développements positifs en Russie, le président Vladimir Poutine a fait son discours présidentiel annuel à l’adresse de l’Assemblée fédérale le 3 décembre dernier. Dans son allocution, il a annoncé l’objectif national pour la Russie, d’atteindre l’autosuffisance alimentaire au cours des quatre prochaines années – d’ici 2020. L’un des secteurs les moins commentés de l’économie russe – surtout par les économistes occidentaux superficiels, qui imaginent que la Russie est simplement un pays dépendant de ses exportations de pétrole et de gaz, comme l’Arabie Saoudite ou le Qatar – est la transformation importante en cours dans l’agriculture. Aujourd’hui, moins d’un an et demi après la décision d’interdire les importations agricoles de l’UE, en représailles à ses sanctions stupides, la production agricole domestique russe connaît une renaissance remarquable, ou, dans certains cas, une naissance. En termes de dollars, les exportations russes de produits agricoles dépassent (...) Lire la suite »
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Ils arrivent ! Porc, bœuf et lait aux hormones (et poulets lavés au chlore)

TTIP, ôtez vos pattes de notre nourriture !

Esther VIVAS

Un nouveau tour de vis vient d’être donné aux politiques agroalimentaires en Europe. Il s’agit du Traité de libre-échange entre les États-Unis et l’Union européenne (UE), plus connu sous le nom de TTIP (son sigle en anglais pour Transatlantic Trade and Investment Partnership), l’ombre grandissante de l’agroalimentaire qui s’étend des champs à l’assiette. Comme des vampires assoiffés de sang, les multinationales du secteur attendent pour se sucrer, et ce beaucoup, grâce à ces nouvelles mesures de libéralisation commerciale.

Mais en quoi consiste le TTIP ? Il s’agit d’un traité négocié en secret durant des mois, divulgué au public, attendant l’approbation du Parlement européen, bénéficiant d’une campagne marketing en cours et qui a pour objectif final d’harmoniser à la baisse les législations des deux côtés de l’Atlantique, au seul profit des grandes entreprises. Ses conséquences : plus de chômage, plus de privatisations, moins de droits sociaux et environnementaux. En définitif, il apporte sur un plateau nos droits au capital. Et en ce qui concerne l’agriculture et l’alimentation ? Les entreprises du secteur, des sociétés de semences en passant par l’industrie de la biotechnologie, des boissons, de l’élevage, de l’alimentaire, ou encore du fourrage… sont celles qui ont le plus fait pression en sa faveur, dépassant même le lobby pharmaceutique, de l’automobile et financier. L’enjeu est important pour les multinationales comme Nestlé, Monsanto, Kraft Foods, Coca Cola, Unilever, Bacardi-Martine, Cargill, entre autres. Sur les 560 (...) Lire la suite »

Biopiraterie en France : comment des entreprises privées menacent de s’approprier des semences et des plantes

Sophie CHAPELLE

Aider les chercheurs à cataloguer des semences, et se retrouver ensuite privé du droit de les planter : c’est la menace qui pèse sur les paysans français. Des entreprises privées nouent des partenariats avec des instituts de recherche publique pour collecter des graines dans les champs des éleveurs et des cultivateurs.

Puis déposent des brevets, qui privatisent l’utilisation future de ces plantes et de leurs vertus, grâce à des failles réglementaires qui permettent aux multinationales de s’accaparer la biodiversité. « Aujourd’hui, un paysan qui partage ses ressources génétiques avec la recherche n’est plus protégé », dénonce la Confédération paysanne. Enquête sur ces nouveaux risques de biopiraterie. « On veut mutualiser nos semences, pas se les faire voler ! Non aux brevets sur le vivant ! ». Déguisés en bagnards, boulets aux pieds, une dizaine de paysans déambulent dans les allées du Salon de l’agriculture ce 23 février. Direction, le stand de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra). Pourquoi cet institut de recherche est-il dans la ligne de mire de la Confédération paysanne ? Tout a commencé par un banal coup de fil. Jean-Marc Arranz, animateur à la Chambre d’agriculture des Pyrénées-Atlantiques, est contacté au printemps 2014 par un centre de ressources génétiques (CRG), basé à Lusignan en (...) Lire la suite »

Comment les Cubains ont converti leur île au bio

Frédérique Basset

Les écologistes du monde en entier en rêvent, les Cubains l’ont réalisé. Depuis plus de vingt ans, l’île s’est convertie à l’agriculture biologique. Nécessité, possibilité et volonté ont été les clés de cette success story !

1989. Chute du Mur de Berlin. Deux ans plus tard, effondrement du bloc soviétique. Cuba perd alors son principal fournisseur de pétrole, de matériel agricole, d’engrais chimiques et autres pesticides. Avec la disparition de l’URSS et des anciens pays de l’Est, qui achetaient ses produits à prix constants, l’île perd aussi des marchés juteux, notamment celui du sucre, dont elle exportait 85% de sa production. Tous les ingrédients sont réunis pour que le pays plonge dans le chaos. D’autant que le blocus américain se resserre. Pour Cuba, c’est le début d’une nouvelle ère, de cette « période spéciale en temps de paix » annoncée en 1992 par Fidel Castro et qui durera cinq ans, autrement dit une période de grave crise économique : le produit intérieur brut (PIB) chute de 35 %, le commerce extérieur de 75%, le pouvoir d’achat de 50% et la population souffre de malnutrition. « Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait » (Marc Twain) Nécessité fait loi. Afin de satisfaire ses besoins (...) Lire la suite »
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Contrer les risques sanitaires de l’utilisation abusive d’antibiotiques dans l’agriculture (m.medicalxpress)

Kiergaard

L’utilisation abusive d’antibiotiques dans l’agriculture risque de mener à une crise sanitaire mondiale en multipliant les risques de voir se développer des bactéries résistantes pour les humains. Pour contrer ce risque le professeur d’économie Aidan Hollis propose de faire payer des droits sur l’utilisation non-humaine des antibiotiques.

Dans un article publié dans la revue New England Journal of Medicine, Aidan Hollis, professeur d'économie à l'Université de Calgary, et Ziana Ahmed, assistante de recherche à l'Université de Calgary (à l'époque de la recherche) exposent leur proposition pour réduire le risque induit par l'utilisation abusive d'antibiotiques à des fins non-humaines dans l'agriculture. Le lien entre une utilisation extensive d'antibiotiques pour accroître la production agricole (empêcher qu'elle ne décline du fait des méthodes employées plutôt) n'est plus à démontrer. Quand la Food and Drug Administration (FDA) décide d'adopter des lignes directrices pour réduire l'utilisation d'antibiotiques dans l'agriculture, c'est en général qu'on a dépassé depuis longtemps le seuil d'alerte (article sur les lignes directrices - réactions). Plus précisément, l'utilisation massive d'antibiotiques sur le bétail et les cultures augmente drastiquement le risque d'apparitions de bactéries mutantes résistantes aux traitements traditionnels, (...) Lire la suite »
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