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Thème : Angola

Un peu d’histoire #1 : L’aide cubaine à l’Afrique- partie 2

RÉPUBLIQUE SOCIALE

L’Histoire nous permet d’apprendre ce qui nous a précédé. En son temps, Karl Marx avait averti que « celui qui ne connaît pas l’histoire est condamné à la revivre », démontrant ainsi la nécessité pour chacun de connaître les événements passés qui, bien souvent, fournissent une source d’explication pour les événements présents et futurs. Mais connaître l’histoire c’est aussi raconter ce qui est passé sous silence, ou volontairement oublié par certains. Au travers de cette série d’articles, je vais m’efforcer de mettre à jour des faits ignorés aujourd’hui mais ô combien importants.

Pour cette deuxième partie consacrée à l’aide cubaine à l’Afrique, j’ai choisi de me concentrer plus particulièrement sur la solidarité envers l’Angola. La situation de l’Angola, avant son indépendance est particulière. Trois mouvements de libération ont émergé, et s’opposent plus ou moins les uns les autres. Plus ou moins car deux sont soutenus par le camp occidental, tandis que le troisième est lui soutenu par le camp socialiste, puis par Cuba. Le leader de ce dernier mouvement (MPLA : Mouvement populaire de libération de l’Angola), Agostino Neto s’est, dès les années 60, rapproché de l’URSS. Et pour cause, il prône en effet comme idéal politique le socialisme. Mais un socialisme pour et par les Angolais, à la manière de Cuba. UNITA (Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola) et FNLA (Front national de libération de l’Angola) sont les deux autres mouvements indépendantistes. Le premier est soutenu par les Etats-Unis, via le régime d’apartheid Sud-Africain, le second par le Zaïre de Mobutu – (...) Lire la suite »

Lire et relire « Missions en conflit »

Rémy HERRERA
Très important. L’ouvrage Missions en conflit : La Havane, Washington et l’Afrique, 1959-1976, que vous vous apprêtez à lire grâce aux Éditions Delga, est très important. Son thème central est l’histoire des missions internationalistes de Cuba en Afrique et leur confrontation avec l’impérialisme des États-Unis sur ce continent, entre 1959, année du triomphe de la révolution cubaine, et 1976, soit le temps des premiers succès militaires des forces armées cubaines combattant au côté du Movimento Popular de Libertação de Angola (Mouvement populaire de libération de l’Angola, ou MPLA) d’Agostinho Neto, président de la République après la proclamation de l’indépendance de ce pays le 11 novembre 1975. Au-delà de la propagande des médias dominants, des mensonges des puissances impérialistes, de la haine raciale, la voix de la vérité finira par se faire entendre. Cette vérité, pour les progressistes du monde, c’est la générosité de l’internationalisme cubain qui finit par traverser l’océan Atlantique pour défendre ce (...) Lire la suite »

Missions en conflit

Piero GLEIJESES
Cet ouvrage présente un récit haletant de la politique cubaine en Afrique de 1959 à 1976 et de son conflit croissant avec les États-Unis. L’auteur conduit le lecteur des premiers pas de Cuba pour aider les rebelles algériens combattant la France en 1961, à la guerre secrète entre La Havane et Washington au Zaïre en 1964-65 — où 100 Cubains menés par le Che Guevara ont affronté 1 000 mercenaires contrôlés par la CIA — et, finalement, à l’envoi héroïque de 30 000 Cubains en Angola en 1975-76, qui a stoppé l’avance sud-africaine sur Luanda et condamné la grande opération masquée d’Henry Kissinger. Seul chercheur étranger à avoir eu accès aux archives cubaines, l’auteur a étayé ses travaux sur des ressources complètement inédites et des entretiens de première main dans presque tous les pays concernés. Ce travail complet et équilibré apporte un éclairage nouveau sur la politique étrangère américaine et les opérations secrètes de la CIA. Il révolutionne notre vision du rôle international de Cuba, remet en question les (...) Lire la suite »
La longue et étonnante liste de ce que Cuba a fait à travers le monde

L’avenir est à vous, comandante Fidel

Rémy HERRERA

Cuba. En longs cortèges silencieux, dans la douleur et le recueillement, le peuple cubain en deuil a rendu un ultime hommage, fait de dignité et d’affection, à son Comandante en Jefe

Fidel Alejandro Castro Ruz. Figure de légende moderne. Comme lui, aucun autre. Avec lui, l’humanité entière, ou presque. Depuis ce soir du 25 novembre 2016, par millions, dizaines, sans doute centaines de millions, des hommes et des femmes ont témoigné leur respect, leur admiration pour le leader historique de la Révolution cubaine. Sur l’île bien sûr, et plus loin. Partout dans le monde.

En Chine, où l’on sait les efforts que déploya Cuba pour préserver l’éphémère unité d’un front commun des pays socialistes avant le schisme sino-soviétique ; et qu’elle fut la première des nations d’Amérique à reconnaître la République populaire, son aînée de dix ans, colossale à côté. En Inde où, depuis un abrazo, l’accolade à Nehru, sa popularité est devenue immense. Et que dire de Java, jadis saignée à blanc pour extraire l’écarlate, tout juste après Bandung, après qu’il eut reçu le kriss de l’amitié des mains de Sukarno ? Le Viêt-nam se souvient des milliers de Cubains s’étant portés volontaires pour combattre avec Hô Chi Minh qui fit le choix, afin de se libérer seul et fortifier sa propre révolution, de n’accepter que les civils venus soutenir le Viêt Minh. Au Laos, qu’aida aussi Cuba, tandis qu’un Bob McNamara civilisait la rive gauche du Mékong, en déversant napalm, défoliant, agent orange. Impérialisme et droits de l’homme en même temps, le bel exploit ! Trop forts ces « Ricains » : le flingot sur la hanche, ils (...) Lire la suite »

En combattant l’apartheid, Cuba a défendu « la plus belle cause de l’humanité »

Piero GLEIJESES

Le départ de Fidel Castro à ses 90 ans a été l’occasion pour les adversaires de la révolution cubaine de reprendre le mantra idéologique en faveur d’une démocratie abstraite, tout en évitant d’aborder ses acquis sociaux et de développement humain. Mais la politique étrangère de Cuba a été d’une cohérence remarquable et son impact a été salué par de nombreuses personnalités, y compris par ses ennemis. Quels sont les principes révolutionnaires qui ont motivé Fidel Castro depuis 1959 et qui restent l’objet d’un féroce acharnement médiatique ? Nous avons posé cette question et beaucoup d’autres à Piero Gleijeses (1), un expert reconnu en politique étrangère cubaine.

Piero Gleijeses, dans « The Cuban Drumbeat », votre message principal c’est que la politique étrangère cubaine sous Fidel Castro est sans équivalent. Pourquoi donc ? C’est en raison de sa générosité. Par exemple, Cuba et Fidel Castro ont joué un rôle décisif dans le tournant historique de l’Afrique du Sud, dans la lutte contre l’apartheid. Ils ont sauvé l’Angola de l’attaque de l’Afrique du Sud sous régime d’apartheid, ils ont aidé les guérillas namibiennes, ils ont aidé les Sud-Africains sans rien demander en retour. Et quand je dis rien, cela veut vraiment dire rien du tout. Mais en plus Cuba a payé le prix fort en aidant les Africains, parce que cela amplifiait l’hostilité des États-Unis. Il y avait eu des négociations secrètes pour normaliser les relations entre Cuba et l’administration Ford. Évidemment l’envoi de troupes pour défendre l’Angola contre une agression sud-africaine, qui en réalité avait été encouragée par les USA, rompit ces négociations. En même temps, Fidel Castro défiait l’Union Soviétique, (...) Lire la suite »
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Fidel et ce qu’il représente (4ème partie) - sur l’Apartheid et la discrimination raciale

Jacques-François BONALDI

J’ai envoyé au Temps des Cerises voilà une vingtaine de jours un ouvrage intitulé « Quand Obama s’adresse aux Cubains. Remarques à ses « remarks », qui commente, paragraphe par paragraphe, l’allocution qu’Obama a prononcée le 22 mars dernier à La Havane. J’espère que l’éditeur le publiera. En attendant, comme le monde entier (progressiste et révolutionnaire) fête les quatre-vingt-dix ans de Fidel, mon idée est de vous envoyer, sous forme de « bonnes feuilles », certains passages ayant directement trait à Fidel. Ce quatrième extrait concerne l’apartheid et la discrimination raciale. La lutte contre les racistes sud-africains fut conduite directement par Fidel en personne depuis le ministère des Forces armées révolutionnaires où il se rendait tous les jours pour faire le point, analyser la situation militaire et prendre les décisions pertinentes. Le début de l’extrait, bien entendu, est le texte même des remarks d’Obama.

JFB

Nous avons pris des voies différentes pour aider le peuple sud-africain à mettre fin à l’apartheid. Mais le président Castro et moi-même avons pu être à Johannesburg pour rendre hommage à l’héritage du grand Nelson Mandela (applaudissements). Et, examinant sa vie et ses paroles, je suis sûr que nous avons pris conscience tous les deux que nous avons encore à faire pour promouvoir l’égalité dans nos propres pays, pour réduire la discrimination raciale dans nos propres pays. Et à Cuba nous souhaitons que notre engagement aide les Cubains d’ascendance africaine à se relever (applaudissements), car ils ont prouvé qu’il n’y a rien qu’ils ne puissent faire quand on leur en donne l’occasion. (B. Obama) Avoir le front d’affirmer à La Havane, devant le peuple cubain, que les États-Unis ont aidé « le peuple sud-africain à mettre fin à l’apartheid », cela passe véritablement les bornes de l’impudence ! Obama ne veut rien savoir de l’Histoire et fronce les sourcils quand on la lui mentionne, mais, on le voit, il n’a aucun (...) Lire la suite »
Le 5 novembre, il y a 40 ans, démarrait, au nom de l’indépendance du peuple angolais et en réponse au vœu de toute l’Afrique, l’Opération Carlota

La mission internationaliste militaire cubaine la plus juste, la plus longue, la plus massive et la plus réussie

Oscar Sánchez Serra
ILS sont dans les plus de 3 785 000 foyers cubains. Aujourd’hui, il n’y a pratiquement aucune famille qui n’ait été concernée directement ou indirectement par cette épopée africaine et ne les compte parmi ses enfants ou amis. Rien ne les distingue des autres. Ils ont repris leur place parmi ce peuple dont ils ont toujours fait partie, fondus dans cette foule bigarrée qui s’active chaque jour. L'un d'entre eux pourrait très bien se tenir près de vous en ce moment même, dans une épicerie, assis dans un stade de baseball ou installé devant une table de domino. Ses enfants fréquentent la même école que les nôtres, sans aucun privilège que celui d’être né sur une terre qui leur accorde le droit à l’éducation, à la santé, et leur garantit un plein épanouissement humain et professionnel dans des conditions d’égalité des chances. Il se trouve que ces combattants internationalistes ne sont pas seulement des héros, mais les plus fidèles héritiers de la conception de José Marti, selon laquelle la patrie, c'est l'humanité. (...) Lire la suite »
« C’est le sang des héros cubains et non pas celui de nos nouveaux « amis » qui irrigue la terre africaine et l’arbre de la liberté de l’Afrique du Sud »

Angola : La bataille qui mit fin à l’apartheid

Piero GLEIJESES

Cet article a été écrit il y a 5 ans, à l’occasion du 20e anniversaire de la bataille. Cette année marquera la 25e anniversaire du début de la bataille de Cuito Cuanavale dans le sud-est de l’Angola, où les forces armées de l’Afrique du Sud de l’apartheid se heurtèrent à l’armée cubaine et aux forces angolaises.

« Nous ne luttons ni pour la gloire ni pour les honneurs, nous luttons pour les idées que nous estimons justes » - Fidel Castro L'assaut sud-africain « fut stoppé abruptement et définitivement » par les forces révolutionnaires. Le général Magnus Malan écrit dans ses mémoires que la campagne fut une grande victoire pour les forces de défense d'Afrique du Sud (SADF), mais l'opinion de Nelson Mandela était on ne peut plus différente : « Cuito Cuanavale a marqué le tournant de la lutte de libération de mon continent et de mon peuple contre le fléau de l'apartheid ». Le débat sur la signification de Cuito Cuanavale a été intense, en partie parce que les principaux documents sud-africains sur cette opération ont été classés. Cependant, j'ai pu consulter les documents des archives cubaines, ainsi que les documents des États-Unis. En dépit de la brèche idéologique qui sépare La Havane et Washington, ces documents fascinent par leur ressemblance. Examinons les faits. En juillet 1987 l'armée angolaise (FAPLA) lança (...) Lire la suite »

La guerre d’Angola vue par Fidel Castro

Maxime BOYER

LGS : Lorsque certains dirigeants occidentaux se gaussent "d’interventionnisme humanitaire", il faudrait leur rappeler que la première et peut-être seule intervention militaire digne d’une telle définition s’est déroulée dans les années 70, que son théatre principal fut l’Angola et la Namibie, qu’elle fut une cause décisive de la chute de l’Apartheid en Afrique du Sud, qu’elle fut l’oeuvre d’une armée que n’a emporté que ses morts, et qu’elle fut cubaine.

"Dans toute l'histoire de l'Afrique, c'est le seul cas où des étrangers se sont battus pour défendre un de nos pays" Nelson Mandela, Juillet 1991 Le but de cette étude est de traiter de la guerre d'Angola sous la perspective de l'engagement cubain dans le pays. En même temps, le sujet présente une approche particulière puisqu'il adopte comme base de recherche l'étude des propos de Fidel Castro. Plusieurs intérêts sont évident pour ce sujet. En premier lieu, mieux connaître une guerre peu traitée en France par les historiens. En second lieu, comparer les résultats de cette étude avec les résultats et les opinions exprimées par de nombreux journalistes français notamment, sur ce conflit, dans le cadre d'ouvrages publiés sur Cuba, la révolution cubaine ou Fidel Castro. Troisième intérêt, remarquer que les hypothèses et les analyses de certains auteurs sur la guerre d'Angola ne sont que rarement, pour ne pas dire jamais, explicitées, analysées et argumentées par des citations du leader cubain. Ce sujet doit (...) Lire la suite »