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Thème : Dernier poilu
Lettre d’une petite-fille de poilu et militante du Clea, en Belgique

Le dernier poilu.

Nadine ROSA-ROSSO

Lundi, je penserai à ces résistants d’avant l’heure, ceux qui n’ont jamais acquis ce titre parce qu’ils sont morts inconnus dans la boue, ces poilus français qui parlaient à Fritz, ces soldats bavarois ou bretons qui mouraient côte à côte en maudissant les riches.

Lazare Ponticelli , dernier poilu survivant de la première guerre mondiale, s'est éteint mercredi 12 mars à l'âge de 110 ans. Un "hommage national" sera rendu lundi matin, 17 mars, au lendemain du cinquième anniversaire du début de la seconde guerre contre l'Irak. Mon arrière-grand-père, soldat de deuxième au 159ème bataillon d'infanterie de la 24ème compagnie, portant le matricule 14578, est, lui aussi, « mort pour la France », le 8 mai 1916. La seule trace qui reste de lui est son nom gravé sur le monument aux morts de la commune de Saint-Fons, à Lyon. Ma grand-mère Clotilde fut déclarée « pupille de la nation », ce statut qu'on accorde en France aux orphelins bénéficiant d'une tutelle particulière de l'Etat. Comme 990.000 autres enfants. La République française, patrie des Lumières, prit d'elle un soin si particulier qu'elle se retrouva à treize ans dans l'usine pharmaceutique des frères Poulenc, l'ancêtre du géant Rhône-Poulenc. Ses petits doigts d'enfants avaient été jugés assez habiles pour attraper (...) Lire la suite »

Pourquoi Sarkozy devait attendre que Lazare Ponticelli soit mort

Michel COLLON
Lundi, Nicolas Sarkozy rendra officiellement hommage à Lazare Ponticelli, dernier soldat survivant de la guerre 14 - 18. Pourquoi fallait-il attendre qu'il soit mort et ne puisse plus répondre ? Parce que s'il arrivait aujourd'hui en France, immigré pauvre et sans papiers, il serait reconduit à la frontière entre deux gendarmes. Parce que Lazare Ponticelli dénonçait l'absurdité de cette guerre que lui avaient imposée les Sarkozy de l'époque. « Tous ces jeunes tués, je ne peux pas les oublier. Quel gâchis ! » Et son camarade Louis de Cazenave, mort quelques semaines plus tôt à 110 ans, dénonçait la guerre et le patriotisme : « De la fumisterie, un moyen de faire gober n'importe quoi ! A quoi ça sert de massacrer des gens ? Rien ne peut le justifier, rien ! » Il avait refusé l'hommage proposé. (1) Parce qu'en effet, comme disait le grand écrivain Anatole France, « on croit mourir pour la patrie, et on meurt pour des industriels ». Parce que cette guerre 14 - 18 n'avait rien à voir avec la « défense de (...) Lire la suite »