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Thème : Europe 1

Ces caricatures qui gouvernent nos esprits

Bernard GENSANE
En zappant, je tombe tout récemment sur un débat organisé par LCI, chaîne d’information en continu, surgeon de TF1. Les chaînes d’info en continu ont développé cette combine qui consiste à faire débattre des “ spécialistes ” – spécialistes de tout, il faut bien le dire – largement de droite, sur des sujets dictés par l’actualité immédiate. Ça ne coûte pas cher et on peut toujours espérer une empoignade, un coup de buzz qui sera repris ad nauseam pendant 12 à 36 heures. Le débat en question mettait en scène, outre le modérateur, quatre spécialistes, donc, tous bien de droite. L’un d’entre eux a titillé mon intérêt : Louis Marie Cyril Servane de Raguenel de Montmorel de Corvée de Chiottes de Bon Matin de Bonne Heure. Bernard, il faut toujours que tu exagères ! Enlève cette corvée de chiottes superfétatoire. Je simplifie un peu plus : je l’appellerai désormais “ Loulou ”. Par la faute de la Révolution française, cette chienne, le ci-devant Loulou (Balzac, faux noble, adorait l’expression « ci-devant ») est né en 1987 à (...) Lire la suite »
Ils n’arrivent même pas à croire eux-mêmes à leurs bobards

Le laborieux enfumage intermittent d’Europe 1 sur l’attentat contre Nicolas Maduro

Vincent MORET

Titre d’Europe 1, le 10 août 2018. « Venezuela : le député arrêté reconnaît son implication dans l’"attentat" ».

Ce titre va rendre fou le DECODEX du Monde. Un coupable avoue sa participation à une action qui, pour Europe 1 et la plupart des médias français, n’a peut-être pas eu lieu.

La mise entre guillemets par Europe 1 du mot « attentat » indique bien que, pour cette radio privée (Lagardère), l’attaque à laquelle un député reconnaît avoir été mêlé n’a peut-être pas existé. En français, les guillemets ont plusieurs fonctions distinctes. Ceux qui encadrent ici le mot attentat sont ce qu’on appelle des guillemets d’ironie. Ils marquent la distance, l’ironie, le mépris, le doute, que l’auteur entend manifester à l’égard de ce qu’il rapporte. Ils ont une fonction de distanciation et indiquent les réserves du journaliste. Poursuivons. Le député qui a avoué son implication dans un attentat inventé par Maduro met en cause Juan Monasterios, un militaire vénézuélien à la retraite « qui après son arrestation a admis avoir participé à l'"attentat" avec des drones chargés d'explosifs dont le chef de l'État socialiste dit avoir été victime samedi dernier ». Traduction tatillonne : Maduro dit avoir été visé par un « attentat » (qui n’a peut-être pas existé mais auquel deux citoyens avouent avoir participé). (...) Lire la suite »
D’abord se taire pour que la charrette des médiacrates s’enfonce jusqu’aux essieux

Venezuela ! Venezuela !

Jean-Luc MELENCHON

En a-t-on lu, en a-t-on entendu des impatients qui devinaient dans le silence estival des vacances de Jean-Luc Mélenchon (occupées aussi à préparer le Rendez-vous de la FI à Marseille) le début d’un lâchage du Venezuela. Il fallait qu’il parle, vite, fort, au moment choisi par les éditocrates et sur ce sujet choisi par eux. Qui n’a remarqué la répétitivité de la question rituelle de fin des interviews des représentants et députés de la FI : « En 30 secondes, le Venezuela, dictature… » ?
Partout ou presque, jusqu’à chez des lecteurs du GS (avouez…), le doute accusateur s’insinua, qui devint presque une certitude pour d’aucuns et jusque dans un article que nous avons publié où, sur la foi d’une citation tronquée par Europe 1 d’une déclaration sur CNews d’un dirigeant de la FI, l’idée germa que par opportunisme politique, la FI abandonnait le Venezuela aux chiens.
Nous ne l’avons jamais cru et nous l’avons dit plusieurs fois en intervenant dans les 157 commentaires d’un article lu près de 10 000 fois.

Le Grand Soir.

Bigre ! Le Premier ministre et le président de la République en personne m’interpellent ! Mon avis sur le Venezuela les empêche de rentrer dans le calme face à l’opposition. En être rendu à sortir le Venezuela ! Je crois que nous dérangeons beaucoup, nous autres de « la France insoumise ». En effet nous avons réussi notre percée sur la scène de l’opposition au président Macron. Nous avons totalement résisté aux dégâts qu’il a provoqués dans toutes les autres formations politiques. Dès lors, l’opinion a trouvé en nous un emploi d’appui. Et cela se voit non seulement dans les réactions populaires enthousiastes qui s’observent, mais surtout dans la dégringolade des opinions favorables au pouvoir. Finalement, toute la situation nous ramène au rapport de force tel qu’il était le soir du premier tour de l’élection présidentielle, avant le tour de passe-passe du choix « Le Pen ou Macron ». Dès lors, après un week-end politique réussi avec nos universités d’été, le parti médiatique et la présidence de la République ont (...) Lire la suite »
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Quand France Inter et Europe 1 découvrent opportunément l’ALBA

Mémoire des Luttes
La campagne pour l’élection présidentielle française vient de faire un détour par l’Amérique latine et les Caraïbes. Mais pas à l’avantage d’un candidat et de certains journalistes qui ont étalé leur ignorance des affaires de la région, en même temps que leur parti pris. Déjà, comme le Singe de la fable de La Fontaine qui, plastronnant devant le Dauphin, prenait le Pirée pour un homme, Emmanuel Macron avait pris la Guyane pour une île. Toujours cette attraction de l’off shore qui n’étonnera pas chez un ancien banquier… Retraversons l’Atlantique. Ces derniers jours, dans les matinales de certaines radios – notamment celles de Patrick Cohen (France Inter) et Fabien Namias (Europe 1) – les auditeurs ont été pris à témoin d’un scandale sans doute aussi énorme, si l’on en juge par le temps d’antenne qui lui est consacré, que le Penelopegate ou les Panama Papers : dans son programme L’Avenir en commun, Jean-Luc Mélenchon propose rien de moins que l’adhésion de la France à l’Alliance bolivarienne pour les peuples de (...) Lire la suite »
François Ruffin secoue la niche décrite par Paul Nizan

Bourrage de crâne : Jean-Michel Aphatie est il un chien ? a propos de la censure du film "Merci Patron"

Denis Souchon, Henri Maler (ACRIMED)

À l’évidence, Jean-Michel Aphatie n’est pas un chien ! C’est un grand professionnel qui, quand il le croit nécessaire, remplit sa fonction… à la façon d’un chien de garde. Un chien de garde indigné par cette métaphore qui, à défaut d’être poétique, ne manque pas de réalisme, comme l’a montré, une fois de plus, son récent entretien avec François Ruffin.

À l’évidence, Jean-Michel Aphatie n’est pas un chien ! C’est un grand professionnel qui, quand il le croit nécessaire, remplit sa fonction… à la façon d’un chien de garde. Un chien de garde indigné par cette métaphore qui, à défaut d’être poétique, ne manque pas de réalisme, comme l’a montré, une fois de plus, son récent entretien avec François Ruffin. I - Où il est question d’un os qui ne passe pas les nouveaux chiens de gardeLe 25 février 2016, Jean-Michel Aphatie publie sur son blog un article dans lequel il s’interroge doctement « Chiens de garde, la laisse et l’os : pourquoi des métaphores canines pour parler du journalisme ? ». Et le savant homme de s’insurger. Admirons son talent, puisqu’il réussit le tour de force, surprenant pour un individu si cultivé, de ne parler à aucun moment du livre de Paul Nizan (Les Chiens de garde, 1932), de celui de Serge Halimi (Les Nouveaux Chiens de garde, paru en 1997 et actualisé en 2005) et du documentaire Les Nouveaux Chiens de garde (sorti en 2012, réalisé par Gilles (...) Lire la suite »