RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
Thème : Françafrique

Pourquoi l’Afrique ne pouvait pas être "Charlie"

François CHARLES, Romuald BOKO

NB :Parce qu’il importe que les choses soient claires et sans appel, en préambule, nous affirmons nettement que, nous concernant, tout empêchement à la liberté d’expression est un crime contre la démocratie et que l’assassinat de journalistes, où que ce soit, par qui que ce soit, pour quoi que ce soit, est un crime odieux. (la rédaction de Afrique Info)

De quoi Charlie est devenu le nom ? Le choc, ces attentats survenant dans un pays comme la France, jusqu'ici largement à l'écart des turbulences violentes et de ce type d'événements, en a été d'autant plus fort. Ainsi, frappée à son tour par le terrorisme de guerre, la France, par son Président interposé, a tenté de rassembler les chefs d'Etat du monde entier pour, en solidarité avec elle, marquer le fait que "frapper la France n'est pas une chose ordinaire" . C'est en tout cas en ce sens que, tout au long des cérémonies qui ont marqué ces jours, l'exécutif a tenu à s'exprimer, François Hollande et Manuel Valls à l'unisson. Le fait est que nombre de chancelleries de par le monde ont immédiatement exprimé leur soutien à la France, à la liberté d'expression, à la lutte contre le terrorisme... (1) Le fait est aussi que si, répondant à l'invitation du président français nombre de dirigeants en exercice et de représentants éminents des pays dits "du Nord" ont défilé côte à côte à Paris, ils n'étaient pas les (...) Lire la suite »

Burkina-Françafrique : un à zéro. La France doit se retirer.

Romuald BOKO, François CHARLES
Compaoré, Moubarak, Ben Ali...victoires populaires "Compaoré est parti" chante, ce jour là, la place de la Nation, rebaptisée "Place de la Révolution". Les gens s'interpellent, pour la plupart, incrédules, c'est pourtant vrai, il est parti. Chassé le jour même où il imaginait, au dessus de tous et de tout, faire "voter" une loi inique lui permettant de...durer toujours ! Quelle ironie ! Celui qui se voyait "guide à vie" a finalement été obligé de s'enfuir.. S'apprêtant lâchement, une fois encore, à truquer, il ne voulait pas le combat, la rue le lui a imposé et la rue a gagné. La rue de la jeunesse, la rue du peuple tout entier s'est imposée, et même si rien n'est définitivement gagné à ce jour, ce premier round est bel et bien compté pour le peuple. Abandonné, en tout cas dans la forme, par sa propre armée, le peuple dans les rues, il a déguerpi. Un pur bonheur ! Sans nul doute, des situations compliquées s'annoncent mais qui oserait, en ces jours, faire la fine bouche : Blaise a dégagé, c'est déjà ça ! (...) Lire la suite »

Le Sahel, nouvelle cible économique de la France

Capitaine Martin

L’industrie nucléaire a été mise en place en France dès le début des années soixante, avec la création du centre de Cadarache. L’électricité d’origine nucléaire représente aujourd’hui la principale énergie produite (73,3 %) et consommée ; elle provient de cinquante-huit réacteurs répartis sur l’ensemble du territoire.

Le groupe Areva, dont les activités sont historiquement liées à l’énergie nucléaire, intervient sur l’ensemble des activités du cycle du combustible : en amont avec la conversion et l’enrichissement de l’uranium et en aval avec le recyclage des combustibles usés. Enfin, il participe activement à la conception et la construction des réacteurs nucléaires. EDF est son principal client. Le choix du nucléaire a des racines profondes. La France a étendu durant la colonisation son empire sur la zone aride et inhospitalière du Sahel. Cette région a longtemps formé dans l’imaginaire colonial une Afrique « inutile » dont le développement semblait impossible, à l’exception notable du Sénégal. Après leur accession à l’indépendance à partir de 1960, la Mauritanie, le Niger, le Burkina Faso et le Tchad ont été largement délaissés par les grandes puissances dont l’engagement y fut orienté par deux tropismes : l’un francophone, les pays concernés formant une zone d’influence naturelle pour l’ancienne puissance coloniale ; (...) Lire la suite »
Le coup d’Etat constitue un mode de régulation politique en Afrique

Coups d’Etat en Afrique : le rôle toxique de la France

Popo Klah

On voudrait montrer ici, à travers une rapide analyse quantitative, que le coup d’Etat constitue un mode de régulation politique en Afrique, dont les véritables instigateurs sont les Etats impérialistes occidentaux. En tête de liste de ces parrains étrangers des coups d’Etat africains, il y a indéniablement la France qui a abusé de ce moyen criminogène dans son « Pré Carré », en vue de maintenir sous son « influence » de fait des pays prétendument indépendants de droit.

Deux décennies de grands tumultes On a répertorié les coups d’Etat survenus en Afrique depuis 1952 jusqu’à mars 2010. Sur les 67 que nous avons dénombrés, 18 sont intervenus dans la décennie 1970, qui en a connu le plus ; tandis qu’il y en a eu 17 dans la décennie 1980. Ainsi, de 1970 à 1989, ce sont au moins 35 coups d’Etat qui ont meurtri l’Afrique ; soit plus de la moitié (52.2%) de ceux qu’elle a soufferts en soixante ans (1950-2010). Décennie Coup d’Etat Pourcentage Nbre Cumul Val Cumul 1950 2 2 3 % 3 1960 12 14 17.9 % 20.9 1970 18 32 26.9 % 47.8 1980 17 49 25.4 % 73.2 1990 12 61 17.9 % 91.1 2000 06 67 08.9 % 100 Une Spécialité françafricaine Sur les 26 pays africains concernés par les 67 coups d’Etat, il y a en 16 qui ont été des colonies françaises ; soit 61.5% du total. Dans ces ex-colonies françaises sont survenus 45 coups d’Etat ; ce qui représente 67.2% de l’ensemble. Ainsi, plus de 6 coups d’Etat sur 10 survenus en Afrique depuis soixante ans impliquent des pays sous obédience française, (...) Lire la suite »

Footafric : Coupe du monde, capitalisme et néocolonialisme

Cyril Froidure

La coupe du monde en Afrique du Sud est terminée et elle ne laissera pas un souvenir à la hauteur de la production papier l’ayant précédée et accompagnée jusqu’au début du mois de juillet. Émerge de cette intense bouillonnement journalistique et livresque le présent ouvrage qui tire à boulets rouges sur la compétition reine du ballon et son grand ordonnateur, la FIFA. Point de complaisance à attendre des trois auteurs, deux doctorants en sociologie (Ronan David et Fabien Lebrun) et un politiste (Patrick Vassort), fustigeant tout au long de 137 pages états, multinationales, footballeurs, organisations internationales, journalistes dans une dénonciation globalisante du football et de ses dérives et allant jusqu’à espérer la disparition du football. Mais le contenu ne se résume pas à une attaque en règle du sport mondial par excellence et on y trouvera aussi, au fil des pages, un portrait d’une Afrique du Sud en proie à la violence et aux inégalités en tous genres.

En effet, quels contrastes entre les reportages télévisés sur le parc Kruger, les journalistes saluant la merveilleuse organisation de la compétition par les Sud-Africains et l’envers du décor décrit ici ! Nous sommes d’accord avec les auteurs lorsqu’ils expliquent que l’Afrique du Sud présentée aux visiteurs n’est qu’une version aseptisée de la réalité du pays : des townships ou plutôt des portions exigües de townships sécurisés pour touristes et sportifs, peu ou pas d’incidents sauf quelques vols et rares agressions, une population heureuse d’accueillir la coupe du monde, des paysages de cartes postales… Et les auteurs de rappeler certaines réalités. Le pays d’Afrique référence en termes économiques, de participation à la mondialisation est aussi celui de profondes inégalités qui tendent à se creuser, d’une violence endémique et, conséquence de ces deux phénomènes, de l’érection de quartiers sécurisés pour populations fortunées, de maisons protégées par hauts murs et fils électrifiés et de l’action d’une police (...) Lire la suite »

Mali : Faux putsch, fausse guerre

Avic

Depuis le début de l’intervention française au Mali, tous les journaux en parlent à longueur de colonnes. Pour dire quoi ? Rien ou presque. On nous relate des prises de localités desquelles l’ennemi s’est enfui, des bombardements dans le désert vide lui aussi. Et de poursuite de djihadistes insaisissables.

De temps en temps, on nous informe qu'un mirage a décollé de telle ou telle base, un gros « bang », causé par un avion dépassant le mur du son, a été entendu dans le sud de la France. Nous sommes en guerre, n'est-ce pas. Mais une guerre sans morts. Après le cafouillage du premier jour du service de presse des armées, tout est rentré dans l'ordre. Pas de victimes donc. Ni d'un côté, ni de l'autre. Même après les quelques corps à corps qu'on nous rapporte, comme pour enflammer notre imagination et nous ramener au temps du chevalier Bayard. Tout juste voit-on quelques photos avec des soldats posant devant les caméras et les photographes. Comme en manoeuvre. Bien sûr, les chaînes de télévision ne manquent pas de nous montrer leurs innombrables reportages sur l'homme de la rue heureux, soulagé et reconnaissant. Drôle de guerre, sans fronts, sans combats, qui en rappelle une autre en 1939. La comparaison s'arrêtera là , bien sûr. Ici, tout est différent ; le contexte, les objectifs, les moyens, et surtout (...) Lire la suite »

Afrique - pillages, massacres et misère : Stop Françafrique.

Les coullise de la misère Vous avez sans doute entendu parler du génocide sur les Tutsis au Rwanda, de guerres atroces (enfants-soldats au Libéria, congo, ex-Zaïre...) et des dictatures qui secouent le continent africain. Pourquoi le gouvernement français a-t-il en connaissance de cause, continué de financer les auteurs du généocide du Rwanda ? Comment les responsables politiques français, qui se réclament des droits de l' Homme, peuvent-ils en arriver à mettre en place ou financer des régimes aussi abominables - Tchad, Congo-Brazzaville, Cameroun, Mauritanie... ? A qui profite le crime ? La Françafrique, c' est une infime minorité de Français qui, aidés au plus haut niveau de l' état, pillent les richesses des ex-colonies françaises en Afrique, en utilisant l' argent public et ce au mépris de millions de vies humaines. C' est le plus long scandale de la République française. De nombreux politiciens et partis politiques, des hauts cadres et actionnaires de multinationales françaises ( (...) Lire la suite »
16