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Thème : Guatemala

De Trump à Macron, les grands cimetières sous la "Une"

Thierry DERONNE
Lorsqu’il remonte ce 13 février les couloirs feutrés du Congrès jusqu’aux aux lambris du House Committee on Foreign Relations, Elliot Abrams, l’envoyé spécial de Donald Trump pour le Venezuela, a de quoi se réjouir. Le leurre des caisses à moitié vides a fonctionné. L’opinion publique occidentale s’est aussitôt étranglée : "pourquoi Maduro refuse-t-il l’aide humanitaire alors que son peuple meurt de faim ?". Convoyées par l’USAID, l’ONG de la CIA, jusqu’à une région de Colombie en proie à une pauvreté extrême, ces caisses que ni la Croix Rouge ni Caritas ne veulent distribuer car elles n’y voient pas d’"aide humanitaire" (1), ne concerneraient en fait que 20 mille vénézuéliens pour quelques jours, selon l’autoproclamé "président" Juan Guaido. Ce cheval de Troie, entouré d’une nuée de médias, a une fonction plus plausible : servir de décor à un incident militaire, voire à une invasion. Depuis près de deux ans le gouvernement bolivarien résiste à la hausse des prix pratiquée par les oligopoles privés de (...) Lire la suite »

Les Indiens et les paysans du Guatemala créent leur propre organisation politique

Ollantay ITZAMNA
Thelma Cabrera, face visible des communautés en résistance, organisées au sein du Comité de développement paysan (CODECA), a déclaré lors de son intervention à l’Assemblée : “Nous ne sommes pas là pour gagner des élections, mais pour créer un État plurinational.” Le 29 décembre 2018, dans la municipalité de Saint-Domingue, Suchitepéquez, à 164 km au sud-est de la ville de Guatemala, près d’un millier de femmes et d’hommes défenseurs des droits des peuples indiens et paysans en résistance, originaires de différents départements du pays, ont célébré la première assemblée nationale de leur Mouvement pour la Libération des Peuples (MLP). Ainsi, les communautés en résistance ont pu réunir les conditions légales nécessaires pour créer leur propre organisation politique et commencer à participer aux processus électoraux à venir. Comment et où est né le MLP ? “Notre instrument politique n’est pas né maintenant. Nous en avons discuté et sommes en train de le construire depuis plus de 26 ans”, a déclaré Thelma Cabrera, la plus (...) Lire la suite »

Un coup d’État imminent au Guatemala ?

Marie-Dominik Langlois, Loïc Malhaire

Dans un article du 6 septembre dans El País, Martín Rodríguez Pellecer analyse : la crise politique actuelle traversée par le Guatemala est due au fait que les mafias qui contrôlent le sommet de l’État sont acculées par les forces anticorruptions et cherchent à tout prix à échapper à la justice. Les lignes qui suivent sont inspirées de son analyse.

Le 31 août dernier, le président du Guatemala, Jimmy Morales, a annoncé sa décision de ne pas renouveler le mandat de la Commission internationale contre l’impunité au Guatemala (CICIG) chapeautée par l’ONU. Le jour même, une colonne de tanks était envoyée en face de la Commission. Quelques jours plus tard, Morales déclara que le chef de la CICIG, l’avocat colombien Iván Velásquez, alors en rencontre à Washington, sera interdit d’entrée au pays à son retour, arguant une menace à la sécurité nationale. L’an dernier, Morales s’en était pris à Velásquez en le déclarant persona non grata. La Cour constitutionnelle avait toutefois jugé anticonstitutionnelle la décision du chef d’État, puisque celui-ci est légalement tenu de ne pas entraver le travail de la Commission. Le Guatemala post-conflit reste un pays toujours divisé entre les élites économiques, les militaires et une population majoritairement pauvre. Cet acharnement du président contre la CICIG doit être compris à la lumière du contexte sociohistorique. Il (...) Lire la suite »

Entre le Guatemala et Israël, une histoire ancienne et pleine de sang

Maurice LEMOINE
A une très large majorité, 128 pays membres des Nations unies sur 193 ont condamné le 21 décembre 2017 la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël par le président américain Donald Trump. Le texte de la résolution reprenait, dans ses grandes lignes, un projet soutenu par quatorze des quinze membres du Conseil de sécurité – les Etats-Unis ayant dû utiliser leur veto de membre permanent pour en empêcher l’adoption. Pour tenter de bloquer cette condamnation massive de la communauté internationale, Washington avait préalablement multiplié les menaces et les pressions. C’est ainsi que 35 Etats s’abstinrent lors du vote et que 21 jugèrent prudent ne pas prendre part au scrutin. Parmi les abstentionnistes, la Maison-Blanche put compter sur la « solidarité passive » de quelques comparses continentaux : le Mexique, l’Argentine et le Canada. Mais, bien entendu, ce sont les sept grandes puissances totalement alignées sur Washington et Tel-Aviv qui ont retenu l‘attention : les Iles Marshall, la Micronésie, (...) Lire la suite »

Face à la crise politique et institutionnelle au Guatemala - Communiqué des associations françaises de solidarité avec le Guatemala

Collectif Guatemala - France Amérique Latine - Terre des Hommes France - Collectif Solidarité Guatemala Toulouse
Le 12 septembre 2017 Face à la crise institutionnelle que traverse le Guatemala depuis quelque temps : Les collectifs et organisations signataires de ce communiqué souhaitent exprimer leur préoccupation et condamnent la décision unilatérale du Président du Guatemala, Jimmy Morales, de déclarer persona non grata le commissaire de la Commission internationale contre l’impunité au Guatemala (CICIG), Iván Velásquez. Nous considérons que cette décision est une entrave à la lutte contre la corruption entreprise depuis 2007 par le Ministère public guatémaltèque avec le soutien de la CICIG et qui vise à démanteler les structures criminelles et les appareils clandestins de sécurité, à la tête desquels se trouvent de hauts-fonctionnaires du pays ; structures qui portent directement atteinte aux droits fondamentaux des citoyens et citoyennes guatémaltèques. Nous partageons la préoccupation exprimée par de nombreuses organisations de la société civile et par la Communauté internationale. Nous craignons que (...) Lire la suite »

Le rôle obscur d’Israël dans la guerre sale au Guatemala (The Electronic Intifada)

Gabriel Schivone
L'année dernière a été une année bien remplie pour la Justice guatémaltèque. Janvier 2016 a vu l'arrestation de 18 anciens militaires pour leur rôle présumé dans la guerre sale des années 1980. En février de l'année dernière, deux ex-soldats ont été condamnés dans une affaire d'esclavage sexuel sans précédent depuis cette même époque. Ces procédures judiciaires lancés par la Justice du pays font suite au procès et condamnation de l'ancien chef de l'Etat, Efraín Ríos Montt, pour génocide et crimes contre l'humanité. Bien que la Cour constitutionnelle guatémaltèque ait très vite annulé le procès (qui a repris en mars après plusieurs incidents et retards), un précédent mondial a été établi pour tenir les dirigeants nationaux responsables devant le pays où leurs crimes ont été commis. Et en novembre, un juge guatémaltèque a autorisé un autre procès contre Ríos Montt. L'affaire concerne le massacre de 1982 dans le village de Dos Erres. Ríos Montt fut président de 1982 à 1983, une période marquée par une intense violence (...) Lire la suite »

Une prison nommée Guatemala

Iduvina Hernández
Alors que le printemps, cette saison associée à la vie et la joie, arrive dans le monde, au Guatemala s'installe l'intolérance. Mardi 24 (mars 2015) au matin, Rigoberto Juárez et Domingo Baltazar, leader du peuple Q'anjob'al de Huehuetenango, ont été arrêtés dans la capitale du pays. Avec ces arrestations le nombre de leaders sociaux et communautaires et de membres de l'autorité maya qui sont en prison augmente, à travers des processus qui les criminalisent illégalement. Rogelio Velásquez et Saul Méndez avaient déjà été envoyés en prison pour un délit qu'ils n'ont pas commis. Sont aussi en prison Sotero Villatoro, Fransisco Palás et Arturo Pablo, tous de Huehuetenango. Depuis l'an dernier la leader kaqchikel Bárbara Díaz est en prison elle aussi accusée d'un délit qu'elle n'a pas commis Le dénominateur commun à tous est leur participation aux luttes communautaires pour la défense du territoire, action sociale qu'ils impulsent comme mécanisme de protection face aux nombreuses concessions octroyées par le (...) Lire la suite »

L’industrie minière en Amérique latine : une présence qui dérange

PASC et PAQG

Alors que s’ouvrait hier à Montréal le 23eCongrès minier mondial, où plus de 1,500 représentants d’entreprises à travers la planète sont présents pour discuter du futur de l’industrie, des organisations de la société civile et activistes dénoncent les cas de violations de droits humains liés à la présence minière canadienne dans le monde.

Depuis les dernières années, l’industrie minière est au cœur des préoccupations. En 2006, le Représentant spécial des Nations unies pour la question des droits humains et des sociétés transnationales décrivait l’industrie minière comme un cas particulier pour son influence aussi grande et aussi envahissante sur le plan social et environnemental et notait que 2/3 des abus commis par des transnationales proviennent du secteur extractif. Un rapport commandé par l’Association des prospecteurs et développeurs du Canada et rendu public par MiningWatch révèle que sur 171 incidents commis par l’industrie minière, 34% l’étaient par des compagnies canadiennes. 62% des incidents provenaient de conflits avec les communautés locales. Guatemala : Imposition des projets miniers et répression des mouvements sociaux Au Guatemala, le droit des peuples autochtones au consentement libre, préalable et éclairé n’est pas respecté et les projets miniers sont imposés aux populations affectées. Selon le Conseil des peuples de (...) Lire la suite »

Guatemala : Une justice et une souveraineté sous condition

Manuel E. Yepe
CES derniers temps, l’opinion publique a été soumise à un flot d’informations contradictoires sur le Guatemala, et en particulier sur des faits impliquant deux anciens présidents de ce pays d’Amérique centrale, qui portent atteinte à des questions essentielles d’exercice de la souveraineté nationale et du fonctionnement de son système judiciaire. Toute l’Amérique latine a reçu avec une grande indignation la nouvelle selon laquelle la Cour constitutionnelle avait annulé la condamnation de l’ancien dictateur guatémaltèque Efrain Rios Montt, à 80 ans de prison pour génocide. La plus haute instance judiciaire du Guatemala a annulé le lundi 20 mai la peine de 80 ans de prison pour génocide et crimes contre l’humanité, imposée à l’ancien dictateur le 10 mai, entérinant sa décision du 18 avril qui invoquait un vice de procédure lorsque la présidente du Tribunal avait autorisé la réouverture du procès alors que la plus haute instance n’avait pas encore statué sur les recours présentés par la défense de Rios Montt. Il (...) Lire la suite »
A 86 ans (c’est tard), il écope de 80 ans de prison (le compte est bon).

L’ex-dictateur du Guatemala Efraín Ríos Montt reconnu coupable de génocide et de crimes contre l’humanité

Renata Avila

L’ancien dictateur du Guatemala Efraín Ríos Montt a été reconnu coupable de génocide et de crimes contre l’humanité. Après s’être battu pendant de longues années devant les cours de justice les indigènes Ixil Maya du Guatemala ont obtenu justice.

Le verdict a été twitté en direct et a rapidement inondé les réseaux [es-espagnol]. Tandis que Ríos Montt était déclaré coupable et condamné à 80 années de prison, l'ancien Directeur du Renseignement José Mauricio Rodriguez Sanchez était innocenté. Rios Montt a dirigé le Guatemala de mars 1982 à août 1983 pendant la guerre civile qui a déchiré le pays durant 36 ans. Comme l'explique Xeni Jardin sur le site BoingBoing : “L'ancien général de 86 ans et ancien chef de l'Etat a été accusé de crime pour la campagne contre l'insurrection qu'il a menée en 1982-83 et qui a fait 1.771 morts parmi les Maya Ixil.” Cette guerre a fait d'énormes dégâts chez les indigènes du Guatemala ; ils ont perdu terres, maisons, animaux, récoltes et ont dû se réfugier dans les montagnes. Après la guerre le pays leur a offert peu de compensations. Aujourd'hui, les communautés Ixil font partie des plus pauvres du pays, avec près de 77% qui vivent dans la pauvreté [es]. Au Guatemala, où 40% de la population est indienne, 8 Indiens sur 10 (...) Lire la suite »
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