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Thème : Inde

Ce que cache le PIB

Prabhat PATNAIK

Il existe des problèmes bien connus liés au concept de produit intérieur brut ainsi qu'à sa mesure. Adam Smith se serait opposé à l'inclusion du secteur des services dans le PIB au motif que les personnes employées dans ce secteur constituent des "travailleurs improductifs". Dans l'ex-Union soviétique et les pays socialistes d'Europe de l'Est, ce n'est certainement pas le PIB, mais le produit matériel brut, à l'exclusion du secteur des services, qui est considéré comme la mesure pertinente.

Même si le secteur des services est inclus dans le PIB, la mesure de sa production pose un problème conceptuel, car il est difficile de distinguer ce qui constitue une prestation de service de ce qui constitue un simple paiement de transfert : après tout, on peut tirer satisfaction d'un paiement de transfert exactement comme on tire satisfaction de la prestation d'un musicien ; comment alors inclure l'un et pas l'autre dans le cadre du PIB ? Mais outre ces problèmes conceptuels, il existe également des problèmes liés à la mesure du PIB, problèmes qui découlent notamment du vaste secteur de la petite production pour lequel nous ne disposons pas de données fiables, régulières et opportunes. En Inde, par exemple, plusieurs économistes ont suggéré, bien que pour des raisons différentes, que la mesure du taux de croissance du PIB était surestimée. Il est également évident que le PIB n'est pas un indice du bien-être national ; la raison la plus évidente en est que la distribution du PIB peut être (...) Lire la suite »

Quand "l’ennemi de mon ennemi" n’est pas mon ami - Du Hamas palestinien à l’Azov ukrainien et l’EOKA chypriote...

Yorgos MITRALIAS
Le déclencheur de ce qui suit a été le très important texte de la jeune Ukrainienne Hanna Perekhoda "Si au nom de la "paix" nous trahissons les Ukrainiens, comme les Palestiniens..."(1), dans lequel - comme elle le dit - elle essaie de voir "les structures qui permettent non pas d’« exotiser » la Palestine mais de la rendre potentiellement comparable à d’autres situations d’oppression coloniale et de résistance légitime menées néanmoins par des organisations d’extrême-droite ultra-réactionnaires”. Et en effet, tout Grec et tout Chypriote ne pourrait voir rien d'"exotique" dans le cas du Hamas palestinien car à Chypre aussi, au temps de l'"oppression coloniale" britannique, à la tête de la "résistance légitime" se trouvait pendant au moins cinq ans (1954-1959), "l'organisation d'extrême droite ultra-réactionnaire" qu'était l'EOKA du tristement célèbre général -collabo et massacreur des résistants communistes- Georgios Grivas. Il n'y a donc rien de nouveau sous le soleil, puisque, comme c'est le cas (...) Lire la suite »

COVID-19 : Nous ne reviendrons pas à la normale, car c’est la normale qui était le problème (Le Tricontinental)

Vijay PRASHAD

Lorsqu’une pandémie mondiale frappe, le modèle d’austérité du secteur privé s’effondre tout simplement

Il est difficile de se rappeler qu'il y a quelques semaines à peine, la planète était en mouvement. Il y a eu des protestations à Delhi (Inde) et à Quito (Équateur), des éruptions contre l'ordre ancien qui allaient de la colère contre les politiques économiques d'austérité et le néolibéralisme à la frustration contre les politiques culturelles misogynes et racistes. Ingénieusement, à Santiago (Chili), lors de sa vague de protestations successives, quelqu'un a projeté un puissant slogan sur le côté d'un bâtiment : 'nous ne reviendrons pas à la normale, car c'est la normale qui était le problème'. Aujourd'hui, au milieu du nouveau coronavirus, il semble impossible d'imaginer un retour à l'ancien monde, celui qui nous a laissé si impuissants devant l'arrivée de ces particules microscopiques mortelles. Des vagues d'anxiété prévalent, la mort continue de nous traquer. S'il y a un avenir, nous nous disons qu'il ne peut pas imiter le passé. Certes, le coronavirus est une affaire sérieuse et sa propagation est (...) Lire la suite »

La volte-face de l’Inde anéantit la stratégie "quadrilatérale" anti-chinoise de Trump

Moon of Alabama
Un changement de politique étrangère de l'Inde la semaine dernière a désintégré la stratégie de l'administration Trump contre la Russie et la Chine. Le traitement de l’Inde par les médias américains va changer. Le gouvernement indien de Narendra Modi va essuyer un feu nourri d’attaques propagandistes. Il y a deux semaines, la Revue hebdomadaire du MoA s’intéressait à l'accord véreux que Modi, le fondamentaliste hindou qui est président de l'Inde, a conclu sur l'avion de combat Rafale : En résumé : Le gouvernement précédent avait signé un contrat avec la société française Dassault pour l'achat de 126 Rafales pour 10,6 milliards de dollars. 30% du prix devait être rétrocédé par Dassault à l'avionneur d'État indien HAL pour assembler la plus grande partie des avions. Modi s'est envolé pour Paris et a changé l'accord à l'insu de son cabinet et de l'armée de son pays. L'Inde n’aura plus que 36 Rafales mais ils lui coûteront 8,7 milliards de dollars. 30% de l'argent sera rétrocédé à une société indienne privée (...) Lire la suite »

Les leçons à tirer du face à face indo-chinois à la frontière (Counterpunch)

Gerry BROWN
L'affrontement entre la Chine et l'Inde à la jonction Donglang / Doklam (jonction de l’Inde, de la Chine et du Bouthan)*, a pris fin au bout de deux mois. Les deux camps ont crié victoire. L'Inde a souligné le double retrait, ou retrait simultané, (elle a utilisé le terme euphémique de « désengagement ») des deux camps de la zone contrôlée par la Chine (également revendiquée par le Bhoutan) dans laquelle les troupes indiennes avaient fait intrusion. En ce qui concerne la Chine, elle a confirmé que les 50 derniers soldats indiens avaient quitté la région, sans dire que les troupes chinoises s’étaient aussi retirées. Ce que Pékin a dit, c'est qu'il continuerait à « maintenir une présence militaire et à patrouiller » la région, et à « ajuster et déployer » ses forces en fonction de la situation. Si victoire il y a, elle réside dans le fait que les deux camps ont reculé devant une nouvelle escarmouche frontalière, après la guerre de 1962. C'est en soi une raison tout à fait suffisante de pousser un soupir de (...) Lire la suite »

Inde : l’impôt sur les transactions bancaires de Modi pourrait mener à la guerre

Moon of Alabama
L'actuel Premier ministre de l'Inde, Narendra Modi, est connu pour son racisme et il peut être décrit comme un néo-fasciste. Une manière plus agréable de l’étiqueter est hindouiste nationaliste mais cela signifie essentiellement la même chose. Il s'avère maintenant que l'extrémisme de Modi ne se limite pas à son penchant nationaliste mais inclut quelques folles idées économiques. Modi a décidé de démonétiser le pays du jour au lendemain. Tous les billets de banque équivalents à plus de 7 dollars étasuniens ont été retirés de la circulation. L'idée assez folle qui préside à cette décision est de gérer toutes les transactions monétaires à l’aide de systèmes de monnaie électronique et d'imposer ensuite chaque transaction. Toutes les autres sortes d'impôts seraient supprimées. Seul un fou qui ne connaît rien à l’économie réelle peut avoir une idée pareille. Le résultat prévisible d’une démonétisation soudaine est une diminution de la liquidité. Il y a tout à coup la moitié seulement de la quantité d'argent qui (...) Lire la suite »
L’ère de la civilisation humaine, aussi courte et étrange fût-elle, semblerait tirer sa révérence.

La fin de l’Histoire ?

Noam CHOMSKY
Il n'est pas agréable de sonder les pensées qui doivent passer par l'esprit de la chouette de Minerve au crépuscule alors qu’elle entreprend la tâche d'interpréter l'ère de la civilisation humaine, qui peut-être maintenant se rapproche d’une fin déshonorante. Cette ère a débuté il y a presque 10.000 ans dans le Croissant Fertile, qui s'étend des terres du Tigre et de l'Euphrate, traverse la Phénicie sur la côte orientale de la Méditerranée jusqu’à la Vallée du Nil, et puis vers la Grèce et au-delà. Ce qui se produit dans cette région est riche en enseignements douloureux sur les bas-fonds dans lesquels l’espèce humaine peut plonger. La fin probable de l'ère de la civilisation est annoncée dans un nouveau projet de rapport par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), l’évaluateur généralement prudent de ce qui arrive au monde physique. Les terres qui bordent le Tigre et l'Euphrate ont été la scène d’horreurs indescriptibles ces dernières années. L'agression de George W. Bush et (...) Lire la suite »

Siddarth : un néo-réalisme à l’indienne.

Rosa LLORENS

Certes la rentrée n’a pas encore eu lieu, et la minceur de l’Officiel des Spectacles relève encore du régime d’été ; mais on se demande si, il y a 10 ou 15 ans encore, les programmes d’été au cinéma étaient aussi désolants. Toutefois, dans ce désert culturel, il y a (presque) toujours une surprise, voire un miracle : cette semaine, c’est Siddarth, de l’Indo-Canadien Richie Mehta.

Qui disait que tout bon roman (ou film) est toujours soit une Iliade, soit une Odyssée ? Siddarth fait partie du genre Odyssée. Ulysse, pour retrouver Pénélope et Télémaque, sillonne la Méditerranée, Mahendra, pour retrouver son fils Siddarth disparu, sillonne les rues de Delhi et Bombay. La formule présente deux avantages : c'est un film choral, qui nous plonge dans la vie quotidienne des petites gens, et c'est un modèle de catharsis, où la vie de tout un peuple, qui continue malgré ses souffrances, permet de faire accepter (sans recours à un happy end) un malheur individuel. Mahendra est réparateur ambulant de fermetures éclair : c'est la bonne idée de base du film. Tout bon film se fonde sur une situation concrète, à la fois simple, originale et réaliste ; ainsi Raining Stones, de Ken Loach, part de la volonté d'un ouvrier au chômage d'offrir une belle robe à sa fille pour sa communion. Entraîné dans les rues populeuses de Delhi au gré des interventions techniques de Mahendra, le spectateur entre (...) Lire la suite »

Modi conduit l’Inde sur la Route de la Soie (Rediff)

MK BHADRAKUMAR

Avec Pékin qui repense de fond en comble l’admission de l’Inde en tant que membre à part entière de l’Organisation de coopération de Shanghai, les plaques tectoniques de la géopolitique d’un énorme pan de la planète, s’étendant de l’Asie-Pacifique à l’Asie occidentale, se déplacent spectaculairement.

A première vue, la Chine a été jusqu'à présent réticente à l'admission de l'Inde en tant que membre à part entière de l'Organisation de la Coopération de Shanghai (OCS). Selon les dernières informations, Pékin aurait revu sa position de fond en comble. Lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'OCS, jeudi dernier à Douchanbe, au Tadjikistan, il a été décidé que le groupe invitera officiellement l'Inde, le Pakistan, l'Iran et la Mongolie, en tant que membres, lors du prochain sommet de l'OCS en septembre prochain. On peut être sûr que la Russie s'en réjouira. Un expert à Moscou a rapidement estimé que l'admission de l'Inde dans l'OCS ouvrira la voie au groupe pour qu'il tienne bon en tant que « centre de pouvoir de la politique mondiale ». Ne vous y trompez pas, ces plaques tectoniques de la géopolitique d'un pan immense de la planète, s'étendant de l'Asie-Pacifique à l'Asie occidentale, se déplacent de façon spectaculaire, et ce crissement dans les steppes d'Asie Centrale se fera (...) Lire la suite »
Un monde se meurt, un autre est en train de naître

Tandis que l’Europe frileuse, aveugle et couarde se vautre dans la couche de l’OTAN…

Valet MATTI

Souvent, on se laisse persuader que le monde est le monde occidental, ou plus exactement, celui qui met ses pas dans les rangers de l’Oncle Sam. Mais ce monde-là est en déclin, son avenir est derrière lui. Un autre monde émerge et personne ne nous dit comment.
Notre collaborateur Valet Matti nous éclaire sur une gestation que mille ogives nucléaires ne sont en mesure d’interrompre. Ces informations s’ajoutent à celles que LGS traite abondamment et qui concernent la création d’alliances par lesquelles les pays d’Amérique du Sud confortent leur capacité à se soustraire à l’emprise des USA.

Ainsi vous est proposée une autre vision du monde présent et du monde de demain.

Le Grand Soir

Les BRICS (Brazil,Russia, India, China, South Africa) vont établir une banque de développement et un accord de fonds de réserve FORTALEZA (Brésil), 15 juillet (Xinhua) — Le bloc des pays émergents BRICS a annoncé mardi un plan pour établir une Banque de développement et un accord de fonds de réserve. Les cinq membres du groupe — Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud — ont tracé l'ébauche d'une Nouvelle Banque de Développement (NBD) et d'un Accord de fonds de réserve dans la déclaration publiée à l'issue de leur sixième sommet à Fortaleza. La NBD, dont le siège sera à Shanghai, aura un capital initial autorisé de 100 milliards de dollars, et son capital initial souscrit de 50 milliards de dollars sera partagé à égalité entre les membres fondateurs, selon la déclaration de Fortaleza. Les cinq pays ont décidé que le premier président du conseil des gouverneurs serait russe, le premier président du conseil d'administration serait brésilien, et que le premier président de la banque serait indien. Ils (...) Lire la suite »
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