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Thème : Integrisme
La viscosité des politiciens qui condamnent une violence terroriste qu’ils ont nourrie et encensée ailleurs

Le théorème de Bachar Al-Assad

Bruno GUIGUE

Bachar Al-Assad avait averti les Européens que leur duplicité finirait par se retourner contre eux. L’ignorance de ce théorème n’en finit pas de présenter l’addition.

Prolongée par un acharnement criminel dont Erdogan n'est que l'instrument, la guerre qui sévit en Syrie depuis dix ans a fait l’effet d’un révélateur chimique. Protagonistes embusqués de ce bain de sang, les gouvernements américain, britannique, français, turc, saoudien et qatari passeront à la postérité pour ce qu’ils sont : les bourreaux d’un peuple qui ne leur a rien fait. La tragédie syrienne a dissipé leurs faux-semblants. Elle a exposé au grand jour leurs stratégies les plus retorses. Mais la pire de toutes a consisté à blanchir le terrorisme chez les autres. Comment résister à la nausée devant la viscosité de ces politiciens qui, à chaque attentat sur le sol français, se répandent en condamnations indignées d’une violence terroriste qu’ils ont nourrie et encensée ailleurs ? On se souvient qu’il n’y a pas si longtemps, la médiasphère occidentale déployait sa fausse dialectique pour faire de la branche syrienne d’Al-Qaida une respectable organisation combattante. On nous disait que le Front Al-Nosra, c’est (...) Lire la suite »
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Samuel Paty. Un enchaînement sur 10 jours : mensonges, menaces, lâchetés, cupidité

Vincent MORET

Le 6 octobre 2020, Samuel Paty, professeur d’Histoire au collège du Bois-d’Aulne à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) donne un cours d’enseignement moral et civique sur le thème de la liberté d’expression. Il y montre une caricature du « prophète ».

Le 12 octobre, convoqué au commissariat sur plainte d’un parent d’élève, il explique : « J’avais proposé à mes élèves de détourner le regard quelques secondes s’ils pensaient être choqués pour une raison ou pour une autre. A aucun moment je n’ai déclaré aux élèves : “Les musulmans, vous pouvez sortir car vous allez être choqués.” Et je n’ai pas demandé aux élèves quels étaient ceux qui étaient de confession musulmane. » Il ajoute que la collégienne qui l’accuse ment. Le 16 octobre, des collégiens cupides, désignent le malheureux prof à un branque de 18 ans, d’origine tchétchène qui le décapite. Le meurtrier est abattu de 10 balles par des policiers. Quelques questions Pourquoi le prof, objet de menaces, a-t-il dû aller s’expliquer (lui !) au commissariat ? Pourquoi a-t-on accepté que le père plaignant et sa fille ne répondent pas aux convocations de la police ? Pourquoi le collège n’a-t-il pas publié un communiqué immédiat pour dire que la gamine n’était pas en classe ce jour-là ? Pourquoi la rectrice n’a-t-elle pas (...) Lire la suite »
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« Infâme » a dit Voltaire pour désigner les superstitions et fanatismes conduisant aux pires dévoiements du sentiment religieux

Déclaration de guerre à l’École laïque

Guy CHAPOUILLIE

Je suis sur l’autoroute en direction de Toulouse, sur le retour d’Agen où je viens de passer une journée soutenue auprès de ma mère qui a 101 ans bien pesés. Je me sens apaisé, tout va bien, mais j’ai besoin de radio, d’une radio qui parle, car la musique à la radio ne manque jamais de me faire penser à la réflexion de mon père « s’il y a de la musique, c’est que c’est jour de grève ». France-Info me foudroie. Décapitation .

.. enseignant tué dans la rue à deux pas de son collège ... il faisait cours sur la liberté d'expression avec l'exemple des caricatures de Mahomet ... La parole radiophonique vole en éclats et je suis tétanisé. Un enseignant qui enseigne avec courage la nécessité de la liberté d'expression sans laquelle notre République est morte, est un enseignant qui honore l'école. Je pense alors à ce que la liberté coûte de vies dans le monde et au combat qu'il ne faut jamais abandonner. La mise à mort de Samuel Paty par décapitation est une déclaration de guerre à l’École laïque, là où j'ai fait mes plus belles récoltes, là où j'ai appris à regarder autrement les autres, là où j'ai découvert la diversité de mon village, du monde quoi. Au volant de ma voiture, je regarde la route où défilent en parallèle le ruban jaune des voitures qui me font face et le ruban rouge de celles qui me devancent. J'ai les larmes aux yeux et je me demande si leurs passagers écoutent la même chose que ce qui me laisse sans force, en marge de la (...) Lire la suite »
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Casser les deux communautarismes, le dominant et le dominé.

Christian DELARUE

Pour un antiracisme universaliste et politique, non campiste, sans faiblesse face aux intégrismes religieux ! Proposons au débat un antiracisme politique, non campiste, qui n’est ni de droite ni de gauche, mais qui s’oppose 1) contre l'extrême-droite raciste et 2) contre une certaine gauche couvrant l’intégrisme musulman (puisque c’est son défaut).

Pour ce faire, il faut casser deux « mises en communauté » , procédé englobant de camouflage ; car chaque communautarisme cache chacun sa peste autoritaire. Ce qui revient à sortir du campisme ! NB : Le positionnement peut être tout autre au plan socio-économique - à propos des rapports sociaux de travail, de logement, de solvabilité face aux marchés, de répartition des richesses, etc - mais ce n’est pas la question. Ici c’est hors sujet. Je n’irai pas à la prochaine manifestation qui couvre l’idéologie pro-voile et milite contre la loi de mars 2004 et de son extension proposée ! Christian DELARUE Membre du CN du MRAP mais ici en contribution à débat démocratique I - Voici quelques positions de base : 1 - Refuser le néo-campisme contemporain suppose de casser deux communautarismes, deux fausses communautés d’une part celle dominante pro-nord de type couvrant le suprématisme blanc, globalement anti-islam sans distinction (il y a des islam) et anti-musulman par essentialisme et d’autre part celle (...) Lire la suite »
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Le CRIF ou l’obligation pour les députés français d’être solidaires des crimes du gouvernement d’Israël

Le jour de la honte

Jean-Luc MELENCHON

De crainte que les médiacrates n’aient pas l’idée de vous en informer ni d’organiser des débats sur le sujet, nous donnons à lire ici un texte écrit sur du vécu. On y découvre comment dix députés, ceints de leur écharpe, menacés par une milice braillarde hurlant des slogans homophobes et des « Israël vaincra ! », ont quitté « la marche blanche » sur ordre de la police et sous le regard indifférent des hautes autorités, dont François de Rugy, président de l’Assemblée nationale.
LGS

Quelle étrange semaine que celle-ci. Le jeudi 22, j’avais chaussé mes bottes de militant et je rechargeais ma batterie au contact des cheminots qui descendaient de la gare de l’Est. Le pays était à l’unisson. Le fond de l’air était social et le malaise s’épanchait à gros bouillons sur la place publique. Un jour plus tard, à Trèbes et Carcassonne, un épisode majeur de la tragédie du terrorisme bousculait de fond en comble le pays. Le même jour encore, un assassinat, déclaré antisémite par la justice, celui d’une vieille dame rescapée des camps nazis, mettait le pays en sidération. Pourtant, sitôt close la cérémonie des Invalides à la mémoire du Colonel Beltrame, la marche qui devait exprimer l’unité de la communauté républicaine fut déchirée par un particularisme communautariste arrogant et sans pudeur. Un chef communautaire, nommé Kalifat, ayant fulminé une interdiction de paraître à la marche, contre l’avis même de la famille, le ministre de l’intérieur ayant reproché à la LFI ses « péchés », toute dignité (...) Lire la suite »
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Les monstres

Jean ORTIZ
Notre société, notre monde, en crise, produisent des monstres. Pourquoi ? Que faire ? D’abord, ne pas hurler avec la meute, ne pas se tromper de combat. Ne pas en rajouter à des fins d’instrumentalisation politicienne. Des gamins capables de prendre en otage des innocents, de tuer sans sourciller sont des criminels. Ils n’ont aucune circonstance atténuante. Comment en sommes-nous arrivés là, au pays jadis des Lumières, des Droits de l’homme, de la Résistance ? Poser la question sous cette forme, n’est-ce pas en partie lui répondre ? Effectivement, parce que la France, son image, sa politique, ne sont plus tout ce qu’elles ont été ; désormais perçues comme inféodées à Washington, redevenues (ont-elles vraiment cessé de l’être ?) « gendarmes du monde », guerroyant dans des expéditions militaires aux objectifs impérialistes à peine cachés. Qu’est-ce que tout cela peut avoir comme relation avec les crimes de Trèbes ? Cela n’explique pas tout, mais beaucoup... La seule politique à efficacité réelle, c’est (...) Lire la suite »
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Retour sur la manipulation par Riss d’un texte de Plenel

Vladimir MARCIAC
Riss (Charlie Hebdo), cite ainsi Plenel (Médiapart) :« La « une » de Charlie Hebdo fait partie d’une campagne générale de guerre aux musulmans » (88 signes). Il répète 4 fois cette phrase dans son éditorial. Ce qu’a écrit Edwy Plenel : « La “une” de “Charlie Hebdo” fait partie d’une campagne plus générale que l’actuelle direction de Charlie Hebdo épouse. M. Valls et d’autres, parmi lesquels ceux qui suivent M. Valls, une gauche égarée, une gauche qui ne sait plus où elle est, alliée à une droite voire une extrême droite identitaire, trouvent n’importe quel prétexte, n’importe quelle calomnie, pour en revenir à leur obsession : la guerre aux musulmans, la diabolisation de tout ce qui concerne l’islam et les musulmans. » (489 signes, soit 401 de plus). Notons la différence : Plenel écrit que la direction de Charlie Hebdo suit Valls et une gauche égarée, une droite, voire une extrême droite (ça fait du monde) qui use de la « calomnie » pour en « revenir à leur obsession » : « la guerre aux musulmans, la diabolisation (...) Lire la suite »
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Edwy PLENEL : Pour certains musulmans et pour certains juifs ! Pas tous !

Christian DELARUE

Le livre d’Edwy Plenel « Pour les musulmans » (cité à nouveau en fin de son texte sur le burkini : « Un vêtement comme les autres » sur Mediapart) est sorti en septembre 2014 (Ed La Découverte) et en trois ans maintenant on peut remarquer qu’il ne permet pas une réponse adéquate à la montée de la pensée réactionnaire, à la montée des oppressions

Simplement parce qu’il y a à l’évidence du réactionnaire aussi au sein de l’islam comme chez des musulmans. « Un certain islam pose problème. Certains musulmans posent problème » ai-je pu écrire (en a-position) récemment sur Mediapart . Et ce n’est pas le terrorisme de l’EI qui est ici visé . Débat sur l’intégrisme. Ma critique vise l’intégrisme religieux, les intégrismes religieux. Pas que celui des musulmans ou des juifs. (Lire ici sur la critique des intégrismes le livre de D. Béresniak qui est ancien mais qui portait déjà une critique instruite sur laquelle je me suis longtemps appuyé avant de déployer ma propre critique). Edwy Plenel écrit pourtant (page 12), évoquant la critique globalisante de l’islam « langue de l’ignorance qui, à raison de leur religion, enferme en bloc dans une même réprobation des hommes, des femmes, des enfants, quelles que soient leur diversité et leur pluralité ». Cette idée d’assimiler « en bloc » est répétée page 102. Les musulmans sont donc divers. Mais cette diversité n’est pas (...) Lire la suite »

Palmyre la martyre – « Les civilisations meurent par suicide, non par meurtre »

Salah HORCHANI
La citation du titre est de l'historien britannique Arnold Joseph Toynbee (1889-1975), spécialiste de l'essor et de la chute des civilisations qui place les cultures dont elles sont porteuses, ou bien qu’elles abritent, comme critères dominants les définissant, grand admirateur du tunisien Ibn Khaldoun (1332-1406) – le père fondateur de l’histoire et l'un des pères fondateurs de la sociologie en tant que sciences - et en particulier de sa Muqaddima [ = المقدمة = Prolégomènes], préface de son Histoire universelle qui lui a inspiré cette citation. Les barbares fanatiques et aculturés ont encore frappé, ce vendredi 20 janvier 2017, en procédant à de nouvelles destructions de trésors archéologiques à la cité antique de Palmyre en Syrie – classée au Patrimoine mondial de l'UNESCO – dont la façade du Théâtre romain qui fut dynamitée, immédiatement après avoir servi de scène d’horreur pour une exécution massive en y assassinant des prisonniers membres de l’Armée syrienne libre (ASL), la rébellion modérée, et des (...) Lire la suite »

L’éradication de Daech n’est pas le but de guerre des USA

Kharroubi HABIB

En début de semaine dernière, le gouvernement irakien dont les forces armées ont repris la ville de Falloudja aux djihadistes de Daech a annoncé que l’aviation irakienne a détruit un convoi de véhicules transportant des terroristes fuyant la ville et tentant de rallier la Syrie.

Selon la source irakienne, l'opération s'est soldée par la destruction de dizaines de véhicules et la mort de centaines de djihadistes. Ce succès des forces gouvernementales irakiennes ne semble pas avoir été accueilli avec satisfaction par les Américains qui sont pourtant à la tête de la coalition internationale censée être intervenue en Irak pour éradiquer l'organisation terroriste dans ce pays et dans la Syrie voisine. Il a même donné lieu à la révélation d'un désaccord entre Américains et Irakiens, ces derniers ayant fait reproche aux premiers de n'avoir pas voulu leur fournir l'appui aérien qui leur a été demandé. La justification avancée par les responsables militaires américains à leur refus de faire intervenir leur aviation contre la colonne de véhicules repérée par les Irakiens était qu'elle aurait été composée de « véhicules civiles ». Ce qui sous-entend qu'ils auraient craint que les Irakiens cherchaient à les impliquer dans une opération risquant de tourner à la bavure monumentale. Les Américains (...) Lire la suite »
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