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Thème : Nationalisme/Patriotisme

Football, nationalisme et double langage

André LACROIX

Comme annoncé le 8 octobre 2017 dans l’article https://www.legrandsoir.info/foot-et-fantasmes.html , se tient actuellement à Londres, organisée par la ConIFA (Confédération des fédérations de football indépendantes), une « Coupe du monde » regroupant des équipes issues de minorités, d’exilés ou d’autonomistes. Pour la petite histoire, l’équipe des exilés du Tibet a perdu, 3-0, son premier match, contre l’Abkhasie. L’essentiel n’est pas là.

Qu’est-ce que la ConIFA ? La ConIFA est une association qui additionne des pommes et des poires : des exilés (comme les Tibétains de la diaspora), des morceaux d’États (comme l’Île de Man, la Kabylie ou le Darfour), des États pas tout à fait reconnus (comme la Transnistrie), d’anciens royaumes (comme la Franconie), des provinces historiques (comme la Rhétie), des peuples antiques (comme les Araméens), une création populiste récente (la Padanie), des minorités (comme les Roms, les Rohingyas ou les Hongrois hors Hongrie), soit des communautés aux revendications variées : tantôt culturelles, voire folkloriques (Comté de Nice, Archipel d’Heligoland, etc.), tantôt autonomistes, voire indépendantistes (Sahara occidental, Groenland, Ossétie du Sud, Abkhazie, etc.). Bref, un terrain idéal pour la rencontre de tous les fantasmes identitaires et nationalistes (voir l’article de Timothée Vilars Chauvinisme et bouts de ficelle dans L’OBS du 22/06/2015). Avant son départ pour Londres, l’« équipe nationale des (...) Lire la suite »

Que penser de la situation corse ?

MONTAUBA

Que faut-il penser de la situation en Corse ?
La prise des institutions corses par les partis autonomistes et indépendantistes pose de sérieuses questions à l’électeur de gauche. Et cela d’autant plus que leurs positions sont extrêmement ambigües.

Le droit des peuples (si peuple corse il y a) à disposer d’eux-mêmes devrait conduire les leaders corses à réclamer l’indépendance. Or ils s’en gardent bien pour la plupart, réclamant une autonomie qui a parfois des relents bien nauséabonds : droit de propriété réservé en priorité aux résidents Corses, racisme anti-immigrés, voire anti-Français, par exemple. A cela s’ajouterait une autonomie fiscale qui, compte-tenu de la situation locale, continuerait à faire porter le poids financier du fonctionnement et de la gestion de l’île sur les épaules – bien larges – des contribuables métropolitains. Il semble que les Corses veuillent bien de l’autonomie si ce sont les autres qui en paient le prix. On comprend mieux dès lors pourquoi ils ne veulent pas de l’indépendance : ils seraient incapables de l’assumer sur le plan économique. Ils savent aussi pertinemment – le débat catalan vient de nous le rappeler – qu’une indépendance de l’île se traduirait immédiatement pour elle par une sortie de l’Europe et de ses (...) Lire la suite »
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Machiavélisme et opportunisme politique de la caste au pouvoir à Québec

Benedikt ARDEN
Depuis le début de l’été, la polarisation n’en finit plus d’empirer dans le débat public. La guerre que se font les identitaires et les antifascistes est presque devenue le pain quotidien des médias à sensation qui en sont rendus à faire des gros titres avec des sujets aussi insignifiants que du « trollage » sur les médias sociaux. Il faut dire que les événements de Charlottesville et le grabuge du Centreville de Québec ont fortement réchauffé les esprits. Au point où certaines des prestations les plus disgracieuses de cette lutte continuent d’être soutenues malgré tout le mal qu’elles font à la cause. Mais, au-delà des reproches qui vont de part et d’autre, bien peu sont ceux qui semblent avoir conscience du problème politique que comporte le conflit en lui-même. L’antifascisme a eu son importance à plusieurs reprises dans l’Histoire et pourrait bien s’avérer encore nécessaire, mais l’attention excessive effectuée sur les groupuscules d’extrême droite, interprété comme la menace principale et non comme l’un (...) Lire la suite »

Le nationalisme israélien, comme tous les autres, est un poison ! A combattre.

Claire VÉRILHAC

Non, M. Macron nous ne céderons en rien aux messages de haine envoyés par Israël et relayés par vous. Nous continuerons de combattre les nationalismes tout comme le racisme et l'antisémitisme qui sont leurs habituels compagnons de route. Nous ne céderons rien à la dérive en marche d'un pouvoir personnel qui bafoue nos droits sociaux, s'attaque à nos libertés et soutient les pires idéologies.

"Le nationalisme, c'est la guerre." Tel fut l'ultime message de François Mitterrand dans un de ses derniers discours de Président, devant le Parlement européen à Strasbourg. Il nous rappelle qu'il est parfaitement légitime, et même salutaire, de critiquer les nationalismes qui ont conduit à l'horreur, quels que soient leurs noms : fascisme, nazisme, pétainisme ... de même que celui revendiqué par le Front National, porteur d'isolationnisme, d'égoïsme, de racisme. S'il est un pays qui exalte un nationalisme, le sionisme, sous toutes ses formes : Etat, territoire, religion, préférence nationale, et représente un danger permanent pour la paix, c'est bien Israël, hélas ! S'opposer à ce nationalisme israélien, porté par des politiciens d'extrême droite, des extrémistes religieux, des colons et des va-t-en-guerre anti-arabes est non seulement un droit mais un devoir pour tous les démocrates et les humanistes. Pourtant il se trouve en France, pays des droits humains, des politiciens sous influence, trop (...) Lire la suite »

La souveraineté, fantôme de l’élection présidentielle ?

Bruno GUIGUE
Le moins qu'on puisse dire, c'est que la campagne électorale relègue à l'arrière-boutique les questions essentielles. Quel rôle jouera la France dans le monde de demain ? Va-t-elle rendre le pouvoir au peuple, ou le laisser entre les mains de l’oligarchie ? Va-t-elle restaurer sa souveraineté, ou se résigner à sa disparition ? Que ces questions soient quasiment absentes du débat est révélateur. A leur place, des politiciens drogués à la “com” et des médias serviles nous servent une soupe insipide où surnagent quelques grumeaux faits d'histoires de pognon, de mises en examen, de costumes à 3 000 euros, sans oublier les postures ridicules et les tirades alambiquées du candidat dont il faudrait être frappé d’une profonde cécité pour ne pas voir qu’il a été adoubé par la caste dominante. La souveraineté est une question que la plupart des candidats, manifestement, mettent un soin particulier à éluder. En dépit de leurs différences, Emmanuel Macron, François Fillon et Benoît Hamon, pour ne citer qu'eux, (...) Lire la suite »
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Les prix de l’indépendance

Benedikt ARDEN
Le 25 novembre 2016, une page importante de l’Histoire du monde se tournait avec la mort du chef de la Révolution cubaine, Fidel Castro Ruz. Même si cette mort était tout sauf prématurée, elle n’a tout de même pas manqué de susciter la stupéfaction et l’intérêt des commentateurs du monde entier. La plus grande partie de la population mondiale (celle qui souffre le plus) a su rendre hommage à l’homme de manière honorable, même si ce n’était pas toujours sans critiques. Cependant, de notre côté du monde, c’est un véritable ouragan de haine qui s’est déchaîné dans les semaines qui ont suivi cette mort. Un interminable flot de calomnies et de contre-vérités fut entonné tel un malicieux et antipathique medley, digne de tout le mal dont ces moralistes de caniveaux sont capables ! Que n’a-t-on pas entendu en ces jours de deuil ! Dictature, meurtres de masse, persécutions sanguinaires, pillages des plus pauvres et j’en passe les meilleurs ... À entendre les pires émules de l’ordre actuel et de la droite jambonne, nous (...) Lire la suite »

Les nationalistes corses sont-ils proches de l’extrême droite ?

Bernard GENSANE
D’abord, deux mots sur les récents événements d’Ajaccio. Les « Arabi Fora » et autres « Il faut les tuer » que l’on a pu entendre proférés par quelques militants hargneux – et que les nouveaux dirigeants ont condamnés – m’ont personnellement ramené à l’époque de mon adolescence, juste après les accords d’Evian mettant fin à la guerre d’Algérie. Des pieds-noirs arrivèrent alors en masse dans l’île de beauté, apportant dans leur bagage un ou deux employés algériens qui avaient bien voulu les accompagner. Ces nouveaux arrivants vivifièrent l’économie d’un département assoupi, dans le domaine agricole et le tourisme en particulier. Vouloir rejeter les enfants et petits-enfants de ces travailleurs qui changèrent le visage de la Corse signifie pour le moins ne pas avoir la reconnaissance du ventre. Ne pensons même pas à une mesure de réciprocité qui renverrait les dizaines de milliers de Corses, rapatriés d'office, travaillant sur le continent – dans la Fonction publique en particulier – vers leur île d’origine qui ne (...) Lire la suite »
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Le nationalisme québécois et la politique du gouvernement Harper

Benedikt ARDEN
Le 25 juin dernier, le Parti conservateur du Canada tenait une réunion publique en Beauce dans le cadre des festivités de la Saint-Jean-Baptiste[1][2]. À cette occasion, le premier ministre affirma que « les valeurs conservatrices [étaient] des valeurs québécoises » et qu’il ne fallait jamais laisser « dire que les valeurs conservatrices [n’étaient] pas des valeurs québécoises ». Celui-ci ajouta, afin de soutenir cette affirmation, que « quand [il] vien[t] au Québec, on [lui] dit très souvent : nous voulons économiser plus d’argent et payer moins d’impôt. Nous voulons plus d’emplois pour nos familles et notre communauté. Nous voulons des quartiers, des villages et des villes sécuritaires. » Ce genre de revendications partagées par l’humanité tout entière et sans la moindre précision sur les moyens d’y arriver devaient, selon lui, prouver que le projet politique conservateur serait en accord avec les demandes du peuple québécois sur le fond. Ce discours, plein d’un nationalisme aussi peu crédible qu’il est (...) Lire la suite »

Schéma : Peuple nation, peuple-classe, peuple social.

Christian DELARUE
Schéma (Delarue @) : Peuple nation,peuple social,peuple-classe. ANALYSE : 1 - La notion de peuple qui englobe le haut de la société mais pas les résidents étrangers. Le peuple nation est formé des nationaux, qui sont ceux ainsi définis par l’Etat-nation dont il s’agit. Tout Etat est juridiquement contrait au plan international comme au plan national de définir sa communauté nationale. Même un Etat multinational (plus rare) a cette obligation. Le peuple nation forme un ensemble proche du peuple démocratico-citoyen (les moins du 18 ans n’ayant pas le droit de vote). Le peuple nation englobe le 1% d'en-haut et masque le rapport social de prédation sociale contre le reste de la population. Il est un masque de la critique sociale. Il l’est d’autant plus que lorsque l’on dit « peuple » sans précision c’est de peuple nation qu’implicitement on parle. Pour se distinguer ce ce « peuple » trop englobant on évoque alors souvent des « couches populaires » qui peuvent être les ouvriers et employés de très (...) Lire la suite »

L’UMP rangée derrière Ernest Renan (1823-1892)... Voilà qui promet !

Michel J. CUNY

Il paraît que dans l'ouvrage "Les 12 Travaux de l'opposition", dont la rédaction a été coordonnée par Benoist Apparu, et que publie Flammarion ces jours-ci, les 12 responsables de l'UMP concernés aient fait une certaine place à Ernest Renan, et plus particulièrement à la conférence qu'il a prononcée en Sorbonne le 11 mars 1882 sous l'intitulé "Qu'est-ce qu'une nation ?" Question qui nous renvoie, Françoise Petitdemange et moi-même, à l'ouvrage que nous avons publié en 1986 (il y a donc vingt-huit ans) : "Le Feu sous la cendre - Enquête sur les silences obtenus par l'enseignement et la psychiatrie"...

"Qu'est-ce qu'une nation ?"... C'est effectivement l'une des questions auxquelles Le feu sous la cendre s'affronte. Allons tout de suite à l'essentiel : par nation, en France, il faut entendre l'ensemble de la population native du pays et rassemblée sous la classe bourgeoise. Tout ce qui est dit "national" s'entendra donc ici comme ce qui n'existe que sous la domination des propriétaires des moyens de production et d'échange. Ainsi, au coeur même de la notion de "nation", il y a ce qu'a très bien perçu Saint-Marc Girardin lorsqu'il écrit, le 8 décembre 1831, dans le Journal des Débats, à l'occasion de la première révolte des canuts de Lyon : "Il ne faut rien se dissimuler ; car à quoi bon les feintes et les réticences ? La sédition de Lyon a révélé un grave secret, celui de la lutte intestine qui a lieu dans la société entre la classe qui possède et celle qui ne possède pas." (Le feu sous la cendre, page 9) Il ne s'agit évidemment ni de posséder sa chemise ou pas. Ni de posséder les fruits de son (...) Lire la suite »
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