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Thème : Perou

Pérou : Les vraies raisons de la destitution de Castillo

José ATUPAÑA GUANOLEMA
27 Décembre 2022, 18:58pm | Publié par Bolivar Infos Castillo était sur le point de signer le contrat avec les Chinois pour la construction du train sud-américain qui, partant de Tumbes arriverait à Tacna et de là à Cuzco et Puno et de Puno irait en Argentine et au Brésil. Ce réseau de trains était directement relié au grand port que les Chinois sont en train de construire à Chancay et tout cela donnait aux Chinois une présence géopolitique et stratégique dans toute l'Amérique du Sud et déplaçait définitivement les États-Unis de la région. Cela, les Yankees n'allaient pas le permettre, et la destitution a été conçue par l'ambassade nord-américaine, ce qui explique pourquoi l'ambassadrice nord-américaine, Lina Kenna, a immédiatement eu une entrevue avec Boluarte le lendemain du jour où elle a pris le pouvoir. Quand le gouvernement de Donald Trump a nommé Lisa Kenna ambassadrice au Pérou en 2020, le département d'État a émis un « certificat de compétence » qui révèle que « avant de rejoindre le service (...) Lire la suite »

Pérou : des officiers se révoltent contre l’usurpatrice

Bolivar Infos
19 Décembre 2022, Publié par Bolivar Infos Nous, les officiers subalternes, techniques, les sous-officiers et les troupes en général cantonnés dans la vallée des fleuves Apurímac, Ene et Mantaro (VRAEM) et sur les frontières n'accomplirons aucun acte contraire à la vie humaine et nous déclarons en rébellion contre l'usurpatrice, Dina Arcelia Baluarte Zegarra. De même, nous sommes contre ce système exploiteur et corrompu auquel la Constitution politique du Pérou de 1993 donne son aval. Nous, la glorieuse, armée péruvienne, ne respecterons pas l'état d'urgence que nous considérons comme une violation des droits fondamentaux de la nation péruvienne et déclarons la guerre aux généraux et aux colonels qui s'agenouillent devant les politiciens, les procureur et les trafiquants de drogue à cause de leurs appétit et de leurs intérêts personnels. Nous lançons un appel à notre police nationale du Pérou humaine pour qu'elle dépose les armes. Dans le cas contraire, pour la vie de notre famille paysanne, on procèdera (...) Lire la suite »

Le groupe de Lima sans Lima ?

Boris Differ
Après l’investiture du nouveau président Pedro Castillo, le mercredi 28 juillet de cette année, malgré les tentatives de déstabilisation de l’opposition menées par les oligarques Fujimori et les milieux d’extrême droite, soutenus par Washington, le mandataire a présenté son nouveau gouvernement et a procédé à annoncer les orientations de sa nouvelle politique. L’évolution des relations internationales et la relation avec le tendancieux "Groupe de Lima" constituent un point important de changement. Nous rappelons que ce groupe a été fondé le 8 août 2017 dans la capitale péruvienne Lima, sous le mandat de l’ancien président Pedro Pablo Kuczynski ; par 12 pays latino-américains sous l’impulsion et le contrôle de l’OEA et de l’administration américaine de Trump. Son objectif déclaré est la déstabilisation et le changement de régime contre le gouvernement bolivarien de Nicolas Maduro au Venezuela tout en soutenant le "président intérimaire" Juan Guaido, désigné par l’impérialisme US pour légitimer le coup d’État au (...) Lire la suite »

Pérou : Le cri du Peuple et le rugissement des élites

Romain MIGUS

Le Pérou est une énigme. C’est certainement le pays qui condense le plus d’imaginaire social dans nos pays, et pourtant il reste l’un des plus méconnu d’Amérique du Sud. Grâce au dynamisme de son secteur touristique, chacun peut associer facilement la nation andine au Machu Pichu, aux lamas, à sa riche gastronomie, et à un certain folklore qui résonne parfois dans les bars ou métros des capitales européennes. Pour les lecteurs de Tintin ou les adeptes des Cités d’Or, l’évocation du Pérou active un imaginaire, certes non dépourvu de colonialisme, mais qui fait que le pays entretient l’illusion d’une certaine proximité, à l’inverse de nombreux de ses voisins régionaux.

Cependant, dès que l’on s’aventure sur les chemins des réalités politiques et économiques, le Pérou demeure une grande inconnue. Des pays moins emblématiques pour le citoyen occidental, tel que l’Uruguay ou l’Équateur, ont su attirer l’attention grâce aux processus politiques menés par des leaders charismatiques comme Pepe Mujica ou Rafael Correa. Pendant ce temps, le Pérou, englué dans une crise institutionnelle systémique depuis de nombreuses années, n’a généré que peu d’attention médiatique et politique. Une fois encore, le hasard des calendriers électoraux a focalisé l’intérêt politique sur l’Équateur où simultanément aux élections péruviennes se déroulaient le deuxième tour de l’élection présidentielle.

Et durant de long mois, avant que celle-ci ne soit finalement repoussée, l’élection pour la Convention Constituante au Chili -prévue initialement à la même date- a éveillé toutes les attentions outre-Atlantique. Pourtant, le Pérou vit une situation politique intense. Et riche d’enseignement pour les luttes politiques et sociales en Occident. Un système politique à l’agonie Pour saisir la dynamique politique et économique du Pérou, il faut remonter le fil chronologique aux années 90. Le pays se trouve alors aspiré dans une féroce spirale inflationnnaire, et est plongé dans la guerre civile contre la guérilla du Sentier Lumineux. Les péruviens veulent du changement et de la stabilité. Ils portent, contre toute attente, Alberto Fujimori à la présidence du Pérou. Celui-ci va se livrer à une guerre sans merci contre les groupes insurrectionnels, et parallèlement opérer une thérapie de choc économique d’une extrême violence qui placera le Pérou sur les rails du néolibéralisme. Afin de contourner un parlement (...) Lire la suite »

Lucero Cumpa, symbole de la résistance des femmes péruviennes

Ernesto BUSTOS

Je suis María Lucero Cumpa Miranda, je suis emprisonnée depuis plus de vingt ans. En tant que femme péruvienne, j'ai nourri mon esprit et ma raison avec la jeunesse de mon temps, dans l'idéologie transformatrice et révolutionnaire de la société.

Lucero Cumpa Liberté ! Étant donné qu’il est important d’écouter les voix silencieuses des Péruviens qui souhaitent contribuer au chemin d’un Pérou Digne et Souverain, je me présente. Je suis María Lucero Cumpa Miranda, je suis emprisonnée depuis plus de vingt ans. En tant que femme péruvienne, j'ai nourri mon esprit et ma raison avec la jeunesse de mon temps, dans l'idéologie transformatrice et révolutionnaire de la société, avec une génération qui a assumé un rôle militant dans la politique péruvienne, dans laquelle les peuples latino-américains ont participé pour le bien commun. Le peuple péruvien, auquel j'appartiens, est blessé à cause de la violence politique des années 80 et 90. Pardonner est un acte humain, nous appartenons à une communauté sociale et familiale. Face à une erreur, il est digne et courageux de demander pardon, et digne davantage de l’accorder. Perdonner n’est possible que s’il existe une compréhension et une capacité d’aimer. Je me suis excusée auprès de mes enfants, de ma famille et (...) Lire la suite »

« La Constitution péruvienne facilite la corruption »

Anahi Durand

Coup de théâtre au Pérou. Mouillé dans plusieurs scandales de corruption, le président Pedro Pablo Kuczynski (PPK) a tenté de profiter d´un système politique défaillant pour se maintenir au pouvoir. Mal lui en a pris. Les révélations sur les achats de votes de députés l’ont forcé à la démission. Anahi Durand analyse ici les implications politique de cette nouvelle crise au Pérou.

Sociologue, professeure à l'Université San Marcos de Lima, Anahi Durand est la responsable du secteur international du Movimiento Nuevo Perú (Mouvement Nouveau Pérou), organisé autour de Verónika Mendoza. Aux dernières élections présidentielles de 2016, Verónika Mendoza a obtenu 18,8% des voix, arrivant juste derrière PPK et Keiko Fujimori et ouvrant ainsi une possibilité réelle d'un changement progressiste au Pérou (1). Romain Migus : Qu'est-ce qui est en train de se passer au Pérou ? Peux-tu nous rappeler le fil des affaires politico-judiciaires qui ont mouillé le président ? Anahi Durand : En 2017, sont sorties plusieurs plaintes concernant le cas de l'entreprise brésilienne du bâtiment Odebrecht (2) et la manière dont elle avait pesé dans les campagnes électorales au Brésil. Lors d'une audition de Marcelo Odebrecht au Brésil, nous nous avons commencé à nous rendre compte du niveau de corruption que cette entreprise a généré au Pérou : d'une part, plusieurs candidats avaient été arrosés comme ce (...) Lire la suite »

L’incroyable histoire de Guillermo Bermejo, en prison au Pérou

Ernesto Bustos

« L’incroyable histoire de Guillermo Bermejo », accusé d’appartenir au MRTA, FARC, CHAVISTE et SENDERO LUMINOSO. Le comité de soutien exige justice et liberté pour Guillermo Bermejo.

Leader politique et activiste social péruvien, Guillermo Bermejo a décidé par volonté propre, de retourner au Pérou depuis l’exil au Venezuela le 2 avril 2017, pour se présenter a l’audience judiciaire programmée le 4 avril a la “Sala Penal Nacional” Lima Pérou, accusé de “terrorisme” pour 20 ans de prison. L’audience a été reportée, Guillermo Bermejo est actuellement en prison, sans sentence judiciaire. Le comité de soutien exige justice et liberté pour Guillermo Bermejo. « L’incroyable histoire de Guillermo Bermejo », accusé d’appartenir au MRTA, FARC, CHAVISTE et SENDERO LUMINOSO. (Magazine Semanal) Guillermo Bermejo Rojas a été arrêté de manière brutale en février 2015, en pleine manifestation de solidarité avec la “Révolución Bolivariana”, a quelques centaines de mètres de l’ambassade au Pérou du Vénézuela. Des agents en civil l’ont conduit aux locaux de la Direction contre le terrorisme (DIRCOTE), institution connu pour les violations des Droits de l’Homme contre des milliers de péruviens. Le parquet a affirmé (...) Lire la suite »

Pérou : « Il faut ouvrir un débat politique avec la population, mais à partir de ses propres réalités et de son propre langage »

Veronika Mendoza

Au Pérou, l’espoir populaire a désormais un visage. Veronika Mendoza, candidate à l´élection présidentielle de 2016 pour la plateforme politique de gauche, le Frente Amplio, nous livre son analyse de la politique de son pays, et des défis qui attendent le peuple péruvien dans sa quête de changement.

Romain Migus : Commençons par la « fiche technique ». Qui est Veronika Mendoza, d´où vient-elle et comment est-elle rentrée en politique ? Veronika Mendoza : Je suis née à Cuzco en 1980. J´ai suivi des études d´anthropologie en France, où je travaillais sur l´éducation bilingue interculturelle. J´ai travaillé avec des communautés paysannes de Cuzco pour trouver la meilleure façon de leur apprendre l´espagnol comme seconde langue, tout en respectant leur propre culture et leur langue maternelle, le quechua. Je suis en politique depuis 2009, j´ai été élue député pour la ville de Cuzco, et plus récemment j’ai été candidate à la présidence du Pérou. Comment tu évalues ton passage au Parlement ? Les différents gouvernements, au lieu d´écouter les citoyens et de résoudre leurs problèmes ont toujours préféré adopter la manière forte pour imposer leurs politiques. Cela a eu des conséquences tragiques. Il y a eu des blessés, et même des morts. J´ai été élue sous les couleurs du Parti Nationaliste Péruvien, et j´ai (...) Lire la suite »

Au Pérou, 80% de l’Amazonie a été concédé à des compagnies pétrolières, dont des françaises

Simon GOUIN

A chaque fois que l'on entend jusqu'à la nausée cette sempiternelle phrase : "La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde, mais elle a à prendre sa part" on doit répondre que la France est une des principales responsable de toute la misère de monde. (et on sait pourquoi de Marx à Michéa et cetera...) Et on peut en donner un ou plusieurs exemples tous les jours : aujourd'hui le Pérou. (Jean-Yves Peillard)

Pollution des eaux et des terres, manque de consultation des populations, appauvrissement des ressources alimentaires, division des communautés indigènes : un nouveau rapport du CCFD et du Secours Catholique critique les activités de deux entreprises françaises, Perenco et Maurel et Prom, en Amazonie péruvienne. Il met en évidence les conséquences désastreuses de l’industrie pétrolière sur les peuples et l’environnement de la région. Les responsabilités des entreprises et de leurs actionnaires, dont la Macif, sont mises en avant, au côté de celle de l’État français accusé de privilégier la défense de ses intérêts économiques au détriment des droits humains et environnementaux. C’est la face cachée de l’exploitation pétrolière. Celle qu’on préférerait ne pas voir lorsqu’on emplit son réservoir. En plus de participer à l’émission de gaz à effet de serre, donc aux changements climatiques, l’extraction de pétrole contribue directement à la destruction de régions entières, notamment en Amazonie. Et bouleverse les modes (...) Lire la suite »

Le pétrolier français Perenco étend ses forages en Amazonie

Simon GOUIN

De nouvelles réserves à exploiter, malgré la présence d’Indiens en isolement volontaire ? Perenco, l’entreprise pétrolière franco-britannique, serait sur le point d’acquérir 55% des parts d’une nouvelle concession, dans le nord du Pérou.

Probablement une des réserves en pétrole les plus importantes du Pays, le lot 39 représente 700 000 hectares de forêt tropicale. Un lieu où vivraient des Indiens en isolement volontaire – ces populations autochtones qui préfèrent ne pas entrer en contact avec le monde extérieur « civilisé » ! Jusqu’à maintenant, c’est la société espagnole Repsol qui dirigeait les opérations. Mais cette dernière a décidé de se retirer du projet, certainement sous la pression du ministère norvégien des Finances ! La Norvège est en effet actionnaire de l’entreprise espagnole. En 2010, après la réalisation d’une étude, le conseil d’éthique du ministère des Finances a recommandé le retrait des fonds engagés auprès de Repsol. En cause : la violation des droits de l’homme des Indiens vivant dans cette région. Une fuite reconnue un mois plus tard Perenco, elle, ne semble pas gênée par ces Indiens en isolement volontaire. Elle affirme d’ailleurs ne pas avoir d’indices confirmant leur présence, tout en éditant un cahier de consignes en cas (...) Lire la suite »
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