RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
Thème : Philippines

Philippines : Mandats d’arrêt contre des dirigeants de la gauche légale

Phillippe RIVELLI

Quatre mandats d’arrêt ont été délivrés à la mi-juillet contre des leaders de la gauche radicale (légale). Ils sont accusés d’implication dans une affaire de double meurtre qui remonte à plus de douze ans et pue le coup monté à plein nez.

Arrêtez-les ! Le 11 juillet 2018, la juge Turla, du tribunal provincial de Nueva Ecija, délivre un mandat d’arrêt contre quatre des principaux dirigeants de Bayan, mouvement qui chapeaute un vaste réseau d’organisations de la gauche (légale) d’inspiration communiste. Les mandats d’arrêt concernent : – Satur Ocampo (au centre sur la photo), 79 ans, journaliste. C’est une personnalité politique unanimement respectée. Détenu durant plusieurs années dans les geôles de la dictature, il a été sénateur sous l’étiquette Bayan Muna (gauche radicale) et membre de l’équipe de négociation du NDFP lors des pourparlers de paix – accessoirement, il est inscrit sur la liste de 600 « terroristes » publiée par le gouvernement Duterte en février dernier, liste qui compte également plusieurs prêtres et la représentante des Nation Unies pour les questions indigènes à Mindanao. – Teddy Casiño (à droite sur la photo), journaliste et écrivain. D’abord militant au sein du mouvement étudiant puis de l’organisation syndicale KMU, il est (...) Lire la suite »

Les communistes philippins soutiennent la rupture de Duterte avec les États Unis : les Philippines se tournent vers les BRICS !

Initiative Communiste

Se tournant vers la Chine et la Russie, le président Duterte affirme une rupture des Philippines avec la tutelle totale de Washington sur sa plus veille colonie. Dans le même temps, Duterte a engagé une politique de cessez le feu avec les très influents rebelles communistes. Et des négociations de paix sont en cours depuis cet été à Oslo ayant déjà abouti à la libération de plusieurs dizaines de prisonniers politiques et des engagements en faveur d’une profonde réforme agraire.

Le PRCF, mobilisé pour défendre la paix soutient les efforts pour la paix des camarades philippins. Le PRCF exprime son soutien au Front démocratique National des Philippines dans les négociations de paix qui se déroulent à Oslo. Ces négociations sont le fruit de décennies de résistance et de luttes populaires – d’abord contre la dictature de Marcos et ensuite contre les pouvoirs corrompus vassaux du grand Capital et des Etats Unis – qui ont toujours vu les forces rassemblées par le NDFP en première ligne, au prix de grands sacrifices. Le NDFP se bat pour la libération de plus de 400 prisonniers politiques et pour un accord pour résoudre les causes réelles du conflit, à commencer par une profonde réforme agraire avec la distribution de terres aux paysans et un plan de développement industriel prérequis indispensable pour un pays indépendant et se développant. L’arrivée de Duterte à la présidence a ouvert une possibilité concrète pour mettre une fin au conflit dans le pays, un conflit qui a commencé (...) Lire la suite »

Vont-ils réellement tenter d’assassiner le président Duterte ? (New Eastern Outlook)

Andre VLTCHEK
A l'heure qu'il est, Rodrigo Duterte, le Président des Philippines au franc-parler, fait très probablement partie de la liste noire occulte, prestigieuse et permanente de l'Empire. La liste est très longue et l'est depuis déjà plusieurs décennies. On pourrait facilement perdre le compte et s’embrouiller : combien de personnalités ont été marquées et secrètement condamnées à mort ? Combien sont effectivement mortes ? La liste se lit comme un catalogue de leaders mondiaux illustres : de Patrice Lumumba (Zaïre), Mohammad Mossadegh (Iran), Hugo Chavez (Venezuela), Sukarno (Indonésie), Juvénal Habyarimana (Rwanda), Salvador Allende (Chili) à Mouammar Kadhafi (Libye ), Al-Basheer (Soudan) et Fidel Castro (Cuba), pour ne citer que quelques-uns. Certains ont été directement assassinés ; d'autres ont été « seulement » renversés, tandis que seule une poignée de « listés » ont effectivement réussi à survivre et rester au pouvoir. Presque tous avaient commis des crimes graves et de nature similaire, dont : défendre (...) Lire la suite »

Il a peut-être insulté Obama, mais Duterte a aussi renvoyé aux Etats-Unis leur propre image. (The Conversation)

Adele Webb
Le président philippin Rodrigo Duterte - qui a acquis une notoriété mondiale avec ses insultes proférées lors de la campagne présidentielle plus tôt cette année – vient de monter un peu plus haut la barre de ses « mauvaises manières » Lors d'une conférence de presse à l'aéroport international de Davao lundi, en chemin pour rencontrer le président américain Barack Obama et d'autres dirigeants au sommet de l'ASEAN, Duterte murmura quelques mots en tagalog, à la fin d'une réponse longue et irritée à un journaliste local. Avec ces mots, il a de nouveau fait parler de lui dans la presse internationale. S'il n'y avait que ça, nous pourrions nous contenter de pousser un soupir d'agacement et passer à autre chose. Après tout, le langage de Duterte est vulgaire ; ses calomnies envers des personnes et des groupes sont susceptibles d'inciter à la violence ; et sa détermination à tuer les trafiquants de drogue (pour « combattre le crime par le crime ») un abus de pouvoir. Il ne devrait pas être défendu pour ça. (...) Lire la suite »

Philippines : Docteur Duterte ou Mister Rody ? Pas si simple

Phillippe RIVELLI

Dans quelques jours, Rodrigo Duterte, le nouveau président des Philippines prendra ses fonctions. Que savez-vous de lui ? « Une sorte de Le Pen tropical, adepte d’une justice à la tronçonneuse », répondent à la question tous mes copains, pourtant de gauche. Faut dire que l’image qu’en véhiculent les médias hexagonaux ne laisse guère place au doute. Raison de plus pour y regarder à deux fois.

Le lundi 9 mai 2016, les philippins élisaient un nouveau président pour les six années à venir (élections à un tour) et les députés à l’Assemblée nationale. Résultats : 1) Rodrigo Duterte (PNB-Laban) : 39,01% / 16,6 millions de voix 2) Mar Rojas (Parti Libéral soutenu par le président sortant) : 23,45% / 9,9 millions de voix 3) Grace Poe (candidate indépendante) : 21,39% / 9,1 millions de voix Qu’en dit la presse française ? Une recherche sur les sites Internet du Monde, du Figaro, du Nouvel Obs et de Libération, en entrant les mots clé « Duterte » et « Philippines » me donne les titres d’articles suivants : « Violent, misogyne et bientôt président ? » (Nouvel Obs du 26/04/2016, à la veille du scrutin présidentiel). « Sulfureux, meurtrier, populiste : portrait du nouveau président des Philippines » (Le Figaro du 10/05). « Le Trump philippin s’impose à Manille » (Le Monde du 10/05). « Dix sorties du président philippin qui font de Trump un enfant de chœur » (Nouvel Obs du 10/05). « Duterte Harry s’empare de la (...) Lire la suite »

Philippines : Le "Libéralisme" Radical…

Georges STANECHY
« Parfois des territoires nous reviennent quand nous partons en guerre pour une sainte cause. A chaque fois, j'en ai la certitude, le drapeau de la liberté flotte au dessus d'eux et leurs peuples sont comblés de bienfaits. » William McKinley - Président des USA (1897 - 1901) (1) Philippines, aux 7.107 îles… Aux 200 volcans, dont 22 en activité. Saupoudrés sur 1.700 km du nord au sud et 750 km d'est en ouest. Flore et faune exceptionnelles, dans des paysages paradisiaques aux populations d'une gentillesse extrême. (2) Une centaine de millions d'habitants aux dialectes si nombreux, plus de 170, qu'ont été inscrites dans la Constitution politique deux langues officielles, traduisant l'évolution de son douloureux destin colonial : l'anglais, après élimination de l'espagnol, et le Tagalog, dénommé officiellement "Filipino". (3) Le responsable du gouvernement de notre pays, Jean-Marc Ayrault, vient d'y effectuer un séjour de trois jours : « son premier voyage hors d'Europe en tant que (...) Lire la suite »

Dans les campagnes du monde : des luttes armées méconnues

COMAGUER

Le discours sur le terrorisme dont abusent tous les pouvoirs menacés, particulièrement depuis le 11 Septembre 2001, tend à étouffer et même à interdire par des législations de plus en plus attentatoires à la liberté d’expression toute information sur les peuples, organisations ou mouvements qui ont décidé de recourir à la lutte armée

L'interdit politique s'accompagne souvent, principalement dans les classes moyennes des pays riches, d'un interdit moral tendant à stigmatiser toute violence et mettant sur pied d'égalité la violence d'Etat et la violence insurrectionnelle ou révolutionnaire. Or cette égalité est doublement inacceptable : quantitativement : les moyens mis en oeuvre par la violence et le terrorisme d'Etat sont incommensurablement plus importants que ceux mis en oeuvre par les opposants qualitativement : en effet, comme l'a justement exprimé Nelson Mandela, les conditions de la lutte des opprimés sont entièrement déterminées par l'oppresseur. Le passage à la lutte armée n'est évidemment pas l'expression d'une violence innée ou congénitale, mais une réponse à un étouffement politique de classes dirigeantes. Celles-ci n'hésitent pas devant l'assassinat de masse, présenté lui comme « légal » pour reprendre la qualification de Max Weber, pour qui l'Etat a le monopole de la violence « légale ». Il existe aujourd'hui dans le (...) Lire la suite »