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Thème : Réfugiés

Tunisie : en hommage aux immigrés subsahariens morts dans le désert

Salah HORCHANI
Et, quand, à la maman et sa fille, il sera demandé Pour quelles raisons, dans le désert, mourir, elles se sont laissées [1] Ursula répondra : « C’est pour l’Europe et sa tranquillité Pour que, enfin, de ces immigrés, elle soit débarrassée ». Les quatre derniers vers sont inspirés de versets qui sont dédiés Aux filles nouvelles nées qui, vivantes, étaient enterrées [2] Le régime, dans cette atrocité, a la prime responsabilité Car, Fati et Marie, c’est de déshydratation qu’elles avaient succombé Après qu’elles furent, dans le désert, sans rien, par ce régime, lâchées Elles ne sont pas les seules à être, de cette façon, expulsées Manu militari, après une « chasse aux Noirs », bien orchestrée. Expulsés qui furent « battus et, sans eau ni nourriture », laissés Selon l'ONG Human Rights Watch, leur nombre a dépassé 1 200 ressortissants subsahariens, horreur qui n’a ménagé Ni les femmes enceintes, ni les enfants ; d’ailleurs le pays est visé Pour le traitement inhumain imposé aux migrants qui sont parqués À la frontière avec (...) Lire la suite »

Moria, à l’abandon du monde

Marie COSNAY

Sur l’île de Lesbos (Grèce), le camp de Moria a été totalement détruit par le feu qui s’y est déclenché mercredi. Il accueillait plus de 12 000 réfugiés. L’écrivaine Marie Cosnay, qui s’y était rendue, livre pour AOC sa réaction, nourrie des informations reçues via Whatsapp de la part de celles et ceux avec lesquels elle a gardé contact. http://tlaxcala-int.org/upload/gal_23141.jpg Kostas Grigoriadis

Mother, I am left. Mother, mother, fire. Help, help. Mustafa, dix-huit ans, rencontré au mois de février dans le camp de Moria, appelle au secours. Il le fait, sur Whatsapp, dans la nuit. Mercredi 9 septembre, entre trois et quatre heures. Je ne comprends pas. Sur la première vidéo, des enfants masqués se faufilent sur un chemin en poussant des cris. Disciplinés malgré tout, l’heure est grave. Ils s’éclairent des lampes torches de leurs téléphones. On entend des explosions. Les enfants sursautent, crient. Ils se reprennent, se guidant mutuellement. On les voit de dos à présent, certains portent des sacs à dos. Mustafa filme, il prend le temps. Plan plus large. Les immenses flammes, rouges, les montagnes de fumée noire sur le noir de la nuit. Retour à la cohorte des exilés : sacs immenses à la main, sacs poubelles, certains poussent des valises. Mustafa, en février, espérait qu’il aurait, sur sa carte de demandeur d’asile, le tampon rouge, celui de la vulnérabilité. Il a obtenu la couleur bleue. Nous (...) Lire la suite »

Quand Interpol devient une machine à broyer les opposants.

Jacques-Marie BOURGET

Les dictateurs homologués et les dictateurs démocratiques, genre Trump et l'administration américaine, ont trouvé un outil formidable pour traquer et anéantir leurs opposants, ce qui va d'un chef de parti africain à Julian Assange. Dans toutes ces affaires d'Etat et de basse police, Interpol ferme les yeux et est prête à assister les tyrans.

S’il vous vient l’envie de rire dans un cimetière, surfez sur Internet et lisez la littérature qu’on y trouve à propos d’un organisme baptisé « G5 Sahel », ou « G5S ». Un « machin » qui doit sauver le destin de l’Afrique de l’Ouest en éradiquant le terrorisme, tout en fixant sur place – grâce à un « développement concerté » - ces satanés migrants. La terre promise pour la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad, tous membres de ce « G5 ». Bien sûr, ce paradis est un décor. Et il a un envers. Comme le disent les joueurs de belote, cette union exemplaire n’est qu’un outil de la France pour se défausser, ici sur le dos de ces peuples du Sahel. Le tout par le biais de dirigeants qui, le plus souvent, sont à la démocratie ce que Dutroux est à la protection de l’enfance. Paris aimerait trouver un relais à sa calamiteuse Opération Barkhane. Qui, là-bas, coûte si cher en hommes et en argent. Alors qu’elle n’est que la mécanique d’un Sisyphe qui serait soldat. Serrez les jugulaires : « Il faut que les (...) Lire la suite »

Echec / succès dans l’Union Européenne

Ar ST

Depuis deux jours des réfugiés bloquent les voies à Athènes-Larissa après avoir acheté des tickets de train qu'ils ne peuvent pas utiliser, d'autres se rassemblent à Thessalonique sans vouloir retourner dans leurs camps suite à une rumeur qui annonçait l'ouverture de la frontière...

Ce que nous avons vécu aux frontières ces derniers temps avec les réfugiés et émigrés désespérés est encore un échec du traitement de la crise des réfugiés et émigrés. Des hommes qui ne veulent pas rester ici. Ici où on ne les veut pas. Où les voix de ceux qui veulent les renvoyer se multiplient. Des hommes qui veulent partir. Mais ceux qui ne les veulent pas ici...ne les laissent pas partir. Les lieux d'où ils viennent, un immense cimetière, à cause de ceux qui ont décidé de les enfermer ici... Qui les ont chassés de là-bas, qui ne les veulent pas ici, qui ne les laissent pas partir d'ici. La politique de l’UE et du gouvernement a lamentablement échoué. Les centres « d'accueil » sont devenus des lieux de martyre. Les droits humains sont réduits en déchets. Peut-être n'est-ce pas un échec... peut-être est-ce ce qui était recherché. Et que c'est un succès. Succès de transformer en enfer les fameux hot spots. Succès ces murs d’extrême droite dressés devant la logique. Succès de devenir assez (...) Lire la suite »

Les îles grecques sont devenues des "Calais"

Huffington Post Grèce

Appel de « Médecins Sans Frontières »pour le transfert immédiat des réfugiés des îles vers la Grèce continentale (et sur les conditions difficiles qui règnent à Moria) le jour de la visite de Tsipras à Lesbos.

Médecins Sans Frontières communique l'appel fait aux autorités grecques pour le transfert immédiat des réfugiés et immigrés de Lesbos vers la Grèce continentale. A l’occasion de la visite du premier ministre Alexis Tsipras, ils avertissent sur les conditions difficiles qui règnent à Lesbos ainsi que sur la politique qui est appliquée avec l'isolement des réfugiés et immigrés dans les îles. « Des milliers d'êtres humains, hommes, femmes et enfants vivent à Lesbos dans des conditions misérables, sans accès aux soins médicaux nécessaires. Environ cinq cents personnes arrivent à Lesbos chaque semaine, la surconcentration et l'augmentation de la demande de soins médicaux et d'autres services amènent encore une fois le camp de Moria à un point de rupture. Médecins Sans Frontières adresse aux autorités grecques un appel pour le transfert immédiat de ces personnes vers le continent ainsi que pour une augmentation immédiate de la fourniture de soins dans l’île » Donnant des éléments d'information sur le camp de (...) Lire la suite »

La dépouille d’une enfant de réfugiés accueillie dans la tombe familiale d’un couple d’Ardéchois

Pierre-Jean PLUVY
Depuis le 15 janvier, Renéa repose entre le papa et la maman d'Eveline. Les parents de cette enfant mort-née sont des réfugiés. Ils n'avaient pas d'argent, ni de lieu pour organiser les obsèques. Eveline et Bernard font partie d'un réseau d'aide aux réfugiés à Saint-Agrève sur le plateau ardéchois. Ils ont été très touchés par la situation d'un jeune couple de réfugiés kosovars. Leur deuxième enfant est mort né. Impossible pour eux qui sont sans travail de financer des obsèques. Un geste d'humanité Eveline et Bernard n'ont pas réfléchi très longtemps. Ils ont d'ailleurs eu la même idée en même temps. Proposer la tombe familiale dans le petit cimetière de Mars pour accueillir la dépouille du nourrisson. L'enfant a été inhumé entre le père et la mère d'Eveline le 15 janvier. C'est "un geste de fraternité" explique Eveline qui ajoute qu'elle a une fille de 43 ans et que cette jeune maman désemparée, dans la douleur, ça aurait pu être sa petite-fille. Á bien y regarder, cette histoire-là renvoie à une autre (...) Lire la suite »

Le tribunal de Hambourg relaxe les accusés de la nuit du Nouvel An à Cologne

Dietmar HENIN

Faut-il rappeler l'odieux vacarme à propos des "migrants et des nord-africains" violeurs de femmes en Allemagne le soir du nouvel an, en particulier à Cologne. Kamel Daoud, un écrivain de l'écurie BHL, profitant de l'occasion pour pondre un texte historique sur la ce viol qui serait inscrit dans l'ADN de tout musulman. Dix mois plus tard, en dépit des manipulations policières, l'affaire fait Pschitt... Mais qui parle aujourd'hui des ces hommes diffamés ?

Rarement des événements de l’histoire récente ont provoqué une controverse aussi intense en Allemagne que ceux survenus à Cologne, à Hambourg et dans d’autres grandes villes, le soir du Nouvel An 2015-2016, où des étrangers et des réfugiés auraient harcelé et violé des femmes en masse. L’indignation exprimée par les médias et les politiciens avaient fait partie d’une politique délibérée visant à saper la solidarité manifestée par de vastes couches de la population à l’égard des réfugiés originaires de Syrie et d’autres pays où une guerre civile fait rage, et à transformer la culture de l’accueil en une culture de l’hostilité. Le WSWS avait prévenu à l’époque que les événements étaient démesurément exagérés. (Voir : « Les agressions de Cologne et l’appel à un État fort », « Nouvel An à Cologne : de plus en plus d’incohérences » et « Les médias allemands incitent à l’hystérie raciste »). La décision du tribunal de Hambourg vient maintenant confirmer que les accusations et les preuves avancées avaient été trafiquées par la (...) Lire la suite »
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Tradition d’accueil des réfugiés : quand le Tchad donne une leçon à l’Europe

Antoine BOSQUET

Déstabilisé par la baisse des cours du pétrole, harcelé par Boko Haram, le Tchad aurait des raisons d’ignorer toutes les demandes d’aide venues de l’extérieur. Un repli sur soi classique en période de crise, l’Europe en sait quelque chose. Pourtant, le pays d’Idriss Déby Itno se distingue par une hospitalité inoxydable à l’égard des réfugiés, d’où qu’ils viennent et quel que soit leur nombre. Une tradition d’accueil dont feraient bien de s’inspirer certains.

Depuis les années 90, le Tchad fait tout son possible pour diversifier son économie. Longtemps ralenti par des divisions internes et les ravages de la guerre civile, le pays a finalement entamé son émergence au tournant des années 2010, tout en multipliant les efforts pour sortir de sa pétro-dépendance. Pourtant, malgré d’ambitieux programmes d’investissements dans d’autres secteurs (énergie verte, culture du coton ou de la canne à sucre, élevage, infrastructures, santé), lorsque les cours de l’or noir s’effondrent en 2014, le pétrole représente encore un cinquième du produit intérieur brut tchadien. Avec la crise, le pays perd d'importantes rentrées d'argent, et l'ensemble de ses recettes baisse de 37%. Du fait de la politique de réinvestissement systématique des bénéfices pétroliers, les caisses du pays sont aujourd’hui presque vides. Cette pression budgétaire est encore accentuée par une pluviométrie insuffisante, asséchant les plantations, et un contexte sécuritaire particulièrement dégradé. De l’aveu (...) Lire la suite »

Qui gagne avec la tragédie des réfugiés ?

Guillermo ALVARADO
Nul n'ignore que l'immense majorité des personnes qui prennent la décision douloureuse de quitter leurs foyers, leurs terres, leur pays pour chercher refuge sous d'autres latitudes, le font pour préserver la vies, en danger à cause des conflits armés, de la violence ou de la répression. Dans une guerre, tous sont perdants, saufs ceux qui fabriquent et mettent dans les mains des combattants, les instruments pour tuer. Il s'agit des grandes transnationales qui obtiennent d'énormes bénéfices, alors que dans des lieux très éloignés, des êtres humains s'entretuent, la plupart des fois à cause de rivalités inutiles, qui, comble de malheurs, parfois sont imposées depuis l'étranger pour atteindre des intérêts bâtards. Mais le plus terrible est que certaines de ces corporations non seulement s'enrichissent avec la fabrication et la vente d'armes, mais qu'elles se font de revenus supplémentaires avec les conséquences de la guerre, particulièrement avec le phénomène des réfugiés qui, ces dernières années, ont (...) Lire la suite »

Qu’ils survivent comme ils peuvent ?

Alexandre CHARLET
Depuis plusieurs semaines, Boulevard de la Villette à Paris, sous le métro aérien entre les stations Jaurès et Colonel Fabien, des centaines de migrants survivent péniblement dans des conditions sanitaires effroyables. Des bébés, des enfants, des femmes, dorment dans la rue, au milieu d’ordures et d’effluves nauséabondes d’urine. Chaque jour, la situation s’aggrave. Quelques associations se relaient jour et nuit pour tenter de parer aux situations individuelles les plus critiques, et distribuer de la nourriture. La passivité des élus et acteurs publics (dont la seule réponse à ce jour est l’envoi ponctuel de forces de police, l’installation d’un point d’eau et de toilettes) est scandaleuse et indigne de la France. Des solutions d’hébergement et d’accompagnement des migrants et demandeurs d’asile présents sur le territoire français doivent être mises en œuvre très rapidement. Par sa politique actuelle, le gouvernement se rend coupable de violation des droits de l’Homme, piétine quotidiennement nos (...) Lire la suite »
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