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Thème : Rwanda

Macron extérieur nuit

Pierre LEVY

Au moins, c’est cohérent. A la politique économique et sociale d’Emmanuel Macron, qui suscite colère et mécontentement croissants, correspond l’action extérieure du président, tout aussi nuisible. Quatre exemples tirés de l’actualité la plus récente illustrent cette réalité, que ne pourra pas masquer l’opération marketing prévue le 11 novembre...

L’Elysée vient ainsi de mettre tout son poids dans la balance pour que la Rwandaise Louise Mushikiwabo soit portée à la tête de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Cette ancienne professeur d’anglais, elle-même de langue maternelle anglaise, est une très proche du président rwandais Paul Kagamé. En 2010, ce dernier s’illustra en remplaçant la langue de Molière par celle de Shakespeare dans l’enseignement national, et fit raser en 2014 le centre culturel français de Kigali. En outre, M. Kagamé est connu pour être, en Afrique, l’un des chefs d’Etat les plus engagés pour relayer les menées impérialistes. Quant à sa conception des droits de l’Homme, elle déclencherait des cris d’orfraie à Paris si elle émanait de dirigeants sous d’autres latitudes. L’éloge macronien de la « francophonie ouverte » (sic !) sert ici une sombre bascule géostratégique anglo-saxonne. Deuxième terrain : l’Arabie saoudite. On n’ose imaginer la crise immédiate qu’aurait déclenchée la liquidation programmée d’un opposant à (...) Lire la suite »

Conflit et génocide rwandais : la République française est-elle « totalement compromise » ?

Harana Paré

Alors que des archives de l’Elysée sur le conflit au Rwanda défrayent la chronique, le flou sur l’implication française subsiste. Pour l’historien Harana Paré, cette situation perpétue la politique « de déni » et de « prédation » de la France en Afrique.

RT France : La revue XXI a publié un article basé sur une archive d'un ordre direct signé de l'Elysée appelant à réarmer les troupes génocidaires au Rwanda en 1994 malgré l'embargo sur les livraisons d'armes dans le pays imposé par l'ONU. Cette révélation vous a-t-elle étonné ? Harana Paré (H. P.) : Absolument pas. La République française est assise sur des montagnes de mensonges et de dénis des droits des peuples au regard de sa présence et de son influence politique néocoloniale sur le continent africain. RT France : Quel était l'intérêt pour le gouvernement français de donner cet ordre, enfreignant sciemment l'embargo de l'ONU dans un contexte où les exactions au Rwanda étaient scrutées par l'ensemble de la scène internationale et choquaient l'opinion publique française ? H. P. : Dans le film « Hôtel Rwanda », on voit bien que ce qui intéressait les Occidentaux et les Français était avant tout d'exfiltrer les populations blanches ou naturalisées du Rwanda, et de laisser les différentes parties du reste de (...) Lire la suite »
La France a participé au génocide

Rwanda : les faits sont têtus

Michel Sitbon

Il y a vingt ans, on assistait au génocide des Tutsi. On pouvait deviner aussitôt qu’il y avait une implication française. Dès avril, Courrier international publiait un article du journal de gauche américain The Nation qui dénonçait de façon précisément documentée le fait que l’armée génocidaire bénéficiait de livraisons d’armes financées par l’entremise de la succursale égyptienne du Crédit Lyonnais. Le récent scandale autour de cette banque avait assez mis en lumière ses liens avec l’Élysée pour qu’une telle information ne prenne immédiatement sa dimension politique, ce que The Nation soulignait.

Une poignée de militants et de spécialistes, ou des personnes ayant été amenées à connaître le Rwanda, par relation familiale ou autre, des exilés en Europe ou ailleurs, pouvaient comprendre dès le premier jour qu’il se passait dans ce petit pays d’Afrique la pire des choses. Rapidement les images effroyables percuteront la conscience planétaire, mais la presse respectera rigoureusement l’omerta sur l’engagement français pourtant massif et officiel jusqu’en décembre 1993, quelques mois plus tôt. En avril, l’armée française était revenue, encore une fois officiellement, en même temps que l’armée belge, pour évacuer les ressortissants occidentaux alors que se déchaînait la mort pour tous les Tutsi. Il faudra les travaux de la Mission d’information parlementaire, en 1998, pour qu’on comprenne que des militaires français étaient restés après décembre 1993, non moins officiellement, au titre de la coopération militaire, mais discrètement, en infraction de fait avec les accords d’Arusha qui avaient décidé du retrait (...) Lire la suite »

Rwanda : Un génocide oublié

Chems Eddine CHITOUR
« Dans ces pays-là, un génocide, ce n'est pas trop important » Mitterrand l'a dit en présence du journaliste, Patrick de Saint-Exupéry Patrick de Saint-Exupéry, journaliste au Figaro, a assisté en spectateur privilégié à cette folie meurtrière. Il a vu les charniers, parlé avec des Tutsis en fuite et des Hutus en chasse. Il a côtoyé l'armée française lorsque François Mitterrand décida finalement de la déployer pour des « buts humanitaires ». Il est rentré en France, hanté par ce qu'il avait pu voir, mais décidé à comprendre pourquoi la France a soutenu jusqu'au bout le régime génocidaire. Il publie le fruit de ses réflexions « L'Inavouable. La France au Rwanda ». Cette semaine justement à propos du Rwanda, les médias occidentaux dans la plus pure hypocrisie se souviennent qu'il y a vingt ans, la vie a été ôtée au vu et au su de tout le monde à 800.000 Tutsi sur une période de 100 jours avec une cadence macabre de 8000 morts par jour soit encore 330 morts par heure ou encore 6 morts par seconde. Pour arriver à ce (...) Lire la suite »

Rwanda 2014, Banque Mondiale et FMI jamais rassasiés

François CHARLES
Rwanda 2014, Banque Mondiale et FMI jamais rassasiés Avant 94, le "bon élève Rwanda" Dans les années 1970/80 les IFI* d'hier, tels la Banque Mondiale, le FMI...montraient le Rwanda en exemple. On avait là, selon eux, un modèle dont pouvait, dont devait même, s'inspirer tous les autres pays d'Afrique. En réalité, ils vantaient une politique de libéralisation forcée faite démantèlement des services publics, privatisations en masse, libéralisation totale des investissements étrangers...avec comme conséquence immédiate un appauvrissement vertigineux de la plus grande partie de la population...On sait par ailleurs que, en règle générale, lorsque la Banque Mondiale désigne le "meilleur élève de la classe", elle désigne en réalité, le pays qui obéit le mieux ou le plus servilement à ses recommandations-injonctions. Et, de fait, c'est à grands coups de PAS (plans d'ajustement structurel) que le FMI, imposait alors ses mesures à un Rwanda emporté dans la spirale infernale de la Dette, comme ligoté. Ce qui a fait (...) Lire la suite »

Le génocide du Rwanda a été un des plus horribles massacres du 20ème siècle : le Gouvernement Français doit répondre de ses actes.

Jimmy DALLEEDOO

Officiellement, le génocide du Rwanda s’est prolongé du 6 avril au 4 juillet 1994, après un accident d’avion survenu le 6 avril 1994.
Du 6 avril au 4 juillet 1994, plus de 800.000 Rwandais, pour la plupart des Tutsis et des Hutus modérés, ont été massacrés, et, cela, avec une barbarie incroyable.
Ces conflits ont été saupoudrés d’une présence de l’armée Française, bras armé de l‘impérialisme, présence étrangère plus que douteuse, en ce qui concerne son rôle dans les massacres.
Ce génocide est le point culminant d’une division dite ethnique, qui avait commencé plusieurs décennies plus tôt.

Le Rwanda est un pays de l’Afrique de l’est, entouré du Burundi, de la République Démocratique du Congo ( ancien Zaïre), de l’Ouganda et de la Tanzanie. Ce pays a vécu un des plus horribles massacres du 20ème siècle, qui, après des années, hante toujours les mémoires des personnes qui ont vécu ce drame. Officiellement, le génocide du Rwanda s’est prolongé du 6 avril au 4 juillet 1994, après un accident d'avion survenu le 6 avril 1994. Les passagers de cet avion, le Président du Rwanda, Juvénal Habyarimana, ainsi que le président du Burundi, Cyprien Ntaryamina, sont décédés, alors qu’ils devaient atterrir à Kigali, la Capitale du Rwanda. Du 6 avril au 4 juillet 1994, plus de 800.000 Rwandais, pour la plupart des Tutsis et des Hutus modérés, ont été massacrés, et, cela, avec une barbarie incroyable. Ce massacre a été perpétré par des Rwandais, des Hutus qui voulaient éradiquer d'autres rwandais, les Tutsis et les Hutus modérés. Ces derniers, les Hutus modérés, étaient considérés comme des traîtres à la cause (...) Lire la suite »

Ciné-Débat RWANDA Un cri d’un silence inoui / Débat autour de l’implication de l’Etat français dans le génocide

Appui Rwanda
jeudi 28 janvier 2010 Dans le cadre de la Semaine de la Mémoire qui a lieu chaque année à Ivry-sur-Seine pour commémorer l'anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz, le 27 janvier 1945, Appui Rwanda vous convie à une soirée consacrée au génocide des Tutsi, organisée en collaboration avec la Ville d'Ivry sur Seine et le cinéma le Luxy. 18h30 Projection de "Rwanda, un cri d'un silence inouï" d'Anne Lainé, avec la collaboration de Marie-odile Godard Anne lainé est partie à la rencontre des rescapés du génocide des Tutsi de 1994. En se situant délibérément sur le terrain de la subjectivité des victimes, en respectant la pudeur de leur expression, la profonde humanité de leur témoignage, ce film fait entendre un cri qui n'eut comme écho à l'époque que le silence inouï de la communauté internationale. 19h30 Débat autour de l'implication de l'Etat français dans le génocide animé par Mehdi Ba, journaliste et éditeur. En présence de la réalisatrice. José Kagabo, Historien, Professeur à l'Ecole des Hautes (...) Lire la suite »

Génocide des Tutsi : 15 ans d’impunité tranquille pour les présumés coupables français mais l’étau se resserre.

Marc HAUS
Une nouvelle preuve de l'esprit dans lequel l'État français - concrètement les participants aux conciliabules de ce qu'il est coutume d'appeler le domaine réservé du président - est intervenu au Rwanda et dans la région des grands lacs de 1990 à 1995, c'est-à -dire avant, pendant et après le génocide des Tutsi, vient de paraître au grand jour, dans le dernier numéro du Nouvel Observateur. L'article de l'hebdomadaire rapporte l'existence d'une note confidentiel défense du commandant de l'opération Amaryllis (opération décidée par l'exécutif français début avril 1994 après que le génocide eût commencé pour, officiellement, évacuer les ressortissants français et européens), le général Poncet, dans laquelle ce dernier informe sa hiérarchie qu'il a bien pris garde à ce que les médias "couvrant" les horreurs du génocide ne filment pas les soldats français qui n'intervenaient pas pour stopper les massacres qui se déroulaient sous leurs yeux. En clair, il écrit qu'il a obéi aux instructions (cf l'ordre d'opération (...) Lire la suite »

RWANDA : AUX GRANDS HOMMES LA PATRIE RECONNAISSANTE

genocidemadeinfrance
communiqué www.genocidemadeinfrance.com Paris, le 6 avril 2008 Jardins du Trocadéro Pour le 14ème anniversaire de la complicité de l'Etat français dans le génocide des Tutsi au Rwanda, une vingtaine de militants et d'artistes du collectif « Génocide Made in France » ont ensanglanté les fontaines du Trocadéro et recomposé des charniers pour saluer solennellement le courage et l'abnégation des responsables politiques français qui engagèrent notre pays politiquement, financièrement et militairement aux côtés de ceux qui commettaient le dernier génocide du 20ème siècle qui fit plus d'un million de victimes. Un hommage amplement mérité à ces hommes qui firent preuve d'un grand sens de la raison d'Etat en bravant la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide et qui manifestèrent une dévotion à la Françafrique hors norme en ne reculant jamais devant l'horreur des conséquences de leurs actes. De plus, la constance de l'action française au Rwanda révèle une détermination trop rarement (...) Lire la suite »

Rwanda : l’enquête du juge Bruguière suscite plus de questions que de réponses.

Le carnet de Colette Braeckman, lundi 27 novembre 2006. L'ordonnance publiée le 17 novembre dernier par le juge anti-terroriste Jean-Louis Bruguière, qui se conclut par la délivrance de neuf mandats d'arrêt internationaux à l'encontre de proches collaborateurs du président rwandais Paul Kagame suscite plus de questions qu'elle n'apporte de réponses à l'énigme de l'attentat qui, le 6 avril 2004, coûta la vie au président Habyarimana ainsi qu'au président du Burundi et aux trois membres de l'équipage français. 1. Cette ordonnance peut-elle réellement avoir un effet déstabilisateur sur le régime en place ? Les poursuites sont peut-être moins gênantes que l'affirmation selon laquelle le FPR, désireux de conquérir le pouvoir à tout prix aurait, en « liquidant » le président Habyarimana, délibérément sacrifié les Tutsis vivant à l'intérieur du Rwanda. En effet, nul n'ignorait que des massacres étaient programmés par les extrémistes hutus et le FPR a toujours déclaré que si, malgré sa supériorité militaire, il (...) Lire la suite »
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