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Thème : Social-démocratie

Klaus Schwab l’humaniste contre Klaus Schwab le terroriste

Joaquin FLORES

La dystopie technocratique qui se profile peut sembler perpétuer l’héritage de la social-démocratie, bien que de manière perverse, et par conséquent, l’utilisation des partis verts et des partis sociaux-démocrates en Europe pour les mettre en œuvre est à la fois prévue et rationnelle.

Il y a deux hommes nommés Klaus Schwab, sans aucun doute. Un homme nommé Klaus Schwab est considéré par les vrais croyants, les fachidiots, l’intelligentsia libérale, la population institutionnellement raffinée, comme un homme qui se soucie profondément de l’humanité. Ils semblent croire que ses avertissements sont sérieux, même s’ils sont étrangement et étonnamment prémonitoires. Après tout, le Forum économique mondial doit avoir été créé dans un souci d’humanité puisqu’il est soutenu principalement par l’institution la plus humaine de l’histoire de l’humanité, le Fonds monétaire international. Ce Klaus Schwab est un humaniste. Peut-être est-ce précisément le cas des vrais croyants, ceux qui acceptent sans broncher la nouvelle « distinction » schwabienne que l’on nous demande de saisir entre un capitalisme actionnarial et un capitalisme 2.0, un capitalisme des parties prenantes. Il y a ensuite un deuxième homme, Klaus Schwab, qui est considéré par le reste du monde et les personnes réfléchies qui le composent (...) Lire la suite »

Vers la fin de la sociale-démocratie ?

RÉPUBLIQUE SOCIALE
Les diverses élections européennes ont été révélatrices de plusieurs choses : que ce soit en France, en Grèce, au Portugal en Espagne ou au Royaume-Uni il semble y avoir un rejet de plus en plus massif des partis incarnant la sociale-démocratie et le social-libéralisme. Ces partis qui ont conduit à la paupérisation d’une grande partie de la population, coupable d’avoir voté des lois austéritaires imposées par Bruxelles, de sorte que pour une grande partie des citoyens ces différentes formations, devant incarner la gauche ou une partie de la gauche, ne présentent désormais guère de différence avec les partis du centre et de la droite classique. Mais depuis les élections grecques de janvier 2015, et la défaite cinglante du PASOK- le Parti socialiste grec- qui avait à peine obtenu 4,68% des suffrages exprimés, traduisant la vaste colère populaire grecque après des années de souffrances et de mémorandums, le vent semble tourner. Quelques mois plus tard, lors des élections portugaises, certes remportées par la (...) Lire la suite »
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Quand le PSU et de la CFDT feignaient de prendre « de gauche » le PCF et la CGT

A propos de Michel Rocard

FLOREAL

Comme la mort de tout être humain, le décès de Michel Rocard nous rappelle tristement à notre condition finie ; et bien entendu, sa mort ne peut qu’affliger ses proches.

Mais osons dire que sur un plan strictement politique, sa mort ne saurait dédouaner de son bilan politique cet homme issu comme Blum de la haute bourgeoisie d’Etat qui n’a cessé de combattre le socialisme et le communisme tout en servant sans états d’âme la mortifère « construction » euro-atlantique. Il est vrai qu’au début des années 70, il n’y avait pas plus « révolutionnaire » – en paroles ! – que celui qui dirigeait alors le PSU. Comme il était alors de bon ton, les dirigeants du PSU et de la CFDT feignaient de prendre « de gauche » le PCF et la CGT, voire d’appeler le prolétariat à « la guerre civile… Mais bien entendu, c’était un jeu : il s’agissait de minorer le rôle du PCF dans l’union de la gauche en formation tout en « relativisant » les revendications « quantitatives » si vulgaires des ouvriers CGT ! Sitôt la vieille SFIO relouquée par Mitterrand et le PSU liquidé par les siens (fin des années 70/début des années 80), sitôt Mitterrand parvenu au pouvoir, le gauchiste de salon se révéla un parfait (...) Lire la suite »
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Les illusions ancrées et néfastes ne peuvent se dissiper que dans la douleur

2015, quelle année ?

Eric HAZAN

« Lorsque la fortune prépare le bouleversement d’un empire, elle place à sa tête des hommes capables d’en hâter la chute »

Comme il faut bien remplir les colonnes et meubler les émissions, les médias font rituellement à cette époque le portrait de l’année écoulée : mitigé pour l’ensemble de la planète mais franchement calamiteux pour la France. Il est vrai que 2015 commencé avec Charlie et fini avec le Bataclan, agrémenté par l’irrésistible ascension du Front national et la proclamation de l’état d’urgence, n’a rien eu pour plaire. D’ailleurs les Français restent le peuple le plus pessimiste d’Europe, celui qui consomme la plus grande quantité de drogues psychotropes et fait la gueule la plus sinistre dans le métro. Mais on peut voir les choses autrement. On peut dire que cette année aura marqué la fin d’illusions ancrées et néfastes, et que de telles illusions ne peuvent se dissiper que dans la douleur. Nombreux étaient ceux qui pensaient qu’une parenthèse social-démocrate, insérée dans une succession quasi ininterrompue de gouvernements ouvertement réactionnaires, allait « donner du mou » dans la politique sécuritaire, calmer la (...) Lire la suite »
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Macron Attacks

Cercle Ouvrier du Bassin Minier Ouest du Pas-de-Calais
Macron démission, Hollande dégage ! Qui peut croire que les déclarations intempestives d’Emmanuel Macron à propos des salariés licenciés (les illettrés), des 35h00 (une erreur) et maintenant des statuts de la Fonction Publique (non adaptés) se font sans l’autorisation du chef de l’exécutif ? En effet, tout ceci est stratégique pour ne pas dire populiste, nous vivons une pièce de la Commedia d’el Arte avec le bon et le méchant qui, avec des intrigues..., masquent le truand. Aussi, rappelons-nous qu’Arnaud Montebourg a été démis de son ministère pour des petites phrases dont : « La France n'a pas à s'aligner sur les obsessions de la droite allemande »... et comme disait le défunt Guy Béart dans La Vérité : « Le premier qui dit se trouve toujours sacrifié - D'abord on le tue - Puis on s'habitue - On lui coupe la langue on le dit fou à lier - Après sans problèmes Parle le deuxième - Le premier qui dit la vérité Il doit être exécuté ». Aussi, si comme Gramsci le disait « la vérité est révolutionnaire », nous (...) Lire la suite »

Communiqué du Parti de Gauche : Jusqu’où dégringolera la social-démocratie internationale ?

Martine Billard, Secrétaire nationale à l’International du Parti de Gauche
Face à l'offensive en cours visant à imposer dans tous les pays des régressions sociales majeures, les peuples résistent courageusement. Que les oligarchies des divers pays et leurs représentants politiques, que les multinationales et la finance internationale fassent tout pour défendre leurs intérêts contre les peuples ne nous surprend pas. Mais la panique gagne maintenant la social-démocratie. C'est ainsi que Pierre Moscovici, commissaire européen, membre du PS, n'hésite pas à prendre partie pour le gouvernement de droite grec contre Syriza de peur de voir ce dernier gagner les élections. George Papandreou, dirigeant du PASOK et de l'Internationale Socialiste, n'est autre que l'ancien premier ministre grec qui a livré son peuple aux politiques d'austérité de la troika européenne. Il vient de réaliser une nouvelle prouesse en officialisant l'entrée dans l'Internationale Socialiste de « Voluntad Popular », une formation souffreteuse de la droite vénézuélienne dirigée par Leopoldo Lopez. Ce dernier a (...) Lire la suite »

Réformisme et marxisme à l’épreuve de la crise

Greg OXLEY

Les événements récents en Turquie et en Grèce, comme l’instabilité sociale grandissante dans de nombreux autres pays européens, sont une expression de la maturation des prémisses de la future révolution européenne.

Pour l’heure, les secousses les plus violentes se sont produites dans les pays les plus fragiles du continent. L’économie de la Grèce a connu un véritable effondrement. Le Portugal et l’Espagne sont sur la même voie. Mais prochainement, les puissances européennes les plus importantes – l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la France – seront, elles aussi, aspirées dans le tourbillon d’une instabilité politique et sociale croissante. Prémisses de la révolution Karl Marx et Frédéric Engels nous ont expliqué quels sont les ressorts fondamentaux d’une époque révolutionnaire et notamment comment, à un certain stade du processus historique, le développement de la technique et des forces productives se heurte aux limites de l’ordre social existant. Dans la préface de sa Critique de l’économie politique (1859), Marx résume brillamment les conclusions générales auxquelles il était arrivé à ce sujet : « Le résultat général auquel j’arrivai et qui, une fois acquis, servit de fil conducteur à mes études, peut brièvement (...) Lire la suite »

La mauvaise humeur et la colère, ce n’est pas assez..

ADSkippy

L’article de Robert Bibeau, « Beppe Grillo- Triste clown désolant.. » (LGS. 6/3/’13), a suscité quelques critiques, à mon avis injustes.

« Si on ne pose pas la bonne question, on risque d'avoir une mauvaise réponse » Ex ; demander « ce qu'on n'aime pas », au lieu de « qu'est ce qu'on veut » ? Par définition, un mouvement de protestation spontané ou de colère, n'identifie pas toujours toutes les causes réelles de sa frustration, et ne possède donc ni une vision claire ou l'organisation politique nécessaire pour modifier le rapport de force ou renverser le pouvoir en place. Par contre, un mouvement politique révolutionnaire sous-entend un plan, une vision et organisation, pour prendre le pouvoir, le modifier et le conserver. Dernièrement, il a été beaucoup question du « Printemps Arabe », et les « révolutions » ( ?) qui s'ensuivirent. Le moins qu'on puisse dire, c'est que le résultat final n'est pas ce que les masses espéraient. Prenons le cas de l'Egypte, comme exemple. Pendent plus de 50 ans, un régime militaire et autocrate, a régné sur ce pays, sans une véritable organisation politique d'opposition. Dans ce vide politique, les (...) Lire la suite »
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Julien Dray reconnaît l’échec de F. Hollande et du social libéralisme

sydne93

C’est donc la gauche "rouge" qui conduit au fascisme. Telle est la thèse de Julien Dray. Cette thèse, nous ne la discuterons pas (A gauche pour de vrai !), elle ne le mérite pas. En réalité, ce n’est même pas une opinion personnelle, totalement indéfendable, qu’exprime Julien Dray depuis ce week-end. Mais un aveu, révélateur et cuisant, de ce que le social libéralisme est capable de produire, de ce que les compromissions des sociaux libéraux avec le capitalisme le plus féroce sont capables d’engendrer : le brun plutôt que le rouge. Car ses propos, lancés comme la dernière attaque de l’animal du parti socialiste blessé à mort par la lame tranchante du libéralisme financier et monétaire, révèle son agonie et sa capitulation à l’instar de son parti et de son président Hollande qui livrent, ensemble, le pays aux mains d’un F Haine qui attend.

La fable qu’il raconte est celle d’une gauche radicale fratricide qui chercherait à tuer la gauche responsable.

De cette tentative de meurtre, s'exprimant par un refus d'alliance, naîtrait fatalement, inexorablement, une victoire de l'extrême droite. Il va vite en besogne Julien. Si vite qu'il passe sous silence les crises du système capitaliste qui, au lieu d'être combattues énergiquement par la gauche "responsable" , sont accompagnées et même justifiées par elle. Il va vite en besogne Julien. Tellement vite qu'il se focalise à outrance sur le symptôme et non sur la pathologie que porte en lui le social libéralisme : la validation de la finance, de la bourse, des traders et autres prédateurs lâchés dans un système international féroce et antisocial. Or, la particularité du fascisme est de se présenter faussement comme une alternative à l'antisocial, une alternative à la férocité internationale. Ainsi, le national socialisme promettait aux Allemands un régime social qui protégerait de la férocité d'un capitalisme international. Il faut que Julien relise son histoire. Mais nous savons qu'en réalité il (...) Lire la suite »

Twitter la Révolution : interview de Paul Mason (Red Pepper)

(Red Pepper) : Vous soulignez les points communs entre les différentes révoltes de 2011, mais comment comprendre la différence entre une révolte contre un régime autoritaire et une démocratie qui s'épuise ? Paul Mason : Je cherche leurs points communs plutôt que des généralités. D'abord, les révoltes s'alimentent les unes les autres et il ne faut pas sous-estimer le lien physique entre elles : encore et encore, parmi ceux qui étaient impliqués dans la marche du 26 mars en Grande-Bretagne, dans J14 en Israël, dans le Wisconsin, on croisait des gens qui étaient présents à Tahrir. L'Espagne n'est pas la Grèce, et Tahrir et la Tunisie n'ont rien à voir. Mais il existe un archétype d'une jeunesse éduquée dont l'avenir a été assombri par la conjonction d'une crise économique et d'un régime qu'ils réalisent ne peut plus durer. On ne peut sous-estimer à quel point ces dictatures étaient impliquées dans le programme économique du néolibéralisme. Beaucoup disent que le moment clé du Printemps Arabe fut la (...) Lire la suite »
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