RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
Thème : Aéroport Notre-Dame-des-Landes

La Zad et la guerre civile mondiale

Hervé KEMPF

L’offensive du gouvernement contre la Zad vise à détruire la possibilité de vies alternatives. Et s’inscrit dans une tendance mondiale des classes dirigeantes néo-libérales à imposer un pouvoir fort.

2.500 gendarmes mobiles, des véhicules blindés, des hélicoptères, des camions, des bétaillères... ainsi que quelques centaines de CRS à Nantes et à Rennes, pour couvrir l’arrière... la France sera lundi 9 avril en guerre. Contre qui ? Contre quelques deux cents personnes, vivant dans un paysage de bocage où ils font du pain, de la bière, du maraîchage, et bricolent, discutent, lisent, vont et viennent. L’appareil militaire de la France, qui intervient au Mali, en Syrie, en Irak - sans que le Parlement en débatte, contrairement à ce que prescrit l’article 35 de la Constitution -, s’apprête donc à se déployer sur la Zad de Notre-Dame-des-Landes. On sait la logique apparente de cette opération que tout être sensé considérerait comme la manifestation la plus aigüe d’un grand délire : après avoir cédé devant une lutte populaire en abandonnant le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, le gouvernement veut signifier sa force en expulsant des « occupants illégaux ». Il méprise les procédures qui encadrent (...) Lire la suite »
22 

le neolibéralisme expliqué à mon zadiste

vmc camp
L’Etat semble avoir renoncé à l’idée d’une opération d’expulsion de grande ampleur. Elle susciterait trop de mobilisation de la part de tout le mouvement anti-aéroport et au-delà. Nouveau plan : expulser violemment au coup par coup, en espérant prendre tout le monde par surprise et essayer d’éviter l’embourbement et la résistance. Mais comment seront « ciblés », parmi les 97 squats de la zone, ceux à expulser ? Il a d’abord fallu une gigantesque entreprise politico-médiatique de division du mouvement puis de la ZAD elle-même. Maintenant, tous les occupants ne sont plus des djihadistes verts. Il y a d’un côté les gentils, les normaux, les néo-ruraux, les interlocuteurs éventuels, les gens responsables. De l’autre côté, les méchants, les marginaux, les radicaux, les violents, les incorrigibles. Cette construction complètement fantasmagorique doit permettre de justifier l’abandon d’une vaste opération d’expulsion, donc le maintien d’une zone de sécession et l’échec fondamental de l’Etat à faire régner sa loi (...) Lire la suite »
27