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Thème : Austérité

Un cheval, une alouette

Patrick Le Hyaric

Ayant sans doute senti le vent du boulet souffler, lors du vote par le Parlement sur sa déclaration de politique générale, le Premier ministre s’est évertué par la suite à bricoler une ou deux petites annonces pour les classes les plus défavorisées.

Avec seulement vingt voix d’avance, obtenues dans les conditions d’un chantage éhonté vis-à-vis de plusieurs députés socialistes, le Premier ministre n’a plus de majorité absolue, ni même de réelle majorité au Parlement. Il n’en a certainement plus dans le pays. A force de servir les puissances d’argent, le peuple se détourne de l’actuel pouvoir et de sa politique droitière. Revenons aux nouvelles propositions du gouvernement. La première était déjà annoncée en mars dernier : permettre au minimum vieillesse d’être porté à 800 € par mois, soit un progrès de 8 € de plus. Autrement dit, ils pourront se payer 7 baguettes de pain ou 8 litres de lait de plus dans l’année ! La seconde consiste à donner aussi une petite aumône de 40 euros aux retraités qui perçoivent moins de 1200 euros par mois. Outre l’extrême faiblesse de ce geste, il pose plusieurs problèmes. Il s’agit d’abord du bafouement d’une décision du Parlement qui avait décidé d’une augmentation des petites retraites. D’autre part, une prime n’est pas une (...) Lire la suite »

Face aux ravages de l’austérité

Michel HUSSON

Quels sont les principes sur lesquels s’appuient les politiques d’austérité, salariale et budgétaire, menées en Europe ?

Le premier postulat est que l’austérité budgétaire est nécessaire pour résorber les déficits publics. Les économistes de la Commission européenne ont même inventé le concept baroque d’« austérité expansionniste » pour démontrer que des baisses de dépenses publiques pourraient être compensées par un surcroît d’activité dans le secteur privé. En réalité, les politiques d’austérité budgétaire menées partout en Europe n’ont fait qu’étouffer la petite reprise qui se dessinait en 2010 et enfoncer l’Europe dans un contexte récessif. Le deuxième grand postulat est que la reprise devrait être fondée sur une politique « de l’offre » visant à rétablir la compétitivité par une baisse des coûts du travail direct ou socialisé : gel ou baisse du « coût du travail », un « minimum de salaire minimum », et des réformes dites « structurelles » (flexibilisation du marché du travail, réformes des retraites et « maîtrise » des dépenses de santé). En France, nous avons eu droit à une réforme des retraites (pour « rassurer » les marchés financiers), (...) Lire la suite »