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Thème : Coup d’État

« Juanito la vermine, roi du Venezuela »

Maurice LEMOINE, Thierry DERONNE

L’action se déroule dans un pays imaginaire, la République bolivarienne du Venezuela. Il y a là du pétrole. Beaucoup de pétrole. Et un président qui dérange, Nicolás Moro. A l’initiative du locataire de la Maison-Blanche, le Grand Fuck You, un député vénézuélien d’opposition, Juanito, s’autoproclame « président ». Commence une bataille infernale. Washington multiplie les sanctions pour asphyxier le Venezuela ; à Caracas, Juanito et les siens peaufinent un coup d’État ; en Colombie, l’ex-béret vert étasunien Jordy Goureau et ses mercenaires préparent une invasion. Fiction, sûrement. Mais...

Thierry Deronne – Ce roman se déroule dans un pays prétendument imaginaire, la République bolivarienne du Venezuela ; cependant, si j’en crois la « quatrième de couverture », il raconterait la crise vénézuélienne, « la vraie », de façon très fouillée. Si tel est l’objectif, pourquoi une fiction ? Maurice Lemoine – Parce que, s’agissant du Venezuela, c’est devenu la règle ! Lorsque je lis ou écoute la grande majorité de mes confrères et consœurs journalistes, les commentateurs, éditorialistes et supposés spécialistes qui prétendent rendre compte de la situation vénézuélienne, j’ai avec effarement l’impression de lire ou d’entendre de la fiction. D’ailleurs, je ne suis pas le seul. Récemment, lors d’un Sommet des pays d’Amérique du Sud, le président brésilien « Lula » lui-même a parlé de « construction narrative » pour analyser le traitement médiatique auquel ce pays a été soumis. Du coup, et comme le judoka retournant contre celui-ci la force de son adversaire, j’ai décidé d’employer la même technique pour tenter de (...) Lire la suite »

Ces officiers, défaits par le FLN, mais qui rêvent d’une revanche de la Guerre d’Algérie dans les banlieues de France.

Jacques-Marie BOURGET

Tout citoyen qui a fait un service militaire connait l'inutilité de l'armée, outil à transporter la mort et la brutalité, en Afrique ces derniers mois. A saigner le budget de la France par ses vaines agitations ou en tirant sur une noce au Mali. Content d'eux, plutôt que de s'excuser pour un siècle de batailles perdues, des officiers qui se jugent essentiels veulent "nettoyer" les banlieues, ratisser comme au bon vieux temps. Hasard, tous ces signataires d'un appel lancé à Macron, ou presque, sont des militants d'extrême droite.

Il est sot, mais n’est-ce pas leur domaine d’application, que ces militaires qui ont regroupé assez de neurones pour rédiger un « Appel à Macron », aient omis de nous préciser qu’ils entendaient gagner aujourd’hui une guerre qu’ils ont perdue hier : celle d’Algérie. Cette fois le djebel aurait nos banlieues pour décor. En préambule signalons que la qualité de la langue française, celle mobilisée pour annoncer l’offensive, est d’un médiocre rare. Que, dans le 9-3 on trouve aisément de petites « hordes » de scribes capables de mieux écrire que ces cerveaux trop confinés sous feuilles de chêne. Puisque nos traineurs de sabres ont placé le débat sur le « Français », qu’ils sachent qu’ils ont déjà perdu cette guerre. Mais ils en ont l’habitude. Nos journalistes saute-info n’ont pas cherché à informer le public, alors qu’il lui aurait été utile d’en savoir plus sur ces héros lanceurs « d’Appel ». Inexpugnables guerriers qui s’apprêtent pourtant à mourir dans leurs lits. Utile d’en savoir un peu plus sur la vraie nature des (...) Lire la suite »
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Discours de Loukachenko sur la place de l’Indépendance.

Biélorusses, pensez par vous même avant qu’il ne soit trop tard !

Alexandre Loukachenko

Traduction (perfectible) du discours du président Alexandre Loukashenko sur la place de l'Indépendance du Bélarus devant 60 000 participants.

Traduction : Non ! La Biélorussie n'est pas à vendre. Cher amis ! Merci d'être venus Je vous remercie vous, les résidents de Gomel ! Nous avons vécu ensemble durant un quart de siècle difficile et jamais vous ne m'avez déçu. Merci concitoyen de Moguilev et résidents de Vitebsk ! Merci, résidents de Brest et de la province de Brest où j'ai passé les années les plus difficiles de ma jeunesse, les années de mon service militaire. Merci, résidents de Grodno ! C'était alors, au milieu de la décennie 1990 quand nous commencions notre campagne électorale avec vous, résident de Grodno. Merci, habitants de Minsk ! Vous m'avez supporté durant un quart de siècle, moi, un personne qui vint à vous depuis la province. Chers amis, je ne vous pas appelés ici pour me protéger, bien que ce soit pour cela aussi ! Vous êtes venus ici pour que pour la première fois en un quart de siècle vous puissiez défendre votre pays, l'indépendance, vos épouses, sœurs et enfants ! Je ne voulais pas vous inviter sur cette place. (...) Lire la suite »
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Biélorussie : le piège d’un autre Maidán

PARTI COMMUNISTE D'ESPAGNE (PCE )

La tenue d’élections présidentielles en Biélorussie le 9 août, qui ont donné la victoire à Alexandre Loukachenko (soutenu par le Parti communiste et d’autres forces de gauche), a relancé le vieux plan de Washington et de Bruxelles visant à déstabiliser le pays. Les États-Unis et l’Union européenne se sont empressés de disqualifier les élections, s’abstenant de présenter des preuves, stimulant les protestations dans le pays dans le but de renverser le gouvernement de Minsk.

En fait, les États-Unis et leurs pays clients (Pologne, Lituanie, République tchèque) se préparent à la déstabilisation depuis des mois, en brandissant la prétendue défense de la liberté et de la démocratie qu'ils ont utilisée, à leur convenance, en d'autres occasions. Les campagnes contre le Belarus viennent de loin, qualifiant Loukachenko de "dernier dictateur d'Europe", ignorant le soutien populaire qu'il entretient et la tenue d'élections, preuve agaçante et discréditée par le recours au dossier interventionniste : si les résultats électoraux sont au goût de Washington, les élections sont impeccables ; sinon, elles répondent toujours à la manipulation d'un gouvernement qui devrait être renversé. L'obsession américaine et européenne pour le Belarus provient du fait que le pays a conservé une grande partie des conquêtes sociales soviétiques, telles que la santé et l'éducation, ainsi que la propriété publique de la plupart des entreprises du pays. Cependant, les plans néolibéraux et l'ambition impérialiste (...) Lire la suite »
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18 ans après le coup d’État américain contre le Venezuela un autre coup d’État est à venir

Alan MACLEOD

Mike Pompeo et Elliot Abrams ont mis en garde le gouvernement vénézuélien contre la mise en place prochaine d’un « gouvernement de transition ».

À l’occasion du dix-huitième anniversaire du coup d’État soutenu par les États-Unis contre le gouvernement du Venezuela, de hauts responsables politiques américains ont annoncé que le peuple devait se préparer à une nouvelle poussée imminente.

« L’objectif est de remplacer la dictature illégitime du Président Nicolas Maduro par un gouvernement de transition légitime qui puisse organiser des élections libres et équitables pour représenter tous les Vénézuéliens. Il est temps pour Maduro de partir », a annoncé le Secrétaire d’État Mike Pompeo. Samedi 11, exactement 18 ans après que les États-Unis ont soutenu un coup d’État brièvement réussi contre Hugo Chavez, l’envoyé américain pour le Venezuela et spécialiste des coups d’État Elliott Abrams a averti que si Maduro résistait à la mise en place dudit « gouvernement de transition », son départ serait bien plus « dangereux et abrupt », le menaçant en fait d’une nouvelle tentative d’assassinat, comme celle que les États-Unis ont tacitement soutenue en 2018. Les États-Unis ont récemment renforcé leurs sanctions contre le Venezuela et envoyé des navires de guerre dans la région pour imposer un blocus. L’expression « gouvernement de transition » a été utilisée très récemment ; la Maison Blanche décrivant (...) Lire la suite »

L’usurpatrice ne partira pas par les urnes, ni de son plein gré

Itzamná OLLANTAY

On ne va pas perdre avec des votes ce que l'on a gagné avec des fusils. Eloy Alfaro. En près de 14 ans d’efforts remarquables, le pays est devenu un modèle de croissance économique régionale. Mais aujourd’hui, après quelques jours de dictature, la Bolivie s’est convertie en un « pays de la honte » suite à la violation délibérée des droits humains et à la destruction et la régression institutionnelle.

Jeaninne Añez a pris le pouvoir en rompant tout le processus de succession constitutionnelle (elle n’était présidente d’aucun organe de l’État, le quorum des deux tiers des parlementaires n’était pas atteint pour sa nomination, sans compter que le Congrès a encore moins accepté la démission forcée d’Evo Morales). Elle a pris le pouvoir sous la promesse de « convoquer des élections libres et transparentes » avant le 22 janvier prochain, mais il ne reste qu’à peine un mois pour conclure la période constitutionnelle du gouvernement défenestré, et il n’y a toujours pas de date pour les élections, et l’usurpatrice s’installe au pouvoir. Elle est arrivée au pouvoir par la force. Un soldat lui a remis l’« écharpe présidentielle ». Elle est responsable des 36 indigènes tués par balle alors qu’ils résistaient au coup d’État. Elle a libéré un grand nombre de prisonniers « blancs » qui avaient été condamnés et a persécuté et emprisonné tous ceux qui ont exprimé leur sympathie pour Evo Morales. Elle a changé de manière (...) Lire la suite »

L’ordre règne en Bolivie

Maïté PINERO

Après la démission forcée d’Evo Morales, des élections se tiendront le 20 mars prochain dans le pays andin. Le temps pour le gouvernement « de facto », issu du coup d’État, de s’installer.

Sous pression, menacés à travers leurs familles, sénateurs et députés du Movimiento Al socialismo (MAS) majoritaires dans les deux assemblées, ont résisté pendant dix jours. Le 23 novembre – lendemain des obsèques des victimes de la répression à Venkata, où alors qu’ils observaient une minute de silence, les cercueils des victimes étaient la cible de tirs – ils ont accepté la démission d’Evo Morales et de nouvelles élections. Elles auront lieu le 20 mars 2020, ce qui laisse le temps au gouvernement « de facto » de s’installer. José Luis Fernando Camacho, le dirigeant des Comités civiques de Santa Cruz, organisateur des violences qui ont accompagné le coup d’État, le premier à entrer au palais présidentiel pour y déposer la bible, celui qui était aux côtés de Jeanine Añez lorsque l’état-major de l’armée lui a remis son écharpe, s’est déclaré candidat. La droite traditionnelle, dont le représentant Carlos Mesa, arrivait en seconde position le 20 octobre, se voit supplanté après avoir servi de marchepied à l’extrême (...) Lire la suite »

« La révolution ne sera pas un dîner de gala » (quelques leçons en provenance de Bolivie)

Benedikt ARDEN
De bien graves événements se produisent en Amérique latine depuis quelque temps. Une contre-révolution féroce est à l’œuvre et celle-ci ne fait pas de quartier. Cependant, celle-ci est heureusement contre balancée par une résistance intense de la part des forces sociales de tous ces pays. De l’Équateur, au Chili, en passant par Haïti, bien des peuples ont su démonter qu’ils ont soif de justice, malgré qu’ils soient bien conscients que les gouvernements du Nord ne leur feront pas de cadeaux. Malheureusement, seuls les « opposants » de droite et d’extrême droite ont ce privilège ! Le plus souvent, l’information qui nous parvient est savamment filtrée et interprétée de manière tordue afin d’atténuer une réalité qui pourtant crève les yeux, c’est-à-dire une guerre de classes ! Tout est généralement fait pour associer les gouvernements progressistes à des « dictatures », alors que ceux-ci sont simplement la cible de déstabilisation et d’actions violentes qui les contraignent à utiliser la force. Même si ceux-ci savent (...) Lire la suite »

La Bolivie dans le coeur

Luis BRITTO GARCIA
Illustration 1 Contre tout processus progressiste il y a une sentence de mort, par coup d'État, par invasion magnicide ou judiciarisation. Contre l'agression a tout les niveaux, la gauche répond sur tout les plans. Contre l'offensive des pouvoir hégémoniques tout processus progressiste doit générer des contre-pouvoirs. On n'affronte pas des adversaires légalistes, éthiques ou humanitaires. Ils tirent pour tuer et c'est la responsabilité des gouvernements progressistes de survivre. Dans la résistance préparer le triomphe et dans le triomphe préparer la résistance. 2 L'Empire ne comprend pas, et jamais il n'y arrivera, que la manière de gagner des élections est d'améliorer la vie de l'électorat. Durant quatorze ans a gouverné démocratiquement le Mouvement Au Socialisme et son dirigeant Evo Morales ; assumant le contrôle des ressources naturelles, augmentant le salaire minimum de 440 à 2060 bolivianos et le revenu par tête de 1120 dollars à 3130, élevant l’espérance de vie de 64 à 71 ans, réduisant (...) Lire la suite »

Le coup d’État était prémédité : tribune de l’ambassadeur de Bolivie à l’ONU (Washington Post)

Sacha LLORENTI SOLIZ

Tribune de Sacha Llorenti Soliz, ambassadeur de Bolivie à l’ONU, publiée dans le Washington Post le 19 novembre 2019.

Ce qui s’est passé en Bolivie s’appelle un coup d’État. Avec du recul, nous pouvons nous rendre compte du fait que l’Organisation des États américains (OEA) a agi en tant que pièce maitresse de l’échiquier, portant des attaques incisives et ponctuelles dans le cadre de la chronologie de ce coup d’Etat, devenant un facteur qui a terriblement contribué à alimenter la convulsion. D’autre part, il est indiscutable que si la police et l’armée – deux institutions qui détiennent le monopole étatique de la violence – cessent d’obéir au président et “suggèrent” de démissionner, il s’agit alors d’une interruption de l’ordre constitutionnel : un coup d’Etat. Les premiers symptômes de la crise en Bolivie sont apparus avant les élections présidentielles du 20 octobre, lorsque diverses structures civiles, politiques et universitaires, dirigées par les opposants Luis Fernando Camacho et Carlos Mesa, ont lancé une campagne visant à discréditer les élections. (1) Après la tenue des élections et après des défaillances évidentes du (...) Lire la suite »
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