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Thème : Nabil Ayouch

Much loved : qui sont les hypocrites ?

Rosa LLORENS

La cause semble entendue : Nabil Ayouch est un cinéaste courageux, qui a fait un film magnifique, qui brise les tabous, ce qui lui attire la haine des fanatiques. Une avalanche de critiques dégoulinantes de beaux sentiments et nobles principes s’est ainsi déversée sur Much loved.

A lui seul, Télérama nous offre un florilège de clichés : les quatre héroïnes prostituées sont seules contre tous, « les flics corrompus, et bien sûr, les clients, tartuffes, prédateurs et frustrés imprévisibles » ; « dans une société qui réprime la pulsion, condamne le désir », elles « doivent, ici plus qu'ailleurs, payer le prix fort du mépris et de l'hypocrisie. » Ayouch et son actrice principale ont reçu des menaces de mort : « Leur crime ? Avoir osé donné chair à un tabou ». Le mot est lâché, on ne peut qu'applaudir ou se taire. Il revient d'ailleurs dans L'Express, dans un article intitulé : « Much loved, un film sous la menace : « Nabil Ayouch brise un tabou dans ce pays et se retrouve victime d'une fatwa ». C'est le nouveau Salman Rushdie, menacé par une nouvelle génération d'ayatollahs – sunnites. Mais L'Express n'a peur de rien (en tout cas pas du ridicule) et il continue : Ayouch est aussi un Zola consciencieux et avide de savoir, qui a mené une enquête de deux ans dans le milieu des prostituées, qu'il n'a (...) Lire la suite »