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Thème : Plan B

Le Plan B n° 23

Bernard GENSANE
Le Plan B met la clé sous la porte. C'est bien dommage. Sa critique des médias et ses enquêtes sociales étaient toujours aussi roboratives que sardoniques, mais son lectorat avait fortement diminué au fil des mois. Je me souviens d'une interview de John Lennon, vers 1964, dans laquelle on lui demandait d'expliquer l'énorme succès des Beatles. Il répondit que son groupe produisait la musique qu'il fallait au moment où il fallait. Il utilisa le terme « adéquate ». Comparaison n'est pas raison, mais on peut se demander si Le Plan B offrait encore une matière adéquate à ses lecteurs. Centrer son contenu, jusqu'à plus soif, sur le déboulonnage, justifié mais systématique, de Joffrin, Minc, Plénel et quelques autres figures compromises des médias acquis au capitalisme financier, avait peut-être fini par lasser, sans donner une explication suffisante, une réponse structurée aux problèmes ardus que nous rencontrons depuis un bon moment déjà . Mais ne boudons pas notre plaisir pour feuilleter une dernière fois (...) Lire la suite »

Le Plan B s’arrête, l’aventure continue

reprise d’article
En mars 2006, entre la victoire du « non » au référendum sur la Constitution européenne et le triomphe de la bataille contre le CPE, les fées de la lutte sociale s'étaient penchées sur le berceau de la jeune publication sardone. Agitant leurs banderoles magiques, elles avaient prévenu qu'un journal de critique des médias et d'enquêtes sociales tirerait sa force de son ancrage dans les cortèges autant que de son audience. Entrelacer guerre sociale et guerre des idées, nourrir celle-ci au lait de celle-là : la ligne était tracée. Las ! Depuis cinq numéros, ventes en kiosque et abonnements fléchissent, maintenant l'esquif à peine au-dessus de l'étiage. Mais, surtout, la diffusion militante s'effondre, passant de 3 500 exemplaires à moins de 200. Ce coup de sabre dans les jarrets reflète une humeur générale faite de braises sombres et de colères rentrées. La violence de la crise sociale et le sabotage des mobilisations de 2009 par les directions syndicales ont produit leur effet. Nous avons pris notre part à (...) Lire la suite »

Le procès de Robert Ménard

Proposé par Leila
Le président : Faites entrer le condamné [Il se reprend.]… l'accusé. Ménard, Robert, vous êtes accusé d'être l'un des principaux porte-parole en Occident du Parti de la presse et de l'argent (PPA). Sous couvert de défendre des journalistes persécutés à l'étranger, vous servez la politique américaine et les patrons de médias en France. L'accusé : Ce procès est imbécile. Dans la revue Médias, que j'ai lancée avec Reporters sans frontières (RSF) " qui n'existe que par moi et pour moi ", j'ai rédigé l'éditorial non signé suivant : « La loi de la gravitation existe, chers amis. Et la loi de l'argent aussi. A moins d'être abonné aux mannes de l'État. » Tout était dit, non ? Pour la presse, le capital, c'est la liberté ; l'État, c'est la servitude… sauf quand il est au service du capital ! Le président : [A voix basse.] On dirait du Laurent Joffrin. [A voix haute.] Voilà qui situe vos rapports avec les plus grosses fortunes de France. Car, je vous cite : « Un jour, nous avons eu un problème d'argent. J'ai (...) Lire la suite »