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Thème : Shoah/Holocauste

Israël contre les Juifs

Pierre STAMBUL

C’est un refrain bien établi. Vous critiquez Israël et le sionisme ? Vous êtes antisémite ! Un Juif français veut pouvoir « vivre son judaïsme » ? On l’invite à faire son « alyah » et à apporter sa pierre à la colonisation de la Palestine.

On essaie de nous marteler que l’histoire des Juifs s’est achevée et qu’Israël en est l’aboutissement. Israël fonctionne comme un effaceur de l’histoire, de la mémoire, des langues, des traditions et des identités juives. La politique israélienne n’est pas seulement criminelle contre le peuple palestinien. Elle se prétend l’héritière de l’histoire juive alors qu’elle la travestit et la trahit. Elle met sciemment en danger les Juifs, où qu’ils se trouvent. Et elle les transforme en robots sommés de justifier l’injustifiable Retour sur un passé récent L’histoire des Juifs français n’a strictement rien à voir avec Israël. Régulièrement spoliés, massacrés ou expulsés par différents rois très chrétiens, les Juifs ont acquis la citoyenneté française avec l’Abbé Grégoire pendant la Révolution. Ces deux derniers siècles ont été marqués par une quête de la citoyenneté et de l’égalité des droits. L’affaire Dreyfus a révélé que, si une partie de la société française était antisémite, une autre partie, finalement majoritaire, (...) Lire la suite »
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Discours du président russe Vladimir Poutine à la Journée Internationale du Souvenir de l’Holocauste

Vladimir POUTINE

Lors de la Journée internationale du souvenir de l’Holocauste et du 70e anniversaire de la libération du camp de concentration d’Auschwitz par l’armée soviétique, Vladimir Poutine a visité le Musée juif et le Centre de la tolérance à Moscou. Le président a visité l’exposition « Homme et catastrophe » dédiée à l’extermination massive, par les nazis, des détenus dans les camps de concentration. M. Poutine était accompagné du Grand rabbin de Russie, Berel Lazar, et du président de la Fédération des communautés juives, Alexandre Boroda.

L’Assemblée générale des Nations unies a déclaré le 27 janvier, date à laquelle les troupes soviétiques ont libéré le camp de concentration d’Auschwitz en 1945, Journée internationale du souvenir de l’Holocauste. Discours au Musée juif et Centre de la tolérance de Moscou LE PRÉSIDENT DE LA RUSSIE VLADIMIR POUTINE : Mes amis, Il y a 70 ans, les troupes soviétiques ont libéré le camp de concentration d’Auschwitz, où les nazis ont massacré des millions de personnes. Par la décision de l’Organisation des Nations unies, ce jour, le 27 janvier, a été déclaré Journée internationale du souvenir de l’Holocauste. L’Holocauste, l’un des crimes les plus meurtriers contre l’humanité, est devenu un symbole de deuil et de douleur contre la cruauté déchaînée et le mépris de la vie humaine. Il est difficile d’imaginer que dans ces usines de la mort, les fusillades de masse et les déportations ont été une réalité du XXe siècle ; elles furent organisées de sang-froid dans ce qui semblait alors être une Europe civilisée. Oui, elles (...) Lire la suite »
Mme Najat Vallaud-Belkacem, votre déclaration nous fait entrer dans le totalitarisme

« Hier ist kein warum » (ici il n’y pas de pourquoi)

Noëlle CAZENAVE-LIBERMAN
Lettre à Najat Vallaud-Belkacem « Je crois qu’il est fondamental que ces génocides ne soient pas occultés pour montrer jusqu’où peut amener la haine, les discriminations... alors ça commence très doucement en général, par de simples discriminations pour des postes, des fonctions, la carte d’identité des choses comme ça, et puis de montées en montées on convainc la population qu’il faut s’en débarrasser : s’en débarrasser c’est d’abord dans des camps simplement, et puis ensuite c’est de tuer. » Simone Veil [1] « Attendez un peu et l’impensable devient inéluctable, l’impossible devient ordinaire. » Edward Bond [2]. Madame la ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Vous avez déclaré : « L’école est en première ligne aussi pour répondre à une autre question car même là où il n’y a pas eu d’incidents il y a eu de trop nombreux questionnements de la part des élèves, et nous avons tous entendu les “oui je soutiens Charlie, mais...”, Les deux poids deux mesures. Pourquoi défendre (...) Lire la suite »
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Couvrez ce sein que je ne saurais voir..

Auschwitz, les médias et l’Armée Rouge

Alcofribas
Aujourd'hui, c'est les commémorations de la libération d'Auschwitz-Birkenau libéré par l'Armée rouge le 27 janvier 1945. Je dis cela car sur internet on trouve ça (aussi) : • Site d'information Rue 89 :"les 70 ans de la découverte du camp nazi". On commémore sa découverte ? • Site libération.fr, premier paragraphe, « Survivants de l’Holocauste et chefs d’Etat se retrouvaient mardi à Auschwitz, 70 ans après la libération du camp d’extermination nazi, pour lancer un nouveau « Plus jamais ça », François Hollande dénonçant juste avant sa venue le « fléau » de l’antisémitisme, une « réalité insupportable » aujourd’hui en Europe ». Deuxième paragraphe : « L’anniversaire de la libération du camp d’extermination nazi d’Auschwitz, le 27 janvier 1945 est aussi la Journée internationale d’hommage aux victimes de l’Holocauste ». Il faudra lire l’article jusqu’au bout pour apprendre le nom des libérateurs ! • Site 20 minutes.fr, voici un article en entier « Survivants de l'Holocauste, chefs d'Etat et têtes couronnées se réunissent (...) Lire la suite »

Le sionisme et l’antisémitisme : l’accord Haavara signé en 1933 entre les autorités sionistes et nazies

Jacques BUDE

“Si j’avais su qu’il était possible de sauver tous les enfants d’Allemagne en les transportant en Angleterre, mais seulement la moitié en les transportant en Palestine, j’aurais choisi la seconde solution – parce que nous ne devons pas seulement faire le compte de ces enfants, mais nous devons faire le compte de l’histoire du peuple juif.“ Ben Gourion, décembre 1938 (un mois après les Nuits de cristal) (1)

Une représentation de l’État d’Israël semble généralement aller de soi pour le sens commun, les autorités politiques et judiciaires internationales et nationales et même très souvent le discours académique. Israël incarnerait la vocation à « sauver les Juifs » : foyer d’accueil pour les rescapés du Génocide et havre de sécurité pour les Juifs persécutés du monde entier. Pourtant le sionisme réel est loin d’être conforme à cette représentation, en fait l’idéologie sioniste, mythe fondateur de l’État d’Israël. (2) Un accord signé entre les autorités sionistes et nazies me paraît particulièrement révélateur. Le 7 août 1933 - quelques mois à peine après l’arrivée de nazis au pouvoir le 30 janvier 1933 - l’Accord Haavara (passage, transfert en hébreu, l’expression hébraïque est également utilisée dans les documents nazis) a été conclu entre les plus hautes autorités de l’État nazi et les plus hautes autorités du mouvement sioniste, notamment celles de la communauté juive implantée en Palestine (le Yichouv, de Hayichouv Hayehoudi (...) Lire la suite »

Charlotte, de David Foenkinos

Bernard GENSANE

Quel incipit : « Charlotte a appris à lire son prénom sur une tombe » ! Charlotte Salomon, qui va vivre entourée de morts mystérieuses et qui mourra à vingt-six ans, accéda à son identité comme Vincent Van Gogh qui allait tous le dimanches avec ses parents s’incliner devant la tombe de son frère … Vincent Van Gogh.

Je n’ai jamais compris le léger mépris d’une certaine critique de gauche – style Inrocks – à l’égard de l’auteur de La Délicatesse qui ne voit en lui qu’un producteur de bluettes. Nous sommes en présence d’un des écrivains les plus intéressants qui soit. Dans les deux sens du terme : ce qu’il raconte vaut le détour et, par ailleurs, il sait nous intéresser. S’il se regarde beaucoup, ce n’est par pur narcissisme. J’avais relevé en 2011 à quel point il avait été capable de se décentrer, de se déporter pour imaginer une psychanalyse de John Lennon, lui qui avait six ans lorsque le Beatle mourut et qui n’a donc pas vécu l’allégresse collective culturelle des années soixante. Dans ma recension de son Lennon, j’écrivais ceci, qui est valable pour le présent roman : « Depuis le Flaubert de Sartre – ou encore le Fouché de Zweig, pour aller jusqu'à la vérité de l'autre, il faut aller au fond de soi-même, oser l'autre au sens où chaque ligne écrite est un danger pour soi. David Foenkinos l'a réalisé de manière à ce point (...) Lire la suite »

Ne les laissons jamais s’effacer dans la nuit et le brouillard…

Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF)

Camps de concentration de Natzweiler Struthof : Le 1er mai 1941 l’Allemagne nazie ouvre les camps de concentration KL-Natzweiler sur le lieu dit « Struthof », sur un site de l’Alsace française récemment annexée. Le camp principal est situé non loin d’un filon de granit rose dont l’exploitation va constituer le supplice de nombreux déportés. De nombreux camps annexes sont ouverts des deux côtés du Rhin. 52 000 humains seront déportés dans ces différents camps dont 27 000 dans le camp du « Struthof ».

De 1941 à 1945, 22 000 êtres humains sont assassinés à petit feu (durée moyenne de vie : 3 mois) dans le KL-Natzweiler ce qui en fait un des camps les plus meurtrier du système nazi. Il faut dire que parmi les camps nazis, celui-ci a une place particulière. L’ouverture du front Est contre l’Union soviétique contraint l’armée allemande à faire face à deux fronts, l’un à l’Est lui demande un immense effort de mobilisation, l’autre à l’ouest combat les résistances menées principalement, et souvent, exclusivement, par les communistes plongés dans la clandestinité. Aussi, constatant que la répression féroce (exécutions sommaires, tortures ...) des Résistants reste sans effet, le régime nazi décide d’adopter de nouvelles mesures encore plus barbares, ce seront les décrets Nacht un Nebel dits décrets NN signé par Hitler pour le premier le 7 septembre 1941, et par le maréchal Keitel le 12 décembre de la même année. Le premier décret NN est sans équivoque : « Avec le début de la campagne de Russie, des éléments (...) Lire la suite »

A Treblinka

Bernard GENSANE
Auschwitz fut un camp de concentration et d'extermination. Treblinka (comme Sobibor ou Belzec) fut un camp d'extermination. Aux déportés qui en franchissaient l'enceinte il ne restait pas plus d'une heure à vivre. Ils étaient immédiatement dénudés, on leur coupait les cheveux et on les gazait (à 400 dans des chambres de 10 mètres sur 10). Leurs corps étaient ensuite enfouis dans d'immenses fosses communes. Il n'existait pas de fours crématoires à Treblinka. Au moins 750000 personnes périrent dans cet enfer (1200000, selon certaines estimations). 700 déportés furent employés dans cette usine de mort comme trieurs de vêtements, coiffeurs, dentistes ou enfouisseurs de cadavres. Quelques dizaines survécurent. Parmi eux Chil Rajman qui parvint à s'évader du camp avec quelques autres et à échapper aux paysans polonais, aux bandes fascistes ukrainiennes et à la Gestapo. Il publia un témoignage unique : Je suis le dernier Juif (Éditions des Arènes, 2009). Dans la préface, Annette Wievorka reprend une (...) Lire la suite »

L’impérialisme et l’économie de l’Holocauste

Nick BEAMS

Cette conférence a eu lieu à la San Diego State University le 29 avril 2010. C’était la huitième d’une série de conférences intitulées "Tuer pour des raisons supérieures : La violence politique dans un monde en crise" sponsorisées par l’Institute on World Affairs qui fait partie du département des Sciences Politiques de la San Diego State University.

[Note du Grand Soir : ce texte est long, mais important par les temps qui courent.]

Cela fait maintenant plusieurs dizaines d'années que Adolf Hitler et le régime Nazi ont mis en place leur programme d'assassinat de masse de tous les Juifs d'Europe. Le sentiment d'horreur qui nous envahit devant l'énormité de ce crime n'a pas diminué avec le temps. Au contraire, la signification de l'Holocauste est soulignée par les événements qui ont lieu aujourd'hui : les guerres impérialistes et l'agression coloniale au nom de la guerre contre le terrorisme, les rivalités grandissantes entre les principales puissances capitalistes et une dépression de l'ordre économique capitaliste qui nous rappelle la crise de 1930 qui a fait le nid du Nazisme. Si ce que ce que je vais dire vous paraît mériter un débat, tant mieux, parce que l'Holocauste lui-même ne peut pas se comprendre si on ne comprend pas les arguments et les débats qu'il suscite- autant de controverses qui ont un rapport avec la politique contemporaine. Avec votre permission je vais commencer par exposer quelques approches que je vais (...) Lire la suite »

Faut-il se remémorer la "Shoah" tzigane ?

Fethi GHARBI

L’arrivée d’Hitler au pouvoir va enclencher en Europe occupée une folie génocidaire appelée alors par les nazis : "la destruction des vies inutiles". Dans toute l’Europe occupée, on entreprend la traque du tzigane, d’abord en 1939, ensuite en 1941 et 1943. L’extermination des 5 à 600 000 nomades a lieu dans les différents camps de concentration.

En fait, la persécution commence avant l'arrivée des nazis dès 1933, la "stérilisation eugénique", l'interdiction des mariages mixtes en 1934-1935 et enfin les premiers enfermements au camp de Dachau, en 1936. A l'automne 1939 les déportations deviennent massives ; et c'est sur deux cent cinquante enfants tsiganes que les nazis testent le zyklon B, au camp de Buchenwald, en 1940. Ensuite commence l'extermination à grande échelle en Europe occupée. La moitié de la population tzigane d'Europe fut supprimée. L'extraordinaire dans cette affaire est que le nom des victimes Tsiganes ne fut même pas mentionné durant le Procès de Nuremberg, alors que la Shoah des juifs éclipsait toutes les autres horreurs ! En 1945, les nazis se sont livrés encore à de multiples massacres sur les derniers Tziganes internés dans les camps allemands. Les résistants tziganes qui avaient survécu, n'ont pu bénéficier à la fin de la guerre, des promesses d'intégration sociale qui leur avaient été faites. Ils ne trouvèrent personne (...) Lire la suite »
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