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Thème : Total

La grève des raffineurs à changé la donne !

Emmanuel LÉPINE

La grève des raffineurs pétroliers avec la CGT a modifié la donne sociale en France et en Europe en même temps que le débat sur les stratégies syndicales. Par ailleurs, il y aura et il y à déjà pour les travailleurs et leurs familles un prix élevé à payer pour la guerre en Ukraine voulue par les Etats-Unis et leurs vassaux européens. Cette situation interpelle le mouvement syndical et lui pose des questions inédites auxquelles il se doit d'apporter des réponses. La fédération des Industries chimiques est une des organisations parmi les plus combatives de la CGT. Son secrétaire général Emmanuel Lepine contribue ici à la clarté à partir d'un rapport devant les dirigeants de sa Fédération. En quelque sorte, il fait l'état des lieux !

L’actualité nous montre un monde déchiré par une impitoyable guerre des classes, et aussi par des guerres impérialistes dont le fondement est à la fois le territoire comme instrument de domination, à la fois les rivalités économiques issues des contradictions nées de la poursuite de l’accumulation infinie du capital dans un monde aux ressources finies. La guerre russe en Ukraine a franchi des caps qui rendent encore moins probable un règlement diplomatique du conflit. Ainsi, l’attentat vraisemblablement commandité par les Etats-Unis, des gazoducs North Stream 1 et 2, a sans doute définitivement mis ces tubes hors d’état de fonctionner, c’est une agression à la fois contre la Russie bien sûr, mais aussi contre l’Allemagne très dépendante du gaz russe, et par extension contre l’Union européenne, qui doit se tourner vers d’autres sources d‘énergie et aussi revoir sa programmation énergétique, comme par exemple en France, l’annonce de Macron, il y a quelques années, d’abandon du nucléaire. Les stocks allemands (...) Lire la suite »

Un site dont Total est actionnaire servirait de prison et de lieu de torture au Yémen

Sputnik

Frappés, battus à coups de poing et de bâton, tirés par la barbe... Un récent rapport d’ONG internationales révèle que le site gazier de Balhaf au Yémen, dont la société française Total est le principal actionnaire, a été converti en caserne émirienne, voire en un lieu de tortures. Le gouvernement français serait au courant.

Le site gazier de Balhaf au Yémen, géré par le consortium Yemen LNG (YLNG) dont Total détient près de 40% du capital, renferme une prison secrète et sert de lieu de torture, selon le rapport des associations l’Observatoire des armements et SumOfUs, en collaboration avec les Amis de la Terre, relayé par Mediapart. Les documents se basent sur des témoignages qui font part du mauvais traitement des prisonniers dont certains subissent la torture. Prisonniers battus, malades sans soins « On m’a enfermé dans une cellule, puis on m’a roué de coups de poing et de coups de bâton. On m’a tiré par la barbe, frappé au visage, on m’a fait croire que mes compagnons de cellule m’avaient dénoncé. On m’a accusé de faire partie de Daesh, d’Al-Qaïda [AQPA] ou des Frères musulmans », témoigne un certain Mohammad, Yéménite, dont le prénom a été modifié pour le protéger. Ces traitements « inhumains et dégradants » remonteraient à 2017 et 2018, soit pendant la guerre civile yéménite qui opposait les rebelles houthis et le (...) Lire la suite »
De Margerie : démesure des dithyrambes consacrés au décès d’un PDG

Exclure le parti socialiste du parti socialiste

Jean ORTIZ

Un homme est mort dans un accident du travail. On ne peut que le déplorer et s’incliner avec respect. Près de 600 victimes chaque année sont emportées par des conditions de travail déplorables...

Autre chose est d’oublier les fonctions que cet homme occupait (PDG du groupe Total) et le bilan de son activité professionnelle. Il convient donc de découpler les deux dimensions. Chaque jour en France des maçons meurent en tombant d’échafaudages, victimes eux aussi d’accidents de travail, sans parler des scandales des maladies dites professionnelles... Ils sont enterrés dans l’anonymat, le silence médiatique, l’indifférence. Chaque jour dans le monde meurent de faim l’équivalent du nombre d’habitants d’une ville moyenne, un enfant toutes les 7 secondes, sans que les médias daignent y consacrer quelques mots. Rayés de la carte sans faire « la une », ni la deux, ni la trois... Blocus médiatique sur les maux du monde ! Ces « génocides silencieux de la misère » (Galeano) ne rentrent pas dans le menu du latifundium médiatique. Mensonge par omission. Ce qui choque beaucoup de citoyens depuis hier, c’est la place démesurée et les dithyrambes consacrés au décès d’un PDG, et qui plus est, en oubliant qui il (...) Lire la suite »

Les actionnaires du CAC 40 ne connaissent pas la crise

Clotilde Mathieu

Les entreprises cotées envisagent de distribuer près de 40 milliards d’euros, au titre des résultats de 2013, 
à leurs actionnaires, soit la moitié des bénéfices réalisés. Les dividendes progressent ainsi de 5 % en un an.

Modération pour les uns et opulence pour les autres. Sur 80 milliards d’euros de bénéfices cette année, les actionnaires des entreprises du CAC 40 devraient s’en partager 39,9 milliards d’euros, selon les estimations de Fact-Set. Loin, très loin de la règle des trois tiers vantée, en son temps, par Nicolas Sarkozy : un tiers pour les actionnaires, un tiers pour les salariés, un tiers pour l’investissement. Coupons à la hausse Total arrive sur la première marche des distributions de dividendes, avec 5,66 milliards d’euros, suivi de près par Sanofi, avec 3,71 milliards d’euros. Deux géants qui ont annoncé un plan de restructuration avec des fermetures de sites industriels en France, dont celui de la plate-forme chimique de Carling, en Moselle, ou l’unité de recherche pharmaceutique de Toulouse… Par rapport à l’an dernier, la hausse des rémunérations d’actionnaires est estimée à 5 % et celle-ci « pourrait être plus marquée si la conjoncture continue de s’améliorer », note un expert interrogé dans les (...) Lire la suite »
Ni l’Ecole, ni les enseignants ne souhaitent être « refondés »

Les directions syndicales veulent faire revoir sa copie au gouvernement, les mobilisations, elles, veulent lui coller un zéro pointé

Elise Duvel

Le système scolaire français est de plus en plus inégalitaire selon l’étude PISA publiée par l’OCDE. « L’enseignement de cette enquête, a déclaré François Hollande, c’est que quand l’éducation fait les frais des ajustements budgétaires, c’est le niveau qui baisse et avec lui la capacité de notre école à réduire les inégalités ». Et que proposent Hollande et son ministre, Vincent Peillon, pour construire l’école de l’égalité ? Les gouvernements successifs de droite et de gauche ont mis en œuvre une politique de détérioration des conditions d’études pour les élèves et des conditions de travail pour les enseignants et les personnels. Sarkozy a accéléré les « réformes » et sabré dans les effectifs. Les socialistes, eux, proposent une série de mesures accentuant la casse de l’Éducation nationale, avec l’objectif de les faire passer une à une, dans la concertation et le dialogue avec les directions syndicales.

Rhythm’n’blues Depuis des mois, les enseignants du primaire se mobilisent contre le décret sur les rythmes scolaires, craignant une dégradation du système éducatif. À la rentrée 2013, 4.000 communes ont appliqué cette réforme, soit 20% des écoles. Aujourd'hui l'application de cette mesure confirme les craintes. Dans les écoles où le décret est mis en place, enseignants, élèves et animateurs sont confrontés à une dégradation des conditions d'étude et de travail. Alors que la réforme avait pour ambition de réduire des journées jugées trop longues pour les enfants. Le premier constat est que la journée des élèves se rallonge et qu’ils ne sont pas plus reposés qu’avant, que les enseignants voient leur temps de travail augmenter sans revalorisation salariale, que les services des enseignants remplaçants se voient annualisés, remettant en cause leurs statuts et que pour les activités périscolaires, les communes, faute de moyens ont recours au travail précaire. La réforme des rythmes est liée, en réalité, à une (...) Lire la suite »

Congo : le Qatar fait son entrée dans le secteur pétrolier

divers

Grâce à un accord-cadre signé avec le groupe Total, Qatar Petroleum International (QPI) entrera dans Total E&P Congo à travers une augmentation de 15% du capital-action de la société.

Cette souscription de QPI renforcera le programme d’investissement de la filiale du groupe français au Congo, surtout dans le projet de Moho Nord. Elle est une « étape importante dans la mise en œuvre de d’extension de QPI à l’étranger et surtout en Afrique », a commenté Dr. Mohammed Bin Saleh Al Sada, ministre de l’énergie et de l’industrie également président de QPI. Elle ouvrira une nouvelle ère de coopération entre le Qatar et la République du Congo, a estimé Jean-Jacques Bouya, le ministre délégué à la Présidence chargé du développement et des infrastructures. Du côté du groupe français, le président et CEO, Christophe de Margerie, s’est dit satisfait de l’accord qu’il présente comme un nouveau pas dans la traduction du mémorandum d’entente intervenu entre QPI et Total en mars 2010, pour une coopération stratégique en (...) Lire la suite »
Le glissement de la démocratie vers le totalitarisme des marchés.

Une seule règle d’or… la vérité.

Anatole BERNARD

Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques.

Jean JAURES.

Le dimanche 14 août, dans le cadre du JT 19/20 de FR.3 Sud, le journaliste de service accueille Maxime VIVAS en le présentant par deux fois, avec un accent singulier de reproche, comme « l'auteur controversé » du livre DALAà -LAMA. Pas si zen. Cette répétition, cette insistance me donne le frisson, car j'ai l'impression que la ligne éditoriale de la chaîne vient d'adhérer au credo du bouddhisme. L'espace public ne serait-il plus celui de la laïcité ? Rappelons à tous, ça urge, que si le débat contradictoire n'est plus à l'ordre du jour dans les médias, alors la démocratie est tout simplement en danger et qu'il est à craindre que ceux qui ne distinguent plus entre la religion et le réel, ne nous dessinent un horizon totalitaire tel que l'a prédit Anna HARENDT. En tout cas, la démocratie à laquelle je songe réclame des journalistes soucieux d'ouverture, de dialogues, même tendus, pour éviter les pièges de la précipitation et des certitudes qui nous ont fait avaler le mensonge des armes de destruction (...) Lire la suite »