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Thème : Trafic d’organes

"Charnier » au Centre du don des corps de Paris : « le plus gros scandale scientifique et éthique du XXIe siècle

Mike BEUVE

Dépouilles putréfiées et rongées par les souris, locaux au bord de la ruine : dans l’enquête sur le Centre du don des corps de Paris-Descartes, Frédéric Dardel, ex-président de l’université, a été mis en examen. Pour David Artur, membre de l’association Charnier Paris-Descartes, les familles des défunts vivent un véritable enfer. Entretien.

« Quand vous découvrez cette affaire, vous recevez un Scud dans la tête, parce que l’on vous annonce que l’on a maltraité quelqu’un qui n’a eu de cesse toute son existence de bien vous traiter. Quelqu’un qui a été là tout au long de votre vie jusqu’à sa disparition, qui vous aimait et que vous aimiez », se désole David Artur. En 2015, son père avait fait don de son corps à la science. Tout porte à croire que sa dépouille a subi un sort atroce. Une destinée qui a traumatisé les 170 proches de défunts ayant eux aussi voulu que leur dépouille serve la science. ​Depuis les révélations de L’Express en novembre sur le Centre du don des corps (CDC), le « temple de l'anatomie française » fondé en 1953, certains membres de l’association « vivent un enfer », souligne le vice-président de Charnier Paris-Descartes. « Certains n’ont pas trouvé le sommeil depuis cette date. Ils ferment les yeux et voient leurs parents rongés par les rats et les vers. Quand certaines photos ont été publiées, ils ont cherché à savoir, à travers (...) Lire la suite »

Maria José, jeune hondurienne sur la route de l’enfer (Resumen Latinoamericano)

Ilka Oliva Corado

Il y avait des centaines de personnes qui se lançaient à l’assaut du train en marche, et moi aussi je devais grimper, mais je ne savais comment parce que j’avais peur de tomber sur les voies et que le train me passe dessus.
Passaient les wagons, les citernes, les containers mais on conseille à ceux qui s’en vont de monter sur un wagon ou sur le toit d’un container parce que les citernes, c’est très dangereux, de là bien des personnes sont tombées, et elles se sont tuées.

J’ai traversé le rio Usumacinta à Tenosique, Tabasco. Je suis hondurienne, nous avions voyagé en camionnette jusqu’à côté d’el Petén, Guatemala et de là, nous avons traversé sur un radeau. Mais à peine avions nous mis les pieds au Mexique que déjà la police nous demandait de l’argent, les autres personnes de mon groupe, oui, elles ont payé ; mais moi, j’avais seulement pour trois jours de nourriture et ils me l’ont prise et ils m’ont conduite à part, vers la patrouille, là, le chef des policiers m’a prise, il m’obligea à lui pratiquer le sexe oral et il me pris aussi, par derrière, comme si je ne ressentais pas la douleur, comme s’ils pensaient que j’aimais ça, qu’on me prenne, comme ça, de dos, si vous aviez entendu ce qu’ils me disaient, ce sont des pervers, vous auriez du entendre ce qu’ils me disaient, que nous autres, les centraméricaines nous venions au Mexique en quête, parce que nos hommes ne servent à rien. Il me dit que nous étions toutes des putes, qui nous venions pour travailler dans des bars à (...) Lire la suite »