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Rubrique : De mal empire

Julian Assange et le Goulag, dans le pays le plus libre du monde

Luk VERVAET

En avril 2015, Mme Hillary Clinton a prononcé un discours à l'Université de Columbia dans lequel elle a admis ce que l'on peut lire dans n'importe quelle statistique carcérale : environ un détenu sur quatre dans le monde se trouve dans les prisons des États-Unis (US).(1) Bien sûr, elle n'a pas eu de pensée pour Julian Assange, qui à ce moment était caché depuis trois ans à l'ambassade d'Equateur pour échapper à cette folie carcérale. Elle n'a pas non plus mentionné la peine absurde de 175 ans qu’encourt Assange encourt s'il est reconnu coupable aux États-Unis. Elle ne parlait pas de la peine de mort toujours appliquée, ni du côté le plus sombre du système pénitentiaire US : le régime des prisons de sécurité maximale (supermax) et des mesures administratives spéciales (SAM). Là encore, l'affaire Assange a levé un bout du voile : une juge anglaise a statué en janvier 2020 qu'il ne survivrait pas à une incarcération dans une prison supermax ou à l'imposition des SAM.

Pour beaucoup, ce fut un choc : existe-t-il des prisons où l'incarcération mène à la mort et au suicide ? D'autres encore ont entendu les mots ADX, supermax et SAM pour la première fois. Pas étonnant quand on sait que ces mots et ce qui se cache derrière ne sont pas ou peu connus, même aux États-Unis. À partir de quelques chiffres sur le nombre de détenus, les types de prisons et les niveaux de sécurité, commençons par la première caractéristique du Goulag américain : son caractère de masse historiquement inédit. Pour ensuite pénétrer sa face la plus cachée, celle de la supermax et des SAM. Vol au-dessus d'un archipel carcéral Qu'est-ce que Nils Christie appelle « le goulag américain » ? (2) Qu'est-ce que Loïc Wacquant appelle « la folie carcérale américaine d'une ampleur et d'une durée sans précédent dans l'histoire de l'humanité » ? (3) Qu'est-ce que le "Golden Gulag", le titre du livre mondialement connu de Ruth Gilmore, dans lequel elle analyse l'État américain de Californie où au cours des dernières (...) Lire la suite »
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Infantilisme impérial (Consortium News)

Patrick Lawrence

La diplomatie est une compétence essentielle dans le siècle qui se dessine rapidement autour de nous, mais nous constatons que lancer des insultes de cour de récréation au dirigeant d'une autre nation est devenu la norme dans le Washington post-11 septembre.

Ca devient compliqué de suivre toutes les épithètes que les hommes et femmes d'État, les dirigeants politiques et les législateurs américains utilisent pour nous expliquer qui est Vladimir Poutine - et avec quel mépris sans borne nous devons considérer le président russe. Je suis nostalgique de l'époque où il était simplement "Hitler". Comme lorsque Hillary Clinton l'a comparé à der Führer après que Moscou ait ré-annexé la Crimée en réponse au coup d'État que les États-Unis venaient d'organiser à Kiev. C'était en 2014. A l'époque, c'était plus simple : Tout ce que nous avions à faire était de le détester. Aujourd'hui, les noms pour désigner Poutine circulent comme des billes de flipper. "Hitler" est quelque peu passé de mode, l'hyperbole s'étant révélée trop idiote, ou peut-être parce que l'OTAN arme désormais un régime infesté de nazis. Il est aussi toutes sortes d'autres choses, qui nous maintiennent dans un état de répugnance et d'hostilité, et bien loin d'une compréhension sérieuse et adulte de l'homme, de la (...) Lire la suite »
Les États-Unis ont rompu les assurances diplomatiques pour David Mendoza, ils feront de même avec Julian Assange

Des documents classifiés réduisent à néant les assurances données par les Etats-Unis lors du procès en appel contre Julian Assange

Richard MEDHURST
• En 2009, David Mendoza Herrarte a été extradé d'Espagne vers les États-Unis, à condition qu'il puisse purger sa peine dans ce pays • Des documents classifiés révèlent les assurances diplomatiques données par l'ambassade des États-Unis à Madrid et comment les États-Unis ont violé les conditions de son extradition. • Mendoza a passé plus de 6 ans aux États-Unis à essayer de retourner en Espagne. Des documents judiciaires montrent que les États-Unis ont refusé sa demande de transfert à plusieurs reprises. • Alors qu'il était en prison, Mendoza a poursuivi les États-Unis et l'Espagne pour ne pas avoir respecté les conditions de son extradition et avoir violé ses droits fondamentaux. Son cas a récemment été repris par les Nations unies. • Le cas de Mendoza a été évoqué le mois dernier devant la Haute Cour anglaise, où les États-Unis tentent d'extrader Julian Assange vers les États-Unis. • Les États-Unis ont offert des garanties diplomatiques similaires pour qu'Assange puisse purger sa peine en Australie. • Les (...) Lire la suite »

Impérialisme et Anti-Impérialisme

Bruno GUIGUE

Lors du vingt-cinquième sommet des pays membres de l’Organisation de l’unité africaine, le 26 juillet 1987, le président du Conseil national révolutionnaire du Burkina Faso dénonce le nouvel asservissement de l’Afrique : « Les origines de la dette remontent aux origines du colonialisme.

Ceux qui nous ont prêté de l’argent, ce sont ceux-là qui nous ont colonisés, ce sont les mêmes qui géraient nos États et nos économies, ce sont les colonisateurs qui endettaient l’Afrique auprès des bailleurs de fonds ». La dette du tiers-monde est le symbole du néo-colonialisme. Elle perpétue le déni de souveraineté, pliant les jeunes nations africaines aux desiderata des ex-puissances coloniales. Mais la dette est aussi l’odieuse martingale dont se repaissent les marchés financiers. Prélèvement parasitaire sur des économies fragiles, elle enrichit les riches des pays développés au détriment des pauvres des pays en voie de développement. « La dette dominée par l’impérialisme est une reconquête savamment organisée pour que l’Afrique, sa croissance, son développement, obéisse à des normes qui nous sont totalement étrangères, faisant en sorte que chacun de nous devienne l’esclave financier, c’est-à-dire l’esclave tout court de ceux qui ont eu l’opportunité, la ruse, la fourberie de placer les fonds chez nous avec (...) Lire la suite »
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Les États-Unis s’arrogent le droit de décider quels pays peuvent manger.

Caitlin JOHNSTONE
Les agences de presse AP et AFP, démultiplicateurs de propagande à l'échelle mondiale, ont toutes deux informé leurs lecteurs qu'un "fugitif" a été extradé vers les États-Unis. "Un homme d'affaires fugitif proche de Maduro, le président vénézuélien, est extradé vers les États-Unis", titre l'AFP. "Alex Saab, un fugitif proche du gouvernement socialiste du Venezuela, a été mis dans un avion à destination des États-Unis pour faire face à des accusations de blanchiment d'argent", a annoncé AP sur Twitter. On peut se demander ce qui fait de cet homme un "fugitif" et ce que ce statut a à voir avec son extradition vers un gouvernement étranger dont les lois ne devraient avoir aucune incidence sur sa vie. Il se trouve qu'Alex Saab, citoyen vénézuélien d'origine colombienne, est un "fugitif" de l'autorité autoproclamée du gouvernement américain, qui décide quelles populations de notre planète sont autorisées à avoir un accès facile à la nourriture. Son crime est de travailler à contourner les sanctions américaines (...) Lire la suite »

La nouvelle façon de faire la guerre de Washington est vouée à l’échec (Counterpunch)

Patrick COCKBURN
Une tentative maladroite de déterminer qui est à blâmer pour n'avoir pas su prévoir la victoire rapide des talibans et la désintégration des forces gouvernementales afghanes masque les leçons stratégiques les plus importantes de la guerre en Afghanistan. Les tournants de l'histoire arrivent généralement par surprise car, si les pouvoirs en place pouvaient les voir venir, ils prendraient des mesures pour les éviter. Les gouvernements et le public aiment à croire que l'histoire est plus inévitable qu'elle ne l'est réellement. Des événements inattendus de grande importance, tels que la chute de la France en 1940, le renversement du Shah en 1979 et l'effondrement de l'Union soviétique en 1991, ont été suivis d'enquêtes visant à déterminer pourquoi les experts ne les avaient pas prévus. Ces enquêtes fouillent en profondeur à la recherche des causes profondes des changements historiques et les trouvent toujours. Mais, comme l'a dit Lord Northcliffe, il ne faut jamais "perdre le sens du superficiel". Les (...) Lire la suite »

Afghanistan : La "guerre contre le terrorisme" des États-Unis a réellement commencé en 1945 (Middle East Eye)

Joseph Massad

Plutôt que de revenir sur la terreur contre-révolutionnaire que les États-Unis ont infligée à l’Afghanistan et au reste du monde depuis la Seconde Guerre mondiale, la presse libérale est occupée à se lamenter sur le déclin progressif de l’empire.

Le récent aveu de la défaite américaine en Afghanistan a mobilisé la presse occidentale libérale, qui a exigé du président Joe Biden et des décideurs politiques américains une plus grande détermination impériale, et a augmenté la couverture médiatique islamophobe occidentale. Ces considérations font abstraction de l'histoire contre-révolutionnaire des États-Unis et des guerres qu'ils ont lancées à travers le monde depuis la Seconde Guerre mondiale pour affirmer leur contrôle impérial, au prix de millions de vies. Dans les années 1970, 14 révolutions anticoloniales et anti-dictatoriales en Afrique, en Asie et en Amérique latine ont renversé des régimes occidentaux et pro-occidentaux pour atteindre une certaine démocratie sociale et économique qui avait été supprimée avec l'aide prépondérante des puissances coloniales américaines et européennes. Cela a conduit à des guerres majeures que les États-Unis et leurs alliés ont déclenchées contre les nouveaux gouvernements révolutionnaires. En Éthiopie, les putschistes (...) Lire la suite »

Creative Associates International (CAI) : Ce n’est pas exactement la CIA, mais c’est assez proche (MintPress)

Alan MACLEOD
Alors que des armées de mercenaires comme Blackwater ont déjà fait l’objet d’une enquête, rendant le nom de l’entreprise tristement célèbre dans le monde entier, l’organisation Creative Associates International est largement passée sous les radars – exactement là où le conseil d’administration de l’organisation veut qu’elle soit. Vous n’en avez probablement jamais entendu parler, mais Creative Associates International (CAI) est l’une des organisations non gouvernementales les plus importantes et les plus puissantes au monde. Pilier de la puissance douce des États-Unis, le groupe a été l’architecte de la privatisation du système éducatif irakien, a conçu des applications de messagerie destinées à renverser le gouvernement cubain, a servi de groupe de façade à la tristement célèbre force mercenaire Blackwater (rebaptisée Academi) et a assuré la liaison avec les escadrons de la mort Contras au Nicaragua. En tant que telle, elle a fonctionné « à la fois comme un instrument de politique étrangère et comme une (...) Lire la suite »
Des rappeurs et des artistes soutenus par le gouvernement américain deviennent célèbres en tant que ’catalyseurs des troubles actuels’.

La contre-révolution culturelle à Cuba (The GrayZone)

Max BLUMENTHAL
Se présentant comme un collectif d'artistes de base luttant pour la liberté d'expression, le mouvement San Isidro est devenu une arme clé dans l'assaut du gouvernement américain contre la révolution cubaine. 'Mon peuple a besoin de l'Europe, mon peuple a besoin de l'Europe pour désigner l'agresseur', a proclamé Yotuel, un rappeur cubain basé en Espagne, lors d'un événement au Parlement européen organisé par des législateurs de droite, avant de passer le micro au chef du coup d'État vénézuélien Juan Guaidó. Quelques jours plus tard, Yotuel a tenu une conférence téléphonique avec des représentants du département d'État des Etats-Unis pour discuter de 'Patria y Vida', l'hymne rap anticommuniste dont il est l'auteur. Alors que la poussière retombe après une journée de manifestations dans les villes cubaines, le Wall Street Journal a qualifié 'Patria y Vida' de 'cri de ralliement commun' des opposants au gouvernement cubain, tandis que le magazine Rolling Stone l'a présenté comme 'l'hymne des protestations de (...) Lire la suite »
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Bénis soient les traîtres

Chris HEDGES

Daniel Hale a révélé le meurtre généralisé et aveugle de non-combattants dans le cadre de la guerre mondiale menée par les drones états-uniens. Pour son héroïsme, il risque dix ans de prison tandis que ceux qui supervisent ces crimes de guerre poursuivent leur folie meurtrière.

Daniel Hale, un analyste du renseignement de l'armée de l'air en service actif, s'est tenu dans le campement Occupy du parc Zuccotti en octobre 2011 dans son uniforme militaire. Il a brandi une pancarte sur laquelle on pouvait lire 'Libérez Bradley Manning', qui n'avait pas encore annoncé sa transition. C'était un acte de conscience singulier que peu de personnes en uniforme ont eu le courage de reproduire. Il avait pris une semaine de congé de son travail pour rejoindre les manifestants dans le parc. Il était présent à 6 heures du matin le 14 octobre lorsque le maire Michael Bloomberg a fait une première tentative pour faire évacuer le parc. Il était solidaire des milliers de manifestants, dont de nombreux travailleurs syndiqués des transports en commun, des enseignants, des Teamsters et des travailleurs des communications, qui formaient un cercle autour du parc. Il a vu la police reculer devant les acclamations de la foule. Mais cet acte de défi et de courage moral n'était que le début. À (...) Lire la suite »
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