auteur Kathy KELLY
23 mars 2017
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La responsabilité des Etats-Unis dans la famine au Yémen (Counterpunch)
Kathy KELLY
Cette semaine, au bureau de Voices for Creative Nonviolence de Chicago, ma collègue Sabia Rigby a à préparer son intervention dans un lycée local. Elle doit aller, avec un jeune ami réfugié d'Irak, y parler de la crise des réfugiés provoquée par la guerre. Sabia revient de Kaboul où elle a participé à la collecte d’informations sur les efforts des Jeunes Volontaires de la Paix afghans pour apporter de la chaleur, de la nourriture et de l'éducation aux familles qui ont fui la guerre afghane et vivent maintenant dans des camps de fortune.
L'année dernière, Sabia avait rendu visite aux réfugiés de la « Jungle de Calais », qui avaient fui le Moyen-Orient et plusieurs pays africains pour aller en Grande-Bretagne. Empêchés de traverser la Manche, une foule de gens ont été contraints de se regrouper dans ce camp de réfugiés de Calais, en France, d’où les autorités françaises ont fini par les évacuer malgré la solidarité qui régnait entre eux, avant de brûler complètement leur campement. (…)
16 février 2009
Où la population de Gaza trouve-t-elle encore la force ?
Kathy KELLY
On me demande depuis mon retour de Gaza : comment font les gens là -bas ? Comment peuvent-ils avoir encore la force après les traumatismes subis à la suite des bombardements et de cet état de siège total ?
Moi-même, je me le demande.
Je sais que, quand il y a des morts, que ce soit du côté de Gaza ou de celui d'Israël, les familles sont tout aussi affligées. Et des deux côtés de la frontière, je pense que les enfants tirent les adultes de ces cauchemars horribles. Les adultes dissimulent leur terreur, pleurent en cachette, et s'efforcent de retrouver un semblant de vie normale, dans leur volonté d'aider leurs enfants à se sortir de ces épreuves.
Et les enfants veulent aider leurs parents. A Rafah, le 18 janvier au matin, quand il semblait qu'il y aurait au moins une pause dans les bombardements, j'ai vu les enfants empiler des morceaux de bois sur des bâches en plastique puis traîner ces piles jusqu'à leur maison. Ces petits enfants semblaient fiers d'aider leurs parents à se remettre après les bombardements. J'avais vu ce regain d'enthousiasme chez les petits Irakiens, qui, après les bombardements de 2003 dans l'opération "Choc et effroi", allaient récupérer des briques qui serviraient à leurs parents à (…)

