auteur Anthony DIMAGGIO
17 octobre 2018
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« Il y a un besoin très fort d’un mouvement anti-impérialiste. »
Anthony DIMAGGIO
Mohsen Abdelmoumen : Dans votre livre “When Media Goes to War : Hegemonic Discourse, Public Opinion, and the Limits of Dissent”, vous faites un constat très pertinent sur le rôle des medias qui se transforment en outil impérialiste de propagande. D’après vous, l’empire a-t-il besoin de médias qui informent ou a-t-il juste besoin de médias qui diffusent sa propagande ?
Dr. Anthony DiMaggio : Le but d’un système de propagande efficace est à la fois d’informer et d’endormir le public. Les gens devraient croire qu’ils apprennent des choses sur le monde pour que ce système prospère. Mais un tel apprentissage se produit d’une manière très tronquée et étroite, dans laquelle les points de vue des peuples à travers le monde sont minimisés ou ignorés, et les voix officielles du gouvernement américain sont mis en évidence et célébrés en tant qu’informateurs « légitimes » et conducteurs de la politique étrangère. Ce point remonte au marxiste italien Antonio Gramsci qui a écrit sur les (…)
16 juillet 2010
L’Afghanistan en ruines (Counterpunch)
Anthony DIMAGGIO
La violence en Afghanistan s'est accrue en 2010 en raison de "l'escalade" américaine de la poursuite des Talibans et du nombre croissant des attaques sur les civils afghans. Ces attaques ont atteint leur plus haut niveau depuis l'invasion des USA en 2001 selon l'organisation pour les droits de l'homme Afghanistan Rights Monitor (ARM). ARM estime que plus de 1000 civils ont été tués cette année et 1500 blessés. Et dans le même temps les Talibans "sont devenus plus résistants, plus adaptables et plus meurtriers".
On pense que les USA sont responsables du tiers environ des morts civiles tandis que les forces des Talibans seraient à l'origine de plus de 60 pour cent des morts. Le rapport de l'ARM de ce mois-ci constitue un aveu notable de la part de ceux qui sont sur le terrain que la promesse des USA d'aider à "stabiliser" l'Afghanistan et à réduire la violence et le terrorisme s'avère plus rhétorique que réelle. Les 140 000 soldats supplémentaires que les USA ont envoyé en (…)

