Max BLUMENTHAL, Gareth PORTER
Les administrations Trump et Biden se sont appuyées sur le travail d’un extrémiste religieux de droite, Adrian Zenz, pour leur accusation de ’génocide’ contre la Chine. Un examen attentif des recherches de Zenz révèle des abus de données flagrants et des mensonges flagrants.
Le président Joe Biden et son secrétaire d'État Anthony Blinken ont tous deux approuvé l'accusation de 'génocide' portée à la dernière minute par l'ancien secrétaire d'État Mike Pompeo contre la population musulmane ouïghoure de la province chinoise du Xinjiang. Mais une enquête sur les travaux publiés par le chercheur sur lesquels Pompeo s'est appuyé pour étayer son allégation de génocide révèle un schéma d'abus de données et d'affirmations frauduleuses qui affaiblit considérablement l'accusation d'incendiaire.
L'accusation de génocide du gouvernement américain contre la Chine provient d'une seule source : un article de juin 2020 d'Adrian Zenz, un chercheur allemand de droite affilié à la Fondation du mémorial des victimes du communisme et à la Fondation néoconservatrice Jamestown à Washington.
Des articles de l'Associated Press, de CNN et de la BBC se sont également appuyés sur l'article de Zenz pour affirmer que la chute des taux de natalité ouïghoure et l'application de (…)
Gareth PORTER
Des conséquences désastreuses pourraient survenir si le président élu Donald Trump nommait John Bolton au poste de secrétaire d’État.
Les propos post-électoraux formulés la semaine dernière par le président élu Donald Trump et un de ses conseillers de campagne sur la politique au Moyen-Orient ont provoqué des spéculations quant à savoir si Trump allait bouleverser deux grandes lignes de politique étrangère de l’administration Obama au Moyen-Orient.
Mais la question la plus décisive sur l’avenir de la politique américaine vis-à-vis de la région concerne les personnes que Trump choisira pour son équipe de sécurité nationale – et surtout s’il nommera John Bolton au poste de secrétaire d’État. Bolton, l’un des membres les plus notoires de l’équipe de Dick Cheney qui complotait les guerres dans l’administration George W. Bush, ferait certainement pression en faveur de l’annulation effective du principal obstacle politique à une confrontation américaine avec l’Iran : l’accord multilatéral sur le nucléaire de 2015.
Trump a suscité un léger remous en accordant une interview au Wall Street Journal jeudi dernier, dans (…)
Gareth PORTER
WASHINGTON, 18 février 2013 (IPS) - Au moment où les ministres des affaires étrangères de l’Union Européenne discutent une proposition pour désigner le Hezbollah comme organisation terroriste, Nikolay Mladenov, ministre des Affaires Étrangères de la Bulgarie, présentera les premières conclusions de l’enquête commanditée par son gouvernement sur de supposés liens avec le Hezbollah de deux suspects dans l’attentat à la bombe du 18 juillet 2012 qui a frappé un autobus de touristes israéliens.
Mais les ministres européens qui pourraient exiger la preuve irréfutable de la participation du Hezbollah, ne risquent guère de la trouver dans le rapport bulgare, qui n’a rien produit de plus qu’un « soupçon » ou une « hypothèse » d’une complicité du Hezbollah.
Les importantes révélations faites dans le cadre de l’enquête par l’ancien responsable de l’équipe des enquêteurs et par un journaliste bulgare de premier plan, ont gravement endommagé la crédibilité de l’affirmation selon laquelle des liens existeraient entre les suspects et le Hezbollah.
Le chef procureur responsable de l’enquête a révélé dans une entrevue publiée début janvier que les indices disponibles étaient trop minces pour pouvoir dire qui était responsable, et que les enquêteurs avaient trouvé un élément important semblant contredire la thèse [de l’implication du Hezbollah].
Un article paru dans un hebdomadaire bulgare a la mi-janvier, a confirmé que l’enquête n’avait trouvé aucun élément sur un rôle supposé (…)