auteur Craig MOKHIBER
15 septembre 2025
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Comment l’ONU pourrait agir aujourd’hui pour mettre fin au génocide en Palestine (Mondoweiss)
Craig MOKHIBER
À l’approche d’une échéance cruciale à l’Assemblée générale des Nations unies, un mécanisme peu utilisé de l’ONU, à l’abri du veto américain, pourrait apporter une protection militaire au peuple palestinien – si nous l’exigeons.
Après vingt-deux mois de carnage sans précédent, trois choses sont claires : (1) le régime israélien ne mettra pas fin de son propre chef au génocide en Palestine, (2) le gouvernement américain, principal collaborateur d'Israël, ainsi que la majorité des Israéliens et les représentants et lobbies du régime en Occident, sont pleinement engagés dans ce génocide, ainsi que dans la destruction et l'effacement de tout vestige de la Palestine, du fleuve à la mer, et (3) d'autres gouvernements occidentaux comme le Royaume-Uni et l'Allemagne, ainsi que trop d'États arabes complices dans la région, sont pleinement dévoués à la cause de l'impunité israélienne.
Cela signifie que le génocide (et l'apartheid) ne prendront fin que grâce à la résistance contre le régime israélien, à la détermination du peuple palestinien, à la solidarité du reste du monde et à l'isolement, l'affaiblissement, la défaite et le démantèlement du régime israélien.
Comme ce fut le cas en Afrique du Sud sous (…)
2 novembre 2023
Palestine. Lettre de démission de Craig Mokhiber du Haut-Commissariat aux droits humains de l’ONU
Craig MOKHIBER
Voici la lettre de démission d’un haut fonctionnaire de l’ONU, le Directeur du Bureau de New York du Haut Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU, Craig Mokhiber.
LGS
Monsieur le Haut Commissaire,
Ceci sera ma dernière communication officielle en tant que directeur du Bureau de New York du Haut Commissariat aux droits de l’homme (OHCHR).
Je vous écris dans un moment de grande détresse pour le monde, y compris pour beaucoup de nos collègues. Une fois encore, nous assistons à un génocide qui se déroule sous nos yeux, et l’Organisation que nous servons semble impuissante à l’arrêter. En tant que personne ayant enquêté sur les droits de l’homme en Palestine depuis les années 1980, ayant vécu à Gaza comme conseiller des Nations unies pour les droits de l’homme dans les années 1990, et ayant effectué plusieurs missions de défense des droits de l’homme dans le pays avant et depuis ces périodes, cette situation me touche personnellement.
C’est encore dans ces locaux de l’ONU que j’ai travaillé lors des génocides contre les Tutsis, les musulmans bosniaques, les Yazidis et les Rohingyas. Dans chaque cas, alors que la poussière était retombée sur les (…)

