auteur Thomas ERPÉ

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Faut-il quitter l’Union européenne pour recouvrer notre souveraineté ?

Thomas ERPÉ

Aujourd’hui, si l’on en croit la plupart des sondages, le « Frexit » n’est soutenu ni par la majorité de la population ni par les grands partis. Est-ce parce que finalement tout ne va pas si mal et qu’il n’y a donc pas lieu de chercher à améliorer la situation ou, comme le prétendent certains, ce serait l’apocalypse si nous le faisions ? Sur cette question fondamentale, il existe nombre de propositions, d’actions et initiatives, ainsi qu’une littérature abondante, parfaitement éclairantes. Mais, sans un minimum d’effort pour s’informer à différentes sources afin d’exercer son jugement critique, on ne peut qu’adhérer au narratif dominant diffusé par les « médias officiels », il est impossible d’y échapper. Ce petit texte, sans prétention, se propose d’aller à l’essentiel en se focalisant sur l’instrument monétaire qui, dans le cadre de la zone euro, ne relève plus de la compétence des gouvernements.

Les partis souverainistes (très minoritaires à ce jour) militent pour quitter l’Union européenne, l’Otan etc., organisations qui constituent pour eux des obstacles majeurs à l’exercice d’une vraie démocratie. On ne peut être que d’accord avec cette position, la souveraineté d’un Etat ne se partage pas, elle doit être pleine et entière, et non soumise à des institutions supranationales (1, 2). Beaucoup pensent que le clivage classique droite-gauche est aujourd’hui obsolète et que la vraie ligne de séparation se situe entre les souverainistes et les mondialistes. L’idée d’une gouvernance mondiale ne date pas d’hier : « Nous sommes reconnaissants au Waghington Post, au New York Times, au magazine Time, et aux autres autres grandes publications dont les directeurs ont assisté à nos réunions et respecté leurs promesses de discrétion depuis presque quarante ans. Il aurait été impossible de développer notre projet pour le monde si nous avions été exposés aux lumières de la publicité (…)
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Pouvoir monétaire et dette publique

Thomas ERPÉ
En tant que simple citoyen, il y a longtemps déjà que j'ai cherché à comprendre comment la finance avait imposé son emprise sur les Etats eux-mêmes. J'ai découvert, en m'informant auprès des plus éminents économistes, que la réponse loin d'être compliquée est toute simple, comme le décrit Michael Hudson, économiste étasunien, considéré par ses pairs comme l'un des plus grand au monde : " C’est par le système monétaire que les peuples sont asservis. La finance, sans le système monétaire qui lui est entièrement favorable, ne représenterait plus un danger pour l’économie productive. C’est la sur-liquidité qui autorise toutes les dérives de la finance. La haute finance mondialisée ne peut prospérer sans l’existence d’un gigantesque marché planétaire de la dette publique. Le seul moyen de sortir de l’emprise des marchés est d’écarter les marchés du financement de l’État. La plus grande arnaque du XXe s a été la privatisation de la monnaie ». Ayant à cœur (…)