auteur Yann FIEVET

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La vie continue ou la résilience à l’envers

Yann FIEVET
Comme le temps passe ! Déjà six mois que l’on s’est promis, coronavirus oblige, de changer de monde, de substituer rapidement au monde réputé coupable « le monde d’après ». Tout devrait changer, on sait désormais identifier toutes les grosses bêtises du passé à condamner dare-dare, toutes les imprudences qui nous ont rendu si vulnérables. Jupiter soi-même promettait de se réinventer. C’était juste au moment où il déclarait martialement mais sans armes efficaces la guerre au vilain virus. On en profita cependant pour se souvenir que lesdites bêtises et imprudences étaient dénoncées depuis trente ans au moins par des « prophètes de malheur ». Comme le ralentissement de la marche délirante du monde nous donnait brutalement du temps on les lut enfin ou on les relut, plus attentivement cette fois. Ceux d’entre eux qui étaient encore vivants furent même invités à reprendre la parole.Le temps semblait enfin venu de songer à porter sérieusement remède à la crise écolo-climatique. (…)
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L’incurie monstrueuse

Yann FIEVET
Depuis toujours, un peu partout dans le monde, des guerres meurtrières sévissent. Elles finissent toujours par s’interrompre, son suivies d’une reconstruction plus ou moins malaisée. Des contrées entières du globe n’ont plus connu de guerres depuis longtemps. Et voilà qu’en 2020 la planète dans sa totalité est aux prises avec un ennemi non organisée en armée, un ennemi invisible que les sociétés les plus « avancées » ne se sont pas préparées à affronter, les plus pauvres à pouvoir le faire faute de moyens. L’ennemi sans visage a pourtant un nom : Covid 19. Cependant, nous ne sommes pas confrontés à une guerre contrairement à ce que proclame d’abusives déclarations officielles. Nous sommes assaillis par une pandémie. Elle va passer mais aura fait auparavant d’incommensurables dégâts humains dans les sociétés ayant négligées de se protéger ou dans celles qui étaient dans l’incapacité de le faire. Il ne s’agit pas non plus d’une crise. Après la traversée d’une crise les choses (…)
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Le mensonge et l’oubli

Yann FIEVET
La « crise des retraites » est ô combien emblématique des errements politiques de notre époque et de la désastreuse incapacité – ou de l’absence de volonté - du pouvoir en place à apporter des solutions crédibles et durables aux problèmes les plus aigus du temps présent. Cette incapacité et ce manque de volonté caractérisés dépassent bien sûr de très loin le seul cadre de la réforme du système des retraites. Les observateurs patentés, ceux qui sont invités partout alors même qu’ils ont fort peu de choses pertinentes à nous dire ou à nous apprendre, sont frappés eux aussi par les défaillances susnommées quand il s’agirait de saisir pleinement les enjeux véritables des stratégies gouvernementales à l’œuvre aujourd’hui. Alors que la classe politique qui est censée gouverner notre société n’a de cesse de proclamer la « transparence », c’est l’opacité qui saute aux yeux des citoyens prenant vraiment le temps d’analyser en profondeur les ingrédients des stratégies développées par les « (…)
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Impératifs

Yann FIEVET
L’époque est aux impératifs. Impératifs paraît-il inéluctables. Les sociétés humaines seraient ainsi contraintes de se soumettre , de choisir la fuite en avant. Trois impératifs tiennent le haut du pavé de la soumission contemporaine à laquelle l’on fait cependant semblant de résister afin de faire accroire que l’on maîtrise encore le cours des évènements les plus inquiétants. L’impératif climatique d’abord : le réchauffement de la planète est réputé inéluctable tout comme ses conséquences catastrophiques pour les écosystèmes. L’impératif économique ensuite : l’ordre néolibéral de la mondialisation, financiarisée chaque jour davantage, serait sans appel possible et il faut donc en accepter les sombres dégâts sociaux et environnementaux. L’impératif technologique enfin : il est impossible de retenir le « progrès » techno-scientifique présenté comme le salut d’une humanité confrontée à de trop nombreux périls. Pour couronner ce triptyque et en prendre toute la pleine mesure il (…)
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La jeunesse contre le vieux monde

Yann FIEVET
Le vieux monde n’en finit pas de s’accrocher à ses vieilles lunes, celles qui ont fait un temps sa fortune mais le poussent désormais vers un abîme insondable. Le vieux monde ici désigné est celui qui croit mordicus que son avenir réside toujours dans les feux ardents d’une Croissance infinie quand la plupart des ressources disponibles sont finies. Il s’agit du monde des « pays avancés », celui des économistes orthodoxes qui ne jurent que par l’extension des marchés pour l’avènement prochain du Marché total quel qu’en soit le coût social et environnemental. C’est aussi celui de tous ceux qui suivent aveuglément cette dévorante folie. Malgré les nombreuses et pertinentes dénonciations de ce monde sans cesse maladroitement ripoliné les inégalités sociales criantes y persistent ou y prospèrent. De COP en COP le péril climatique grandit. Cependant, 2019 pourrait marquer un tournant : voilà que la jeunesse semble vouloir se dresser contre l’incurie générale. Une poussée inattendue mais (…)
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