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Année du Mexique en France : sous les flonflons, les canons

C’est dans l’annuaire de la ville de Toulouse : 2011 sera «  l’année du Mexique en France ». Certes, les organisateurs du festival Rà­o Loco n’ont pas trop le sens de l’orientation, puisqu’ils situent le pays d’Emiliano Zapata et Amparo Ochoa... en Amérique du Sud. Mais gageons que les multiples et coûteuses «  rencontres culturelles », à Toulouse et un peu partout en France, sauront leur ouvrir un peu les yeux sur la géographie. Et sur quelques autres réalités. Ils auront notamment tout loisir de découvrir les généreux mécènes de cette belle aventure. Pour la France, il s’agit du groupe militaro-industriel (pardon, de «  sécurité-défense ») Safran. Pour le Mexique, aux côtés de l’organisation para-gouvernementale «  Pro México », il feront connaissance avec Miguel Alemán Velasco. Un inquiétant personnage, sur lequel nous reviendrons. Il leur faudra auparavant tenter de comprendre dans quel contexte les deux grands hommes qui président aux destinées de nos pays ont décidé de renforcer ainsi les «  relations bilatérales » franco-mexicaines. S’agit-il de relancer une vieille amitié, celle qui puise toute sa force dans la célèbre lettre de Victor Hugo aux habitants de Puebla (1) ?

Que se passe-t-il au Mexique ?

Le dernier supplément de La Jornada sur les peuples indigènes, Ojarasca (2), publie un article écrit en 1914 par le grand reporter nord-américain John Reed, et intitulé «  Que se passe-t-il au Mexique ». L’auteur y proposait à ses compatriotes une fine analyse des causes et de l’ampleur réelle de la révolution qui était en train de se dérouler dans le pays, ignoré et stupidement méprisé par une majorité de «  gringos ».

Les nouvelles qui aujourd’hui parviennent de temps à autre à percer l’épaisse complicité des grands médias sont des plus alarmantes. Plus de 15 000 morts en 2010, tombés sous les coups de ce que l’on essaie de faire passer pour une «  guerre contre le crime organisé ». Corps décapités ou calcinés, fosses communes, affrontements à l’arme lourde, enlèvements, rien ne manque au tableau...

La question posée par Reed est plus que jamais d’actualité.

Car, au-delà du sensationnel, de l’insupportable répétition des tragédies et des discours officiels sur la «  guerre contre le narcotrafic », ce sont bel et bien les classes populaires qui paient le prix fort. A côté des jeunes chômeurs, marginaux ou militaires embauchés par les gros bonnets de la drogue pour escorter les chargements illicites et disputer le terrain aux gangs concurrents, les principales victimes de cette sale guerre sont ces ouvrières des maquiladoras (3), violées et mutilées à Ciudad Juarez (4) (Chihuahua). Ces paysans abattus au bord d’un chemin au Guerrero. Ces villageois indigènes encerclés par des groupes paramilitaires, comme à San Juan Copala (Oaxaca). Ces responsables des biens communaux enlevés et assassinés à Santa Marà­a Ostula (Michoacan). Ces milliers de migrants mexicains ou centre-américains, cibles eux aussi de la violence dans leurs pays et régions d’origine, persécutés, rançonnés, massacrés, tant par les membres de la police mexicaine que par les gangsters des cartels... Sans oublier, enfin, l’implacable et multiforme guerre de basse intensité menée contre les communautés zapatistes en résistance, dans les montagnes et les forêts du Chiapas.

L’objectif de ce «  nettoyage ethnico-social » est purement et simplement de terroriser les secteurs de la population faisant encore obstacle aux changements programmés de l’usage des sols, d’obtenir l’expulsion massive de ce qui reste de paysans pratiquant l’agriculture d’auto-subsistance. Ceux-ci doivent céder la place aux exploitations agro-industrielles, consacrées aux monocultures d’exportation ou à l’alimentation à bas coût (5) de populations de plus en plus urbanisées et dépendantes. Ou bien, il s’agit de développer les méga-projets énergétiques (barrages (6), gigantesques «  fermes » éoliennes, mines à ciel ouvert), les immenses complexes touristiques, la prospection et l’exploitation des ressources de la biodiversité naturelle, etc. En un mot, faciliter le passage du rouleau compresseur industriel et financier, de la «  barbarie du progrès ».

L’ennui, pour les dirigeants mexicains qui se succèdent, à la tête du gouvernement fédéral comme dans chacun des 32 états du pays, bien disposés à continuer de vendre au plus offrant les richesses naturelles et humaines à une économie mondiale se ruant sur ce qui reste à ronger de l’os planétaire, c’est qu’une partie encore significative de la population traîne les pieds. Ou pis encore, elle refuse obstinément de quitter la terre et la vie qui va avec : une large autonomie, une solidarité concrète entre les individus, le partage d’une culture riche et vivante, l’organisation régulière de fêtes et la manifestation réitérée de l’envie de demeurer ensemble malgré la pauvreté. Ce refus s’appuie sur des pratiques anciennes d’organisation communautaire, indépendante des partis politiques, de leurs manoeuvres -souvent criminelles- de division et de domination. C’est bien là que se trouve la principale explication à cette guerre sans fin. Celle qui ensanglante un pays dont les régions à majorité indigène subissent depuis plusieurs décennies une véritable occupation militaire. Les villes, dont les quartiers populaires se sont eux aussi organisés -et même soulevés contre le pouvoir régional, comme à Oaxaca (7) en 2006-, sont elles aussi la cible de cette militarisation et d’une omniprésence policière, facteurs de violence et d’insécurité. Des villages et des ejidos (8) comme ceux de San Salvador Atenco, dans la grande banlieue de Mexico, qui ont refusé catégoriquement l’expropriation et la transformation de leurs champs en pistes d’aéroport, ont également payé le prix fort en terme d’agressions policières, d’arrestations massives, de tortures et de viols. Mais la résistance de tout un peuple est là , multiforme, quoique savamment ignorée et dissimulée par une presse aux ordres (9).

2011, année de tous les dangers.

2010 s’est achevée pour les Mexicains, au milieu des cortèges sinistres de meurtres en tous genres (10), par la curieuse et rocambolesque «  libération » de Diego Fernandez de Ceballos, millionnaire et dirigeant du PAN, propriétaire de vastes haciendas dans l’État du Querétaro. Celui-ci aurait été enlevé et détenu pendant plus de 7 mois par un groupe mystérieux, dont les communiqués singeaient mal une phraséologie de guérilléros. Et c’est finalement l’EZLN qui sera mise en cause par les déclarations d’un pseudo «  repenti ». L’agence de presse EFE fera faire le tour du monde à cette grossière manipulation, sans publier par la suite aucun des démentis et protestations de la part des nombreux individus et associations qui savent que les zapatistes n’ont jamais eu recours à de telles méthodes.

«  L’ année du Mexique en France »

C’est donc dans ce contexte quelque peu sinistre que débute la vaste opération publicitaire, comprenant selon les organisateurs, plus de 200 manifestations, allant du Salon du Bourget au Festival de Cannes (11), de l’année du Mexique en France. Avex la culture comme cerise sur un gâteau peu reluisant, quoique juteux...

Comme il est écrit plus haut, le «  Président » de l’«  année du Mexique en France » est, pour le Mexique, Miguel Alemán Velasco . Fils du président de la république fédérale Miguel Alemán Valdés, ex-gouverneur de l’État de Veracruz , ce monsieur a fait l’objet de nombreuses accusations de corruption et de détournement des biens publics, ainsi que pour les liens qu’il aurait entretenus avec les organisations criminelles du narco-trafic (12) (le Cartel del Golfo et les Zetas, tueurs encadrés par d’ex-militaires des forces spéciales mexicaines, se sont considérablement renforcés sous son mandat).

Pour le Gouvernement mexicain, cette série de manifestations vise de toute évidence à tenter de gommer l’image désastreuse laissée par tant de violence, à masquer la recrudescence actuelle des opérations militaires et paramilitaires.

Il s’agit en même temps, probablement, de relancer la promotion touristique. Cette activité, accompagnée de méthodes d’expulsion violente des habitants «  primitifs » des lieux convoités et du blanchiment de l’argent favorisé par les opérations immobilières de grande ampleur, est un des secteurs d’ «  avenir » pour les satrapes qui contrôlent le pays. Mais il y a plus grave...

Du côté français, en effet, la présidence de l’ «  année du Mexique » a été confiée au Président du Groupe Safran, J. Paul Herteman. Et le «  choix » de cette entreprise, spécialisée dans la «  défense » et la «  sécurité », le matériel militaire de haute technologie («  armement du futur » pour fantassin, moteurs et équipements d’avions et hélicoptères de combat, matériels de détection, d’identification et de contrôle biométrique (13)...) n’est pas anodin. Safran est présent au Mexique depuis 20 ans, et a semble-t-il équipé des unités de la police et de l’armée du pays en matériels sophistiqués. Lorsque Madame Alliot Marie, ministre du président Sarkozy, déclare par exemple à l’Assemblée Nationale que le gouvernement français projette l’envoi de policiers pour aider le dictateur Ben Ali à mater les manifestations de la population tunisienne, elle ne parle pas en l’air, et s’appuie sur de solides précédents : des hommes du RAID se trouvaient déjà dans le sud-est mexicain, au Chiapas, en 1999...Leur mission ? former des policiers mexicains aux opérations commandos... Depuis des années, de nombreuses «  formations » ont été effectuées dans le cadre de tels accords de coopération (14). C’est que, comme l’a déclaré au journal El Universal l’attaché «  sécurité » de l’ambassade de France à Mexico, notre pays a vécu des «  événements terroristes comparables à ce que le narcoterrorisme fait subir au Mexique » (15).

Le groupe Safran a inauguré construit deux usines à Querétaro (le fief de Fernández de Ceballos, le politicien «  enlevé » et «  libéré » en décembre dernier). Les conditions de ces nouvelles installations ont été royales : terrains cédés, etc...

Enfin, le fils de Miguel Alemán dirige une compagnie d’aviation low cost, Interjet. Cette entreprise a acheté une quinzaine d’Airbus, et participe, avec EADS et ...Safran, à l’expérimentation d’un nouveau «  bio kérosène », fabriqué notamment à partir de salicorne. Voilà qui est bon pour l’image d’une aviation dont les émissions de gaz à effet de serre croissent de 5% par an. Mais les pêcheurs et les populations indigènes de l’État du Sonora, où l’on projette de cultiver massivement ces plantes, ne seraient peut-être pas tout à fait de cet avis, s’ils étaient consultés.

L’année du Mexique en France est donc, avant tout, une entreprise de manipulation. Elle vise à camoufler la situation dans ce pays, à justifier la participation aux violences exercées contre sa population, et à légitimer le pillage de ses ressources. En outre, le choix et la banalisation de tels sponsors témoignent d’une militarisation croissante de nos deux sociétés.

Une autre année du Mexique ?

Il est extrêmement attristant de voir qu’en même temps que certaines municipalités, des associations engagées dans l’organisation de manifestations culturelles, et naguère plus «  militantes », se déclarent ravies de participer à cette funèbre mascarade... Ignorance totale de ce que recèlent ces montages onéreux, opérés, comme le rappelait un ami Mexicain, sur le dos de nos deux populations ? Complaisance liée à des subventions et autres avantages ?

Il est en tout cas encore temps, pour beaucoup, de réagir et sortir de ces compromissions. Les individus, groupes et associations désireux de découvrir la culture, les résistances et les réalisations de l’Autre Mexique, celui d’en bas à gauche, des quartiers populaires et des communautés indigènes et paysannes, savent qu’il est possible de construire, non pas seulement au cours de cette année, de véritables rencontres et échanges avec le pays de Frida Kahlo et Juan Rulfo.

Jean-Pierre Petit-Gras
Janvier 2011

1 « Habitants de Puebla (...) vous avez raison de croire que je suis avec vous. Ce n’est pas la France qui vous fait la guerre, c’est l’empire... ». Ainsi s’exprimait Victor Hugo dans sa lettre aux défenseurs de la ville de Puebla, attaquée par les troupes de Napoléon III. Le 5 mai 1862, les soldats mexicains, en grande partie indiens des montagnes voisines, mirent en déroute les représentants de la « meilleure armée du monde ».

2 Numéro de janvier 2011 - http://www.jornada.unam.mx/2011/01/15/ojaportada.html

3 Usines de montage de produits textiles, électroniques ou informatiques, dont les employés surexploités, presque toujours des femmes, n’ont quasiment aucun droit.

4 http://www.courrierinternational.com/article/2009/05/06/filles-en-danger-a-ciudad-juarez . Pour 2010, la journaliste Gloria Muñoz parle de plus de 300 femmes assassinées dans cette ville-frontière.

5 Avec notamment l’introduction de cultures transgéniques de maïs, un véritable crime dans le pays berceau de cette culture, et auto suffisant au plan alimentaire, voici à peine 40 ans.

6 Plus de 300 sont actuellement en projet au Mexique. Le plus gros, celui de La Parota, dans le Guerrero, menace directement plus de 25000 paysans. Lesquels font preuve d’une opposition massive et résolue.

7 Lire La Commune d’Oaxaca, de Georges Lapierre ; ou encore Duro, compañeros, de Pauline Rosen. Cros.

8 Terres communes, divisées en parcelles individuelles et gérées, en partie, de façon collective.

9 Les journalistes des feuilles locales qui enquêtent et écrivent sur les abus, la corruption et les connivences des puissants sont assassinés. Le Mexique détient depuis des années de bien tristes records en la matière.

10 Celui de Marisela Escobedo, qui se battait pour faire juger l’assassin de sa fille, à Ciudad Juarez, a été filmé en direct par les caméras de surveillance de la Mairie devant laquelle elle manifestait.

11 Voir sur le site de Cultures France (le futur « Institut Français ») : http://www.culturesfrance.com/evenement/ev966_UHImZWFjdXRlO3NlbnRhdGlvbg==.html

12 Le site est malheureusement en espagnol... http://my.opera.com/PRIminalidad/blog/show.dml/3122241 L’auteur de l’article, Diego Toto Jiménez, est un universitaire (il travaille aujourd’hui dans l’état d’Oaxaca) qui a beaucoup écrit sur la corruption des administrations des gouverneurs successifs de Veracruz. Miguel Alemán a également été un des dirigeants de la chaîne Televisa. Son successeur, Fidel Herrera Beltrán, se poserait en rival pour être le prochain candidat du PRI à la présidentielle de 2012 de l’actuel gouverneur de l’Etat de Mexico Enrique Peña Nieto. La haine de Felipe Calderón à l’égard de Peña Nieto expliquerait en partie le choix de Miguel Alemán Velasco pour représenter le pays lors de cette « année du Mexique... »

13 « Big Brother » est un tout petit enfant, à côté de ce que des entreprises de cet acabit sont en train de mettre en place. Avec la participation enthousiaste des chercheurs et l’organisation de l’ « engagement citoyen » des jeunes de banlieue dans les rangs de l’armée. Lire, entre autres, sur http://safran-group.com/site-safran/presse-et-medias/espace-medias/article/citoyennete-les-jeunes-repondent?10492

14 Les méthodes policières françaises d’intervention et de répression, sous couvert d’assistance et de sécurité, sont l’un des savoir faire que les États de la planète « nous » envient le plus. Il suffit de taper sur un moteur de recherche les termes « policà­as franceses capacitación » pour saisir, à travers la presse mexicaine et latino-américaine en général, l’importance d’une activité dont, apparemment, l’excellent film documentaire de Marie-Monique Robin, Les Escadrons de la mort, n’a pas calmé les ardeurs. Depuis Pétain, avec les Papon, Marcellin et aujourd’hui Alliot-Marie ou Hortefeux, « nous » restons les champions...

15 Quotidien El Universal, 08/03/2010.

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COMMENTAIRES  

02/02/2011 11:24 par Cyril

Merci pour cet article.

Je reproduis ci-dessous un article du jouet enragé que l’on ne trouve plus sur le net je crois au sujet de la coopération policière entre la France et le Mexique.

Scandale
Documents sur la coopération policière franco-mexicaine

A la recherche des preuves de la collaboration franco-mexicaine, notre enquêtrice, Sarah Ilitch, a trouvé quelques perles. Il s’agit en l’occurrence des textes sur lesquels se fonde, sous le jargon technocratique, la participation active de la police française à la répression des mouvements populaires au Mexique, depuis la guerre de basse intensité opposée à l’EZLN au Chiapas, jusqu’à la sauvage répression de la Commune de Oaxaca, en passant par celle d’Atenco, en 2006. Et, aujourd’hui, la Guelaguetza…

Michel Sitbon

Ainsi, sur le site du Ministère des affaires étrangères, dans une « Mémorandum de la France au CAD (comité d’aide au développement) » daté du 24 janvier 2006, ces quelques paragraphes, sous l’intitulé « Soutenir le développement des systèmes judiciaires » :

« En synergie avec la politique d’amélioration de la justice de proximité [sic] dans les quartiers sensibles français, des projets pilotes sont développés (…) » - au Mexique et ailleurs.

« La France aide à mettre en place des services civils de police capables d’assurer démocratiquement la sécurité et la protection civile des populations, de maintenir l’ordre public et de préserver le fonctionnement des institutions dans le respect des libertés publiques et des droits de l’Homme [sic]. »

« Ces projets visent pour l’essentiel à mettre en place les moyens matériels et humains destinés à  :

 renforcer la capacité opérationnelle des services (…) ;
 renforcer ou constituer des unités spécia-lisées dans le maintien de l’ordre selon des procédés conformes aux règles de l’État de droit (sic) ;
 renforcer les services de police judiciaire (…). »

Interrogé sur le fait que, justement, cette coopération pose problème quant au respect des droits de l’Homme au Mexique, Jacques Chirac - encore Président de la République et pas encore repris de justice -, livrait son point de vue lors d’une conférence de presse donnée à Mexico, en novembre 1998.

Visite « d’État » à l’occasion de laquelle était signés l’accord de coopération policière au titre duquel les « experts » de la police française encadrent la répression des mouvements poplaires mexicains.

Un journaliste l’interroge :

« - Monsieur le Président, il y a des organismes et des groupements dans l’Union européenne qui veulent retarder l’accord de libre-échange avec le Mexique car ils consi-dèrent qu’ici on ne respecte pas les Droits de l’Homme : qu’en pensez-vous ? »

Réponse de Chirac :

« […] Nous connaissons bien cette affaire. Moi je ne suis pas, je crois, suspect d’intolérance à l’égard des peuples premiers. Chacun sait que j’aime et que je respecte leur civilisation. Donc j’essaie de voir les choses avec le maximum de sérénité. Je souhaite que les accords qui ont été passés en 1996 puissent se dérouler normalement, et j’ai cru comprendre que, prochainement, des négociations pourraient conduire à une solution qui soit respectueuse des droits de chacun dans ce problème concernant certaines populations du Chiapas. »

Quant à l’accord qu’il signait le jour même, pas un mot…
* * *

Pour comprendre un peu mieux, on dispose d’un rapport très instructif présenté à la suite d’une « Mission effectuée au Mexique du 20 au 28 février 1999 » par quelques représentants de la commission des affaires étrangères du Sénat. Y est abordée, entre autres, cette question de « la coopération franco-mexicaine dans les domaines des armées, de la police et de la justice ». Mais les sénateurs se donnent la peine de décrire « la relation bilatérale franco-mexicaine ». Celle-ci, précisent-ils d’emblée, « doit s’inscrire dans le contexte de la prééminence américaine au Mexique ». « Prééminence américaine » qu’il ne s’agirait donc nullement de remettre en cause - quoi que puissent en dire par ailleurs nos sénateurs. Quant aux relations franco-mexicaines proprement dite, les sénateurs apportent une bonne nouvelle : « Nos deux pays ne sont opposés par aucun contentieux bilatéral substantiel. » Ils révèlent au passage l’histoire méconnue d’un territoire français méconnu, l’île de la Passion, autrement nommée « atoll de Clipperton ». « Cet atoll de 7 km2, situé dans le Pacifique Nord à plus de 1 300 km des côtes mexicaines, est inhabité ». Mais « ses ressources économiques lui confèrent un certain intérêt »…

« Possession française depuis 1858 », l’île de la Passion aura été « revendiquée par le Mexique à partir de 1898 ». Après moult litiges depuis lors devant les cours internationales, le Mexique abandonnera finalement son « projet de recours à la Cour internationale de justice », en 1986. Il se trouve que cette même année 1986 « une délégation du SCTIP (service de coopération technique internationale de police) a été ouverte au Mexique », à l’initiative du mi-nistre de l’Intérieur de l’époque, Charles Pasqua, qui inaugurait ainsi la « coopération policière » ici dénoncée…

Les sénateurs soulignent nénmoins l’importance de la « visite d’État » de Jacques Chirac en novembre 1998, faisant suite à une semblable « visite d’État » du Président du Mexique en France en 1997. Il relèvent le fait que « le Président Chirac » aura « en particulier prononcé un discours devant les députés et les sénateurs mexicains, exceptionnellement réunis en Congrès » - ce qui n’est pas rien.

A l’occasion de cette visite que l’on pourrait sans grande exagération qualifier d’historique, Chirac aura signé « pas moins de treize accords et arrangements administratifs divers » - parmi lesquels l’accord de coopération policière ici dénoncé, ainsi qu’une « convention d’assistance judiciaire », et une « convention d’extradition ».

Pour marquer le coup, Chirac procédera au cours du même voyage à « l’inauguration de la "Casa de Francia" , le nouveau centre culturel français à Mexico » - qui aurait coûté la bagatelle de 21 millions de francs.

Ainsi les sénateurs peuvent conclure que « le dialogue politique bilatéral est donc de qualité », avant d’aborder la question sérieuse de « la coopération franco-mexicaine dans les domaines des armées, de la police et de la justice ».

Quant à l’armée, « les échanges entre les armées françaises et mexicaines » auront été marqués « par les escales régulières de la "Jeanne d’Arc" au Mexique ou du voilier-école "Cuauthemoc" en France ». Beaucoup plus signifiant, le « courant faible mais régulier d’officiers mexicains dans les écoles françaises (notamment le Collège interarmées de défense) ». C’est là que sont enseignées depuis un demi-siècle les subtilités de la « guerre révolutionnaire », ainsi que les théoriciens militaires français auront baptisé les méthodes contre-insurrectionnelles développées et mises en pratique en Indochine puis en Algérie avant d’être exportées dans le monde entier - et particulièrement en Amérique latine dans les années 70. [Voir à ce sujet le livre Marie-Monique Robin, Escadrons de la mort, l’école française, paru en 2004 à La Découverte - et le documentaire du même nom à l’origine de ce livre important, trouvable en DVD. Également très instructif sur l’histoire et les méthodes de cette « guerre révolutionnaire », Une guerre noire, Enquête sur les origines du génocide rwandais, de Gabriel Périès et David Servenay dont nous avons donné un compte-rendu extensif, trouvable sur lanuitrwandaise.net ]

Pour ce qui est de la « coopération active en matière de police et de justice », le Mexique serait très « intéressé » par la « coopération renforcée avec la France, dont l’image est particulièrement positive », et « dont l’efficacité est garantie par le fait qu’elle est mise le plus souvent en oeuvre sur place » - par des « experts français » délégués à cet effet.

« Cette coopération dans le domaine de la sécurité publique a surtout reçu un nouvel élan à l’occasion de la récente visite d’État du Président de République, durant laquelle une déclaration conjointe et un accord de coopération technique ont été signés » spécifiquement à ce propos. Les sénateurs n’auront pas omis de relever que « ces textes revêtent une importance politique significative dans un secteur sensible ».

Ils remarquent aussi que la « portée économique » de ces accords de sécurité « est également substantielle ». Ils souligent à cet égard « la valeur des conditions financières proposées » par la France au Mexique.

Leur délégation se félicite d’avoir fait valoir « aux diverses autorités gouvernementales mexicaines compétentes », « la très grande qualité des systèmes et équipements français proposés », mais aussi « la valeur des conditions financières proposées ».

Abordant la question spécifique de la coopération policière, les sénateurs précisent que ces accords « permettent de donner une base juridique à une coopération opérationnelle et technique ». Mais ils notent qu’en plus de permettre « le développement de ces coopérations dans un pays considéré comme essentiel », « ils ont un impact sur la situation de sécurité intérieure française » - dans les « quartiers sensibles », comme on a vu.
* * *

Quant à cet « accord de coopération technique en matière de sécurité publique entre le gouvernement de la République française et le gouvernement des États Unis du Mexique » aux redoutables conséquences, c’est donc le 12 novembre 1998 que Chirac le signait en grandes pompes à Mexico. En découle un décret présidentiel, français, daté, lui de 2000 - contresigné par Lionel Jospin et Hubert Védrine… Extraits choisis :

« Soulignant combien il est important de favoriser les conditions légales, institutionnelles, administratives et éthiques [!] aptes à favoriser l’exercice de la mission des agents publics chargés de la sécurité publique (…) ;

« Considérant que l’information et l’échange d’expériences [comme celle de la torture en Algérie ?] contribueront à une meilleure efficacité des systèmes de sécurité publique (…) ;

« Le Gouvernement français apporte son soutien au Gouvernement mexicain sur les points suivants :

 a) Il fournit des conseils pour élaborer des programmes de formation, de professionnalisation, d’actualisation et de spécialisation du personnel de sécurité publique (…) ainsi que des cours destinés à optimiser leur capa-cité d’action et de réponse dans les fonctions qui sont les leurs ;

 b) Il établit des programmes pour former le personnel de sécurité publique [mexicain] (…) à l’accès et l’utilisation, le cas échéant, des signaux de satellite [en clair : les écoutes des communications téléphoniques captées par les satellites français Hélios et Syracuse] ; (…)

 d) Il met en place, à l’intention des personnels les plus méritants [sic], des cours ou des programmes de formation et de spécialisation organisés en France ;

 e) Il fournit le matériel et l’équipement nécessaires pour être utilisés et maniés par le personnel en formation [ce qui expliquerait la similitude de l’équipement des flics de la PFP avec celui de nos CRS et gardes mobiles] (…). Les actions prévues par le présent accord sont réalisées dans la limite des disponibilités budgétaires de chacune des parties [ce qui semble vouloir dire que l’essentiel de ce programme est à la charge de l’État français, les Mexicains souscrivant par ailleurs de juteux contrats pour leurs fournitures militaires auprès des marchands d’armes également français. D’un côté, c’est l’État qui paye, de l’autre, c’est Lagardère qui encaisse…].

« Le Gouvernement des États-Unis du Mexique se charge des actions suivantes :

 a) Il partage éventuellement, selon ce que conviennent les Parties au cas par cas, les frais de transport de la France vers le Mexique et les frais de séjour des experts français [experts en terreur et manipulation] chargés des actions de formation et de spécia-lisation du personnel de sécurité publique mexicain [ainsi même les frais de transport et de séjour des spécialistes de la « guerre révolutionnaire » sont à la charge du contribuable français…] ;(…)

 d) Il veille à ce que le personnel sélectionné et formé soit employé dans des fonctions qui correspondent à sa spécialisation. [Faut-il comprendre ici que les autorités françaises chercheraient à se prémunir par avance contre toute accusation génante, quand on sait que les membres de la PFP sont réputés pour être non seulement particulièrement corrompus, mais aussi pour participation active au trafic de drogues à grande échelle ?]

« Les actions visées [par cet accord] doivent être formalisées dans des projets spécifiques de coopération comportant les indications suivantes :

 a) Justification ;

 b) Objectif général (…) [Et l’on est en droit de se demander ici de quelle « justification » et de quel « objectif général » peut se prévaloir la politique criminelle mise en oeuvre dans le cadre de cet accord.] »

A l’occasion d’une visite du mini-stre mexicain des Affaires étrangères, à Paris, le 9 octobre 2006, pendant la Commune de Oaxaca - peu avant sa répression en novembre, on apprenait que « sur le plan économique, les échanges commerciaux [entre la France et le Mexique] se sont accrus de 8 % en 2004 et de 9 % en 2005 ». On découvrait aussi que le « nouvel élan » donné ainsi aux relations franco-mexicaines se manifestait également par « une grande convergence de vues sur les questions internationales », notamment « au Conseil de sécurité lorsque Mexico y siégeait ». Ainsi la France se serait acheté, au prix du sang du peuple mexicain, une voix de plus au « gouvernement » des Nations unies…

Dans la droite ligne de ces illustres précédents, Nicolas Sarkozy - ministre de l’Intérieur pendant que la police française apportait l’assistance de ses « experts » pour réprimer les mouvements populaires mexicains à Atenco et à Oaxaca, en 2006 -, offre à l’actuel Président du Mexique, Felipe Calderon, d’ajouter à cette construction criminelle une « police scientifique » - grande spécialité française à l’âge de la biométrie et des nanotechnologies.

02/02/2011 14:16 par Anonyme

Merci pour ces informations. Elles mériteraient d’être largement diffusées

02/02/2011 15:22 par Lou Florian

Personnellement, j’organise cette année un Salon artistique international, avec mon association, et l’un des invité d’honneur est mexicain. Donc le pays invité d’honneur sera le Mexique. Je vous écris cela car je trouve que votre texte commet une erreur : Votre critique est généralisée à l’ensemble des manifestations. Or, à toute idée généralisée doit être rattaché quelque subtilité. En voici une, pour notre part : Nous travaillons depuis deux ans sur ce projet, qui a été reporté trois fois, jusqu’à cette année. C’est par pur hasard que nous nous trouvons dans cette année du Mexique. Devrions-nous, suite à votre texte, annuler nos engagements auprès d’une municipalité ? Et reporter encore ce Salon ? Et bien non ! Et pour en revenir à votre texte, je vous dirais ceci : Y a-t-il un élément de conscience particulier qui vous empécherait de profiter de cette année du Mexique, pour justement organiser de votre coté une manifestation culturelle pour dénoncer ce dont votre texte parle si bien ? Profitez alors de la vague pour parler du Mexique tel que vous le dénoncez si bien, non pas avec des textes seulement, mais en organisant des manifestations culturelles accéssibles au grand public, qui lui ne connait pas ces choses là , ni ne va surfer sur les sites web alternatifs comme celui-ci. Profitez donc de l’année du Mexique pour ça. Les gens à convaincre ne sont pas sur les sites d’information qui nous rassemblent, mais dans la rue, les carrefours, les manifestations culturelles, les expositions... etc. Ce n’est pas les gens très à gauche qu’il faut convaincre, mais les autres, toutes tendances confondues. Bonne chance !

02/02/2011 21:41 par kusikusun

Lou Florian,

pourriez-vous donner des détails sur votre projet, et nous raconter qui vous êtes ? les initiateurs du projet, pas vous personnellement bien sûr.

Merci d’avance

02/02/2011 22:36 par J.Pierre Petit-Gras

Merci pour ces remarques. Il est clair à mes yeux que bien peu de gens sont au courant des véritables enjeux, parmi ceux qui participent,comme vous, à de telles manifestations relevant de l’Année du Mexique en France. Mais, que vous le vouliez ou non, cette initiative prise par MM. Calderón et Sarkozy vise avant tout à tenter de rétablir l’image internationale du premier, et à jeter un voile trompeur sur la situation réelle dans son pays. Et l’ensemble des activités qui se dérouleront dans ce cadre vont être, ou sont d’ores et déjà , utilisées comme caution par ses promoteurs. Ceux-ci disposent d’énormes moyens pour parvenir à leurs fins. Comme vous le dites, des individus ou des associations peuvent essayer de saisir cette occasion pour diffuser des informations sur une situation extrêmement grave et préoccupante. Encore faudrait-il qu’ils puissent trouver un écho à leurs démarches. Enfin, je pense qu’il n’est pas besoin de se trouver "très à gauche" pour être sensible à ce que subissent les peuples mexicains, et qui est bien pire encore que ce qu’ont enduré les Tunisiens ou les Egyptiens... Là -bas, l’armée tire dans le tas. L’année du Mexique en France couvrira le bruit des armes, et permettra d’en fourguer de nouvelles...

04/02/2011 09:18 par Anonyme

Bravo, oui il faut dénoncer ces tromperies. La souffrance au Mexique est tres grande, c’est une vrai guerre contre le peuple. Et ici, c’est l’indifférence, on va voir des expositions ou des concerts "payés" par les marchands de mort !

04/02/2011 15:03 par Lou Florian

Si vous avez des artistes mexicains plasticiens peintres ou sculpteurs, et de talent (!!!), je suis preneur ! www.artlive.new.fr

04/02/2011 15:58 par Nomanches

Pourquoi l’image la plus courante qui se font les européens sur le mexique et celle du solieil, les plages, fiesta et tequila ? Nous avons, dieu merci, tout cela, mais cela n’est pas vraiement le mexique. La realité mexicaine, comme la de beaucoup pays comparables n’est que le coté inavouable de ce qu’on a appelé "civilisation occidentale", ni plus ni moins. C’est un peu comme le cousin accro qui aurait raté sa vie....Le mexique n’est pas une "démocratie naissante" qui se réveille depuis peu du cauchemar dictatorial monopartidiste (remember Mubarak ?) tout simplement parce que ce qu’on nous apprend depuis 80 ans n’est pas le civisme,ni le respet des droits d’autrui, etc. Non, ce que trois génération de mexicains avons appris est a trouver la faille, se copiner avec les puissants et les pourris, eviter les sanctions...et en gros, passer au dessus de ceux qui ne sont pas d’accord quand on a lesd moyens de le faire. Des braves citoyens qui on eu la morale sauve de cette "formation" s’opposent encore...ils sont meme majoritaires, mais de par la meme loi de la jungle ils n’ont aucun pouvoir, pas de voix...Ce qui se développe au mexique est ce que le capitalime réussi formidablement a grandir:les fortunes et la puissance des pourris, des corporate crooks. Et c’est au mexique aussi que nous trouvons ce que le capitalisme reussi le mieux : à défigurer à alaidir la nature (j’en passe sur les ravages passés et en cours, dignes à faire palir le Brésil, toujours montré du doigt). Le basculement morale que tout cela a produit ne date pas de hier, c’est une partie du lourd héritage de ces sistemes à facade démocratique qui arrangeaient si bien les affaires d’un ordre périssant. On ne lutte pas contre la violence des cartels, on n’est pas une societé en proie a la violence car pour beucoup de gens des nombreaux inframondes de ce pays, la violence n’est que la seule realité depuis des lustres. Qui diable va croire que des féderaux defoncés saccageurs, extorqueurs, violeurs et a la gachette facile vont nous sauver des narcos defoncés, violeurs kidnappeurs et cruelles a la gachette facile ? Personne !
On ne verra pas, por l’instant, des manifs comme en Egipte, ici les morts se font ailleurs, bien discretos y toujours sur le compte de "bandes armées", "sicarios" et autres.
Ce qui a si "bien réussi" dans les feutrés salons de la vieille Europe (et dans les conseils des coporations comme Safran) a fatalement terminé en queue de poisson pour nos peuples....Encore une fois, on nous a eu....et en plus on savait !
C’est quasiment un réflexe naturel pour un homme civilisé de détourner la tete devant tant de laideur, je comprends... et puis, c’est vrai...on a des belles plages !

05/02/2011 22:01 par J.Pierre Petit-Gras

Nomanches,
En même temps, tu en conviendras, le Mexique est probablement une des régions du monde où la résistance à ce qui se passe, et que tu décris bien, est la plus forte et la plus déterminée. Parce qu’elle s’appuie sur une culture très ancienne, indigène et métisse, de liens collectifs, d’un savoir vivre ensemble, d’un amour de la vie qui fait péter tous les pronostics et les manoeuvres des gens d’en haut. Le zapatisme au Chiapas, les tentatives autonomes au Guerrero, dans l’Oaxaca, le Michoacan, et tant d’endroit que je ne connais pas, le montrent. Prochainement va se tenir une nouvelle assemblée du Congreso Nacional Indà­gena. Ce peuple mexicain, si riche de composantes, bouge encore !
Un saludo,
J.Pierre Petit-Gras

06/02/2011 20:27 par Marà­a Pérez

bonjour ! je suis mexicaine, j’ai vécu en France mais je suis rentrée chez moi, et tout ce que vous dites c’est désormais vrai ! ca m’est arrivée grace A une copine francaise qu’a vécu ici... je suis "contente" de savoir qu’il y a quelqu’un qui déguise pas l’information ! toute a l’heure, l’information c’est justement la seule vrai arme qu’on a ! J’habite A Guadalajara -une des plus grandes villes du Mexique- dont on avait pas énormes problemes d’insecurité ou violence ! mais voila qu’on a le Maire le plus c*n du monde ! il est alcoholique, il dépense notre sous en affaires banales comme des "telenovelas", Marionettes Géantes francaises Royal de Luxe ! tandis qu’on soufre les prix élevés et maintenant la violence, je dirais, extreme ! Ce 1er février on a vecu une soirée infernale avec des autobus en feu, bombes de partout, "narcoblocages" et la panique par tout, combiné avec l’inéficace de notre police et bien entendu le Maire et tout le monde politique pourri !
bref, merci de publier ca ! j’espere que tout va se finir bientot, bien que je n’ai pas bcp d’espoir ! J’ai peur ! en réalité, la seule soritie que je vois, c’est de trouver un homme juste, soit politique, soit narco, soit pretre ! mais avec du povoir ! ici, comme dans d’autres latitudes, le gros probleme c’est que le pouvoir appartiens A des gens erronés !

12/02/2011 08:21 par GALLIEZ

ANNEE DU MEXIQUE EN FRANCE : TOUTES LES MANIFESTATIOBNS DOIVENT ETRE ANNULEES, on doit les remplacer par des expositions de soutien à Florence CASSEZ et des expos sur la corruption dqui règne dans ce pays dirigé par des gens sans scrupules ! Je suis allé au MEXIQUE il y a 20 ans, c’était merveilleux : 15 jours en circuit organisé et 15 jours avec une voiture de location. J’ai aimé MEXICO, les moniments MAYA, j’ai assisté à des ceremonies religieuses dans un village indien : mi chtrétinne car avecrythmes folkloriuqe.. ;et beuveries monstres...Acapulco, ..On m’avait dit avant de partir : ne roule pas la nuit, ou alors achète un pstolet.. ;A noter que j’ai été arrété et retenu par la police dans un petit village..Le chef voukait des dollars pour nous laisser partir, ma femme et moi ! J’ai refusé. Au bout d’une heure ils m’ont relaché..Tout cela parce que ma voiture n’avait pas de plaque à l’avant, donc il y avait eu contravention quelque part ! revenus à CAPULCO...eh bien, la voiture avait été verbalisée avant que je ne la prenne, mais la société versait des pots de vin au gouverneir de l’état, et ce jour là , j’étais sorti de l’état d’Acapulco ! ANNULER l’ANNEE DU MEXIQUE

13/02/2011 19:42 par gato de calle

Etant resté 2 mois 1/2 dans le Yucatan profond à Tizimin, je suis tombé amoureux de cette région du Mexique, tout en restant un maximum dans ce pueblo, visitant peu de site touristiques (vacanciers, fuyant les touristes). Je connais cependant Chichen Iza entre autres (El Bakam ...). Peut-on connaître le planning des manifestations organisées pour cette année du Mexique, car j’aimerais participer à un maximum de ces manifestations. Merci à vous. GC

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