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Grande-Bretagne : la fin du modèle ?

« Je m’éclate à Londres. Je fais du fric, beaucoup de fric, et on ne nous emmerde pas comme en France avec les impôts ». Il y a quelques années, ce jeune interlocuteur tendance Ferrari- droite musclée hurlant qu’il fallait « en finir avec les grèves et la CGT », n’en finissait pas de me les briser menus lors d’un déjeuner auquel j’avais été convié par erreur ou par provocation. A sa femme enceinte, je demandais si elle avait choisi à Londres l’hôpital ou la clinique pour accoucher. « Vous n’y pensez pas. Je vais accoucher à Paris. C’est plus sûr et moins cher avec la sécurité sociale », me répondit-elle.

Le couple est rentré définitivement à Paris. Leur « modèle économique » cher à Jacques Attali selon qui il fallait faire de Paris « une place financière majeure à l’image de Londres engagée durablement dans la valorisation de son industrie financière » a du plomb dans l’aile. The Economist relevait récemment que « la Grande-Bretagne a été plus durement touchée par la crise que les Etats-Unis ou la zone euro. » Explication : la part du produit intérieur brut (PIB) britannique issu de la finance est passé de 22% à 32%, le déficit budgétaire s’affiche à 13% du PIB, la dette publique s’élevant à 60% du PIB tandis que celle des ménages dépassant les 170% de leurs revenus. C’est dans cet environnement en faillite économique et social que s’annonce le « changement » promis par les trois principales formations politiques britanniques : les conservateurs emmenés par le très riche David Cameron, les travaillistes avec le très impopulaire et aujourd’hui calciné Gordon Brown et les centristes du Parti libéral démocrate de Nick Clegg qui s’installe comme brisant le bipartisme en raflant une petite partie des voix conservatrices et une grosse part travaillistes.

Les conservateurs sont donnés gagnants. Mais selon les différents sondages, le scrutin risque d’accoucher d’une chambre sans majorité. Qui bénéficiera du soutien des libéraux pour la formation d’un gouvernement qui aura à affronter une grave situation économique, des inégalités sociales en pleine explosion et l’alignement sur les guerres menées par Washington ? Il faudra aussi regarder de près les résultats des scrutins en Irlande du Nord, au Pays de Galles et en Ecosse où les enjeux présentent des caractéristiques différentes.

José Fort

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