RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

« La société doit se réapproprier ses médias », Bidier Estoppey.








Le Courrier, samedi 22 Décembre 2007.


Rencontre - Journaliste au « Monde diplomatique », Serge Halimi fustige les connivences qui gangrènent l’indépendance de la presse. Et appelle le monde politique à sortir de son mutisme sur la question.



L’information est en grand péril. La multiplication des canaux par lesquels elle est diffusée est, la plupart du temps, inversement proportionnelle à la diversité de ses messages et de ses sources. Une tendance renforcée par la concentration de la presse en mains de puissants oligopoles et les connivences toujours plus étroites des journalistes avec les pouvoirs économiques et politiques. Seul ou presque contre tous, Serge Halimi s’emploie depuis de longues années à attirer l’attention sur ce qu’il considère comme une menace pour la démocratie.

De passage récemment à Genève à l’invitation des Amis du Monde diplomatique, le journaliste du mensuel français - pressenti pour en reprendre la direction, l’an prochain, après le départ d’Ignacio Ramonet- est venu expliquer les raisons comme les enjeux de son combat. Tout en admettant que ses analyses sont très centrées sur le cas français et qu’il connaît moins bien le paysage médiatique des pays voisins - particulièrement s’agissant de la Suisse - Serge Halimi considère comme « hautement pédagogiques » les dérives hexagonales. L’occasion de restituer ici quelques morceaux choisis de l’exposé de ce journaliste militant. Avec la conviction que nos lecteurs - s’agissant notamment du phénomène des gratuits ou de l’aide à la presse - trouveront dans ses propos quelques résonances aptes à franchir allègrement le Jura...


Une famille si soudée...

Le 6 mai 2007, Nicolas Sarkozy fêtait son élection au Fouquet’s avec les Dassault, Bouygues, Lagardère ou autres Alain Minc. « Une belle brochette, un précipité des collusions entre pouvoirs économiques, certains grands intellectuels, la presse et le politique. » Dans les semaines qui ont suivi, on a pu voir le président prendre dans son gouvernement deux ministres ayant épousé des journalistes, d’autres journalistes entrer dans des ministères comme conseillers, ou Sarkozy annoncer en primeur à un journaliste des Echos le nom de son prochain patron. « Ceci démontre que les choses ne sont pas complexes du tout, contrairement à ce qu’on aime à prétendre en venant expliquer qu’on ne peut analyser les médias sans démêler des liens complexes... Lorsque Edouard de Rotschild, après d’autres affaires, s’est intéressé aux journaux et qu’il a débarqué à Libération, il a commencé par virer Serge July et par enlever aux journalistes leur minorité de blocage. La presse n’est pas un monde à part : le patron de l’entreprise y dicte ses ordres. » Et dans ce monde là , souligne Serge Halimi, les grandes mobilisations sociales telles les récentes grèves de la SNCF ou la France d’en bas peinent à se faire leur place... « Bien sûr, les éditorialistes ou les présentateurs de TV n’ont pas à recevoir d’ordres de qui que ce soit : ils ont parfaitement intégré les consignes. La mécanique est assez bien huilée pour rendre inutile toute machination. »

Bidier Estoppey

- Source : Le Courrier www.lecourrier.ch




Grève SNCF - "Haro sur les médias !" : pour Le Monde, les cheminots menacent la liberté de la presse ... par Vincent Présumey.



Plus efficace encore que les dictatures : le lavage de cerveaux en liberté, Noam Chomsky, entretien avec Daniel Mermet.



Reporters Sans Frontières. La liberté de la presse et mon hamster à moi, par Viktor Dedaj.




Le livre est arrivé : La face cachée de Reporters sans frontières (De la CIA aux Faucons du pentagone), par Maxime Vivas.






URL de cet article 5854
  

30 ans d’Humanité, ce que je n’ai pas eu le temps de vous dire
Michel TAUPIN
Quel plaisir de lire José Fort ! Je pose le livre sur mon bureau. Je ferme les yeux. Je viens de l’avaler d’une traite. Comme je le trouve trop court, je décide de le relire. Même à la seconde lecture, il est captivant. Cette fois, j’imagine ce qu’aurait été ce bouquin illustré par son compère Georges Wolinski comme c’était prévu. Ç’aurait été tout simplement génial. Des tarés fanatiques ne l’ont pas permis. La bêtise a fait la peau de l’intelligence et de l’élégance. De l’élégance, José Fort n’en manque pas. (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

La convention qui rédigea la Constitution des Etats-Unis était composée de 55 membres. Une majorité d’entre eux étaient des avocats - pas un seul fermier, ouvrier ou paysan. 40 possédaient du Revolutionary Scrip [monnaie émise pour contrer la monnaie coloniale]. 14 étaient des spéculateurs de terrains. 24 étaient des prêteurs. 11 étaient des marchands. 15 possédaient des esclaves. Ils ont crée une Constitution qui protège les droits de propriété, pas les droits de l’homme.

Senateur Richard Pettigrew - "Plutocratie Triomphante" (1922)

Appel de Paris pour Julian Assange
Julian Assange est un journaliste australien en prison. En prison pour avoir rempli sa mission de journaliste. Julian Assange a fondé WikiLeaks en 2006 pour permettre à des lanceurs d’alerte de faire fuiter des documents d’intérêt public. C’est ainsi qu’en 2010, grâce à la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, WikiLeaks a fait œuvre de journalisme, notamment en fournissant des preuves de crimes de guerre commis par l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. Les médias du monde entier ont utilisé ces (...)
17 
Ces villes gérées par l’extrême-droite.
(L’article est suivi d’un « Complément » : « Le FN et les droits des travailleurs » avec une belle photo du beau château des Le Pen). LGS Des électeurs : « On va voter Front National. Ce sont les seuls qu’on n’a jamais essayés ». Faux ! Sans aller chercher dans un passé lointain, voyons comment le FN a géré les villes que les électeurs français lui ont confiées ces dernières années pour en faire ce qu’il appelait fièrement « des laboratoires du FN ». Arrêtons-nous à ce qu’il advint à Vitrolles, (...)
40 
"Un système meurtrier est en train de se créer sous nos yeux" (Republik)
Une allégation de viol inventée et des preuves fabriquées en Suède, la pression du Royaume-Uni pour ne pas abandonner l’affaire, un juge partial, la détention dans une prison de sécurité maximale, la torture psychologique - et bientôt l’extradition vers les États-Unis, où il pourrait être condamné à 175 ans de prison pour avoir dénoncé des crimes de guerre. Pour la première fois, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Nils Melzer, parle en détail des conclusions explosives de son enquête sur (...)
11 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.