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Les origines de la crise intégrale du capitalisme

La crise intégrale qui frappe actuellement le capitalisme est le résultat de l’évolution de ce système qui, en défense de la propriété privée et du marché, a toujours proclamé comme objectif primordial l’obtention de bénéfices, même lorsqu’ils sont obtenus au détriment de
la valeur d’usage des produits ou des services proposés.

Ce système économique et social a causé depuis ses origines une déformation de la société universelle, en générant deux spirales opposées, celle des quelques riches qui deviennent de plus en plus riches, et celle d’une grande quantité de personnes soumises à un processus continu de dégradation.

Au cours des plus de cinq siècles de son existence, le capitalisme est parvenu à imposer une pseudo culture de consommation sans frein qui en arrive même à affecter l’équilibre de la nature, pour l’unique raison que sa loi fondamentale est celle de l"obtention de plus-
value par tous les moyens et le vol des fruits du travail.

On peut comprendre que le cycle de récession - prospérité - superproduction - crise qui se répétait tous les dix ans entre 1825 et 1867 se soit converti depuis lors en une dépression permanente et chronique.

C’est la contradiction existant entre le caractère social de la production et le caractère privé de l’appropriation, contradiction caractéristique du capitalisme, qui a entraîné que les périodes de croissance conduisent à un effondrement avant même de parvenir à un
niveau de véritable prospérité.

Afin d’affaiblir les mouvements contestataires du prolétariat, la bourgeoisie s’est trouvée dans l’obligation de céder une petite partie de ses gains aux masses populaires.

Par exemple, et principalement dans les pays développés du Nord, des services de santé et d’éducation gratuite ont été crées, les journées de travail de moins de huit heures garanties et des subsides instaurés pour les chômeurs.

C’est ainsi qu’à partir de 1945, après la seconde guerre mondiale, le niveau de vie de la majorité de la population des pays les plus développés s’est notablement amélioré.

Mais, comme l’a expliqué Karl Marx, la production capitaliste ne consent une prospérité relative aux travailleurs que de façon momentanée, et encore, cette prospérité n’est souvent qu’un oiseau de mauvais augure. C’est ce que nous confirme l’histoire.

On ne peut pas oublier qu’après la disparition du socialisme dans les pays de l’est de l’Europe et l’ex - Union Soviétique, l’Occident a pu accélérer son opération de démontage de l’ « Etat Providence » et d’application de politiques néolibérales.

On a vu l’apparition du culte démesuré de la propriété privée et de la non-intervention de l’État, sauf lorsqu’il faut réprimer les mouvements populaires, et la suppressions des avantages dont bénéficiaient les couches les plus pauvres, tout cela soi-disant au nom
de la liberté et de l’égalité face à la compétition.

La crise n’allait pas tarder à se déclarer.

Noel Manzanares Blanco

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