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Que les nègres qui ont applaudi le bombardement de la Libye soient heureux de voir la Côte d’Ivoire bombardée.

En Côte d’Ivoire, ce 04 avril 2011, Sarkozy et sa Licorne ont bombardé le palais présidentiel, la résidence de Gbagbo et les camps d’Agban et d’Akouédo ainsi que de nombreuses cibles civiles. L’ONU les a accompagnés dans cette opération. Il y a plusieurs africains qui s’indignent de cette agression militaire qui manifestement rappelle les temps de la conquête coloniale et de la pacification. Curieusement ces indignés ont été silencieux voire heureux de voir la Libye bombardée par la même France et ses partenaires. Lorsque nous avions écrit, réalisé des interviews sur la Libye, nous avions été moqués, injuriés voire méprisés. Nous étions traités de tous les noms d’oiseaux par nombreux africains qui voyaient en notre opposition au bombardement de la Libye un esprit buté, "insensible aux souffrances" d’un peuple et hostile aux idéaux de la démocratie et de la liberté. Or, les arguments qui fondent l’action de la France aujourd’hui en Côte d’Ivoire sont quasiment ceux qu’on a utilisé contre la Libye.

La France dit se donner la mission de protéger les populations civiles massacrées à " l’arme lourde". Elle dit qu’elle doit bombarder la Côte d’Ivoire afin de neutraliser cet arsenal et libérer le pays d’un" tyran, un fou et un sanguinaire" suivi de quelques "desperado" qui s’accrochent au pouvoir et qui ne laissent pas les rebelles marcher sur leur cadavre pour installer un nouveau Khalife plus docile à la place de Khalife. Exactement, la même rhétorique humanitaire qui a justifié depuis l’incessant bombardement de la Libye de Kadhafi qui n’a pas laissé les rebelles prendre sa place au nom de la démocratie telle que les Occidentaux la veulent pour nos peuples.

Les africains doivent ouvrir les yeux, car quand on ne veut pas lire l’histoire par soi-même, on se trompe souvent. Cette appréciation erronée fait qu’on adhère à des projets qui sont contre nos intérêts sans le savoir. On n’a pas de principe. Or, il nous faut poser des principes clairs et infranchissables. Autrement dit parvenir à l’idée simple qui peut être résumée de manière suivante : nous avons des problèmes en Afrique ? Oui ! Mais c’est à nous de les résoudre quel que prix que coûte la solution. Voilà la ligne que nous devons tracer. Elle doit être ferme et définitive. Ceci ne signifie aucunement être de mèche avec des tyrans ou des corrompus qui s’autoproclament dirigeants africains. Au contraire, c’est affirmer notre responsabilité face à l’histoire. C’est reprendre notre place d’acteurs déchus depuis les razzias négrières transatlantiques dans notre propre espace.

Sinon, une fois qu’on permet tacitement ou expressément aux Occidentaux d’intervenir comme ils l’ont fait en Libye, eh bien, on leur aura donné le feu vert pour qu’ils continuent leur agression en ciblant avec cynisme et arrogance les pays qu’ils souhaitent ravir voire conserver sous leur tutelle avec ce consentement tacite ou express donné au préalable.

Nous avons toujours dit qu’il arrivera un temps où les africains n’auront leurs yeux que pour pleurer et il semble que ce moment est arrivé. A force de paresse intellectuelle, de fausse analyse liée à celle-ci, de refuser de nous organiser, de casser toute dynamique constructive au sein de notre peuple, de refuser de soutenir la construction d’un leadership crédible et lucide, de s’opposer à la constitution de groupes organisés et soudés par une idéologie véritablement panafricaniste, nous sommes engagés sur la voix du retour dans les chaînes - qui en réalité n’ont jamais quitté nos pieds - , mieux nous allons disparaître. Lorsque par haine gratuite, par étroitesse d’esprit, par souci de sauver de petits intérêts on installe le vide au sein de notre peuple, on crée et entretient des querelles interpersonnelles et inter-claniques voire inter-ethniques de bas étage quelle surprise veut-on avoir lorsque dans notre faiblesse nous ne répondons pas aux agressions ? A force de renforcer par un nationalisme obtus et squelettique ce qu’on nomme pompeusement les Etats africains, inexistants en réalité - car étant des créatures coloniales issues du partage de l’Afrique en 1885 à Berlin - nous n’avons et n’auront aucune structure capable de jouer le rôle d’Etat qui protège notre peuple. Nous serons mangés crus par la meute de hyènes affamés et à la recherche de la proie facile. La Libye et la Côte d’Ivoire ne sont que les débuts de la reconquête pour laquelle les autres ont pris du temps pour développer la logistique.

Les africains croient que le monde est une vaste église où les peuples viennent s’embrasser. Il ne savent pas ou ne veulent pas savoir que "l’homme est un loup pour l’homme" et que chacun doit se munir de protection, surtout un peuple qui a été si longtemps victime de l’esprit de domination des autres. Les africains refusent de voir que le monde c’est la guerre, ils préfèrent jouer aux hommes de paix face à des sociétés rompues aux guerres coloniales et de rapines depuis des millénaires. Face à des peuples avides et égoïstes, armés et surarmés pour cause, l’attitude des africains équivaut à un suicide. Face à des peuples dotés de sophismes qui leur servent de justificatifs dans leurs opérations humanitaires de braquage à main armée de la planète qu’ils soumettent à leur seul et exclusif profit, les africains persistent dans la peau de bons agneaux adorant le doux Jésus et récitant doucereusement les sourates de Mahomet et la cantique des cantiques de Salomon.

Puisse cet épisode de cette Côte d’Ivoire où Sarkozy et ses Oncles Tom locaux en les personnes de Soro, Ouattara et tous ces arrivistes qui veulent monter sur la courte échelle pour avoir et conserver une ascension sociale, ouvrir les yeux et permettre à ceux qui dorment toujours de comprendre que le danger est à nos portes et que si nous ne prenons garde et travaillons autrement et vite à nous renforcer, nous disparaîtrons comme les Incas et autres Aztèques. Et ceci sans que la terre cesse de tourner autour du soleil.

Ceux qui nous ont razziés, colonisés, néocolonisés, pillés et humiliés ne dorment pas. Leur projet initial de "civiliser" l’Afrique en la dépouillant de tous ses biens n’est pas enterré avec l’illusion de la décolonisation. Bien au contraire ! Ils l’ont perfectionné et ils le réalisent sous des formes multiples sous les yeux des africains subjugués.

Pour éviter de nous retrouver tous au cimetière qu’on nous aménage, vivement un sursaut africain !

Komla KPOGLI
04 avril 2010
http://lajuda.blogspot.com/

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