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Chroniques du Venezuela N° 5

Venezuela : la "révolution verte"

Photo http://mrzine.monthlyreview.org/harnecker051205.html

Je voulais voir comment fonctionnaient les nouvelles coopératives agricoles, et j’avais également besoin de m’éloigner un peu de la maison où j’habitais et de la vie citadine. J’habitais dans une chambre à l’étage, où vivait également une jeune femme qui passait le plus clair de son temps cloîtrée à regarder la télévision. Ma chambre était sommairement meublée de mobilier rustique. Les ressorts en métal du matelas étaient saillants. La salle de bains avait une chasse d’eau à l’ancienne et le tuyau de douche un seul orifice. Le plâtre et la peinture dans la cuisine et le séjour en bas au rez-de-chaussée s’écaillaient et tombaient. Il y avait de la crasse incrustée sur tous les appareils et sur les étagères. A 50 mètres de la maison, il y avait un concessionnaire automobile bruyant. Bien que ce soit une petite ville, La Victoria est très bruyante : alarmes de voitures, klaxons, radios cassettes portables, enfants et adultes braillards (la "bulla", le raffut) .

Les bourgeois prétendent que le gouvernement de Chavez a limité le nombre d’importations de véhicules, même si au cours des deux années précédentes 600.000 voitures particulières ont été importées. Le gouvernement cherche à réduire les importations et à privilégier la production nationale dans tous les domaines. Le pays produit déjà un grand nombre de ses propres modèles de véhicules militaires et de tracteurs. Et il vient de se lancer dans la production de voitures destinées à la vente aux particuliers en coopération avec l’Iran. La "voiture du peuple" se vendra pour la modique somme de 7000 dollars (les voitures neuves importées se vendent au minimum 4 fois plus). Les 20.000 premières voitures devraient sortir en 2009. De plus, les millions d’automobilistes vénézuéliens ont le privilège d’avoir l’essence la moins chère au monde. Alors qu’un litre d’eau en bouteille coûte l’équivalent d’1,40 dollars, le litre d’essence nationalisée coûte aujourd’hui environ 0,04 cents (100 centavos en monnaie nationale), c’est-à -dire 35 ou 40 fois moins cher que le prix de l’essence dans les Etats-Unis de-la-Guerre-pour-le-pétrole.

Un matin de février, Diego a emprunté la voiture de sa copine et m’a conduit vers une petite chaîne de montagnes peu élevées où se trouve la coopérative agricole de Quebrada Seca. Il m’a raconté une partie de son histoire et, moi, de mon côté, j’avais également effectué des recherches.

J’avais lu les chiffres de la Banque Centrale, qui indiquent que le gouvernement avait augmenté les subventions de la production agricole de 738% entre 2004 et 2007. Environ 5 millions d’hectares de terres cultivables, sur les 30 millions que compte le pays, ont été confisqués à leurs propriétaires pour être attribués à environ 200.000 personnes, dont la plupart n’étaient pas agriculteurs. Dans de nombreux cas, les titres de propriété des terrains faisaient l’objet de contestations. Les habitants de la région qui avaient le pouvoir et les armes s’étaient purement et simplement approprié certaines terres des dizaines, voire des centaines, d’années auparavant.

Le gouvernement de Chavez avait hérité d’une économie de "monoculture" dépendante du pétrole et dont la majorité des exploitants étaient des sociétés américaines et britanniques.

En 1935, 60% de la main d’oeuvre était rurale et travaillait en majorité dans le secteur agricole. En 2000, il ne restait plus que 12% de la population rurale. En 1998, seuls 6% du PIB provenaient de la production agricole, le taux le plus bas de toute l’Amérique Latine. Et 3/4 des terres étaient détenues par 5% de propriétaires terriens. Sous Chavez, la production agricole a doublé mais la demande a aussi augmenté, dépassant même les réserves nationales. Et donc, il a fallu accroître les importations de denrées alimentaires, essentiellement en provenance des nouvelles communautés économiques des pays d’Amérique latine, le Mercosur et l’Alba (Alternative Bolivarienne pour l’Amérique latine et les Caraïbes, NDT) qui comprend Le Venezuela et Cuba. Et qu’ont rejoint récemment quatre autres pays.

Le fait que le gouvernement ait augmenté plusieurs fois les salaries et les retraites de façon importante explique cette augmentation de la demande et de la consommation. Le jour de la fête du travail, le 1° mai 2008, Chavez a annoncé que le salaire et la retraite mensuels minimum seraient fixés à l’équivalent de 560 dollars, les revenus minimum des Vénézueliens devenant alors 2,6 fois plus élevés que la moyenne sur tout le Continent latino-américain.

Diego m’a raconté qu’il y a trois ans environ 150 personnes habitaient cette région montagneuse de 1.000 hectares que possédait une famille allemande très riche. Les Vollmer s’étaient installés au Venezuela il y a longtemps et étaient devenus les propriétaires terriens les plus importants de l’état d’Aragua. Comme pour beaucoup de riches planteurs, une grande partie de leurs terres était en friche. Qui possède la terre et comment elle est utilisée indique clairement si on est dans une société conçue sur le modèle de marché capitaliste ou celui de la solidarité socialiste. Et les riches propriétaires terriens constituaient l’essentiel des classes dirigeantes depuis des centaines d’années avant l’arrivée de Chavez. Sa nouvelle assemblée nationale a voté une loi permettant au gouvernement de récupérer les terres en friche et de les attribuer aux paysans sans terre et à d’autres. En octobre 2005, une large réforme agricole était mise en oeuvre sous le nom de Mission Zamora. Cette réforme a eu lieu après le premier discours public du Président Chavez où il préconisait un modèle socialiste. C’était au Brésil, à Porto Alegre, lors du Forum social mondial de 2005.

"Je suis chaque jour plus convaincu … qu’il est nécessaire de se placer au-delà du capitalisme. Mais le capitalisme ne peut pas être transcendé dans le cadre du capitalisme, mais par le socialisme, le véritable socialisme, qui implique justice et égalité. Mais je suis également convaincu qu’il est possible d’agir dans une démarche démocratique, mais pas le modèle de démocratie qu’impose Washington" a-t-il dit.

"Il est impossible dans le cadre du système capitaliste de résoudre les problèmes sérieux de pauvreté de la majorité de la population mondiale. Il nous faut dépasser le modèle capitaliste. Mais il ne faut pas le remplacer par un capitalisme d’état, ce qui mènerait aux mêmes perversions qu’en Union Soviétique. Nous devons réformer le socialisme en tant que thèse, que projet, que voie … un nouveau modèle de socialisme, un modèle humaniste, un modèle qui place les êtres humains, et non pas les machines ou l’Etat, avant tout le reste. Ca, c’est un débat que nous devons proposer dans le monde entier".

Diego m’a présenté le (la ? NDT) secrétaire de la coopérative et un des deux conseillers cubains. Grâce à ses recommandations et à mon expérience de 8 années passées à Cuba, j’ai été chaleureusement accueilli et autorisé à circuler partout et discuter avec qui je voulais. Diego est reparti et j’ai fait le tour tout seul. A l’entrée de la propriété, il y avait un énorme panneau sur lequel était inscrit " Quebrada Seca. Cité libre. Peuple agriculturellement productif. Avenir socialiste. "

Au bout de deux kilomètres de marche essentiellement dans le maquis, j’ai rencontré une équipe de la coop. Trois femmes et un homme qui cultivaient un bout de terrain. C’est Juleen qui a pris la parole pour les autres.

"Cette année, nous avons testé de nouvelles méthodes de travail en espérant que cela nous permettra d’améliorer notre rendement. L’an dernier, je cultivais des poivrons, mais nous avons perdu toute la récolte. Nous n’avons rien gagné. Ce qui nous a permis de survivre, c’est une allocation annuelle du Ministère de l’agriculture - supprimée cette année - plus un prêt pour l’achat de semences et d’outils agricoles. Mais maintenant nous labourons la terre avec nos ongles, parce que nos trois tracteurs sont en panne et que nous n’avons pas l’argent pour les réparer. Alors, vous vous demandez comment nous faisons pour manger ?" rigole la rondelette Juleen.

"Nous sommes aidés par nos familles qui habitent et travaillent à la ville. Et ici, tout le monde s’entraide et nous mettons en commun ce que nous avons. Il y a un homme et une femme à la tête de la plupart des familles, et l’un des deux travaille généralement le week-end à l’extérieur, au moins un jour par semaine. Mon mari et moi, nous alternons. Il effectue des tâches manuelles, et moi, je fais la lessive et je repasse à Quebrada Seca. Nous gagnons chacun 30BF par jour. Nous n’avons pas d’argent pour autre chose que pour les produits de première nécessité, pas d’argent pour partir en vacances, parce qu’à ce moment-là , nous travaillons pour gagner de l’argent en ville".

C’était presque l’heure du déjeuner, et donc, nous avons commencé à gravir la colline escarpée jusqu’au groupement d’habitations. Les horaires de travail sont : 7H- 11h, pause de trois heures pour le déjeuner, puis reprise à 14h jusqu’à 18H. En chemin, les quatre nouveaux agriculteurs m’ont raconté ce qu’ils ont vécu ces trois dernières années. Quand la Mission Zamora a été mise en place, presque tous les planteurs ont contesté les expropriations. Ils ont intenté des procès, ce qui gelait la question de la propriété des terres pendant des années.

Ces trois dernières années, Chavez est souvent intervenu pour persuader les propriétaires de céder les terres en friche, proposant parfois des compromis de façon à ce que les petits agriculteurs et les citadins déplacés puissent démarrer leur exploitation. Cela a été le cas ici. Le gouvernement a offert une aide de crédit à long terme avec des taux d’intérêts zéro ou très bas pour faire démarrer l’exploitation agricole.
Ce qui impliquait également la construction de nouveaux logements pour ceux qui comptaient s’installer. Les maisons, qui ont une superficie d’environ 80 mètres carrés, sont construites en béton et bois, avec des toits en tuiles et des sols carrelés.

Il faut normalement environ un an pour construire une maison dans une coopérative pour un coût allant de 80000 à 120.000 BF. Les cinq premières années, le logement est gratuit. Une fois passée cette période, il est décidé de la somme que doit payer chaque famille. L’objectif est que les familles puissent devenir propriétaires de leur maison au bout de 20 ans.

"Ca, c’est la meilleure chose que nous ayons ici, nos maisons" dit la volubile Juleen, le visage rayonnant. "Vous allez voir".

Les nouveaux exploitants agricoles ont expliqué que la façon de procéder avait changé trois fois en trois ans. Au début, tout le monde travaillait pour un seul collectif, mais il était difficile de pousser tout le monde à travailler au même rythme. La plupart n’avaient jamais travaillé la terre. L’année suivante, ils se sont divisés en dix équipes de 4 à 6 personnes. Cela non plus, ça n’a pas marché. Maintenant, chaque équipe est indépendante et est responsable de sa propre production. Il ne reste plus que 57 résidants et 25 agriculteurs sont répartis dans cinq équipes. Sept d’entre eux ont suivi un stage d’agriculture. En théorie, 30% du revenu de l’ensemble de la coop. devrait servir à rembourser les prêts de l’Etat. 70% sont partagés entre eux. Seulement, comme la production effective a été faible, pratiquement aucun remboursement de prêt n’a encore été effectué. Mais le gouvernement ne les bouscule pas.

"Nous avons des réunions de travail toutes les semaines. Il y en a une cet après-midi. C’est là que nous nous organisons et que nous apprenons des techniques ensemble. Avant, les réunions se passaient en palabres sur qui travaillait mieux que l’autre mais il n’était pas possible d’être objectifs sur le sujet. Puis, nous avons décidé d’attribuer un revenu de base à tous ceux qui venaient simplement travailler. Cela n’a pas marché non plus. Maintenant, dans chaque équipe, chacun a le même statut, la même responsabilité et le même revenu selon les recettes. Mais, en réalité, il n’y a pas de revenu à partager. Bien sûr, nous avons vendu le peu de production que nous avions dans les marchés locaux, à Mercal, mais cela ne nous permet pas de joindre les deux bouts", me disent-ils.

Mercal, c’est une mission qui cherche à accroître la souveraineté alimentaire du pays, en permettant d’acheter des produits de qualité, en particulier les céréales, les produits laitiers et la viande, à des prix subventionnés, à environ 40% des prix pratiqués par le système chaotique de l’offre et de la demande . Depuis sa mise en place, en 2002, le nombre de produits vendus dans les Mercal locaux, qui s’échangent en général chez des particuliers, est passé de 15 à 400. Les chiffres du Ministère de l’Agriculture indiquent que 12 millions de personnes achètent dans les 15.677 points de vente Mercal, ce qui répond aux besoins de 67% de la population. La propriétaire de la maison où j’habite est correspondante du Mercal local.

Il y a 27 nouvelles maisons sous le pic de la montagne. Semblables aux cinquante autres qui ont été construites dans la ville voisine et aux 10 000 dans tout le pays - un chiffre inférieur à l’objectif de construire des logements pour tous d’ici à 2021, à savoir plus d’un million. Ce projet, Mission Habitat, fait partie des avantages pour les néo-agriculteurs, et ce sont des constructions agréables.

Tandis que Juleen et une voisine préparent le repas pour leurs familles et pour moi, je visite cette maison qui sent bon le frais. La cuisine qui s’ouvre sur un patio possède l’essentiel : frigo, cuisinière à gaz, évier avec de l’eau potable qui provient des puits des environs, des éléments de cuisine et des tiroirs. Il y a deux chambres et six lits. Et une chambre d’appoint. Pour cette famille de six personnes, il y a deux salles de bains carrelées avec douche et WC. Dans le séjour il y a de la place pour que toute la famille puisse s’asseoir (un divan et deux fauteuils) et il y a une salle à manger. Le plafond est haut (à 5m environ) et recouvert de lambris de bois. Il y a beaucoup de fenêtres et une bonne aération. Tout est propre et bien astiqué. Chaque maison possède une petite cour. Certains ont planté quelques légumes et des fines herbes. Au centre du groupement d’habitations, il y a une aire de jeux avec des balançoires, un toboggan et une bascule.

Le mari de Juleen arrive. Il est réservé mais il répond à quelques-unes de mes questions. Les ustensiles de cuisine étaient fournis avec la maison mais les meubles ont été achetés à crédit, ou bien ils les ont reçus en cadeau. Ils ont la radio également. Il n’y a cependant ni télévision ni téléphone.

Après un bon repas composé de fruits, de deux légumes, de haricots, de pâtes et de poulet, nous nous rendons au bâtiment principal où ont lieu les réunions. En chemin, Juleen me dit regretter que les enfants soient obligés de faire une heure de marche pour aller à l’école.

"Certaines coopératives ont des minibus pour transporter les enfants à l’école et les adultes au marché, mais nous, non. L’avenir : je n’en sais rien. Nous ne travaillons pas autant ou aussi dur qu’il le faudrait. Nous avons des problèmes internes. Nous avons un comité de direction composé de cinq membres élus pour six mois. Ils ne gagnent pas d’argent pour çe qu’ils font et ce sont des producteurs comme nous. Ca a l’air bien en théorie, mais le premier président a volé de l’argent. Nous l’avons renvoyé, mais il n’a toujours pas été jugé. Notre nouveau président passe peu de temps ici. Il consacre la majorité de son temps à s’occuper de ses 500 poulets qu’il élève pour les oeufs et la viande. Nous nous servons beaucoup chez lui."

Il y a à la réunion une vingtaine de producteurs et quelques enfants. Un conseiller du ministère de l’agriculture est venu parler de la "révolution verte", et de la lutte contre les fléaux par des méthodes biologiques. Un conseiller cubain a développé la réussite de Cuba sur ce point. Ils ont expliqué comment se procurer des produits biologiques élaborés dans les laboratoires publics pour éviter les bombes insecticides onéreuses. Avec le temps, la production augmenterait en quantité et en qualité.

Les gens écoutaient attentivement et posaient des questions. Brusquement, la réunion a été interrompue par une bataille de chiens et les rires qui ont suivi. La réunion s’est terminée avec un recensement des parcelles cultivées et de ce qui s’y produisait. Seul un quart des 100 hectares cultivables était ensemencé.

Je suis retourné à pied en ville pour prendre le car, un peu déprimé par ce que j’avais vu et entendu. Faire une "révolution verte" avec des citadins, cela n’allait pas bien vite, mais au moins, il y avait un début.

Ron Ridenour

http://www.ronridenour.com/articles/2008/0920-rr.htm

Traduction des Bassines et du Zèle pour Le Grand Soir http://www.legrandsoir.info

Ron Ridenour est un militant qui a écrit de nombreux livres sur Cuba, dont ; "Cuba : Beyond the Crossroads" (2006) et "Cuba at Sea" (2008).


EN COMPLEMENT

8 aout 2008
Le Venezuela et la souveraineté alimentaire, par Joaquim Da Fonseca
http://www.hastasiempre.info/article.php?lang=francais&article=150

30 janvier 2005
Discours d’ Hugo Chavez à Porto Alegre
http://www.legrandsoir.info/spip.php?article2108

20 juin 2005
Le Venezuela avance à grands pas : la misère recule, par Romain Migus.
http://www.legrandsoir.info/article.php3?id_article=2431

4 février 2005
Porto Alegre : Chávez appelle à l’unité, par Aram Aharonian.
http://www.legrandsoir.info/spip.php?article2080

17 octobre 2005
Où va Chavez ? par Manuel CABIESES DONOSO
http://www.alternatives.ca/article2116.html

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