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Auteur : Pierre BEAUDET

Adieu Madiba

Pierre BEAUDET

Adieu Madiba

Dans la lutte Né dans une famille « royale » de la communauté Xhosa (Cap Oriental), Mandela fait partie d’une petite élite africaine. Il s’engage dans des études de droit dans la seule université sud-africaine qui accepte des Noirs et s’implique politiquement avec l’ANC. En 1948, le nouveau gouvernement sud-africain institutionnalise les pratiques de discrimination qui deviennent l’apartheid. Autour de Johannesburg, le poumon du pays avec les mines où s’entassent des milliers de semi-esclaves, Mandela se retrouve à la tête de grandes manifestations. Il rallie l’opposition autour de la Charte de la liberté et de ses revendications simples et limpides : la démocratie pour tous, le droit de vote pour la majorité africaine et l’abolition des lois racistes. Par la suite, la lutte s’intensifie. La police assassine près de 70 personnes à Sharpeville (1961). Devant cela, Mandela met en place un appareil militaire dont les actions visent les symboles du régime. Le 5 août 1962, il est arrêté par la police, avec (...) Lire la suite »
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Mille Forums

Pierre BEAUDET
En octobre 2010 à Ramallah (Cisjordanie occupée) s'ouvrira le Forum social mondial sur l'éducation, où sont attendues plus de 10 000 personnes. Depuis maintenant quelques années, le FSM s'est élargi à toutes sortes d'initiatives thématiques et régionales. Le réseau ou plutôt le réseau des réseaux s'est distribué dans le corps du mouvement social un peu partout dans le monde. Quelques mois plus tard, la neuvième édition du FSM aura lieu à Dakar (février 2011). Dans un processus à la fois cohérent et éparpillé, le FSM demeure l'un des principaux incubateurs de la pensée critique et de la construction des alternatives face à l'édifice lézardé mais encore solide des dominants. Dix ans déjà En 2001 dans la ville de Porto Alegre naissait le Forum social mondial. Dix ans dans le temps historique, le « temps long » comme nous l'a enseigné Fernand Braudel, c'est dix secondes. Des tentatives prématurées de théorisation pourraient refléter une certaine arrogance. Certes, cette difficulté conceptuelle ne veut pas dire (...) Lire la suite »

Le Brésil de Lula, huit ans plus tard

Pierre BEAUDET

En 2002, Luiz Inácio Lula da Silva, un ouvrier chef du Parti des Travailleurs devient président du Brésil.

En 2010, ayant réalisé ses deux mandats, il s’efface devant Dilma Roussef (photo) qui va défendre en octobre les couleurs du PT face à José Serra, du Parti social-démocrate brésilien (PSDB).

Malgré le haut niveau de popularité de Lula (autour de 80%), rien n’est joué. Car Dilma Roussef est peu connue et les médias mettent en doute ses compétences.

Analyse d’une situation complexe, chez le géant latino-américain, par Pierre Beaudet (in Mémoire des Luttes).

LGS.

En 2002, le Brésil surprend le monde en élisant à la présidence de la République un ouvrier syndicaliste. Luiz Inácio Lula da Silva, fondateur et chef du Parti des travailleurs (PT) est en effet emblématique d'un grand mouvement populaire qui a déstabilisé la dictature au tournant des années 1980. Par la suite, le PT monte à l'assaut du ciel pour contester le pouvoir historiquement dans les mains de grands caciques venant de l'élite. Peu à peu, la gauche progresse, d'abord en conquérant plusieurs grandes villes où des expérimentations de gestion municipale inédites ancrent le PT et créent de facto une grande coalition comprenant une partie importante des classes moyennes et populaires, urbaines et rurales. Les diverses « gauches » se coalisent également en amenant au PT une grande partie de l'ancienne mouvance marxiste, des chrétiens progressistes, des syndicalistes. Finalement, tout cela débouche sur la victoire de Lula aux élections présidentielles de 2002 (suivi d'un deuxième mandat acquis en (...) Lire la suite »

Une soirée à Burqin

Pierre BEAUDET

C’est la brunante à Burqin, un village au nord de la Cisjordanie. Nous sommes tout à côté de la Galilée juste à l’extérieur de la Ligne verte (territoires conquis par Israël en 1948). Dans cette région densément peuplée autour de Jénine (plus de 250 000 habitants), on constate le quadrillage de l’occupation à travers les colonies de peuplement et les barrages qui entravent les routes entre les villes.

Burqin a une longue histoire. Dans le Nouveau testament (Évangile selon Saint-Luc), Jésus s'est arrêté ici en route pour Jérusalem. Il a embrassé et soigné des lépreux qui étaient enfermés dans des grottes. Dans le centre du village, une de ces grottes a été transformée en chapelle, que mon guide palestinien me dit être le site du miracle. 2000 ans plus tard, les villageois vont à leurs affaires. La plupart se définissent comme paysans, mais en réalité, ils dépendent davantage pour leur survie des rentrées d'argent qui proviennent de leurs pères et de leurs fils qui travaillent aux quatre coins du monde. Le fait que Burqin est en crise. Cette crise a des racines très anciennes. Déjà au moment de l'occupation britannique, les paysans s'étaient révoltés autour du leadership charismatique de Ezzedeen Al-Qassam. Toutes les guerres israélo-palestiniennes se sont déroulés sur ces terres, y compris lorsque la Cisjordanie a été occupée en 1967. Plus tard au moment de l'Intifada de 1987, le district de Jénine était (...) Lire la suite »