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Auteur : François CHARLES

Sahara (Maroc) : le Maroc réprime les Sahraouis

François CHARLES

Des avocats sous pression, des autorités judiciaires très énervées, la démission du diplomate des Nations Unies pour le Sahara, la France aux côtés d'un régime marocain en recherche de respectabilité...c'est le cadre pour le moins troublé dans lequel se déroule le procès de 25 manifestants Saharaouis déjà condamnés en première instance à des peines de 20 ans jusqu'à perpétuité.

Une région convoitée, colonisée et...recolonisée Le Sahara occidental était, jusqu'1975, une colonie de l'Etat espagnol qui, sous la pression conjuguée des populations autochtones, des opinions et des instances internationales, devait finalement s'en retirer. Malheureusement, la population Saharaouie n'aura guère eu le temps de goûter à sa liberté et à son indépendance, furtivement entrevues, puisque le Maroc, se précipitant sur les traces du colonisateur espagnol, prenait immédiatement la relève et occupait militairement presque tout le pays. Après cette date, ce fut, pour les populations, une succession de 26 années allant de conflits armés déclarés en "trèves" plus ou moins respectées, de négociations ouvertes généralement rompues pour non respect des décisions par le colonisateur. Et finalement, durant toutes ces années, force est de constater que le régime chérifien, de père en fils, a toujours opté, comme ligne de conduite, pour la répression la plus dure. Récemment, apparemment usé, lassé, le (...) Lire la suite »
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Afrique. Famine attendue, hypocrisie postcoloniale

François CHARLES

Alors que, de par le monde, tous les médias s'accordent désormais pour voir advenir une famine gigantesque sur l'ensemble du continent, les causes, largement connues, sont non seulement passées sous silence, mais pire, préservées comme pour leur permettre de continuer de sévir.

FMI et Banque Mondiale à la manoeuvre Jusque vers la fin des années quatre vingt dix, l'agriculture africaine était structurée sur la base de l'organisation familiale, voire artisanale ou associative. En tout cas, à l'inverse des exploitations agricoles des pays riches, toujours à dimension humaine. Lorsque les pays occidentaux, souvent menés par les ex puissances coloniales telle la France et son réseau Françafrique*, décidèrent d'accélérer la spoliation du continent, ils firent intervenir, en même temps, leurs deux armes de destruction massive que sont d'un côté la Banque Mondiale et le FMI de l'autre. Ce fut alors, comme on disait auparavant "le bon temps des colonies", le temps de la néocolonisation, ou "recolonisation", ouverte. Les PAS (plans d'ajustement structurels), tels les nuages de sauterelles, se succédèrent alors les uns après les autres, toujours plus drastiques et toujours plus draconiens. Véritable chantage aux prêts assassins contre services publics et agriculture. Cycle infernal (...) Lire la suite »

Egypte, Hollande en VRP marchand d’armes.

François CHARLES
Petit commerçant Après avoir refusé de les vendre au pays qui les lui avait commandé, Hollande n'a rien trouvé de mieux, au "hasard" de son invitation en Egypte, de proposer au maréchal Al Sissi et accessoirement à l'Arabie Saoudite, comme outils de pacification, les deux bateaux de guerre qu'il a donc désormais sur les bras. En effet, invité d'honneur à l'occasion de la rénovation-extension du canal de Suez, non content d'essayer de placer ses "invendus, François Hollande s'est également transformé en représentant de commerce pour les entreprises françaises, celles liées directement au complexe militaro-industriel français comme Dassault, Safran, Thalès...sans oublier, évidemment, DCNS.(1) On le sait, l'Egypte, depuis le ralliement spectaculaire de l'Administration Sadate aux intérêts américains, a toujours été considérée comme le pion indispensable sur l'échiquier occidental de la "stabilité" dans une région particulièrement sensible. Les miettes tombées de la table... Les EU demeurent 100% les (...) Lire la suite »

Pourquoi l’Afrique ne pouvait pas être "Charlie"

François CHARLES, Romuald BOKO

NB :Parce qu’il importe que les choses soient claires et sans appel, en préambule, nous affirmons nettement que, nous concernant, tout empêchement à la liberté d’expression est un crime contre la démocratie et que l’assassinat de journalistes, où que ce soit, par qui que ce soit, pour quoi que ce soit, est un crime odieux. (la rédaction de Afrique Info)

De quoi Charlie est devenu le nom ? Le choc, ces attentats survenant dans un pays comme la France, jusqu'ici largement à l'écart des turbulences violentes et de ce type d'événements, en a été d'autant plus fort. Ainsi, frappée à son tour par le terrorisme de guerre, la France, par son Président interposé, a tenté de rassembler les chefs d'Etat du monde entier pour, en solidarité avec elle, marquer le fait que "frapper la France n'est pas une chose ordinaire" . C'est en tout cas en ce sens que, tout au long des cérémonies qui ont marqué ces jours, l'exécutif a tenu à s'exprimer, François Hollande et Manuel Valls à l'unisson. Le fait est que nombre de chancelleries de par le monde ont immédiatement exprimé leur soutien à la France, à la liberté d'expression, à la lutte contre le terrorisme... (1) Le fait est aussi que si, répondant à l'invitation du président français nombre de dirigeants en exercice et de représentants éminents des pays dits "du Nord" ont défilé côte à côte à Paris, ils n'étaient pas les (...) Lire la suite »

L’UE s’apprête à garroter l’Afrique

François CHARLES

Que sont donc ces mal nommés APE ? Des "partenariats" à sens unique, entre pays riches et pays appauvris, entre puissance économique et pays dominés, autrement dit, des "partenariats" totalement déséquilibrés, qui, outre qu’ils supprimeront rien moins que 75% nets des droits de douane pour les pays africains visés vont également réduire drastiquement la souveraineté des nations concernant leur indépendance commerciale.

Autrement dit encore, ajoutée à la dictature du Franc CFA, ces accords viennent entériner une nouvelle perte de souveraineté et une perte sèche de recettes pour des pays déjà financièrement soumis au FMI et à la Banque Mondiale par la "Dette" Les raisons de ces "accords" Sachant que les pays africains concernés exportent 80% de leur production vers l'Europe, essentiellement, bien entendu, sous forme de matières premières, ni transformées, ni manufacturées, les européens , "bons princes", avaient depuis longtemps passé avec ces pays, un accord de libre accès de leurs marchandises à leurs propres marchés. Accordé dans la foulée des indépendances, bon an mal an, cet accommodement durait depuis la fin des années 60. Maintenant, globalisation libérale et course au profit maximum obligent, tout doit changer ! Désormais, les pays européens, anciens colonisateurs, veulent tout ! Ils veulent les matières premières chez eux et la conquête des marchés intérieurs des autres. Il suffit d'observer les termes du (...) Lire la suite »

Burkina-Françafrique : un à zéro. La France doit se retirer.

Romuald BOKO, François CHARLES
Compaoré, Moubarak, Ben Ali...victoires populaires "Compaoré est parti" chante, ce jour là, la place de la Nation, rebaptisée "Place de la Révolution". Les gens s'interpellent, pour la plupart, incrédules, c'est pourtant vrai, il est parti. Chassé le jour même où il imaginait, au dessus de tous et de tout, faire "voter" une loi inique lui permettant de...durer toujours ! Quelle ironie ! Celui qui se voyait "guide à vie" a finalement été obligé de s'enfuir.. S'apprêtant lâchement, une fois encore, à truquer, il ne voulait pas le combat, la rue le lui a imposé et la rue a gagné. La rue de la jeunesse, la rue du peuple tout entier s'est imposée, et même si rien n'est définitivement gagné à ce jour, ce premier round est bel et bien compté pour le peuple. Abandonné, en tout cas dans la forme, par sa propre armée, le peuple dans les rues, il a déguerpi. Un pur bonheur ! Sans nul doute, des situations compliquées s'annoncent mais qui oserait, en ces jours, faire la fine bouche : Blaise a dégagé, c'est déjà ça ! (...) Lire la suite »

FMI, Banque Mondiale, Valls, Fabius...la Tunisie sous les vents mauvais

Abla Merzougui Lahket, François CHARLES
Le FMI veut retrouver son "meilleur élève" Qu'on se souvienne, quelques jours avant le grand chambardement révolutionnaire, en même temps que le gouvernement français de Nicolas Sarkozy voyait toujours en Ben Ali un "Grand Ami de la France", Dominique Strauss Khan, encore patron du FMI, en tournée mondiale, décernait le prix du "meilleur élève du FMI" à la Tunisie du même...Ben Ali ! Quand on connaît les exigences draconiennes imposées par le FMI dans le cadre du "paiement de la dette", on mesure mieux, outre les dérives dictatoriales et odieuses du personnage en lui-même, à quelles conditions de misère extrême le régime contraignait sa population. Aujourd'hui le gouvernement Mehdi Jomaâ, non content de, sans la remettre en cause, "honorer" une dette héritée du clan Ben Ali, donc largement illégitime, s'applique, au contraire, à mettre en oeuvre une politique bâtie sur les mesures d'austérité imposées, comme avant, par les FMI, Banque Mondiale et UE. La mise en musique de cette politique se fait (...) Lire la suite »

Franc CFA, le hold-up permanent !

François CHARLES
L'appauvrissement par le FMI, les ajustements structurels et par... le Franc CFA ! A l'heure où, s'ajoutant à la Malaria, au Sida, à la rougeole... se développe en Afrique une énième épidémie de la fièvre Ebola ; à l'heure où des chefs d'Etat incompétents et désarmés, visiblement pris de panique, imaginent confiner toute leur population, trois jours durant ; à l'heure où, les puissances occidentales, inquiètes pour leurs intérêts à terme, décident d'envoyer...des militaires ! (1) A l'heure enfin où, les décès succèdent aux décès, d'aucuns seraient en effet, en droit de se demander : "pourquoi venir parler ici du Franc CFA, du FMI et de la Banque Mondiale" ? Il se trouve pourtant que, près avoir longuement tergiversé sur les causes et les responsabilités de la situation actuelle ; après avoir honteusement tenté de faire porter la responsabilité de l'épidémie sur les africains eux-mêmes, incultes, incapables de comprendre les consignes de sécurité, enfermés dans des comportements culturels attardés....Après (...) Lire la suite »

Ebola, Sida, Malaria, Choléra... héritage des plans d’ajustement structurels.

François CHARLES
Alors que, à n'en pas douter, cette énième épidémie d'Ebola qui se répand actuellement en Afrique de l'Ouest revêt un tour de gravité jamais atteint pour cette maladie ; Alors que les chancelleries occidentales, tout en pleurant comme le crocodile devant sa victime morte, et selon la formule consacrée, "prennent toutes les précautions d'usage pour protéger leurs ressortissants" ; Alors que le Paludisme, le Sida, le choléra, la rougeole... continuent de tuer en silence et par millions, dans tous les pays pauvres et principalement en Afrique, (1) ; Alors que, une fois de plus, au prétexte de l'épidémie en cours, le continent, souffrant dans sa chair, est menacé de "mise en quarantaine" internationale généralisée, de disparition de ses dernières conditions sanitaires, de dislocation de ses infrastructures sur place, de pénuries d'approvisionnement en tout genre... N'est-il pas temps, à ceux qui prétendent mettre un terme à la récurrence de ces situations, de poser la question : "Qui est responsable et (...) Lire la suite »

Un sommet d’humiliations

Romuald BOKO, François CHARLES

47 chefs d’Etat africains en poste, convoqués par un seul, chez lui et « vous appelez ça un sommet ? ». Question de bon sens en effet, désigner par ce terme un tel non événement, comme l’a fait toute la presse radio, télé... relève au mieux d’une erreur de langage, au pire d’une supercherie.

Depuis son annonce, nombre d’observateurs africains, concentrés surtout, bien sûr, dans les médias, en on fait des tonnes : on allait voir ce qu’on allait voir ! Obama, premier président des EU, d’origine directement africaine, à moitié de son second mandat, allait enfin répondre aux attentes des Africains. Et tous de revenir sur le discours d’Accra, lourd de promesses. Il allait enfin rattraper le temps perdu. Hélas, hélas, hélas, que d’illusions répandues pour tant d’illusions perdues... Déjà, la forme annonçait le fond et nos « spécialistes » auraient dû se méfier. Eh non, puisqu’invités, en naïfs incorrigibles, la plupart de ces chefs d’Etat, se voyaient en hôtes d’importance et s’attendaient à la Maison blanche, tapis rouge, entretiens, tête à tête... Las, entre leurs espérances et la réalité , il y aura eu le gouffre sémantique qu’il y a entre « invitation » et « convocation ». Lorsqu’ on se rend à une convocation, on ne doit pas s’imaginer dire la messe avec celui qui a l’initiative : Celui qui convoque est (...) Lire la suite »
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