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Auteur : Jean-Jacques CHAVIGNE

DETTE INDIGNE ! QUI SONT LES COUPABLES ? QUELLES SONT LES SOLUTIONS ?

Jean-Jacques CHAVIGNE, Gérard FILOCHE
« Euro-obligations », « règle d'or », « gouvernance européenne », « fédéralisme budgétaire »… la crise de la dette qui ébranle la France et l'Europe donne lieu à une inflation sans précédent de termes économico-financiers dans les médias et dans les discours des dirigeants politiques. Pour les citoyens, ce vocabulaire, souvent obscur, dissimule une seule et même réalité : un gigantesque mouvement de transfert des dettes privées (en particulier celles des banques) vers les dettes publiques pour essayer de faire payer la facture de la crise aux peuples européens, aux Grecs, aux Irlandais, aux Portugais, aux Espagnols, aux Italiens mais aussi à l'immense majorité des habitants de notre pays. Comment en est-on arrivé à une telle situation ? Sur quoi repose la dette publique ? Quel est le lien entre la dette et les déficits publics ? Qui sont les créanciers des États ? Des petits porteurs, des banques, des compagnies d'assurance, des fonds spéculatifs ? Pourquoi les agences de notation font-elles trembler les (...) Lire la suite »

En Grèce, ils sont en train de dépecer le secteur public et de hacher menu les droits politiques et sociaux de la population !

Jean-Jacques CHAVIGNE
« Ils », ce sont les oligarques de l'Union européennes (les commissaires européens, les membres du Conseil des gouverneurs de la Banque Centrale européenne, les chefs d'État et de gouvernements des États-membres de l'Union), les dirigeants du FMI et le gouvernement du Premier ministre socialiste grec, George Papandréou. Pour parvenir à leurs fins, les « hommes en noir » de l'UE et du FMI n'ont pas lésiné. Ils ont commencé par refuser de débloquer une tranche de 12 milliards correspondant à une partie des 110 milliards de crédit accordés à la Grèce en mai 2010. Ils ont ensuite fait miroiter la promesse d'un nouveau prêt, remboursable en 3 ans, d'un montant global de 30 milliards d'euros (20 milliards pour l'UE et 10 milliards pour le FMI). En contrepartie, ils ont exigé que la Grèce accélère la privatisation de ses services publics et mette en place un nouveau « plan d'austérité » venant s'ajouter aux quatre précédents. Le gouvernement grec ayant accepté leurs diktats, ils ont (pour le moment du moins) (...) Lire la suite »

Sarkozy veut faire entrer dans la Constitution l’interdiction des déficits publics

Jean-Jacques CHAVIGNE
Cette mesure est une attaque d'une extrême gravité contre le salariat (93 % de la population) mais n'aura aucune incidence sur les banques qui portent pourtant l'entière responsabilité de l'augmentation de la dette publique au cours des trois dernières années. Qui peut imaginer un seul instant, en effet, que si les banques nous replongeaient dans la même galère qu'il y a trois ans, Sarkozy ne serait pas le premier à leur offrir les centaines de milliards d'euros dont elles auraient besoin pour financer leurs créances toxiques, garantir les dépôts de leurs clients et leur éviter la faillite ? Qui peut penser qu'il n'augmenterait pas aussitôt le déficit public pour satisfaire les besoins des banques ? Le même argument qu'en 2008 nous serait alors resservi : « elles sont trop grandes pour faire faillite » ! Alors que, si elles n'étaient pas immédiatement nationalisées, elles pourraient immédiatement faire faillite et s'ensuivrait une crise économique catastrophique. On peut donc être certain que, dans (...) Lire la suite »
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Retraites - 2010 : une année décisive

Jean-Jacques CHAVIGNE

Des années décisives, notre système de retraites en a déjà connu depuis 1993 : 1995, 2000 (pour les retraites complémentaires du secteur privé), 2003… Mais 2010 sera de nouveau une année décisive parce que le gouvernement et le Medef ne sont pas encore arrivés à leurs fins et qu’ils comptent bien utiliser le déficit record laissé par la crise (produit direct de leurs politiques néolibérales) pour aller encore plus loin dans leur contre-réforme de notre système de retraite.

17 ans de contre-réformes L'offensive de la droite et du patronat a commencé en 1993, en plein mois d'août lorsqu'Edouard Balladur et Simone Veil firent voter leur loi contre le système de retraite par répartition du secteur privé. La durée de cotisation passait de 37,5 à 40 annuités. Le calcul du salaire de référence servant au calcul de la retraite s'allongeait des 10 aux 25 meilleures années. Le montant des retraites n'était plus indexé sur les salaires mais sur les prix. En 1994 et 1996, le patronat faisait subir aux retraites complémentaires du secteur privé une régression de même ampleur que celle qui avait été imposée aux retraites de base par la loi Balladur-Veil. Au total, les réformes de 1993 et 1994-1996, entraineront mécaniquement une diminution de 20 points (de 78 % à 58 % du salaire moyen net) de la retraite moyenne des salariés du secteur privé, entre 1996 et 2030. Tous les effets de ces contre-réformes ne se sont donc pas encore fait sentir, loin de là . En 1995, Juppé commit (du point (...) Lire la suite »
Dans la plus grande discrétion

La directive Bolkestein transposée dans la législation française

Jean-Jacques CHAVIGNE

Après le vote la directive McCreevy par le Parlement européen en novembre 2006, les Etats-membres de l’Union européenne avaient un délai de trois ans pour transposer cette directive, reprenant les trois quarts de la directive Bolkestein, dans leur législation nationale.

Le gouvernement Sarkozy a décidé de faire le moins de bruit possible autour de cette transposition et a renoncé à faire voter une loi-cadre pour la transposer en droit français. Il se souvient, en effet, du scandale qui avait éclaté lorsque, en plein débat sur le référendum de 2005, le projet de directive Bolkestein était apparu en plein lumière. Il compte également profiter au mieux de cette directive qui va exactement dans le même sens que sa politique de marchandisation généralisée. Sarkozy avait d'ailleurs déjà commencé à transposer, en catimini, cette directive « services » lors de la création du « guichet unique » pour les entreprises ou lors de l'assouplissement des conditions d'installation des grandes surfaces, adoptés dans la Loi de Modernisation de l'Economie (LME) de juillet 2008. Le plus gros reste cependant à faire. La transposition devait être terminée pour le 28 décembre 2009 mais ne le sera qu'en 2010. Respectant en cela les voeux de Sarkozy, les grands médias ne s'attardent guère sur le (...) Lire la suite »

Crise financière : La faillite du dogme libéral des marchés qui se régulent eux-mêmes

Jean-Jacques CHAVIGNE

Aux USA, le FBI enquête, relève les empreintes et recherche les traces d’ADN des pirates qui ont arraisonné la finance américaine. Sarkozy fait la chasse aux responsables de la débâcle financière pour leur infliger la punition qu’ils méritent : la mise en torche de leurs parachutes dorés. Tout cela n’est qu’un écran de fumée qui a pour principale fonction de chercher à dissimuler les véritables responsables de la crise : le dogme néolibéral des marchés qui se régulent tout seuls et surtout le patronat et les gouvernements qui s’efforcent d’inscrire ce dogme dans les faits, quelque en soient les coûts sociaux et humains.

Le dogme de l' « infaillibité » des marchés Pour les libéraux, non seulement les marchés sont capables de se réguler tout seuls, mais toute intervention de l'Etat ne ferait qu'empêcher cette régulation. C'est le dogme de l'infaillibilité des marchés et de la « main invisible » qui spontanément affecterait les richesses disponibles de façon optimale. Cela fait bien longtemps que les l'Etat fédéral américain n'hésite pas à intervenir pour soutenir l'économie nationale : subvention aux entreprises, à l'agriculture, protectionnisme sélectif… Mais jusqu'à la crise financière, il agissait ainsi en proclamant le contraire. Aujourd'hui, la réalité ne peut plus être cachée. Les marchés financiers qui étaient les modèles des marchés qui « se régulaient eux-mêmes » sont en pleine déroute. Sans l'intervention des Etats, la crise serait encore plus grave qu'en 1929. Cette débâcle des marchés financiers et l'intervention massive des Etats marquent la faillite du dogme libéral. La régulation des marchés par les marchés eux-mêmes (...) Lire la suite »

Sarkozy fusible de Fillon.

Jean-Jacques CHAVIGNE

[En réalité, c’est l’inversion du rôle de fusible qui explique pourquoi Fillon monte dans les sondages alors que Sarkozy s’écroule. C’est uniquement pour cela que Fillon ne dégringole pas à la même vitesse que Sarkozy. Si Fillon se mettait à jouer le rôle de fusible et à assumer la fonction habituellement dévolue au premier Ministre, il s’effondrerait à la même vitesse que Sarkozy. Ce n’est pas pour autant que ce dernier verrait sa cote de popularité remonter, il en a sans doute déjà trop fait.

La Bourgeoisie a appuyé avec tous ses moyens l’élection de Sarkozy. Aujourd’hui, elle comprend qu’il est devenu dangereux pour sa domination. Un président de la République qui ne se cache pas pour mener la belle vie avec ses amis milliardaires, qui multiplie d’un seul coup son salaire par 2,72… tout cela rend furieux les salariés, en particulier ceux qui sont tombés dans le panneau qu’il leur tendait et qui ont voté pour lui.]

Une grande première sous la Ve République Dans toute l'histoire de la Ve République, sauf sans doute pour Michel Debré en 1958, Pierre Mauroy en 1981 et lors des périodes de cohabitation, le président de la République a su utiliser un fusible, son premier Ministre, pour protéger sa popularité et lui laisser prendre les coups à sa place. Dès 1962, de Gaulle a utilisé Pompidou. Pompidou s'est servi de Chaban-Delmas puis de Messmer. Giscard a fait de même avec Chirac et Barre. Mitterrand a usé quatre fusibles : Fabius, Rocard, Cresson et Bérégovoy. Chirac en a grillé deux, Raffarin et de Villepin. Sarkozy a cru qu'il pouvait se passer de fusible ou être à lui-même son propre fusible. En réalité, il est devenu le fusible de Fillon. A tel point qu'un remaniement ministériel, arme habituelle de diversion du Président, aurait toutes les chances de faire l'effet d'un pétard mouillé tant la haine sociale est polarisée sur le seul Sarkozy. A côté dudit Sarkozy, Gribouille aurait fait figure de virtuose. Seuls, (...) Lire la suite »

Socialisme, individualité et solidarité. Le socialisme c’est la démocratie plus la démocratie.

Jean-Jacques CHAVIGNE, Pierre RUSCASSIE
Dessin : Christian Pigeon www.sudptt.fr Démocratie & Socialisme, jeudi 31 janvier 2008. L'élitisme contre l'individualisme. L'offensive néolibérale lancée dès le début des années 80 s'est réclamée de l'individualisme. Rien n'est plus mensonger que cette prétention. Le libéralisme ne répond pas aux besoins de tous, il prend en compte les intérêts d'une élite. Il n'est pas universaliste, il est particulariste. Il ne défend pas l'égalité des droits, il défend l'égalité des chances, donc l'inégalité des résultats. Il ne défend pas le libre choix pour tous, il défend les privilèges de quelques uns et fait obstacle aux droits universels. Le libéralisme est élitiste. L'élitisme est le fonds de commerce de la droite. Elle le défend de façon unanime, puisque la droite a des dirigeants de droite, ce qui lui donne une certaine cohérence. Au contraire les valeurs de la gauche sont celles de la démocratie, qui ne se réduit pas à l'établissement d'un cadre institutionnel commun. La démocratie est l'établissement de (...) Lire la suite »
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Les 316 « décisions » de la Commission Attali : les salariés vont encore payer.

Jean-Jacques CHAVIGNE
Jeudi 24 janvier 2008. Les 316 « décisions » de la Commission Attali : le pot-pourri du libéralisme. La Commission « Pour la libération de la croissance française » mise en place par Nicolas Sarkozy, présidée par Jacques Attali ancien conseiller de François Mitterrand et nouveau transfuge socialiste a rendu sa copie, un pavé de 334 pages. Censée être « composée de 43 personnalités de différentes sensibilités », cette commission représentait surtout (à de très rares exceptions près) les différentes sensibilités libérales. Elle ne compte pas moins de 17 PDG ou anciens PDG (AXXA, Nestlé, Crédit Agricole SA, Essilor, Volvo, Areva, Orange, Cetelem...). Des ultralibéraux comme les anciens commissaires européens Mario Monti et Ana Palacio, les journalistes Eric Le Boucher du Monde et Yves de Kerdrel du Figaro ou Michel de Virville, maintenant DRH de Renault. Jean Kaspar, présenté comme ancien secrétaire général de la CFDT, est le seul qui ait ou ait eu des liens avec le mouvement syndical, même s'il « gère depuis (...) Lire la suite »

Le fiasco du Président Sarkozy, par Jean-Jacques Chavigné.

Jean-Jacques CHAVIGNE
12 janvier 2008. Au lendemain de la présentation des voeux du président de la République, France 2, ce qui est plutôt rare, s'est décidé à faire du journalisme. Elle nous a montré des images de Sarkozy candidat, frétillant et sûr de lui, annonçant qu'il serait le « Président du pouvoir d'achat ». Aussitôt après, la chaîne nous montrait d'autres images : celles du Président Sarkozy, la veille, les épaules basses, annonçant qu'il ne pouvait rien faire pour le pouvoir d'achat des Français : les caisses de l'Etat étaient vides et il n'avait pas d'ordres à donner aux chefs d'entreprises. Le fiasco ! Il est extrêmement peu fréquent que la télévision opère de tels rapprochements. Habituellement elle fait tout, au contraire, pour que la mémoire se brouille. Peut-être les attaques de Sarkozy contre le financement des chaînes publiques y étaient-elles pour quelque chose… Sarkozy avait tout oublié Dans son show, Sarkozy avait même oublié ce qu'il avait annoncé à la fin de l'année dernière. Où était donc passée la (...) Lire la suite »
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