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Auteur : Peter DYER
"il serait difficile de nier qu’ils ont du sang sur les mains"

Les journalistes étatsuniens et les crimes de guerre

Peter DYER

Commentaire : Cette année les media d’information US ont salué l’ouverture d’un "Newseum" (musée du journalisme - ndt) de 450 millions de dollars à Washington dans une autocélébration du journalisme étatsunien. Pourtant, au lieu des claques dans le dos, les grands media US auraient pu exprimer quelques remords pour leur complicité dans la propagande de guerre de l’administration Bush qui a servi de justification à l’invasion de l’Irak.

Un journaliste indépendant, Peter Dyer, fait remarquer que le Tribunal de Nuremberg a considéré qu’un tel soutien médiatique à des crimes de guerre constituait lui-même un « crime ». Le 16 Octobre est un anniversaire qui devrait intéresser de près les journalistes qui ont soutenu l’invasion et l’occupation de l’Irak.

Il y a soixante-deux ans, le 16 octobre 1946, Julius Streicher fut pendu. Streicher faisait partie d'un groupe de 10 Allemands exécutés au lendemain du premier procès du Tribunal de Nuremberg - un procès qui dura 40 semaines avec, au banc des accusés, 22 des nazis les plus importants. Chacun de ces accusés était jugé pour au moins deux des quatre crimes définis par la Charte de Nuremberg : crime contre la paix (agression), crime de guerre, crime contre l'humanité et conspiration. Tous les condamnés à mort étaient d'importants officiels du gouvernement allemand ou des chefs militaires. Tous, sauf Streicher. Julius Streicher était journaliste. Rédacteur en chef du journal violemment antisémite, Der Stürmer, Streicher fut jugé coupable et, selon les termes du jugement, « l'incitation au meurtre et à l'extermination, au moment même où les Juifs en Europe de l'Est se faisaient tuer dans les plus horribles conditions, constitue à l'évidence un crime contre l'humanité. » Dans son plaidoyer contre (...) Lire la suite »