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Auteur : Saul LANDAU

Libérez les Six !

Saul LANDAU
Que peut bien avoir fait Cuba aux États-Unis pour mériter 53 ans de châtiment ? En 1960, ces sales communistes caribéens sont passés dans les rangs des "forces du mal" au cours de la Guerre Froide - les soviétiques, nous nous en souvenons, leur ont offert une aide substantielle, pas des menaces. Mais voilà en 1991, l'Union soviétique a disparu. Et qu'est-ce qui est arrivé ? Bien que le prétexte soviétique n'existait plus, l'obsession s'est maintenue : attaquer le gouvernement cubain avec des tactiques presque guerrières et certaines d'entre elles pires que des mensonges. Dans la décennie de 1990, sous le nez du FBI, des exilés cubains ont organisé et ont financé des actes terroristes à Cuba. Ils ont payé des mercenaires du Salvador pour faire exploser des bombes dans des lieux touristiques de La Havane. Dans la décennie de 1990, Cuba a envoyé des agents pour qu'ils infiltrent des groupes terroristes du sud de la Floride. L'information sur les infiltrés a été recyclée et envoyée au FBI. Mais en (...) Lire la suite »
Comment un faux document de la CIA sur la « nationalisation » des enfants par l’Etat cubain a provoqué l’exode juvénile du siècle et brisé des milliers de familles.

La CIA, Cuba et l’Opération Peter Pan (CounterPunch)

Saul LANDAU, Nelson P. VALDES

Où est le Capitaine Cook dans le conte de fée de NPR ?

"Los niños nacen para ser felices*." - José Martà­ Le 19 novembre 2011, la chaîne NPR a diffusé un reportage intitulé : "Les enfants de Cuba se souviennent : Leur voyage en avion pour l'Amérique." Le reporter Greg Allen affirme que le départ de 14000 enfants cubains pour l'Amérique en 1960-62 "a pu se faire grâce à un accord entre un prêtre du diocèse de Miami [le père Bryan Walsh] …et le Département d'Etat des Etats-Unis. L'accord lui permettait de signer des dispenses de visa pour les enfants de 16 ans et en dessous." Allen a ensuite invité plusieurs Cubains américains de centre-droit à commenter "objectivement" le déroulement de l'Opération Peter Pan. Bizarrement Allen a oublié de mentionner la CIA dans son reportage, bien qu'il soit amplement prouvé que l'Agence a conspiré avec l'Eglise au début des années 1960 pour subtiliser ces enfants Cubains. Une fois rendus dans les frontières maternelles du plus grand pays du monde "les enfants Pedro Pan se sont bien portés," a conclu Allen sans (...) Lire la suite »

Cuba : des faits réels pour éclairer le président et la presse (Counterpunch)

Saul LANDAU, Nelson P. VALDES
"No hay peor ciego que el que no quiere ver" Proverbe espagnol (Il n'y a pas de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir) Le 13 mai, Les journaux de Miami et Les journaux télévisés auraient du titrer : "Obama s'est ridiculisé". Les grands titres auraient voulu parler de cette déclaration : "Je serais heureux qu'un réel changement s'opère à Cuba". Quelles sont les conditions d'Obama ? "Pour que nous puissions avoir avec Cuba la même relation qu'avec d'autres pays, il faudrait que nous constations des changements significatifs de la part du gouvernement cubain et nous n'avons rien constaté de la sorte." Un journal intelligent aurait pu titrer : "Obama est devenu aveugle -Il ne voit pas le changement qui lui crève les yeux !" Si Granma (quotidien du PC cubain) avait le sens de l'humour, son éditorial aurait commencé ainsi : "Président Obama veut dire 'Un changement dans lequel nous pouvons croire', il ne parle pas d'un changement dans lequel les leaders de Cuba croient." En réalité les (...) Lire la suite »

Cuba - L’affaire Alan Gross : Une « grosse » (*) peut-elle faire Cinq ? (Counterpunch)

Saul LANDAU
Quelqu'un, peut-être le protagoniste lui-même, a commis une erreur - tout au moins une « étourderie » comme les bureaucrates de Washington appellent leurs erreurs. Alan Gross, en mission pour sa compagnie (la DAI), qui travaille pour l'USAID (Agence des Etats-Unis pour le Développement International) avait demandé un visa de tourisme pour voyager à Cuba dans le but de « promouvoir la démocratie », un euphémisme pour saper les gouvernements qui ne plient pas devant les dictats de Washington. Imaginez ce nord-américain de 60 ans qui se fait passer pour un touriste et qui distribue à des Cubains des ordinateurs portables, des téléphones portables et des téléphones satellitaires (interdits). Gross devait savoir qu'il éveillerait l'attention des services de sécurité de l'état cubain. Ou bien croyait-il qu'il pourrait sans risques placer des équipements coûteux dans des foyers privés, tel un Père Noël qui prolongerait la nuit où il fait des cadeaux ? Gross déclara que sa seule intention était d'aider la (...) Lire la suite »

Interview de Gerardo Hernández, leader des Cinq Cubains prisonniers aux Etats-Unis, infiltré dans Alpha 66. (5ème partie - fin)

Saul LANDAU
Saul Landau : Avez-vous parlé aux procureurs ? Gerardo Hernández : Non, tout se passe à travers des avocats. Au début, j'ai eu une conversation avec l'avocat (avocat d'office). Il nous a exposé la possibilité de coopérer avec l'enquête, de coopérer avec le gouvernement. Je ne sais pas s'il me transmettait une proposition du Ministère public. Je lui ai dit que s'il avait l'intention de continuer à être mon avocat, c'était un sujet que nous ne devions plus jamais aborder et il ne m'en a plus reparlé. Mais plus tard oui, il y a eu les dénommés "plea agreements" (*) qui nous ont été proposés pour que nous nous déclarions coupables et que nous coopérions. De notre part, tout a été rejeté. Mais nous n'avons pas eu de contact direct avec le Ministère public. Landau : et vous n'avez jamais pensé à trahir pour échapper au cauchemar que vous nous racontez ? Hernández : Regardez, voilà déjà plus de 10 ans que nous sommes en prison. Beaucoup de personnes qui connaissent l'affaire me disent : « Cuba a dû te donner (...) Lire la suite »

Interview de Gerardo Hernández, leader des Cinq Cubains prisonniers aux Etats-Unis, infiltré dans Alpha 66. (3ème & 4ème parties)

Saul LANDAU
Landau : Ensuite, tu es allé à la prison de Lompoc, en Californie ? Gerardo : Oui, nous avons dû livrer une bataille juridique pour être sortis du « trou » et placés avec le reste de la population pénitentiaire. Puis vint le procès, et après le procès, un autre mois au « trou ». Ensuite, après la sentence, nous avons été envoyés dans des prisons différentes. Moi, j'ai été incarcéré à Lompoc, en 2003, et envoyé dans « la cage ». Cela s'est passé dans les cinq prisons, le même jour. On ne sait pas vraiment pourquoi, ni d'où est venu l'ordre. Lompoc est une très ancienne prison ; en dehors du « trou » qui est réservé à ceux qui ont agressé des gardiens ou qui ont incendié des matelas, etc… des cas pratiquement sans remèdes … il y a « la cage », une cave sous le « trou » - 10 cellules à double porte. Ils m'y ont enfermé en sous-vêtements, pieds nus pendant un mois. Je ne savais pas si c'était le jour ou la nuit, parce qu'on était enfermé 24 heures sur 24. Là , pas d'heure de promenade ni quoi que ce soit. Il y avait des (...) Lire la suite »

Interview de Gerardo Hernández, leader des Cinq Cubains prisonniers aux Etats-Unis, infiltré dans Alpha 66. (2ème partie)

Saul LANDAU
Landau : Avez-vous connu certains d'entre eux personnellement, que vous considérez comme des terroristes ? Hernández : Non, j'en ai vu certains, mais je n'ai eu aucun contact avec eux. Certains parmi nous [des Cinq] ont été accusés d'être des agents illégaux. Moi, j'avais une fausse identité. Je m'appelais Manuel Viramonte. Je rassemblais les renseignements que les autres agents, qui avaient conservé leur propre identité, me fournissaient, comme c'était le cas de René González. Lui, il avait volé un avion de Cuba. De cette manière, quiconque peut être assuré de gagner la confiance de l'organisation et s'en rapprocher. Ce qui n'était pas mon cas, car je n'avais aucun antécédent. Ma mission consistait à recueillir les renseignements que les autres me fournissaient et les envoyer à Cuba. Landau : Vous avez travaillé officiellement comme dessinateur graphique, n'est-ce-pas ? Hernández : J'étais ce qu'on appelle un travailleur indépendant. Du moins, c'est ce qui me servait de couverture. J'ai fait (...) Lire la suite »

Interview de Gerardo Hernández, leader des Cinq Cubains prisonniers aux Etats-Unis, infiltré dans Alpha 66.

Saul LANDAU

Cette conversation a eu lieu le 1er avril 2009. Le Département de justice a autorisé notre équipe d’enregistrement à parler avec « le prisonnier » en présence d’un gardien de sécurité dans la pièce. Avant sa détention en 1998, Gerardo Hernández dirigeait les opérations des autres agents de sécurité de l’Etat cubain infiltrés dans de dangereux groupes dans la région de Miami. Ils avaient pour objectif d’empêcher les attaques terroristes contre des sites touristiques à Cuba. Nous avons pris avec soin des notes détaillées.

Quelle était votre mission et pour quelles raisons ? Aux Etats-Unis en général, et spécialement en Floride, de nombreux groupes organisaient et perpétraient des actes terroristes à Cuba. Notre mission était de rassembler des informations sur Alfa 66, Les Commandos F-4, la Fondation nationale cubano-américaine et Hermanos al Rescate. De nombreuses années ont passé et j'espère ne rien avoir oublié, mais je crois que ce sont les principaux groupes dans lesquels nous avons travaillé (nous étions infiltrés). Quelles informations avez-vous tirées de votre infiltration ? Ce qui m'a d'abord impressionné, c'est l'impunité dans laquelle ces groupes opéraient, alors qu'ils violaient les propres lois des Etats-Unis : les Lois de neutralité (de 1790) qui stipulent qu'aucune organisation ne peut utiliser le sol étasunien pour commettre des attentats terroristes contre un autre pays. Dans le cas d'Alfa 66, les agents embarquaient sur une vedette rapide et tiraient contre des objectifs le long des côtes cubaines. (...) Lire la suite »