Les intellectuels face à la crise et au changement d’époque.

Mabel MACHADO

Le festival du Nouveau Cinéma Latino-américain de La Havane a invité pour sa trente-deuxième édition des intellectuels cubains et d’autres latitudes à partager leur visions autour de deux thèmes fondamentaux : le problème de la perennité de la vie sur la planète et le phénomène des cultures latines sur le sol nord-américain.

Une question reliait ces deux séminaires : comment les centres d’irradiation culturelle-spirituelle contemporains pourraient-ils éviter la destruction de l’environnement et jeter des ponts entre les peuples ?

Le Grand Soir donne à lire ici deux interviews réalisés par Mabel Machado à la Havane et traduits par notre ami Thierry Deronne.

On ne présente pas Bernard Cassen au lecteur français (l’interviewer le fait pour son public latino-américain).

Alfredo Guevara, étudiant (doctorat de philosophie et de lettres) engagé très tôt dans la guérilla contre Batista aux côtés de Fidel Castro est le fondateur de l’Institut cubain de l’art et de l’industrie cinématographique (ICAIC).

(LE GRAND SOIR).

1- Conversation avec BERNARD CASSEN. On associe en général le français Bernard Cassen aux initiatives les plus diverses des mouvements sociaux. Celui qui s'est converti en un des intellectuels les plus connus pour ce qui est de l'analyse du phénomène de la globalisation, fut aussi un des promoteurs des premiers forums sociaux mondiaux. Jusqu'il y a peu, il dirigeait avec son collègue Ignacio Ramonet le journal Le Monde Diplomatique. Pas étonnant donc que Cassen réponde aux invitations de Cuba à participer à des événements théoriques comme celui qu'a promu cette année le Festival du Nouveau Cinéma Latinoaméricain sur le thème "Les intellectuels et la planète" . Lors de l'édition précédente de l'événement cinématographique, celui qui est aussi président d'honneur de l'Association pour une Taxe sur les Transactions spéculatives pour l'Aide aux Citoyens (ATTAC), a lancé une phrase par laquelle il appelait à regarder le monde sous le prisme de la survie collective :"Je ne crois pas au (...) Lire la suite »