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Auteur : Sébastien MADAU

"J’ai accepté cette mission car c’était mon devoir pour Cuba", René Gonzalez.

Sébastien MADAU

Après avoir purgé une peine de 15 ans de prison aux États-Unis pour espionnage, cet ancien agent du gouvernement cubain de passage à Paris témoigne.

Sébastien Madau : Quels étaient les objectifs de votre mission et de celle des autres Cubains avec lesquels vous étiez partis aux Etats-Unis ? Dans quel état d'esprit vous trouvez-vous au moment où elle vous a été proposée ? René Gonzalez : - Je suis allé aux Etats-Unis pour infiltrer des organisations terroristes cubano-américaines qui avaient commis plusieurs attentats à Cuba et qui étaient protégées par le gouvernement américain. C'est étrange, je n'avais pas vocation à cela (René Gonzalez était pilote d'avion de profession, ndlr). Je me suis posé la question avant d'accepter. On m'a expliqué que c'était basé sur le volontariat, que je pouvais refuser... Mais c'était mon devoir, pour Cuba. Je n'ai rien pu dire à ma famille. Cette décision a été un déchirement intérieur. En 1998, je ne m'attendais pas à être arrêté. L'arrestation a été brutale. Les autorités américaines emploient la violence. Une stratégie pour te faire faillir et perdre le moral. Comment s'est déroulée l'enquête ? La seule charge que nous (...) Lire la suite »
"Justice américaine" à Miami.

De quoi a peur le clan Posada Carriles ?

Sébastien MADAU

Le 10 janvier prochain, Luis Posada Carriles, terroriste considéré comme un héros par les organisations d’extrême-droite cubano-américaines implantées à Miami, comparaîtra enfin devant la justice américaine (1). La défense du terroriste refuse que la justice américaine utilise des témoignages et des documents en provenance de Cuba.

Mais en Floride, c'est un sentiment d'inquiétude qui règne. Comme si le procès allait dévoiler plus d'éléments que prévu. En effet, la défense de Luis Posada Carriles dénonce d'abord le fait que la juge Kathleen Cardone ait accepté comme évidences les documents que Cuba a remis au ministère public (3), soit 6300 pages sur la vague d'attentats commis dans des hôtels cubains en 1997 et 1998. Lors de son passage dans l'émission anticastriste A Mano limpia (Canal 41 / America TV), Arturo Hernandez, l'avocat de Posada Carriles, a également dénoncé le fait que le FBI avait souhaité interroger le terroriste Francisco Chavez Abarca, condamné en décembre par la justice cubaine à 30 ans de prison pour avoir posé des bombes dans ces hôtels cubains. Depuis, on a appris que la juge a refusé que la justice américaine puisse rencontrer deux terroristes emprisonnés à Cuba, dont Chavez Abarca, au motif que la demande est arrivée (étrangement) trop tardivement. Mais là aussi, que craignait la défense de cet agent de la (...) Lire la suite »