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Auteur : Damien MILLET

Quel programme d’urgence face à la crise ?

Eric TOUSSAINT, Damien MILLET
En accord avec les exigences du FMI, les gouvernements des pays européens ont fait le choix d'imposer à leurs peuples des politiques de stricte austérité, avec des coupes claires dans les dépenses publiques : licenciements dans la fonction publique, gel voire baisse des salaires des fonctionnaires, réduction de l'accès à certains services publics vitaux et de la protection sociale, recul de l'âge de l'accès à la retraite… Le coût des prestations des services publics augmente (transports, eau, santé, éducation…). Le recours à des hausses d'impôts indirects particulièrement injustes, notamment la TVA, s'accroît. Les entreprises publiques du secteur concurrentiel sont massivement privatisées. Les politiques de rigueur mises en place sont poussées à un niveau jamais vu depuis la Seconde Guerre mondiale. Les effets de la crise sont ainsi décuplés par des prétendus remèdes, qui visent surtout à protéger les intérêts des détenteurs de capitaux. L'austérité aggrave nettement le ralentissement économique et a (...) Lire la suite »

Pourquoi annuler la dette illégitime

Eric TOUSSAINT, Damien MILLET
La crise secoue l'Union européenne jusque dans ses fondations. Pour plusieurs pays, le noeud coulant de la dette publique s'est serré et ils sont pris à la gorge par les marchés financiers. Avec la complicité active des gouvernements en place, de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne et du FMI, les institutions financières à l'origine de la crise spéculent sur les dettes des États et se font rembourser au prix d'une austérité féroce. Une offensive brutale contre une série de droits économiques et sociaux de la majorité de la population est lancée. La réduction des déficits publics doit se faire non pas en réduisant les dépenses sociales publiques, mais par la hausse des recettes fiscales, en luttant contre la grande fraude fiscale et en taxant davantage le capital, les transactions financières, le patrimoine et les revenus des ménages riches. Pour réduire le déficit, il faut aussi réduire radicalement les dépenses entraînées par le remboursement de la dette publique dont la partie (...) Lire la suite »

Barack Obama : Le changement n’a pas eu lieu

Damien MILLET, Daniel MUNEVAR
La bataille livrée par les Républicains à l'administration Obama sur la question de la dette publique doit être reliée au bilan du président démocrate. La campagne électorale pour les présidentielles des États-Unis de 2012 s'est officiellement ouverte avec l'annonce de la candidature de Barack Obama. Contrairement à ce à quoi on aurait pu s'attendre il y a deux ans, Obama fait face à un horizon difficile et sa réélection ne paraît pas garantie. Malgré la stabilisation du système financier, réussie grâce à l'injection massive de ressources publiques par le biais de mécanismes opaques qui favorisent les responsables de la crise eux-mêmes, l'économie réelle attend toujours l'arrivée d'une véritable relance économique. Alors que 89% des bénéfices de la croissance économique des États-Unis pendant l'administration Obama sont allés au secteur privé, le citoyen moyen continue à subir une dure réalité caractérisée par des taux de chômage élevés, des salaires à la baisse et un nombre record d'expulsions de logements. (...) Lire la suite »

Un FMI « redevenu utile », mais pour qui ?

Eric TOUSSAINT, Damien MILLET, Jérôme DUVAL

En moins d’une semaine, DSK a démissionné du FMI et Christine Lagarde est quasiment intronisée comme candidate des Européens à sa direction générale. Durant cette semaine, nombre de chroniqueurs ont présenté un résumé flatteur de l’action de DSK au FMI. Du mandat qualifié de manière très surprenante d’« exceptionnel » par Bernard Maris sur France Inter [1] aux éditoriaux du journal Le Monde dont le site internet offre par exemple la lecture d’un article intitulé « Dominique Strauss-Kahn quitte un FMI redevenu utile » [2], la tonalité est globalement positive. Pourtant, un bilan très critique de l’action du FMI et de son directeur général DSK s’impose.

Le FMI revient de loin. A partir de 2004, l'augmentation importante des cours des matières premières a provoqué un net accroissement des réserves de change des pays en développement qui atteignaient en 2008 le triple de celles du Japon, de l'Europe occidentale et de l'Amérique du Nord réunis. Nombre de pays du Sud les ont utilisées pour rembourser de manière anticipée le FMI, réduisant ainsi la dépendance à son égard. C'est dire combien son utilité n'était pas unanimement appréciée dans les pays du Sud, y compris parmi des dirigeants loin de combattre le néolibéralisme. Discrédité par le désastre social des politiques qu'il a imposées au Sud, le FMI a néanmoins profité de la crise qui a éclaté en 2007-2008 pour reprendre pied et généraliser au Nord les mêmes politiques néfastes. Sans être exhaustifs, prenons quelques exemples européens pour démontrer que si le FMI est redevenu actif, son action est surtout nuisible pour les peuples. En octobre 2008, un plan de 20 milliards d'euros est décidé pour la Hongrie, (...) Lire la suite »
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Islande : NON et encore NON !

Damien MILLET, Yvette KROLIKOWSKI, Mike KROLIKOWSKI
Le 9 avril 2011, les Islandais ont refusé, à près de 60%, de payer pour assumer les erreurs de ceux qui ont conduit leur pays vers l'abîme. Ils ont une nouvelle fois refusé par référendum l'accord Icesave, qui prévoit que l'État indemnise les épargnants britanniques et néerlandais ayant perdu de l'argent lors de la faillite de cette banque en ligne en 2008. Ils ont donc confirmé le premier « non » prononcé en mars 2010, ce qui agace au plus haut point tout à la fois les gouvernements islandais, britannique et néerlandais, l'Union européenne, les banquiers et les promoteurs de la mondialisation néolibérale. Tous ces hauts responsables ne voient aucun inconvénient à ce que grâce à la déréglementation financière, une banque privée nommée Icesave propose des taux mirobolants, que des citoyens britanniques et néerlandais attirés par la promesse de gains faciles y investissent en toute connaissance de cause, que Londres et La Haye viennent éponger leurs pertes quand la crise éclate, puis que ces gouvernements se (...) Lire la suite »

De Tunisie à Haïti : des dictateurs trop peu inquiétés

Damien MILLET, Sophie PERCHELLET
Il va de soi que les grands textes internationaux, comme la Charte des Nations unies, la Déclaration universelle des droits de l'homme ou le Pacte des droits économiques, sociaux et culturels, doivent être respectés par tous les pays les ayant ratifiés. Pourtant, force est de constater de grandes disparités entre les traitements réservés à des dirigeants comme Zine el-Abidine Ben Ali, Jean-Claude Duvalier, Thomas Sankara ou Patrice Lumumba. Les deux premiers sont des dictateurs reconnus, coupables de détournements de fonds, de corruption et de répression sanglante. Contraint de quitter le pouvoir par une révolte populaire qu'il avait échoué à mater, Ben Ali a fui la Tunisie en s'accaparant une tonne et demie d'or. Aujourd'hui, les multiples atteintes contre la liberté du peuple tunisien et la démocratie depuis son accession au pouvoir en 1987 font la une de l'actualité. En 1986, également suite à une révolte du peuple haïtien, Duvalier fils n'a eu d'autre choix que de fuir son pays, Haïti[1], après (...) Lire la suite »

Ouragan d’austérité sur l’Europe

Damien MILLET, Jérôme DUVAL, Sophie PERCHELLET
La crise actuelle est le moyen idéal pour le FMI d'appliquer en Europe les recettes ultralibérales frelatées qu'il distille aux pays en développement depuis le début des années 1980. Délégitimé par trois décennies d'ajustement structurel imposé brutalement aux peuples du Sud, le FMI est remis au coeur du jeu politique depuis que le G20 a pris en charge la gestion de la crise en 2008. Le Sud a été le premier champ de bataille, l'Europe en est aujourd'hui son prolongement. Le FMI multiplie ainsi les prêts à une série de pays européens qui éprouvent des difficultés pour rembourser une dette publique soudainement gonflée suite au fort ralentissement économique et aux plans de sauvetage des banques, dont la recherche effrénée de profits avait mené à la crise. En 2007, la Turquie était le seul pays d'envergure à faire encore appel au FMI. Nombre d'autres pays (Brésil, Argentine, Uruguay, Philippines…) avaient remboursé de manière anticipée le FMI pour ne plus dépendre de sa tutelle encombrante. Ces temps de (...) Lire la suite »

Une Banque mondiale toujours antidémocratique

Damien MILLET, Jérôme DUVAL
Malgré un trafic aérien perturbé par le volcan islandais, la plupart des Ministres des finances et des gouverneurs des banques centrales se sont retrouvés à Washington en avril dernier pour une rencontre du G20 suivie de l'Assemblée de printemps du FMI et de la Banque mondiale. Washington centre de décision planétaire A cette occasion, après le FMI voici quelques années, la Banque mondiale a annoncé l'aboutissement d'une réforme présentée comme historique : le rééquilibrage de ses droits de vote en faveur des pays du Sud. En effet, depuis sa création en 1944, la Banque mondiale -tout comme le FMI- accorde à ses pays membres des droits de vote proportionnels à leur poids dans l'économie mondiale (1). Les pays les plus industrialisés, Etats-Unis en tête, se taillent donc la part du lion et règnent en maîtres incontestés au sein de ces institutions tant décriées dans le monde. Le poids grandissant des pays émergents et la grave crise actuelle dont l'épicentre se trouve au Nord ont fait écho aux demandes (...) Lire la suite »

Mille milliardaires à faire payer

Damien MILLET, Sophie PERCHELLET

Chaque année, le magazine Forbes fait paraître sa très célèbre liste des milliardaires. Le classement 2010, qui vient d’être rendu public, donne des informations éclairantes : en un an, le nombre de milliardaires en dollars est passé de 793 à 1011 et leur patrimoine cumulé représente 3 600 milliards de dollars, en hausse de 50% par rapport à l’an dernier. Pour les super riches, la crise est déjà bien loin.

Peu importe que Bill Gates ne soit que second, dépassé par le Mexicain Carlos Slim dont la fortune atteint 53,5 milliards de dollars. Le plus important est qu'un tel montant, concentré entre les mains d'une seule personne, représente 12 fois le budget d'un pays comme la République démocratique du Congo (RDC), qui abrite plus de 68 millions de personnes. Il représente aussi plus de 3,3 millions d'années de salaire minimum (SMIC) en vigueur en France. Cette forte hausse du nombre de milliardaires survient alors que des milliards de personnes voient leurs conditions de vie se dégrader suite à la crise. Cela révèle de manière éclatante que les très riches ont réussi à faire supporter le coût de cette crise au plus grand nombre. Dans de nombreux pays, au Nord comme au Sud, la dette publique des Etats a explosé, notamment pour venir au secours des responsables de cette crise (banques privées, fonds spéculatifs…) ou pour en payer les conséquences. L'accroissement de cette dette est ensuite le prétexte pour (...) Lire la suite »

LA CRISE, QUELLES CRISES ?

Eric TOUSSAINT, Damien MILLET
Les médias et les économistes de la tendance dominante donnent généralement à propos d'un phénomène aussi profond qu'une crise des explications partielles, partiales et biaisées. Cette vision teintée de myopie caractérise tout ce qui touche aux questions économiques. Damien Millet et Eric Toussaint en spécialistes de l'endettement lèvent le voile sur les racines profondes et durables du déséquilibre économique qui caractérise toute la vie sociale. En 2007-2008 a éclaté la crise financière internationale la plus importante depuis celle de 1929. Mais la crise n'est pas que financière et revêt de multiples visages. CRISE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE. Après l'effondrement des Bourses et la quasi-paralysie du marché du crédit, faillites d'entreprises et licenciements massifs se sont multipliés. CRISE ALIMENTAIRE. En 2007-2008, la forte hausse du prix des aliments a fortement accru le nombre de personnes souffrant de la faim, qui a franchi le cap du milliard en 2009. CRISE CLIMATIQUE. Le saccage de (...) Lire la suite »
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