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Auteur : Julien SANSONNENS

Coupe du monde : l’heure du bilan en Afrique du Sud

Julien SANSONNENS

Si les (contre-)performances sportives ou le niveau sonore des désormais célèbres « vuvuzela » ont donné lieu à de nombreux commentaires, le bilan social et politique de la dernière coupe du monde de football reste largement à faire. Cet événement constitue-il réellement ce « catalyseur de progrès dans le pays » évoqué sur le site internet de la FIFA ? Au-delà de la rhétorique convenue sur ce « langage universel qu’est le football », « seul sport qui rassemble toutes les cultures », la grande messe cathodique a-t-elle profité aux Sud-Africains ? Et si oui, auxquels ?

La mémoire collective retiendra peut-être de la dernière édition de la coupe du monde ce bourdonnement ayant accompagné les matches et dont on a tant parlé : la vuvuzela, trompette traditionnelle locale. En France, et jusqu'aux plus hauts sommets de l'Etat, c'est de la contre-performance de l'équipe nationale et de l'attitude de quelques joueurs millionnaires et capricieux dont il a beaucoup été question. Dans une autre perspective, trois mois après le dernier coup de sifflet, il est possible de commencer à dresser un bilan social et politique de l'événement. Avant cela, il est nécessaire de donner quelques repères à propos de ce pays singulier à bien des égards. Dans un contexte de libéralisation de l'économie, l'Afrique du Sud s'est fortement développée depuis l'instauration de la démocratie, au début des années 1990. Son PIB la place aujourd'hui en tête des économies du continent et la situe au 32ème rang mondial, devant le Portugal ou la Thaïlande. Autre indicateur significatif, son taux de croissance (...) Lire la suite »